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Au service secret de Marie-Antoi... tome 4 sur 10
EAN : 9782732495088
360 pages
La Martinière Jeunesse (15/10/2020)
3.79/5   85 notes
Résumé :
Un bijou de drôlerie, pour les amateurs de comédies policières !
Depuis la disparition de son mari, Mme Cottin de Melville se sent menacée : on en veut à sa fortune... et à son pistolet d'or ! La Reine envoie à son secours ses fidèles serviteurs de l'ombre : Rosa, Léonard...et Axel de Fersen, son amant suédois !
On leur prédit un grand danger. Mais peut-on se fier à un vieux fou qui lit l'avenir dans la poudre de menthe ?
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Décidément, on n'arrête pas le progrès ! Marie-Antoinette découvre la nouvelle panacée à la mode : le magnétisme de Monsieur Mesmer. le voilà, le traitement miracle qui va lui permettre d'offrir un héritier à la France. Un seul hic : son prix.
Il faut rapidement trouver quelqu'un qui pourrait financer ses soins. Et pourquoi pas Madame Cottin de Melville, cette fermière générale qu'on dit riche à millions ? La reine lui envoie donc ses fidèles enquêteurs secrets. Hélas pour eux, la route s'avérera jonchée de cadavres, et peut-être, bientôt, des leurs ?
Comme je sors du ghetto de Varsovie (en lecture seulement, par bonheur), il me faut un peu de légèreté, d'humour, bref, de la bonne humeur. Et, par chance, Frédéric Lenormand publie le quatrième volume de la série d'enquêtes menées tambour battant par Rose Bertin et Léonard Autier. Pas d'hésitation. C'est exactement ce qu'il me faut.
Comme dans les autres épisodes, on le sait, Rose et Léonard passent leur temps à se chamailler et s'envoient la tête foule d'insultes bien réjouissantes (pour nous s'entend). Belle occasion d'enrichir son vocabulaire d'expressions fleuries du Siècle des Lumières, telles que « frelampier », « frippe-sauce », « larronnesse » ou « mordondienne ». J'adore.
Pour l'action, on est servi. Nos deux compères ont le chic pour se fourrer dans des situations rocambolesques, telles que se retrouver enfermés dans les caves d'anciennes teintureries, ou être confrontés à des individus louches, comme cet aubergiste dont la carte ne propose qu'un choix d'inoffensives tisanes. Mais chaque théière est « améliorée » par divers alcools frelatés.
Comme à son habitude, Frédéric Lenormand laisse libre cours à son imagination débridée, ce qui ne l'empêche pas de se documenter consciencieusement et de mêler au fil tortueux de son histoire épisodes et personnages bel et bien historiques (quoique accommodés à la sauce Lenormand).
Dès les premières pages, on fait la connaissance du magnétiseur Mesmer, qui pratique sur ses patients une sorte de psychanalyse. Il laisse aux « valets-toucheurs » le soin de poser la pointe d'une baguette, sinon magique du moins bienfaisante, sur les « endroits où le flux guérisseur devait s'exercer ».
A chaque détour des couloirs de Versailles, on tombe sur le comte Fersen qui se meurt d'amour pour Marie-Antoinette, tout en souhaitant partir en Amérique en découdre avec l'ennemi. Quant au comte de Provence (futur Louis XVIII), qui « rêvait de monter sur le trône à la place de leur aîné », on le voit échafauder mille plans pour se débarrasser du roi ou pour faire fortune.
On apprend ce que sont ces « fermiers généraux » qui collectent les impôts, sans oublier, au passage, d'en laisser glisser une partie dans leur escarcelle.
Rose et Léonard découvrent avec horreur un réseau de traite des noirs, qui a réellement existé.
Mais qu'en est-il du pistolet d'or qui donne son titre au livre, me direz-vous. Son inventeur, qui porte le même nom que l'auteur, a fait faillite en France, mais, exilé en Angleterre, il a réussi en rebaptisant sa création « revolver ».
Bien évidemment, vous l'avez compris dès le titre qu'il emprunte à James Bond, l'auteur adresse plus d'un clin d'oeil au septième art. Il n'est donc pas surprenant qu'avant de partir en mission, Léonard doive passer chez la dame d'atours de la reine qui a reçu « un vaste échantillon d'accessoires truqués destinés au contre-espionnage, notamment des souliers pourvus d'une lame rétractile qui sortait par-devant quand on appuyait sur le talon ». Mais, au lieu de s'en servir, le pauvre Léonard, mis en fâcheuse posture, préfère se comporter en McGyver en utilisant son imagination et les objets qui l'entourent pour se débarrasser de ses adversaires.
Sous le couvert de l'humour, l'auteur donne quelques coups de griffe à notre société actuelle. Il parle de métiers typiquement virils, comme la coiffure. En effet, « il fallait manier des lames et autres instruments coupants, brûlants des outils de précision, ce n'était pas une activité pour les personnes fragiles et délicates, son art était réservé à de fortes natures (…) capables de rester debout des heures durant. »
