Les témoignages de déportations sont unanimes pour dire l'inhumanité de l'épreuve. Peu en sont sortis, c'est une réalité. Il a finalement assez peu d'écrits sur l'après des camps. Ce récit est un de ceux-là. Bref, lapidaire, sans emphase. Qu'on se le dise, revenir d'Auschwitz, si c'était en soi une victoire, ne fut pas une sinécure. Ballotés de camp en camp, épuisés par des mois de déportation, malades pour beaucoup d'entre eux, les déportés auront à subir de longues marches et de longs transferts avant de pouvoir rentrer en France. L'hôtel Lutetia à Paris fut la dernière étape avant le retour chez soi, quand on en avait encore un.
Marcel Bercau laisse un témoignage émouvant de ce que fut le long chemin vers le retour à la vie de ces milliers d'hommes et de femmes .L'accueil qu'ils ont trouvé, contrairement aux idées reçues, ne fut pas aussi chaleureux qu'il aurait dû être.
La population vivait dans l'allégresse de l'armistice, et de la liberté retrouvée. Elle n'avait guère envie de " savoir" ce qui s'était passé dans les camps, pas plus qu'elle n'avait envie d'y croire et d'en indigner.
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