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Autant en emporte le vent (Gallm... tome 2 sur 2

Margaret Mitchell (Autre)Josette Chicheportiche (Traducteur)
EAN : 9782351787465
720 pages
Gallmeister (11/06/2020)
4.56/5   153 notes
Résumé :
1866. De retour à Tara, ravagée par la guerre, Scarlett O'Hara n'a que peu de moyens pour subvenir aux besoins de ses proches, y compris Ashley dont elle reste secrètement amoureuse. Acculée, elle retourne à Atlanta où elle recroise Rhett Butler, toujours persuadé qu'ils sont faits l'un pour l'autre. La laissera-t-il lui échapper cette fois ? Comment regarder vers l'avant quand la vie n'est que décombres ? Et que peut la morale d'autrefois face à l'argent d'aujourd'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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La première partie d'Autant en emporte le vent était centrée sur Scarlett, les ravages de la guerre, les changements survenus et son combat pour garder Tara ( la propriété familiale ).
La deuxième partie sera centrée toujours sur Scarlett , mais davantage sur sa vie "amoureuse", sur sa vie professionnelle. En cela, ce tome est un peu moins historique et davantage personnel. et c'est ce qui a fait que je suis un peu moins enthousiaste, car, qu'est-ce que Scarlett est agaçante !
Certes, elle a été courageuse et fonçeuse, et pragmatique et tournée vers le futur. Là où ses congénéres, ex-nantis, pleurent ce qu'ils ont perdu. Scarlett a de la volonté, ne se laisse pas abattre, porte sa famille à bout de bras, n'hésite pas à se sacrifier (mais est-ce que Rhett est un sacrifice ? ;-) et à donner de sa personne. Mais elle est aussi sacrément insensible, égoiste , n'hésite pas à trahir son entourage, à mal se comporter avec ses employés. Scarlett , c'est vraiment un sacré personnage...

Si la première partie était flamboyante, poignante, limite au niveau racisme, cette deuxième partie reste moderne dans ce portrait de femme, féministe, mais elle est aussi très triste...
Quel gâchis ! Quel gâchis de vies... Entre les fiancées dont le promis n'est jamais rentré de la guerre, les veuves, les "estropiés", les femmes qui ont perdu un enfant, et puis Scarlett qui ne sait pas qu'elle a un coeur et qui le découvrira très tard. Quel gâchis que ces enfants, dont on s'occupe à peine, ou cette éducation donnée, qui est du grand n'importe quoi. Quel gâchis cette absence de vie sexuelle imposée pour ne pas faire de bébé, et du coup les prostituées fréquentées... Quel gâchis ce personnage qui ne voit qu'à travers l'argent, cet homme qui n'est pas capable d'en gagner, cette femme qui aimerait avoir des bébés mais qui ne peut pas. Quel gâchis que ces amoureux qui ne peuvent être ensemble. Quel gâchis que toutes ces vies perdues.

Un roman fleuve, de part le nombre de pages, qui m'aura fait passer par toutes les émotions. ( Sortez vos mouchoirs sur la fin..) .
Une sacrée bonne histoire : plus de dix millions d'exemplaires vendus dans le monde, ♫ et moi, et moi, et moi♫, qui l'ai découvert fort tard... Je ne regrette rien, grace à cela, j'ai saisi bien plus de choses que si j'avais été adolescente ou jeune adulte. C'est plein de nuances, riche de mille et une vies croisées, et surtout : il donne une idée si réaliste , de ce qu'était la vie dans les années 1860 à Atlanta, ( vue du côté Blancs, évidemment ) .

Vraiment une histoire formidable...
Et puis, Rhett Butler ... (♫ Evidemment♫)
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Ce grand et époustouflant roman de 1400 pages s'achève, et pourtant, à la dernière ligne, tout commence. Car, quel que soit le drame que l'on vit, c'est avéré, "après tout, demain est un autre jour". Avec lui se profile un cortège d'espoirs, de défis, de rêves et de conquêtes à réaliser.

