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Cycle Mon Combat tome 4 sur 6
EAN : 9782207124239
656 pages
Denoël (24/08/2017)
3.67/5   101 notes
Résumé :
A 18 ans, l'écrivain part vivre dans un village de pêcheurs, au nord du cercle arctique où il devient enseignant. Il espère ainsi mettre de l'argent de côté pour voyager et se consacrer à l'écriture. Lorsque la nuit polaire s'installe, son inspiration est en berne, sa consommation d'alcool augmente et il commence à éprouver des sentiments pour l'une de ses élèves.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime bien les biographies. En plus d'en apprendre davantage sur certains grands hommes et grandes femmes, je peux faire mon exercice de catharsis. Je suis Napoléon, victorieux à Austerlitz ou Wagram. Je suis Christophe Colomb, foulant le pied sur le Nouveau Monde. Je ne considère ma vie comme ennuyeuse mais je n'aurai jamais l'occasion de mener des troupes dans des combats épiques. Puis, de temps à autre, vient une autobiographie comme celle de Karl-Ove Knausgaard. Pour moi, c'était un parfait inconnu. Un auteur quelconque. Même dans sa Norvège natale, il ne semblait pas compter parmi les romanciers les plus prolifiques ni les plus vendus. Deux de ses romans ont connu un certain succès critique mais c'est son histoire en six tomes qui l'a fait sortir du lot. La question se pose : quel intérêt à lire l'autobiographie qui a donné sa popularité à son auteur ? Eh bien, justement pour la raison contraire à celle que j'ai mentionnée plus haut. Non pas pour vivre par procuration mais pour m'aider à replonger dans mon passé, dans ma propre existence, et y trouver un sens.

Dans ce quatrième tome de sa série, Aux confins du monde, Karl Ove est un grand adolescent de seize, dix-sept ans, qui termine l'école secondaire, qui s'amuse (un peu trop) avec ses amis, qui boit et qui expérimente la drogue, qui se sent maladroit dans ses relations avec les filles, qui ne s'entend pas avec son père. À dix-huit ans, il veut devenir écrivain et s'exile un an dans le nord où il a déniché son premier emploi : enseignant suppléant. Sa première vraie incursion dans le monde des adultes. Bref, il est en train de trouver ses repères, de décider quel genre d'homme il veut devenir. Un roman d'apprentissage, en somme.

Moi aussi, je suis passé par là, par presque toutes ces étapes. Bien sûr, le contexte est différent. Au lieu des groupes rock norvégiens des années 80, j'écoutais la pop américaine de la décennie suivante. Au lieu des écrivains scandinaves, je lisais les auteurs français ou québécois. Et je n'ai jamais fait l'expérience de la russ (quoi je l'aurais assurément appréciée). Mais l'esprit est là. À chacun son époque, elles se valent toutes.

M'imaginer à la place de Marie Curie alors qu'elle découvre le radium, ça fait rêver mais ça ne m'aide pas dans le quotidien. (Bien sûr, on peut me répondre que je pourrais en apprendre sur la détermination et la condition de la femme au tournant du 20e siècle...) Toutefois, voir Knausgaard se battre avec des difficultés semblables à celles que j'ai vécues, ça m'a rassuré. Régulièrement, je me suis pris à me rappeler mes embûches, mes joies et mes peines. Ça me rappelle que j'ai fait les bons choix (la plupart du temps) et ça me permet de constater que ces choix ont fait l'homme que je suis. Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti un drôle de lien avec cet auteur, j'ai connecté avec lui, même s'il ne le sait pas et ne le saura jamais. Dans des entrevues, il ne cache pas avoir écrit son autobiographie dans un but très personnel (égoïste ?), surtout pour canaliser ses frustrations dans sa relation avec son père. Mais son projet a débouché sur quelque chose qui le dépasse et je lui en suis très reconnaissant.