Plus loin, Rose s'offusque d'une couturière qui brode son patronyme sur ses créations : « on reconnaissait une robe de chez Bertin à sa perfection (…) Pourquoi pas signer aussi l'argenterie, les carrosses, les meubles ? On ne vivrait plus que parmi les noms des fabricants, les labels, les... les marques ! Quelle vulgarité ! »
J'ai donc passé un très bon moment en compagnie de nos deux héros qui m'ont bien fait rire. Car Frédéric Lenormand parsème son récit de touches d'humour : le fermier général des vinaigres s'appelle « Cornuchon ». de jeux de mots : celui qui gère l'herbe à Nicot « a fait plusieurs séjours dans de discrètes maisons de repos pour personnes fatiguées du cigare, mais ça n'a pas fait un tabac. Pourtant, il n'avait pas mégoté sur les frais. » Ou de piques : « Si l'on mettait au musée tout ce qui est vieux, moche et inutile, je ne pourrais plus sortir de chez moi. »
Sur ce, je pars au musée. Quant à vous, lisez ce livre, il apporte un rayon de soleil dans la grisaille ambiante.
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Je vous le dis : il est tant que les vacances arrivent ! En effet, je ne parviens pas à apprécier ce livre, alors qu'il contient exactement les mêmes ingrédients que les autres tomes de la série !
Léonard et Rose se retrouvent chargés d'une mission, et pas seulement créer une nouvelle garde-robe pour la reine et une nouvelle coiffure, non, il faut absolument que la reine puisse obtenir les moyens de garder Mesmer à Paris, dans le but d'avoir enfin un garçon, de donner enfin un héritier au roi. le temps presse, et les deux frères du roi semblent tous deux désireux de monter sur le trône à la place de leur aîné : Charles n'est-il pas le père de deux enfants ? Louis ne se montre-t-il pas d'une grande culture ? Un accident de chasse est si vite arrivé ! (Dans le domaine de l'accident de chasse, voir La folie des grandeurs, et si vous ne connaissez pas ce film, il faut absolument que vous le voyez !).
Pourquoi ai-je moins apprécié ? J'ai moins ressenti l'alchimie entre Léonard et Rose : ils se disputent, oui, les injures volent, et elles volent très bien, mais je n'ai pas vu cette complicité que je perçois d'habitude entre eux. Léonard ne la supporte pas, elle ne le supporte pas, un point c'est tout. Et pourtant, dans ce tome, c'est presque malgré eux qu'ils mettront à jour un manière dont certains se sont enrichis hautement immorale (non, je ne dirai pas comment, il ne faut pas exagérer) et qu'ils paieront largement de leurs personnes, de leurs coiffures, et de leurs vêtements pour cela.
Je n'ai pas trop apprécié non plus le personnage d'Axel de Fersen – même si ma référence, dans la manière dont le personnage est construit, reste le manga Lady Oscar. Axel de Fersen est une poupée masculine totalement vide, totalement dénué de caractère dans ce roman, il pourrait être n'importe qui d'autres, cela ne changerait pas grand chose, il est beau, il est bien fait de sa personne, on l'aura compris. Reste tout de même le cynisme avec lequel il parle de la manière dont on prend soin des indigents en Suède : il restera au moins cela pour donner un peu de caractère au personnage – cela, et son obsession de partir guerroyer aux Etats-Unis.
Entendons-nous bien, cette lecture ne fut pas désagréable, mais je n'ai pas ressenti avec ce tome le plaisir de lecture que j'avais eu avec tous ceux que j'ai déjà lu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est avec plaisir que je retrouve le duo formé par Rose et Léonard dans ce nouvel opus.
Dans ce tome, Marie-Antoinette entend parler des recherche de Mesmer sur le magnétisme et celui-ci lui vante un traitement qui va l'aider à donner un héritier à la couronne. le seul problème est le financement de ce traitement, la reine se tourne alors vers Madame Cottin de Melville, la riche veuve d'un fermier général qui subit des intimidations et envoie donc Rose et Léonard enquêter en échange d'argent.
Ce 4ème volet est mené tambours battants. Les répliques, les jeux de mots et les expressions fleuries fusent tandis que le duo se retrouve, pour le plus grand plaisir du lecteur, dans des situations rocambolesques.
J'aime beaucoup cette série qui ne manque pas de panache et le mélange entre comédie, enquête et histoire, c'est un très bon moment de lecture assuré !
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Après avoir découvert le cinquième tome de cette série, j'avais très envie d'en lire un autre pour retrouver le duo d'enquêteurs formé par la modiste et le coiffeur de la reine. Tous les ingrédients qui font le charme de cette série sont présents à commencer par l'humour. Rose Bertin et Léonard Autier adorent se détester et se chamailler verbalement pour notre plus grand plaisir. Les jeux de mots et les insultes de l'époque ponctuent des dialogues qui m'ont fait bien souvent sourire et parfois franchement rire. Ils ont le don pour se mettre dans des situations inextricables et pour s'en tirer à bon compte.

