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EAN : 9782258103313
240 pages
Presses de la Cité (02/04/2015)
3.68/5   30 notes
Résumé :

Picasso, Chagall, Dali, Léger, Modigliani, Renoir... Pendant près de quarante ans, Guy Ribes, faussaire véritable, a imité les plus grands peintres, avec une maîtrise technique et un talent hors du commun.

Personnage truculent, fumeur de pipe aux mains d'ours mal léché, " le peintre des voyous ", comme un juge l'a surnommé, naît dans un bordel à la fin des années 1940.

Il grandit dans une famille où, dit-il, " on pratiquait pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
En peignant à la manière de ..., il s'est joué des experts et des spécialistes durant de nombreuses années.
Qui est vraiment Guy Ribes ?
Il dit, lui, être un homme que seule la peinture n'a jamais trahi.
Il est un faussaire, un escroc, un artiste génial.
Mais pas que !
Dans une société où l'art est devenu une marchandise ordinaire, il est devenu le point d'interrogation, le questionnement sur le sens même de cet art.
Ce livre est une biographie, un véritable scénario pour le plus génial des cinéastes.
Le récit de ce livre est presque trop rocambolesque pour paraître vrai.
L'homme, Guy Ribes, s'y met en scène, se donne le beau rôle, escamote les zones d'ombre qui inévitablement sont accrochées à ce genre de personnages.
Mais pourtant son auteur y décrit les techniques du faussaire, les petites combines et les grands arrangements du marché de l'art.
Et, c'est son arrestation, tournant de son existence, qui a provoqué cet afflux de souvenirs.
Le style d'écriture est agréable, fluide, agrémenté d'expressions plaisantes qui sentent un peu le folklore telles celle de ce "restaurant de la table qui recule" fréquenqué durant une enfance faite de privations.
A ce livre est accroché le romantisme du vilain garçon, de l'homme placé au point d'achoppement entre l'art et le grand banditisme.
Une honnête famille de proxènétes brisée par la loi de Marthe Richard ...
Des parents en prison, un père violent, une tante mutilée par l'occupant ...
La misère ...
Une entrée familiale dans le grand bandisme, une autre dans la culture favorisée par des voisins imprimeurs ...
"Autoportrait d'un faussaire" est un livre prenant, un livre de souvenirs avec de beaux instants.
On y voit notamment Picasso dessinant sur le sable de la plage.
Mais c'est aussi une réflexion originale et inattendue sur l'art.
Il est étrange, écrit Guy Ribes, d'accorder plus d'importance au patronyme qu'à l'oeuvre.
Et, comme Antoine Blondin qui savait distinguer les vulgaires poivrots des maîtres de la cuite, il n'est pas loin de dénoncer les vrais escrocs !
Le mot, ici, prend des accents du vieux Paris.
Et, si Arsène Lupin avait possédé les plus solides talents de peinture, n'aurait-il pas été Guy Ribes ?
Ne serait-il pas devenu gentleman faussaire, justicier d'un art perverti par la surenchère commerciale ?
N'aurait-il pas mieux multiplié les signatures et brouillé les pistes ? ...


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Un témoignage incroyable sur un vrai artiste mais faussaire ! Et sur le monde de l'art et ses combines, ses travers, son snobisme parfois, mais magouilles et compagnie ne sont pas au pays de Oui-Oui.
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Je ne pensais pas faire de retour concernant ce livre pour la simple raison qu'il ne s'agit pas d'un roman ou d'un fiction mais d'une autobiographie. Il est donc assez difficile de juger l'intrigue car, même si elle est intéressante, c'est une histoire vrai, ou de juger le style car ce n'est pas ce qui fait l'intérêt de la lecture. Toutefois, au vu des retours que j'ai eu en story je vais prendre le temps ici de vous en parler un petit peu. Dans son autoportrait, Guy Ribes, le plus grand faussaire français des années 2000 nous livre son histoire, ses techniques et une analyse intéressante du marché de l'art en France. On découvre donc comment un gamin de Lyon, issus de quartiers pauvres, va petit à petit développer un talent artistique digne des plus grand. Malheureusement, dans un monde où l'on achète la signature et non l'oeuvre, Guy n'arrivera pas à vivre de son art et, de rencontres en rencontre, il deviendra un faussaire de génie.
Travaillant dans le monde de l'art et du marché de l'art, j'ai été très intéressée par cet autobiographie. Guy offre une vision caustique et amusante d'un monde ultra particulier et très fermé. C'est assez bien écrit pour se lire facilement et son histoire est tellement pleine de rebondissements qu'un roman n'aurait pas mieux fait.
Enfin bref, si vous aimez l'art ou les faits divers, je vous conseille vivement cette lecture !
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Guy RIBES , issu d'une famille de rien, eu dès son plus jeune âge une soif d'apprendre presque impossible à épancher qui fit que sa vie fut un long apprentissage vers la perfection .
le hasard voulut qu'il croise beaucoup de gens du monde de l'art qui lui ouvrirent l'esprit pour toujours.
Chacune de ces rencontres inopinées lui ont révélé à lui même ses immenses talents .
L'une d'elles, miraculeuse, fut avec un faussaire qui lui fit découvrir, par hasard, son goût pour la magie du faux .
Elle l'obligeait à partir à la recherche de l'âme du tableau pour gagner le combat de s'identifier au peintre qu'il copiait.
Ce livre est une leçon fascinante de psychologie de haut vol .
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Ce récit autobiographique d'un grand faussaire des peintres du XIXème et XXème siècles est assez intéressant et nous éclaire sur les dessous du marché des oeuvres d'art. Son récit est précis, instructif et agréable à lire. Il permet d'avoir un regard différent sur les peintures exposées et vendues dans le monde entier. Quelle est la part du vrai et du faux ? Il nous explique aussi que le "faux" vaux parfois aussi bien artistiquement de le "vrai". Car toute création n'est-elle l'aboutissement d'une recherche de beau, de travail et d'investissement ?
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[...] Delacroix imitait Velasquez et Raphaël, Van Dick aimait peindre de faux Rubens, matisse imitait Titien et quelques-uns de ses contemporains...Léger et Vlaminck, eux, ont copié Corot et Cézanne pour joindre les deux bouts dans les périodes difficiles. Corot lui-même autorisait ses amis à lui emprunter ses esquisses pour le copier, quitte à les retoucher et les signer de sa main. p145
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Son père, un très grand imprimeur d'art, avait notamment imprimé une série de cent gravures de Picasso, en pleine Seconde Guerre mondiale. Lors d'un bombardement, toute la série avait volé dans les airs et les gens, en ces temps de pénurie de papier, s'en étaient emparés. Sur les marchés alentour les impressions avaient servi à emballer les légumes ! p96
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(En parlant d'un faux). p131
L'oeuvre sera prolongée par-delà la mort de l'artiste, et continuera de vivre et de grandir, un peu comme la grande musique est sans cesse renouvelée par les chefs d'orchestre qui la jouent à des époques différentes.
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Il est assez facile de tricher en peinture. Il suffit de montrer aux gens ce qu’ils aiment. Mais l’art, ce n’est pas séduire, c’est créer.
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Dis-moi où est planté le clou qui tient ton tableau, je te dirai combien il vaut ...
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