Cela en fait-il une grande oeuvre ? L'avenir le dira. Certains n'apprécient pas son style, qui évolue au fil des tomes. Oui, parfois, le roman s'étirait, des passages semblaient superflus. Pas les descriptions, elles m'étaient importantes pour visualiser cet univers nordique, son époque. C'est un peu comme si l'auteur tenait à tout dire, mêmes les événements qui, à première vue, peuvent sembler anodins, inutiles. Ses cuites, ses visites chez ses grands-parents, ses appels téléphoniques avec son père alcooliques, ses difficultés à s'adapter à son travail et à l'ambiance dans une ville du cercle polaire, etc. Cela était primordial pour cerner la personnalité de Knausgaard ? Non. A-t-il besoin de tout justifier, de se donner le beau rôle ? Encore une fois, non. Mais, d'un autre côté, notre être tout entier n'est-il pas la somme de tous les moments que nous vivons ?

Bon, j'ai assez philosophé. J'ai passé un excellent moment de lecture avec Aux confins du monde et j'ai hâte de lire les deux derniers tomes de « son combat ». Pour être complètement franc, tous les longs romans me font cet effet, j'ai l'impression de grandir avec leurs personnages que j'apprivoise et qui font partie de mon quotidien pendant des semaines et des mois. Mais celui-là, peut-être du fait qu'il est plus récent, moderne, occupe une place particulière. J'espère que, si vous aussi vous lancez dans ce défi monstre, vous en retirerez quelque chose.
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Karl Ove Knausgaard est, pour certains, le Proust norvégien.Je n'aime pas beaucoup Proust mais je lui reconnais un talent littéraire indéniable même si les sujets traités ne m'intéressent pas du tout.Je préfère Flaubert.Knausgaard est à la fois prétentieux (6 tomes pour une autobiographie , d'un auteur de moins de 50 ans, il faut un égo surdimensionné) et modeste (il reconnaît que ce qu ‘il raconte est assez banal)
Pour la longueur et l'art de raconter en dix pages ce qui peut être écrit un dix lignes, il est proustien
Pour le style, par contre,la comparaison est bien audacieuse.
Rien de bien original dans tout cela
Vous pouvez vous dispenser de la lecture de cet immense écrivain
Je suis toujours troublé par ces auteurs narcissiques qui résument leur création littéraire à leur propre vie , à leurs sentiments , comme si le monde tournait autour de leur petite existence
Comme souvent ,quand la déception est au bout de la lecture , je vais relire quelques pages des Vies minuscules de Pierre Michon, un maître écrivain, difficile certes, mais qui sait s'intéresser à la vie des petites gens et les mettre en valeur.Tout le contraire de KO.Knausgaard
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Alors là, je n'en reviens pas : découvrant par hasard vendredi soir que le magazine Lire a élu meilleur livre de l'année le roman de Karl Ove Knausgaard : Aux confins du monde (ex aequo avec le roman de Claudio Magris : Classé sans suite), je prévois de passer un week-end en apnée, plongée dans une oeuvre passionnante, « l'une des plus puissantes du moment », une « autobiographie hautement addictive » « une oeuvre littéraire d'envergure », «la nouvelle pierre angulaire d' une entreprise littéraire majeure », « une force narrative… entêtante » (Lire, décembre 2017, p 37)… Sur le livre un bandeau jaune cite les termes d'Emmanuel Carrère pour parler de ce chef-d'oeuvre : « une oeuvre littéraire absolument exceptionnelle. » Vous êtes d'accord, il y avait de quoi se dire que le we allait être parfait ! 
Samedi matin, ni une ni deux, je fonce à la librairie la plus proche, m'empare du bouquin, prépare un p'tit repas rapide (il faut bien nourrir les gosses) et hop ! Je ne suis là pour personne ! Au lit(vre) !
Et là… oh là là… Misère. J'ai beau lutter, la phrase de Flaubert s'impose à mon esprit : « la conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie. » Comment exprimer en d'autres termes mon ressenti ?
Quelle déception ! Quelle douche froide ! Que vous dire ?
C'est plat, plat, sans humour et j'ajoute encore : sans style. Voilà, c'est dit. Mes propos sont à la mesure de ma déconvenue !
