Summertime
And the livin' is easy
Fish are jumpin'
And the cotton is high
Oh, your daddy's rich
And your ma' is good lookin'
So hush
Little baby
Don't you cry
One of these mornings
You're gonna rise up singing
Yes, you'll spread your wings
And you'll take to the sky
But 'til that mornin'
There's nothin' can harm you
Yes with Daddy and Mammy
Standing by
Summertime
And the livin' is easy
Fish are jumpin'
And the cotton is high
Oh your daddy's rich
And your ma' is good lookin'
So hush
Little baby
Baby, don't you cry
Oh don't you cry (don't you cry)
A16 ans, Miss Katie Scarlett O'Hara est la plus courtisée des jeunes filles de Géorgie, la plus belle, la plus cruelle à sa façon également. Son père, un parvenu Irlandais est le propriétaire désormais estimé de Tara, domaine qu'il a construit de ses propres mains et sa mère est la douce et magnifique aristocrate Ellen Robillard, qui a pour mission d'élever ses filles mais également de veiller au bien-être des nombreux esclaves qui travaillent sur la plantation familiale. Miss Ellen est vénérée par tous, de sa famille, aux esclaves à l'ensemble de la communauté, c'est une véritable Dame du Sud. Avec douceur et fermeté, secondée par Mammy, sa nourrice noire qui a été également celle de sa fille ainée, elle s'entraîne à inculquer à Scarlett les valeurs et manières qui feront d'elle à son tour une Dame du Sud. Car ne nous y trompons pas, l'adolescente capricieuse est destinée à
marcher dans les traces de sa mère et à seconder son époux dans sa tâche.
Pour Scarlett, l'homme idéal est son voisin, le jeune Ashley. Ô désespoir il doit épouser sa cousine germaine, ainsi le veut leur tradition familiale. C'est alors qu'entre en scène le séduisant Rett Butler, un homme plus âgé et d'excellente famille mais au passé trouble et qui ne s'en laisse pas conter.
Le destin est capricieux en cette année 1861 et voilà que se concrétise à l'horizon des évènements bien funestes. Les États du Nord motivés, en partie, par l'abolition de l'esclavage ont élu
Abraham Lincoln (en 1860) et les États du Sud vont s'organiser et faire bloc pour tenter de conserver leur façon de vivre.
C'est un livre tout à fait passionnant et enrichissant que j'ai découvert.
C'est un portrait - peut-être partial - d'un monde révolu, d'un monde dans lequel les gens avaient des valeurs qui peuvent apparaitre totalement désuètes, voire féodales, mais qui a existé et qui laisse transparaitre un autre versant de l'Histoire - généralement écrite par les Vainqueurs.
J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Scarlett, cette adolescente, gâtée, protégée par ses parents et sa nombreuse famille, uniquement préoccupée de plaire et principalement de plaire à l'homme sur lequel elle a jeté son dévolu. Sur l'ensemble de l'histoire elle aura soufflé 12 bougies d'anniversaires. Ce n'est pas rien.
Tous les personnages qui gravitent autour de cette jeune femme sont également passionnants et surprenants.
C'est une véritable révolution que j'ai suivie au cours des nombreuses pages de ce roman et comme dans chaque révolution, il y a nombre d'injustices, de turpitudes, de coups bas mais également de belles choses.
Lors des recherches j'ai trouvé une phrase de Alexis de Tocqueville que j'estime fort à propos :
Au Nord, c'est l'industrie qui prime, contribuant à la naissance d'une classe ouvrière.
Alexis de Tocqueville écrit :
« Nous n'arrêtons pas de gamberger sur les horreurs de l'esclavage ; or nos philanthropes nordistes ne jouent-ils pas avec la vie de leurs ouvriers tout comme le font les Sudistes avec celle de leurs esclaves ? »
Bien loin de moi l'idée de minimiser ce qu'ont pu endurer ces hommes et ces femmes.
Je pense au contraire qu'il est essentiel de connaitre le fonctionnement d'une société pour pouvoir l'améliorer et les sévices étaient généralement appliqués par les intendants ; les « maitres » déléguaient leurs pouvoirs.
Mais les patrons ne faisaient-ils pas à l'identique dans les usines avec leurs contremaitres ?
Et nous pouvons, nous Européens balayer également devant notre porte car notre 19ème siècle n'est pas un modèle de vertu.
Sans compter la colonisation que nous oublions régulièrement de mentionner, l'Indochine et ses abus.
Bon, je m'égare, trop d'injustices, ça me file le tournis et le bourdon.
La Guerre Civile a coûté la vie à environ 850.000 hommes dont les 2/3 étaient des Sudistes.
Un bon nombre avait 16 ans à peine.
Elle a vu la naissance du fameux KKK
Une dernière information pour la route : ce roman est basé sur des
souvenirs familiaux.
J'en suis restée pantoise.
Je suis convaincue que c'est un ouvrage à lire et à relire sans à priori et avec bienveillance pour en tirer "la substantifique moelle" ainsi que l'a écrit l' abolitionniste
Henri David Thoreau mais avant lui notre irremplaçable
François Rabelais.