« Au revoir, les enfants s'inspire du souvenir le plus dramatique de mon enfance. En 1944, j'avais onze ans et j'étais pensionnaire dans un collège catholique, près de Fontainebleau. L'un de mes camarades, arrivé au début de l'année, m'intriguait beaucoup. Il était différent, secret. J'ai commencé à le connaître, à l'aimer, quand, un matin, notre petit monde s'est écroulé.
Ce matin de 1944 a peut-être décidé de ma vocation de cinéaste. J'aurais dû ... >Voir plus
Petit roman écrit comme un scénario de film.
Pendant la guerre de 40-45 Louis Malle a passé quelques temps dans un collège à Fontainebleau. Il nous raconte ici ses souvenirs de jeunesse, les belles amitiés, les scènes au dortoirs... toujours à l'affut, à l'écoute des sirènes pendant les alertes.
Julien : On n'est pas juifs, nous ?
Mme Quentin : Il ne manquerait plus que ça !
Julien : Et la tante Reinach ? C'est pas un nom juif ?
Mme Quentin : Les Reinach sont alsaciens.
François : Ils peuvent être alsaciens et juifs.
Mme Quentin : Fichez-moi la paix. Les Reinach sont TRÈS catholiques. S'ils vous entendaient !
Le Père Michel, en pantalon et torse nu, répartit les élèves entre les différentes douches de la salle commune Il y a aussi quelques cabines avec des baignoires
LE PERE MICHEL : Bonnet, prenez cette baignoire
ROLLIN : Je peux en avoir une aussi ?
LE PERE MICHEL: Celle-ci
ROLLIN : Ah, non ! Elle est trop petite cette baignoire . J'ai les orteils qui dépassent.
Le matin. Les élèves font semblant de se laver. Ils se mouillent à peine les cheveux, s'ébrouent, dansent d'un pied nu sur l'autre.
Bonnet constate que du robinet de son lavabo, pend une stalactite d'eau gelée. Il ouvre le robinet du lavabo d'à côté. Rien ne sort.
Ascenseur pour l'échafaud film dramatique français en noir et blanc sorti en 1958, Louis Malle frappe un grand coup en adaptant le roman du même nom signé ...?...