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EAN : 978B00DO8RBXO
(26/06/2013)
3.83/5   3 notes
Résumé :
"Aujourd?hui, Meursault est mort". Telle est la première phrase du présent ouvrage. Voilà longtemps, en publiant chez l'inestimable François Guérif "L'homme de la première phrase" (Rivages / Noir, 2000), j'étais loin de penser qu'un jour j'allais en commettre une en hommage à Albert Camus... Il s'agit, ici, non pas vraiment d'un roman mais d'un essai-fiction, menant à un "dialogue implicite" avec l'auteur de "L'étranger". L?expression ("dialogue implicite") est de C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On pensait qu'avec l'ouvrage de Kamel Daoud, Camus, l'enfant de Mondovi (Drean), le garçon et le jeune homme de Belcourt (Belouizdad) et le (bon) gardien de but du Rua...et le philosophe de Paris, était bel et bien mort...et enterré.

Non, pas du tout, le 40ème jour est organisé, et de fort belle manière, par Salah Guemriche qui nous offre un essai-fiction, en fait une analyse de contenu quantitative et qualitative assez originale de haut niveau mais que chacun peut lire, apprécier et comprendre sans difficulté. D'autant qu'elle est émaillée de piques humoristiques d'apparence vengeresses mais bien justes. La plupart des étapes essentielles de la vie et des oeuvres d'Albert Camus, tout particulièrement celles qui nous concernent directement (Alger, l'Algérie, la guerre de libération...) sont abordées sous forme de dialogues, de citations et d'extraits.

On comprend donc mieux les refus de publication de l'ouvrage (déjà publié en juin 2013 en e-book) par les éditeurs français (en 2013) qui avaient trouvé le texte «trop algéro-algérien» mais qui, en fait, n'avaient (et n'ont) nullement l'intention de participer à une «descente en flammes» qui n‘arrangeait pas et leurs «affaires» et la culture franco-algérianiste. Un marché commercial et culturel important car, malgré toutes les critiques, Albert Camus, cet homme «ni vraiment solitaire ni pleinement solidaire», ce «colonisateur de bonne volonté», déjà «non-aligné du temps de la guerre froide», «la politique n'étant pas sa tasse de thé», ne pouvant choisir entre deux camps, reste et restera encore bien longtemps une icône, mais aussi un grand inconnu (un incompris qui ne se connaissait pas assez ?), tout particulièrement lorsqu'on ignore «son» contexte...N'a-t-on pas surpris G.W. Bush avec «l'Etranger» entre les mains ? Et l'Algérie indépendante, «dans sa grande mansuétude» -envers quelqu'un qui a, peut-être, «vu juste» mais hélas, «a compris faux» (K. Daoud, Chronique, juillet 2010)- a apposé une plaque commémorative sur le mur de la maison natale...
Avis : L'oeuvre de Camus disséquée par un spécialiste qui a tout lu... et tout compris. Se lit comme un roman, l'humour de l'auteur facilitant la lecture. «Un véritable régal d'humour, d'intelligence et d'érudition» selon la préfacière Emmanuelle Caminade.
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J'avoue que je n'ai eu le courage ni le goût de tout lire. Trop, c'est trop ! Un peu plus de la moitié cependant, et les derniers chapitres.

Si connaître parfaitement l'oeuvre de Camus suffit à se prétendre camusiens, ce que M. Guemriche avance, alors oui, je suis d'accord avec lui. C'est un homme très cultivé, au talent de pamphlétaire indéniable, ayant une parfaite connaissance des textes de Camus et de bien d'autres auteurs.

L'auteur étale et utilise son savoir pour accabler Camus de tous les maux. Il ne supporte pas que l'on considère Camus comme celui qui "aurait eu raison avant tout le monde". Il attaque Camus (mort depuis 60 ans et dans l'incapacité de lui répondre) à cause d'une phrase prononcée par d'autres. Il fait un complexe ou quoi ?