Le flamboyant couple formé par Scarlett O'Hara et Rhett Butler est aussi torturé qu'inspirant. Ames entières et sans concession, il ne laisse pas grand chose les arrêter. Ils sont les allégories vivantes quoique fictives de la ténacité et du courage.

Ce second tome de la nouvelle édition Gallmeister s'ouvre sur le temps de la Reconstruction. le Sud est moribond après quatre années de guerre et sa civilisation esclavagiste s'est effondrée. Un terrible Götterdämmerung - crépuscule des dieux - comme le définit si bien Ashley Wilkes, représentant archétypal de ce monde balayé et emporté par le vent du changement.

Dans un contexte social et économique ségrégationniste très dur à digérer pour un lecteur du XXIème siècle, le roman est un portrait naturaliste criant de réalisme. Les personnages, principaux ou secondaires, sont les reflets d'une histoire, d'une mentalité et d'une culture enfouies sous les ruines de la guerre de Sécession. Ils sont tous très attachants, chacun à leur degré, et je pense qu'il y a quelque chose de Scarlett en toute femme attachée à son indépendance et à son libre-arbitre.

La figure de Scarlett O'Hara est résolument moderne. Parce qu'elle utilise les hommes pour tirer son épingle du jeu de l'existence, là où son éducation, son milieu et sa religion lui interdisaient toute liberté d'action et tout espoir d'affirmation de soi, elle heurte, scandalise, clive et chute. Mais elle symbolise aussi une force et un courage qui lui permettent de surmonter toutes les épreuves, et de se relever après chaque drame.

Le roman se termine alors qu'elle n'a pas trente ans. La vie ne l'a pas ménagée et elle n'a pas ménagé la vie. Et après tout, demain est un autre jour.


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Et voila, une fois de plus, j'y suis allée de ma petite larme à l'issue de la lecture de ce deuxième tome. Je dois même dire que je redoutais de lire cette fin qui me touche profondément ….
Ce roman, qui est, ne l'oublions, une oeuvre unique, est vraiment pour ma part un pur morceau de bonheur littéraire. Avec ce portrait d'une héroïne inoubliable, Margaret Mitchell est clairement rentrée dans l'Histoire. Alors oui, Scarlett est tout sauf une jeune femme bien sous tous rapports, mais c'est bien grâce à la force de son caractère qu'elle a survécu et réussi à faire survivre son entourage. Elle refuse d'être une victime passive de la guerre et se bat avec les armes qu'elle a disposition.
Lors de cette relecture, j'ai pu lire avec plus d'attention les évènements tragiques de la guerre de Sécession et aussi toutes les répercussions en lien avec la défaite qu'ont subi les habitants de la Georgie. J'ai aussi prêté plus d'attention à certains personnages qui font partie de l'entourage de Scarlett et de sa famille comme par exemple les Fontaine, la famille Tarleton, et les différents voisins d'Atlanta. Et cela m'a permis d'apprécier d'autant plus cette relecture….

Y aurait-il un jour une troisième lecture d'Autant en emporte le vent ? Probablement, car après tout, demain est un autre jour….

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Scarlett O'Hara et Rhett Butler, le couple mythique par excellence. Mais je ne vous parlerai pas de leur histoire d'amour, elle est connue de tous je pense ;) . En apprenant la publication d'une nouvelle traduction chez Gallmeister, j'ai décidé de relire ce monument de la littérature américaine. Et ce fut une très bonne idée !

Dérangeant, agaçant et captivant à la fois. Autant en emporte le vent est un livre écrit par une sudiste sur le Sud de la guerre de Sécession, à lire comme un témoignage historique en ce qui concerne le contexte. Il est vrai que ce n'est pas toujours confortable d'être dans la tête d'une sudiste ! L'auteure ne prend aucun recul et sa plume n'est franchement pas très empathique (Elle a écrit le roman entre 1926 et 1936, pour mémoire Rosa Parks refusa de céder son siège en 1955 soit 6 ans après la mort de l'auteure).