Non, vraiment, je n'en reviens toujours pas ! Peut-être (rassurez-moi) les autres volumes sont-ils meilleurs???
En fait, il s'agit d'une immense autobiographie Mon combat : 6 volumes parus en Norvège de 2009 à 2011, (3000 pages en tout!), là c'est le tome 4 mais chaque volume peut se lire séparément : La Mort d'un père (2012), Un homme amoureux (2014) et Jeune Homme (2016) publiés  chez Denoël pour la traduction française. Un succès immédiat (500 000 livres vendus en Norvège sur 5 millions d'habitants et à peu près la même folie aux States !)
Certains disent même que l'auteur serait nobélisable !
Dans Aux confins du monde, Karl Ove Knausgaard raconte la fin de son adolescence et son passage à l'âge adulte, la séparation de ses parents, l'alcoolisme de son père, son goût pour la musique, son obsession pour les filles et ses problèmes sexuels. Après l'obtention de son bac, il accepte un poste d'enseignant dans le nord du pays dans un village du cercle arctique : Håfjord. En fait, son véritable projet n'est pas de rester enseignant mais d'écrire des nouvelles et de repartir sur les routes. On the road again, yeah, yeah !
Chouette programme, non ?
La même chose écrite par Emmanuel Carrère deviendrait une lecture passionnante et drôle que l'on ne pourrait lâcher. Mais là, vraiment RIEN : pas d'écriture (quand je pense que certains le comparent à Proust, c'est à mourir de rire!), pas d'humour ou si peu (un des personnages du roman lui dit : « Allez, Karl Ove, un peu d'autodérision ! ») et puis, encore une fois, rien qui retienne l'attention, la curiosité, l'envie de poursuivre (une torture ce week-end!). On n'a même pas d'empathie pour ce pauvre bougre. Si ! parfois on aimerait lui mettre les fesses dans de l'eau froide (glacée même, ça doit bien se trouver là bas, non ?) pour qu'il se calme un peu parce que ça le travaille dur sous la ceinture, celui-là!)
Certains lui reprochent de trop parler de lui, d'entrer trop dans le détail de son existence : moi, ça ne me dérange pas du tout, c'est le genre de l'autobiographie. Qu'il avoue des choses inavouables ? Pas de soucis, je prends aussi ! Qu'il ne vive rien d'extraordinaire ? Pas un problème non plus, écrire un livre sur rien, comme dirait Flaubert, c'est tout à fait possible. Aucune excuse donc, sinon de ne pas être un écrivain, c'est tout ! D'ailleurs, lui-même s'étonne de son succès : « Ce que j'écris est tellement banal » dit-il, lucide au moins…
Pour résumer (oui, vous me sentez un peu agressive mais le we gâché en est la cause!) au magazine Lire, ils placent ce roman au-dessus de… allez, un effort de mémoire, quelles sont les grandes pointures de cette année... Continuer de Mauvignier ? L'Art de perdre de Zéniter ? L'Ordre du jour de Vuillard ? L'homme qui s'envola de Bello ? Article 353 du code pénal de Viel ? Denise au Ventoux de Jullien ? Et j'en oublie, j'en oublie tellement… J'en reste bouche bée.
Allez, j'arrête là, j'ai hâte de passer à autre chose ! Je ne veux pas finir l'année là-dessus !
Et, puis, je viens d'apprendre que le Grand Prix des Blogueurs Littéraires 2017 vient d'être décerné à Bakhita de Véronique Olmi, je n'avais pas voté pour elle, mais je partage tout à fait l'enthousiasme de mes collègues pour cette oeuvre.
Allez, passez un bon Noël et si sous le sapin, vous trouvez le texte d'un certain K. O. Knausgaard, ne faites pas tout de même pas semblant de l'oublier parmi les emballages...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Karl Ove Knausgaard, né en 1968 à Oslo, est un romancier norvégien. Après des études d'art et de littérature à l'université de Bergen il publie un premier roman en 1998 et reçoit pour son livre le prix de la Critique. Karl Ove Knausgaard vit en Suède avec sa femme, elle aussi écrivain, et leurs enfants. Connu pour son cycle de six romans autobiographiques intitulé Mon combat, Aux confins du monde, le quatrième volume de la série, paru en 2017, vient d'être édité en poche.