Et tout son bouquin est du même acabit. Il pioche ici ou là des phrases (même pas des phrases complètes, des bouts de phrases) et les confrontent avec celles des textes de Camus, au mépris et de la chronologie et du contexte. Il taille, rassemble, colle, comme un enfant qui fait du découpage dans moult magazines. Il marie des analyses contemporaines avec des textes ou des paroles datant de la guerre.

Stimulant son talent de linguiste, il joue en permanence sur les mots et même une seule lettre (ainsi le U). C'est trop facile, trop injuste, trop irrespectueux. Comment peut-il se prétendre camusiens ?

Et ce ton de bateleur de foire, de jongleur de mots, bombant le torse juché sur le bar, n'est-ce pas tout le contraire de la réserve et de la prudence camusiennes ?

Vraiment, je suis outré. Cet abus de références, 242 notes pour 172 pages de textes, pour bien étaler son immense culture, au service de son fiel, affichant un statut de colonisé qui lui sert de piédestal (et de bouclier).

C'est un homme de soixante-dix ans passés qui s'en prend à un gamin de vingt-huit ans (lorsque paraît L'Étranger).

Pour moi, la question de l'anonymat de l'Arabe ne mérite pas de monter ainsi sur ses grands chevaux. D'autres que Guemriche (notamment Kamel Daoud) en font les choux gras. Quant à moi, modeste lecteur, je pense que Camus s'est appuyé sur un fait divers et que, par souci de discrétion ou de respect de la vie privée, il n'a pas cité de nom. Il aurait pu prendre un autre fait divers, mais c'est celui-là qu'il a choisi. Et alors ?, le sujet du roman n'est pas là !

De plus, les pages consacrées au soleil, le rôle du soleil dans le meurtre (sur lequel Guemriche appuie son pamphlet) est un passage développé par Camus sur les conseils de Malraux (voir leur correspondance) qui y voyait là une belle image littéraire. Je suppose que M. Guemriche n'a pas lu cette correspondance (Malraux n'est pas cité dans les références). Ou alors il l'a lue et écartée. Je ne comprends pas qu'on puisse mettre son talent au service du mensonge. Détourner les textes de leur contexte, les amputer, les bricoler, c'est mentir.
N'étant pas polémiste, je ne répondrai à aucune réaction.
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C'est un hommage critique à Camus dans lequel Salah Guemriche adopte une approche originale de l'homme et de son oeuvre. A la fois ludique et très sérieusement documenté, caustique mais jamais haineux, cet essai-fiction d'une grande vivacité d'écriture et d'une grande honnêteté intellectuelle est un véritable régal d'humour, d'intelligence et d'érudition.
Prolongeant le célèbre roman " L'étranger" en partant de l'exécution de Meursault à Alger, l'auteur y donne existence au fils de l'Arabe tué par le héros de Camus. Ce personnage va demander des comptes à un «interlocuteur imaginaire», Monsieur Albert, le créateur de l'assassin de son père, l'entraînant dans un dialogue «forcé» mais «sincère» , car tous les propos du célèbre écrivain proviennent de ses propres écrits....

A lire d'urgence en cette année anniversaire de la naissance d'Albert Camus, pour 7,11 € !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
«Durant plus d'un siècle, la parole ne fut qu'entre deux, le Français d'Algérie et le Français de Métropole, et le troisième, l'Indigène, eh bien, il n'avait point d'oreille, encore moins de bouche ! Absent, l'Arabe ne pouvait qu'avoir tort.» (p 166)
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Video de Salah Guemriche (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Salah Guemriche
Salah Guemriche, journaliste indépendant et auteur de Le Christ s'est arrêté à Tizi-Ouzou. Enquête sur les conversions en terre d'islam (Editions Denoël. Paru le 20 janvier 2011), est l’invité d’Audrey Pulvar dans le 6/7 de France Inter (6h50 - 2 février 2011).
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