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EAN : 9782842300074
263 pages
Hoëbeke (21/05/2003)
4.06/5   36 notes
Résumé :
Le 29 mai 1953, Edmund Hillary et le sherpa Tensing atteignent le sommet de l’Everest. Après un demi-siècle de tentatives infructueuses, la plus haute montagne du globe (8 848 m. à l’époque, mesurée aujourd’hui à 8 850 m. par GPS) est désormais vaincue. De tous les ouvrages que suscita cet exploit historique, voici le seul témoignage écrit par l’un des deux hommes à être parvenus au sommet.

Rien ne semblait prédisposer l’apiculteur néo-zélandais à réu... >Voir plus
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" J'avais seize ans quand, pour la première fois de ma vie, j'aperçus une montagne", une première phrase qui nous accroche tout de suite à ce beau livre où Edmund Hillary raconte sa passion pour l'alpinisme qui le mènera jusqu'à la conquête de l'Everest , étant le premier avec le Sherpa Tensing à atteindre son sommet le 29 mai 1953, partant de Katmandou le 10 mars. Une expédition digne d'une démarche militaire.
Hillary ( non ce n'est pas Clinton, c'est toujours Edmund ^^) à côté de l'aventure, face à une nature sauvage et dangereuse, nous relate ses ressentis et observations dans ses moindres détails, des détails souvent impressionnants ( des coolies , en l'occurrence des indigènes petits et de maigres carrures, portant de 40 à 60 kg chacun, sur des pistes mouillées et glissantes / la vie secrète des glaciers / les conséquences du manque d'oxygène, mortel à ces altitudes)...
On ne peut être qu'admiratif devant ces hommes aux multiples talents, apiculteur, physicien, médecin....tous enflammés par la passion des hauts sommets, risquant leurs vies ( et même qui sait,une déportation en Sibérie, lorsque les Chinois s'empare du Tibet en 1952 alors qu'ils sont en pleine expédition), et sujets à des conditions surtout climatiques trés rudes, transformant l'inconfort, les souffrances et les misères de la vie à grande altitude en une grande aventure. Mais même ici face aux forces de la nature l'esprit de compétition ne quitte pas l'homme, qui arrivera en premier au sommet de l'Everest, Suisses ou Sujets britanniques ? comme si le simple stress de l'épopée ne suffisait pas....

Ce livre se lit comme un thriller, bien qu'on connait déjà la fin. Une lecture facilitée par des titres de chapitres informels et lu au rythme de l'escalade. Peinant quand ils peines, se reposant quand ils se reposent, et entre les deux admirant les magnifiques paysages himalayens, on conquiert l'Everest avec eux....difficilement.

Un livre qui éveille aussi en moi maintes beaux mais aussi rudes souvenirs des différents voyages dans les Himalayas,......une partie du monde qui m'a toujours fascinée.


Un livre découvert grâce à ma copine babéliote Nastie92, grande passionnée d'alpinisme, je la remercie infiniment pour cette belle randonnée littéraire.
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Faut-il présenter Edmund Hillary, le vainqueur de l'Everest ?
Pour qui s'intéresse un tant soit peu à l'alpinisme, son livre est un incontournable. Un vrai livre d'aventure. D'un intérêt historique et sportif indéniable, au même titre que celui de Maurice Herzog, Annapurna premier 8 000. Mais la comparaison entre les deux ouvrages s'arrêtera là.
Maurice Herzog est un individualiste, avide de gloire personnelle. Il a une fâcheuse tendance à tirer la couverture à lui. Dans son récit, c'est lui, de façon quasi systématique, qui a les bonnes idées, qui voit juste, qui prend les bonnes décisions, les autres n'apparaissant souvent que comme de simples faire-valoir. Lors de l'assaut final, Louis Lachenal craignant à juste titre pour ses pieds qui commençaient à geler, suggéra prudemment de faire demi-tour. Herzog s'entêta, déclarant qu'il était prêt à continuer tout seul. Lachenal, agissant en guide, ne voulut pas l'abandonner ce qui l'aurait sans doute condamné, et l'accompagna au sommet... on connaît les conséquences.
À l'inverse, Edmund Hillary demande au sherpa Tensing qui l'accompagne lors de l'assaut final "penses-tu qu'il faut continuer ?" devant un passage particulièrement dangereux. Et durant cette ultime escalade, il ne prend jamais de décision tout seul, mettant son compagnon d'aventure au même niveau que lui. Tout au long du texte, l'auteur montre un grand respect et une grande reconnaissance vis à vis de ce sherpa ultra compétent et courageux, ainsi que vis à vis des autres membres de l'expédition sans qui la conquête du sommet n'aurait pas été possible, et même vis à vis des membres des expéditions précédentes, qui ont apporté chacun une petite (ou grande) pierre à l'édifice, si j'ose dire, et ont finalement permis le succès de l'équipe de 1953.
Le récit d'Hillary se découpe en deux parties distinctes, mais liées sur le plan sportif.
Une première partie nous raconte les marches d'approches ainsi que différentes ascensions effectuées autour de l'Everest, pour s'entraîner et observer le sujet de plus près. Les différents épisodes peuvent paraître fastidieux, mais je trouve que leur place dans le livre est capitale pour bien comprendre les moyens et les connaissances de l'époque. Ce que l'on appelle communément "camp de base" n'existait pas ; on n'avait même aucune idée de l'endroit où il serait judicieux de l'établir. Et de même pour tous les camps d'altitude. Chaque expédition a testé, essayé, fait des choix qui se sont avérés bons ou mauvais, a repéré des zones à risque, d'autres plus favorables. Hillary a participé à certaines d'entre elles, mais il est pleinement conscient qu'il est redevable à toutes. La moindre petite parcelle de connaissance obtenue par le passé lui a été utile.
La seconde partie est le récit de l'expédition victorieuse de 1953.
L'auteur nous raconte tout dans les moindres détails, et à l'aide de phrases très simples, il arrive à rendre son récit terriblement vivant.
Il vaut sans doute mieux avoir quelques connaissances du vocabulaire de l'alpinisme, sinon on risque d'être un peu rebuté par tous les termes techniques. Mais pour un passionné, la lecture est un régal.
La description des différentes traversées de l'incontournable et redoutée cascade de glace fait frémir. On tremble avec les alpinistes et les sherpas. Les étapes et les camps successifs sont racontés avec le même réalisme.
Ce qui transparaît tout au long du récit, ce sont les 'ingrédients" du succès : un chef et organisateur exceptionnel (John Hunt), une équipe soudée, des grimpeurs hors pair. Hillary met bien en avant le rôle majeur de Charles Evans et Tom Bourdillon, envoyés en première vague vers le sommet, et sans qui la victoire finale n'aurait sans doute pas été possible. John Hunt n'est pas oublié : il apparaît tel un général qui prépare son plan de bataille, qui assigne son rôle à chacun, et sait admirablement gérer les forces et les défaillances des uns et des autres. Jusqu'au sacrifice ultime : voyant qu'il n'est pas en condition physique suffisante, il préfère laisser à d'autres la possibilité de tenter le sommet, et retourne à un camp inférieur, accompagner des membres de l'expédition affaiblis par le travail en altitude et qui doivent redescendre. Hillary écrit : "Jamais John Hunt ne m'a paru plus admirable qu'en prenant cette résolution difficile".
Les dernières heures avant l'arrivée au sommet sont pleines d'émotions. La fatigue, le doute, la peur et la joie mêlées sont très bien rendus. Avec des mots simples et sincères, Hillary nous fait revivre ces moments exceptionnels. Le franchissement du dernier ressaut, obstacle que d'autres avaient prédit insurmontable, est raconté d'une façon saisissante. J'ai trouvé ces pages particulièrement émouvantes, surtout en pensant que ce fameux passage a été depuis baptisé "ressaut HIllary".
Monsieur Hillary, je savais déjà que vous étiez un grand alpiniste. Comme beaucoup d'autres, je connaissais vos exploits. Mais à la lecture de votre livre, j'ai découvert bien plus. J'ai découvert que vous étiez un homme bon, un homme honnête, un homme loyal. Au sommet, vous avez pensé à Mallory et Irvine, disparus sur l'Everest en 1924, et dont on ne sait pas s'ils sont allés ou non jusqu'au bout. Vous avez pensé à eux et vous avez cherché une trace éventuelle de leur passage, alors que si vous en aviez trouvé une, ils auraient été à titre posthume les vainqueurs du toit du monde !

Vous êtes un homme bien. RIP Monsieur Hillary.
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Après être montée sur le toit du monde avec Jon Krakauer, j'ai voulu faire l'ascension avec Sir Edmund Hillary...La montagne, ça vous gagne ...
En suivant Hillary et ses copains sur la face sud -népalaise-, j'ai compris pourquoi les expéditions de 1996 sur la face nord, plus """facile""", avaient été des catastrophes et des tragédies...Laissez faire les pros, s'il vous plaît...
Reprenons. Edmund Hillary, néo-Zélandais, voit pour la première fois une montagne à 16 ans. Il l'escalade, et, à partir de là, ne cesse d'escalader tout ce qu'il peut trouver devant lui...Ce chemin le conduit assez naturellement jusqu'à l'Himalaya et au Népal qui, au début des années 1950, se rouvre au monde. Des expéditions européennes se montent pour tenter les plus hauts sommets.
Dans le récit, nous suivons Hillary jusqu'au sommet de l'Everest à partir de la première expédition, infructueuse, de 1952. Oh là là, quels aventuriers nous avons là ! Ces alpinistes ne suivent pas des sentiers balisés pour eux par des guides et des sherpas, ils passent par des terres-des neiges, des glaciers, des crevasses, des falaises, des gouffres-vierges. Les glaciers sont mouvants, les crevasses apparaissent et disparaissent, les neiges sont traitresses, les alpinistes, encordés, solidaires, à la fois prudents et complètement fous, avancent, reculent, tâtonnent, font demi-tour, avec une endurance, un instinct, un talent qui confinent au génie. C'est exaltant de lire cela !
En 1953, nouvelle expédition, avec l'ambition avouée de tenter le toit du monde, et de le vaincre, pour la première fois. Les recherches de l'expédition de 1952 permettent de trouver la route plus vite. 6000mètres, 7000, 7500, Edmund, Tensing, les copains se plaignent un peu du froid. 8000, on est un peu essoufflés, mais ça ne dure pas. 8500, hop, une nuit tout seuls tous les deux, avec Tensing, un peu fraîche, mais si étoilée, c'est joli, la neige, les étoiles. Est-ce que je garde mes chaussures pour dormir ? Etc...Et le lendemain, c'est le 29 mai 1953...
J'ai adoré cette lecture, la modestie, la bonne humeur perpétuelle d'Hillary, si loin des ténèbres de Krakauer, le professionnalisme, le sérieux, le génie de son équipe avec Tensing Norgay. Maintenant, il ne me reste plus qu'à tenter l'exploit ultime avec Reinhold Messner, en solitaire et sans oxygène...Oh le grand malade ! J'espère qu'il a fait un petit compte-rendu pour moi...
Y'en a-t-il un-e qui veut monter tout-e nu-e et sans les mains ? Je serai ravie de lire son récit.
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Everest le 29 mai 1953. le grand, l'immense alpiniste Edmund Hillary nous raconte comment il a atteint, avec le sherpa Tensing Norgay , le plus haut sommet du monde (8 848 m). Quelques pages pour expliquer l'amour de la montagne de ce néo-zélandais. Ensuite, on est dans le feu de l'action, on grimpe, on escalade, on a froid, on bivouaque, on est heureux, tout comme lui. J'ai aimé son humilité et sa façon de mettre en valeur les sherpas qui ont leur place entière dans les expéditions. Rien à voir avec certains français ayant conquis l'Annapurna. Cette lecture m'a donné envie de relire les 5 tomes de manga le Sommet des Dieux dessinés par Jirō Taniguchi que j'ai découvert au début des années 2000 et qui raconte l'histoire de l'appareil photo de Mallory. Lu grâce à Bookycooky qui me l'a conseillé à la suite d'une Bd sur ce même exploit.
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Le 29 mai 1953, l'homme accédait au plus haut sommet du monde, la cime de l'Everest, qui culmine à 8850 mètres.