Commençons par une boutade : six cents pages pour un roman qui peut se résumer en une seule phrase, ça ne manque pas de sel. Car de quoi est-il question ici si ce n'est qu'un jeune gars de dix-huit ans, obsédé par les filles et ne pensant qu'à « ça » en vain, ne réussira son coup qu'à la toute dernière page ! Evidemment il se passe d'autres choses, mais c'est quand même le fil rouge du bouquin.
Karl Ove Knausgaard a dix-huit ans, il s'est dégotté un poste de professeur dans une école aux confins du monde, à l'extrême nord de la Norvège dans un minuscule village de pêcheurs. Un job pas trop prenant qui doit lui laisser du temps libre pour écrire des nouvelles car il rêve de devenir écrivain. C'est cette année scolaire que nous allons suivre à ses côtés, un présent complété de flash-back sur ses deux années passées : la séparation de ses parents refaisant leur vie, son père qui boit, ses rapports avec son frère ainé ou le reste de sa famille. Outre la littérature (sont cités de nombreux écrivains dont certains, locaux, m'étaient inconnus, il avoue ne pas aimer Milan Kundera), il se passionne aussi pour la musique rock, un temps il sera critique musical pour un journal alors qu'il n'a que seize ans (nombreuses références citées, comme une play-list des groupes à la mode des années 80).
Dans le bled où il a atterri, tout le monde se connait et d'un point de vue ethnologique/sociologique on peut s'étonner de certaines pratiques : les gens entrent chez vous quasiment sans frapper pour discuter, les gamins peuvent injurier leur professeur (« Tête de pine ») sans que le directeur de l'école trouve cela choquant etc. « Pour moi, c'était inconnu et exotique » reconnait l'auteur.
Dans ces rudes contrées où les distractions sont rares et pour peu qu'on soit jeune que reste-t-il, à par picoler, écouter des disques et rêver aux filles ? Pour Knausgaard, boire plus que de raison est dans sa nature, en découle des situations agaçantes pour le lecteur et rendant peu sympathique le héros de l'histoire. Reconnaissons au moins la grande honnêteté de l'écrivain qui ne cache rien de ses travers. Quant aux filles, la grande affaire de sa vie alors, le KOK du village toujours à deux doigts de conclure avec des beautés locales (en langage cru sans métaphores), en sera pour ses frais, sauvé in extremis à la dernière page du roman par un coup (sic !) imprévu autant que drolatique avec une gourmande pas vraiment gironde, lors d'un festival de rock…
Autobiographie romancée, roman initiatique d'un jeune homme finalement très seul, en quête de liberté comme on l'est à cet âge, toujours prêt à faire la fête pour peu qu'elle soit alcoolisée, musicale et propice à draguer ; mais c'est aussi un trouble et très limite rapport entre ce professeur et sa jeune élève de treize ans seulement (« …une enfant qui était une femme qui était une enfant et dont j'aimais tant la présence »).
Comme pour les précédents volets de ce monument littéraire, je précise qu'ils peuvent être lus indépendamment les uns des autres. Celui-ci m'a semblé particulièrement simple à lire, moins de retours en arrière, plus linéaire dans sa narration. Et à chaque fois, je suis pris par l'écriture de Karl Ove Knausgaard capable de me faire ingurgiter des centaines de pages sans que je rechigne ou cale en chemin, tout s'enchaine avec facilité, le rythme est plaisant, les évènements surprenants, on s'amuse un peu, on s'agace, on s'interroge, bref un bouquin plein de vie.

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Tout a commencé dans les confins du nord de la Norvège, arrivée à Tromsø ( le petit Paris est le surnom de cette ville ), un petit tour sur l'express côtier, bus de mer de l'endroit, arrivée à Finnsnes, et autocar vers le sud Håfjord, village ? Même pas situable avec gogolemap !
