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EAN : 9782918647966
350 pages
Goater (14/09/2017)
3/5   3 notes
Résumé :
Ce roman évoque, à travers une fiction, la vie et l'esprit d'Auguste Le Breton, écrivain majeur du roman policier français des années 1950 et 1960. Auguste Le Breton, l'auteur de plus de 80 policiers est aussi célèbre pour les adaptations cinémas de ses principaux romans : Razzia sur la Chnouff, Le Clan des Siciliens, etc. L'inventeur du « rififi » ou du « verlan », le maître de l'argot, a côté des plus grands acteurs comme des plus grands truands.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce bel hommage à Auguste le Breton (1913-1999, rififi en tous genres…) navigue entre 1944 et 1996, entre le mitan de l'occupation et une affaire criminelle qui pourrait être d'Etat, entre langue verte et style plus soutenu. On se perd un peu au début dans ce roman à tiroirs mais on s'y retrouve avec plaisir.

L'écrivain Le Breton a fait les frais du néo-polar et est un peu oublié aujourd'hui. Par contre le cinéma nous rappelle encore qu'il fut à l'origine de très grands films et qu'il a signé les dialogues de Bob le flambeur, un grand Melville. Auguste l'aventurier remet donc à l'honneur un auteur important (et prolifique) dans le domaine du polar des années cinquante et soixante. Ce dont se réjouiront tous les mateurs du genre.
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Auguste l'aventurier est avant tout un hommage envers un auteur.
Auguste le Breton prend ici les traits de Treguier (NdR Les Hauts Murs cités maintes fois sont là pour le rappeler). L'intrigue n'est qu'un fallacieux prétexte. J'y reviendrais. Car le lecteur la dénoue rapidement pour ne garder que le plaisir de plonger dans une atmosphère de polars noirs surannés. Ceux de Verneuil, Dassin ou Melville. Des films en noir et blanc, des romans de gare. Tous trempés du même acier, une verve sans pareille, un code d'honneur pour les truands, portés parfois par les plus belles gueules du ciné Gabin et Ventura.
Car Auguste l'aventurier est une excuse, une biographie inventée et Corbel trimballe le lecteur et le fait osciller entre 1944 et 1976.
Paris 44, il part avec Suzanne à la recherche de sa soeur Louise, bretonne montée comme temps d'autres à la capitale pour y servir de bonne. Sous l'occupation allemande, trafics, mère maquerelle, règlements de compte entre résistants et collabos, Louise finit emprisonnée dans un cabaret tenu par des truands parisiens. Marek Corbel sait poser son ambiance sans en faire trop. L'équilibre est le bon. Car ce n'est qu'une partie du roman.
Retour en Bretagne en 76 pour suivre l'enquête menée par le gendarme Kerautret. Elle flirte avec la politique et la sécurité nationale. le Général Guyot de Kernavoelen, ancien directeur du contre-espionnage est mort. L'odeur de la vengeance plane.
Et au milieu de ces aller-retours, ça jacte condés, truands et toi lecteur, tu t'astiques les méninges et te frottes le ciboulot pour suivre une narration parfois écrite à la première personne du singulier. Quand Tréguier hausse le ton et tient le crachoir, c'est pour se confondre avec Le Breton et ne faire plus qu'un à tes yeux et à ceux de Suzanne le Bris, correspondante de Télé-Ouest qui est venue l'interviewer. Il évoque Rififi, le Clan des Siciliens, la série des Antigangs et vilipende ces auteurs post 68 qui n'entravent rien aux truands, aux siens, ceux des années cinquante. La venue de Suzanne à Nevez est fructueuse entre interview d'une gloire locale et mort d'un général, elle a de quoi faire.
Plusieurs modes de narrations s'enchevêtrent et cela fonctionne. Avec une once de nostalgie, Auguste l'aventurier, est bel et bien un hommage de Corbel à cette langue morte, en tous cas, à celle qui a depuis évolué dans la bouche des gamins de banlieue. C'est un roman unique dédié à cet auteur singulier qu'était Le Breton. Et rien que cela c'est déjà beaucoup !
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Marek Corbel nous livre ici un roman noir à tiroirs, dans lequel s'emboîtent plusieurs narrations, à des époques différentes, une enquête et un hommage. À travers ce récit court, qui se lit d'une traite, l'auteur nous dresse au fil de pages un portrait fidèle et haut en couleur d'Auguste le Breton, auteur de la vieille garde du polar français. On y suit le marlou résistant du Paris occupé et l'écrivain vieillissant mis sur la touche par la vague du néo-polar politisé et social, avec laquelle il a la dent dure. Pari risqué de faire revivre un prince de l'argot sous une plume contemporaine, mais pari tenu haut la main. le parler est jubilatoire, l'ambiance oscille entre la fureur et la mélancolie. On en reprendrait bien une tranche.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le bleu-bite Corbière factionnait dans la large enceinte d’entrée de l’immeuble. La surface du lieu permettait de disposer d’un répit quant à la suffocation ambiante. Le militaire, aux traits peu formés, se cantonnait, d’habitude, à mater les tuniques échancrée comme jamais, pas ces températures. Le supermarché « Bravo » se tenait de l’autre côté de la rue. Les robes fleuries laissant deviner des poitrines, jusqu’ici inattendues, stimulaient inégalement les fantasmes du gendarme débutant.
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