Mais Autant en emporte le vent est avant tout l'histoire de Scarlett. Une héroïne qu'on aime détester parfois. C'est une petite créature insupportable et trop gâtée que l'on découvre au début du roman. Même si les épreuves endurées pendant la guerre la font grandir, je ne peux m'empêcher de souligner qu'elle ne fait preuve de courage que pour des raisons très égoïstes. Sans oublier qu'elle ne semble pas toujours très futée… Vous l'avez compris, je termine le premier tome agacée par la demoiselle, mais surtout complètement captivée par l'aspect historique du roman. Énervante ou pas, la lecture est passionnante.

Le second tome est un véritable coup de coeur pour moi . Il se lit plus facilement, il y a plus d'action, de rythme et j'ai adoré détester Scarlett . Elle est tellement centrée sur elle-même qu'elle ne comprend pas réellement les personnes autour d'elle, les hommes bien sûr, mais aussi la pauvre Melly. Joli personnage cette Mélanie Wilkes. Elle est attachante, incapable de voir le mal, droite et forte, aimante … une amie en or.

Attention, il serait réducteur de ne considérer Scarlett qu'à l'aune de son égoïsme. Sa personnalité est complexe et c'est sans conteste une héroïne inoubliable que Margaret Mitchell a créée avec un talent remarquable. de ces héroïnes qui au fil du temps deviennent des mythes, des références.

Autant en emporte le vent est un roman dense, généreux en descriptions. Les personnages sont particulièrement bien campés et le contexte historique riche en information. À noter que cette nouvelle traduction est une réussite, le texte est fluide, les dialogues plus accessibles.

Si j'ai trouvé Scarlett de plus en plus horripilante voire odieuse, j'étais terriblement triste en refermant le livre. Sans doute de la tristesse pour tout ce gâchis mais aussi celle de quitter les personnages, agaçants ou non…

PS : Chronique postée ici mais elle vaut pour les 2 tomes.
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Summertime
And the livin' is easy
Fish are jumpin'
And the cotton is high
Oh, your daddy's rich
And your ma' is good lookin'
So hush
Little baby
Don't you cry
One of these mornings
You're gonna rise up singing
Yes, you'll spread your wings
And you'll take to the sky
But 'til that mornin'
There's nothin' can harm you
Yes with Daddy and Mammy
Standing by
Summertime
And the livin' is easy
Fish are jumpin'
And the cotton is high
Oh your daddy's rich
And your ma' is good lookin'
So hush
Little baby
Baby, don't you cry
Oh don't you cry (don't you cry)

A16 ans, Miss Katie Scarlett O'Hara est la plus courtisée des jeunes filles de Géorgie, la plus belle, la plus cruelle à sa façon également. Son père, un parvenu Irlandais est le propriétaire désormais estimé de Tara, domaine qu'il a construit de ses propres mains et sa mère est la douce et magnifique aristocrate Ellen Robillard, qui a pour mission d'élever ses filles mais également de veiller au bien-être des nombreux esclaves qui travaillent sur la plantation familiale. Miss Ellen est vénérée par tous, de sa famille, aux esclaves à l'ensemble de la communauté, c'est une véritable Dame du Sud. Avec douceur et fermeté, secondée par Mammy, sa nourrice noire qui a été également celle de sa fille ainée, elle s'entraîne à inculquer à Scarlett les valeurs et manières qui feront d'elle à son tour une Dame du Sud. Car ne nous y trompons pas, l'adolescente capricieuse est destinée à marcher dans les traces de sa mère et à seconder son époux dans sa tâche.
Pour Scarlett, l'homme idéal est son voisin, le jeune Ashley. Ô désespoir il doit épouser sa cousine germaine, ainsi le veut leur tradition familiale. C'est alors qu'entre en scène le séduisant Rett Butler, un homme plus âgé et d'excellente famille mais au passé trouble et qui ne s'en laisse pas conter.

Le destin est capricieux en cette année 1861 et voilà que se concrétise à l'horizon des évènements bien funestes. Les États du Nord motivés, en partie, par l'abolition de l'esclavage ont élu Abraham Lincoln (en 1860) et les États du Sud vont s'organiser et faire bloc pour tenter de conserver leur façon de vivre.

C'est un livre tout à fait passionnant et enrichissant que j'ai découvert.
C'est un portrait - peut-être partial - d'un monde révolu, d'un monde dans lequel les gens avaient des valeurs qui peuvent apparaitre totalement désuètes, voire féodales, mais qui a existé et qui laisse transparaitre un autre versant de l'Histoire - généralement écrite par les Vainqueurs.

J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Scarlett, cette adolescente, gâtée, protégée par ses parents et sa nombreuse famille, uniquement préoccupée de plaire et principalement de plaire à l'homme sur lequel elle a jeté son dévolu. Sur l'ensemble de l'histoire elle aura soufflé 12 bougies d'anniversaires. Ce n'est pas rien.

Tous les personnages qui gravitent autour de cette jeune femme sont également passionnants et surprenants.

C'est une véritable révolution que j'ai suivie au cours des nombreuses pages de ce roman et comme dans chaque révolution, il y a nombre d'injustices, de turpitudes, de coups bas mais également de belles choses.

Lors des recherches j'ai trouvé une phrase de Alexis de Tocqueville que j'estime fort à propos :

Au Nord, c'est l'industrie qui prime, contribuant à la naissance d'une classe ouvrière. Alexis de Tocqueville écrit :

« Nous n'arrêtons pas de gamberger sur les horreurs de l'esclavage ; or nos philanthropes nordistes ne jouent-ils pas avec la vie de leurs ouvriers tout comme le font les Sudistes avec celle de leurs esclaves ? »

Bien loin de moi l'idée de minimiser ce qu'ont pu endurer ces hommes et ces femmes.

Je pense au contraire qu'il est essentiel de connaitre le fonctionnement d'une société pour pouvoir l'améliorer et les sévices étaient généralement appliqués par les intendants ; les « maitres » déléguaient leurs pouvoirs.

Mais les patrons ne faisaient-ils pas à l'identique dans les usines avec leurs contremaitres ?

Et nous pouvons, nous Européens balayer également devant notre porte car notre 19ème siècle n'est pas un modèle de vertu.

Sans compter la colonisation que nous oublions régulièrement de mentionner, l'Indochine et ses abus.

Bon, je m'égare, trop d'injustices, ça me file le tournis et le bourdon.

La Guerre Civile a coûté la vie à environ 850.000 hommes dont les 2/3 étaient des Sudistes.
Un bon nombre avait 16 ans à peine.

Elle a vu la naissance du fameux KKK

Une dernière information pour la route : ce roman est basé sur des souvenirs familiaux.

J'en suis restée pantoise.


Je suis convaincue que c'est un ouvrage à lire et à relire sans à priori et avec bienveillance pour en tirer "la substantifique moelle" ainsi que l'a écrit l' abolitionniste Henri David Thoreau mais avant lui notre irremplaçable François Rabelais.