Un lieu décrit comme des maisons avec d'un côté, la montagne et de l'autre la mer .... on marche juste "au bord du monde" troublante comme sensation.
Une occasion unique d'apprécier les aurores boréales, ces incendies en plein ciel comme Karl Ove les qualifie.
Une remontée dans le temps à travers les tourments de l'adolescence. Rappelez vous ce temps où l'on voulait tant découvrir l'autre, la fille ou le garçon qui habitait tous nos rêves !
Quand on parle d'adolescence, on parle de sexe, de cul parce que c'est un domaine inconnu, fantasmé, qu'on ne connaît qu'à travers la littérature et qu'on voudrait tellement expérimenter mais il y a des caps à franchir, ce n'est pas facile, on n'a pas de mode d'emploi et il faut du temps, beaucoup de temps avant de comprendre qu'il n'y a pas de mode d'emploi.
Voir dans ce livre que les élucubrations d'un jeune dépravé ne pensant qu'au sexe et se vengeant sur le vin, l'alcool pour échapper à l'ennui est à mon humble avis, réducteur ... Karl Ove se penche sur son passé et sur son nombril bien sûr mais il a choisi d'être le sujet de son livre et il cherche honnêtement à nous faire ressentir ce qu'il a alors ressenti.
Un an dans la vie d'un individu qui nous narre son passage de l'adolescence à l'âge adulte avec ses expériences concernant le travail, l'obligation que cela représente et sa responsabilité en tant que professeur,
Ses débuts d'écrivain, cette soif d'arriver à écrire, à faire ressentir et pas seulement décrire ce qu'on ressent mais le faire vivre aux autres à travers un simple texte.
L'autre sujet très important de ce livre est la musique et le besoin de communiquer sur ce sujet .... moi c'est vraiment pas mon truc ... je ne connais les groupes cités au mieux que par leurs noms mais je ne pourrais jamais y associer un titre ou une mélodie mais qu'importe, je lis.
Peut être littérairement parlant, un livre un peu en dessous des autres, la qualité du texte n'est pas toujours égale et reste parfois superficiel et artificiel avec toutefois des moments de grandes flamboyances.
Mais affectivement un livre très fort qui nous parle d'un temps sur lequel on ne revient pas forcément très souvent quand les années passent et qu'on se retrouve au soir de sa vie, Karl Ove nous convie dans ses errements qui souvent couvrent de poussière nos enthousiasmes d'adolescent, nos passions soudaines et explosives, qui parfois reviennent hanter nos souvenirs ou plus exactement, il nous faut peut être un texte comme celui là, pour nous souvenir.......
Il me reste malheureusement au moins une année avant de découvrir "Comme il pleut sur la ville", dans sa version poche, cinquième tome de ce roman d'une vie, pardon de la vie de Karl Ove ....
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critiques presse (2)
Actualitte
07 août 2018
Une des forces de son texte est de se mettre à nu et de ne céder ni à la censure ni à l’autocensure, aux pressions sociales, y compris celles qui viennent de sa propre famille qui a cherché, sans succès, à faire interdire la publication de ses ouvrages.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
27 septembre 2017
Dans “Aux confins du monde”, le quatrième tome de son autobiographie détaillée, le Norvégien Karl Ove Knausgaard raconte son obsession pour les filles. Il aurait pu s'en passer.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Au fond, tous les livres que j'aimais traitaient du même sujet. Hvite niggere d'Ingvar Armbjørnsen, Beatles de Lars Saabye Christensen, Jack d'Ulf Lundell, Sur la route de Jack Kerouac, Last Exit to Brooklyn d'Hubert Selby Jr, Roman avec cocaïne de M. Aguéev, Koloss de Finn Alnæs, Lasso rundt fru Luna d'Agnar Mykle, les trois livres de Jens Bjørneboe sur l'histoire de la bestialité, Gentlemen de Klas Östergren, Ikaros d'Axel Jensen, L'Attrape-cœurs de J.D. Salinger, