Autant le dire, depuis que j'ai lu Il y avait un garçon de mon âge en-dessous de chez nous, je suis une fan de
Tania Sollogoub. J'ai reçu son troisième livre aujourd'hui et je l'ai lu dans la foulée - un excellent moyen de commencer les vacances de la Toussaint.
L'histoire se passe dans un HLM de banlieue à une époque où la banlieue n'était pas encore stigmatisée, un "immeuble plein de gens qui n'auraient jamais dû se connaître" et que les aléas de l'histoire ont réuni. La famille de la narratrice, au sens large du terme, y vit : les grands-parents, le grand-oncle, la grande-tante, et même les arrière-grands-parents habitent dans le même immeuble. Je ne dirai pas que Babou, la grand-mère paternelle, est un personnage singulier. Tous sont des personnages singuliers, de Babou, qui parle de sa Russie natale et de l'amour à sa petite fille, à Olga, ancienne danseuse étoile octogénaire aux folles histoires d'amour, en passant par l'oncle Igor et la tante Galia, qui se tient toujours très droite car elle a dû faire face à trop de malheurs. L'histoire qui nous est contée est riche, sereine, et pourtant (l'âme slave ?) je sentais que la tragédie se tenait toujours à la lisière de ces moments de bonheur. La place n'est pas à la plainte, ni à l'apitoiement, seuls les souvenirs heureux sont évoqués.
La narratrice s'éveille pour la première fois à l'amour (elle a treize ans) et elle a la chance d'être entourée par la bienveillance de ses aînées. Amour chaste, et pourtant sensuel, qu'elle nouera avec un garçon de son âge. Comme dans la majorité des romans de l'école des loisirs, la narration est faite à la première personne, pourtant certaines phrases montrent que le récit est rétrospectif et que l'héroïne peut raconter son histoire avec le recul nécessaire.
Un très beau moment de lecture, trop court.
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