Edmund Hillary et Tensing Norgay sont les auteurs d'un exploit que l'on pensait alors impossible, et qui avait coûté la vie à nombre d'alpinistes chevronnés.

Cette réussite spectaculaire allait ouvrir la brèche à une série d'ascensions incroyables.

Une expédition digne des plus grandes attaques en termes de stratégies est mise en place afin que l'ascension atteigne son but. Des bouteilles d'oxygènes sont requises dès 8000 mètres tant l'air y est pauvre et le moindre effort douloureux.
En 1953, nous étions encore loin des expéditions en solitaire, comme celle menée par Reinhold Messner en 1980, ou encore son incroyable ascension sans oxygène de 1978, qui allait longtemps être discutée tant l'exploit paraissait surhumain.

L'assaut du sommet est un véritable bataille dans les règles : l'équipe est disciplinée et organisée, chacun des membres de l'expédition a son rôle et une mission…les alpinistes sont escortés d'une équipe de sherpas, qui portent le gros des charges et gèrent les camps. Tensing Norguay est le leader des sherpas, son rôle clef lui permet de gérer les rouages de cette organisation en milieu extrême. Malgré l'autorité et la gloire qu'allait lui conférer son exploit, il aura toujours à coeur de se revendiquer comme un sherpa, et de valoriser ce métier de courage et de force.

Quant à Edmund Hillary, il n'était pas le premier pressentit pour le sommet, mais son endurance physique, son mental rationnel, et sa bonne adaptation à l'altitude font de lui la personne la plus capable le jour J, avec Tensing Norgay. Ce dernier n'en n'était pas à sa première tentative. L'année précédente, il accompagnait une équipe suisse qui allait échouer quelques centaines de mètres avant la cime tant désirée.

En effet, cette ascension était devenue une obsessions mondiale, d'autant plus intensément depuis que les français Herzog et Lachénal avait vaincu le premier 8000, l'Annapurna en 1950.

Dans « Au sommet de l'Everest », Edmund Hillary retrace cette époque de « conquistadors », où chacun espérait devenir le vainqueur de ces nouveaux El Dorado de légende. A la manière des fièvres amazoniennes, une obsession unique allait animer les grimpeurs de la terre entière et à travers eux de nombreux peuples.

L'Everest est auréolé d'histoires de fantômes, comme tout lieu de mystère : la disparition toujours énigmatique des deux alpinistes anglais, George Mallory et Sandy Irvine, en 1923, alors que les deux hommes évoluait sans difficultés apparentes vers le sommet, juste au dessous du second ressaut. Sont-ils parvenus jusqu'à leur but avant d'être emportés par quelques tempêtes ? Peut-être ne le saurons-nous jamais. Mais passée l'émotion de sa victoire, les pensées d'Hillary vont vers ces deux fantômes, et cherche des yeux de vaines traces de leur passage…Non sans humour, il répondra plus tard à ce qui remettront en doute son titre de premier sur l'Everest, qu'au moins il est avec certitude le premier à avoir vu le sommet et à en être redescendu vivant…