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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Voyons, je pourrais tenir ce magasin mieux que lui ! Et je pourrais faire marcher une usine mieux que lui aussi, même si je ne connais rien au commerce du bois !
C'était là une pensée surprenante, qu'une femme pût gérer une entreprise aussi bien voire mieux qu'un homme, une pensée révolutionnaire pour Scarlett qui avait été élevée dans la tradition selon laquelle les hommes étaient omniscients et les femmes loin d'être intelligentes. Bien sûr, elle avait découvert que ce n'était pas tout à fait vrai mais la plaisante fiction était restée gravée dans son esprit. Jamais auparavant elle n'avait mis en mots cette idée remarquable. Elle se tint immobile, avec le lourd registre sur les genoux, la bouche légèrement béante de surprise, songeant qu'au cours des mois de vaches maigres à Tara elle avait fait le travail d'un homme et l'avait bien fait. Elle avait été élevée dans la croyance qu'une femme ne pouvait rien accomplir seule, pourtant elle s'était occupée de la plantation sans l'aide d'aucun homme jusqu'à l'arrivée de Will. Voyons, voyons, bafouilla-t-elle intérieurement, selon moi, les femmes peuvent s'occuper de tout dans le monde sans l'aide des hommes - sauf avoir des bébés, et Dieu sait qu'une femme qui a toute sa tête n'aurait pas d'enfant si elle pouvait faire autrement.
Avec l'idée qu'elle était aussi compétente qu'un homme lui vinrent une soudaine bouffée d'orgueil et un désir violent de le prouver, de gagner de l'argent comme les hommes en gagnaient. De l'argent qui serait à elle, qu'elle n'aurait à réclamer à aucun homme et pour lequel elle n'aurait de comptes à rendre à aucun homme non plus.
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Scarlett avait découvert qu'un verre de cognac sec avant de dîner l'aidait immensément et elle pouvait toujours mâchonner du café ou faire un gargarisme avec de l'eau de Cologne pour dissimuler l'odeur. Pourquoi les gens disaient-ils autant de sottises sur les femmes qui buvaient, alors que les hommes pouvaient boire et buvaient comme des trous quand ça leur plaisait ? Parfois quand Frank ronflait à côté d'elle et qu'elle n'arrivait pas à dormir, quand elle s'agitait dans le lit, brisée par la peur d'être pauvre, redoutant les Yankees, nostalgique de Tara et rêvant d'Ashley, elle se disait qu'elle deviendrait folle sans la bouteille de cognac. Et quand la chaleur agréable et familière se répandait dans ses veines, ses angoisses commençaient à s'évanouir. Après trois verres, elle arrivait toujours à se dire : "Je penserai à ces choses-là demain, quand j'aurai la force de les supporter."
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Elle était incapable d'ignorer la vie. Il lui fallait la vivre et la vie était trop brutale, trop hostile, pour qu'elle essayât même de glisser sur sa rudesse avec un sourire. De la douceur et du courage et de la fierté inflexible de ses amis, Scarlett ne voyait rien. Elle voyait uniquement leur entêtement stupide qui les incitait à observer les faits et à sourire mais à refuser de les regarder en face.
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Elle pouvait tout dire à Rhett. Il était lui-même si immoral qu'il ne la jugerait pas. Comme c'était merveilleux de connaître quelqu'un d'immoral, qui n'a pas d'honneur, qui triche et qui ment, quand le monde entier était rempli d'individus qui ne mentiraient pas pour sauver leur âme et qui préféreraient mourir de faim qu'accomplir un acte déshonorant.
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C'était là une pensée surprenante, qu'une femme pût gérer une entreprise aussi bien voire mieux qu'un homme, une pensée révolutionnaire pour Scarlett qui avait été élevée dans la tradition selon laquelle les hommes étaient omniscients et les femmes loin d'être intelligentes. [...] Elle se tint immobile avec le lourd registre sur les genoux, la bouche légèrement béante de surprise, songeant qu'au cours des mois de vaches maigres à Tara elle avait fait le travail d'un homme et l'avait bien fait. Elle avait été élevée avec la croyance qu'une femme ne pouvait rien accomplir seule, pourtant elle s'était occupée de la plantation sans l'aide d'aucun homme jusqu'à l'arrivée de Will. Voyons, voyons, bafouilla-t-elle intérieurement, selon moi, les femmes peuvent s'occuper de tout dans le monde sans l'aide des hommes - sauf avoir des bébés, et Dieu sait qu'une femme qui a toute sa tête n'aurait pas d'enfant si elle pouvait faire autrement.
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