Le contexte historique et la vie de l'époque forment un cadre à la fois réaliste et intelligent pour une enquête menée tambour battant. J'aime les détails diplomatiques et les intrigues de Cour qu'on apprend lors de la lecture (ici, il s'agit notamment des intrigues du frère du roi Louis XVI). Dans ce volume, on peut noter la présence du célèbre Axel de Fersen qui veut à tout prix rejoindre l'Amérique pour combattre les Anglais au grand désespoir de la reine.

Pour ce qui est de l'intrigue policière, l'auteur sait nous prendre entre les fils de la toile qu'il tisse à tel point qu'il ne m'aura fallu que trois jours pour lire ce roman tant j'ai été happée par l'histoire qui se lit très facilement. Les suspects, les fausses pistes et les rebondissements jalonnent le récit jusqu'au final qui m'a complètement surprise.

Après deux tomes, je suis conquise par cette série et j'ai très envie de lire les trois précédents, peut-être dans l'ordre cette fois-ci, même si cela n'a pas grande importance.
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Cher Frédéric,

Cette nouvelle enquête de nos deux détectives au service de Marie-Antoinette est à ce jour la meilleure de toutes celles que tu as écrites (bon d'accord, je dis ça à chaque fois que tu sors un nouveau tome…), mon enthousiasme ne s'éteint pas et cette fois encore j'ai adhéré rapidement à ton récit.

Il y a dans ton intrigue une part de mystère, une part d'histoire mais surtout un sens du burlesque, de la dérision qui me ravissent totalement. Les intrigues de la Cour du Roi et de la Reine, avec cette élégance qui ne dit pas mais derrière laquelle se cachent manipulation et sombres machinations, subtiles manigances et jeux de pouvoir, sont absolument succulentes.

L'enquête menée par tes deux enquêteurs se révèle passionnante, et de retournements de situation, en fausses pistes, on suit Rose et Léonard avec délectation. Les insultes qui fusent entre eux n'ont jamais été aussi agréables à lire, drôles et pleines d'esprit, et cet enrichissement, car oui, mon vocabulaire un peu trop moderne s'est enrichi de termes que je me ferais un plaisir de ressortir en soirée, m'a démontré que mes connaissances de la langue française souffraient encore de quelques lacunes.

Un rythme enlevé voire décoiffant, une langue qui virevolte, des piques acidulées, des scènes désopilantes, une bonne dose d'imagination, un duo fantasque et plein de vivacité, une surprise finale, dernier coup d'éclat de ton récit, bref tu l'auras compris je suis une fois de plus conquise par ce cosy mystery historique !!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Qu'un peintre signe son tableau, c'était acceptable, il avait une cote. Mais une robe! Même Rose ne s'y serait pas risquée, l'idée ne lui était même jamais venue à l'esprit. [../..] Pourquoi pas signer aussi l'argenterie, les carrosses, les meubles? On ne vivrait plus que parmi les noms des fabricants, les labels, les... les marques! Quelle vulgarité!
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- Cet objet ne serait-il pas mieux à sa place dans un musée ?
-Si l'on mettait au musée tout ce qui est vieux, moche et inutile, je ne pourrais plus sortir de chez moi, dit le mage.
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Elle n'était pas fermière générale pour rien: elle savait appliquer la technique du papier tue-mouche: tant que les mouchards étaient englués dans les sirops et les pâtes de fruits , on avait la paix.
P.26
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Aux mots de saignée et de chirurgien, la princesse se réveilla soudain. Certains remèdes sont efficaces même avant d'être appliqués.
P.17
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Si je veux entendre des sottises, je vais à l'opéra : au moins, elles sont en italien et on a mis de la musique dessus.
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