Récit de légende, d'une époque de vrais aventuriers, ce livre ne manquera pas de passionner de nombreux lecteurs.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Faillite de la science
Le docteur Griff Pugh nous invite alors à le suivre sous sa tente. Il procède à des expériences physiologiques qui consistent à compter les globules rouges de notre sang. Apparemment, la théorie veut que le nombre de globules rouges gouverne le degré d'acclimatation. Je suis donc extrêmement confiant ; il est hors de doute que Georges et moi sommes les deux garçons le plus en forme de l'équipe. Pugh me saisit l'oreille, puis, avec cette décourageante indifférence à la douleur d'autrui des hommes de sciences, il la sectionne violemment avec un instrument tranchant. Le sang qui en jaillit passe sous toute une série d'appareils pour émerger finalement sur un cadran gradué. Pugh n'y comprend rien... Ni moi non plus lorsque j'entends ses explications. Mon sang est celui qui, de tous, a la plus faible teneur en globules rouges ! Cela signifie que, théoriquement, à 6 000 mètres, je dois être incapable de mettre un pied devant l'autre. C'est de ce moment, très exactement, que ma foi dans la science et les savants a disparu pour toujours.
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Je sors mon appareil photographique de mon anorak, puis je l'ouvre maladroitement avec mes grosses mains gantées. Je l'arme. Je mets un filtre ultraviolet et je descends un peu l'arête pour avoir le sommet dans le champ de mon viseur. Tensing attend patiemment ; sur ma demande, il déploie les drapeaux enroulés autour de son piolet, et, debout sur le sommet, il les agite au-dessus de sa tête. Il est dramatique ainsi, revêtu de son volumineux équipement, ses drapeaux claquant furieusement dans le vent. Si elle est techniquement réussie, j'ai le sentiment que l'image sera excellente. Je ne prends pas le temps de demander à Tensing de me photographier. Pour autant que je sache, il n'a jamais fait de photo et le sommet de l'Everest n'est pas l'emplacement rêvé pour une première leçon.
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Au moment où j'entreprends de tailler un troisième bloc, un appel de Shipton me fait tourner la tête. À ma grande surprise, j'aperçois nos deux sherpas à plat ventre sur la glace. je m'approche et Shipton m'explique ce qui s'est passé. Chaque fois que les blocs de glace sont tombés dans la crevasse, le sol, sur lequel se trouvent Shipton et les sherpas a été secoué comme par un tremblement de terre.
Épouvantés, les sherpas ont suivi leur instinct et se sont jetés à terre.
"Et d'ailleurs, ajoute Shipton avec un sourire en coin, j'en aurais bien fait autant si je n'étais pas tenu de me comporter en sahib..."
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Nous avions décidé d'établir notre camp de base sur le glacier de Khumbu et d'entreprendre, en partant de là, une exploration complète des voies d'accès sud de l'Everest. En réalité, nous n'étions pas particulièrement optimistes. L'unique photographie que nous possédions des pentes menant au col Sud était une vue aérienne plutôt médiocre. Les pentes supérieures semblaient terriblement raides. Nous avions surnommé ce document notre "photographie d'horreur" et nous la sortions chaque fois qu'un des membres de l'équipe devenait par trop optimiste.
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Arrivé devant la dernière crevasse, je ne prends même pas la peine de la franchir sur son pont de neige, et, avec un bon élan, je la franchis d'un bond et j’atterris avec violence de l'autre côté. C'en est bien plus que ne peut supporter la corniche qui fait saillie au-dessus de l'abîme. Avec un bruit sec, elle se fend et se met à dévaler vers les profondeurs en m'entraînant dans sa chute. Pas le temps de réfléchir ! Je sais seulement qu'il me faut éviter à tout prix d'être écrasé entre le mur de glace et le bloc que j'ai détaché. Je m'agrippe à une paroi avec mes crampons et à l'autre paroi en arc-boutant mes épaules. L'instant d'après, je sens que la corde me soutient et le bloc de glace s'abîme au-dessous de moi. La réaction de Tensing a été extrêmement prompte. Je me taille un chemin jusqu'à la surface sans trop de difficulté et je remercie Tensing d'avoir dominé la situation avec autant de maîtrise. Lui, a l'air de considérer tout ça comme une bonne plaisanterie.
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Retour des héros de l'Everest : Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norkay
Juillet 1953 : hommages rendus aux vainqueurs de l'Everest : John HUNT, chef de l'expédition, Edmund HILLARY et le sherpa Tensing NORKAY (document muet sauf l'interview de l'explorateur HILLARY).- NEW DELHI - Union Indienne - Gros plan du Président PRASAD, Président de l'Union Indienne, recevant les héros et vainqueurs de l'Everest, John HUNT, chef de l'expédition, Edmund HILLARY et...
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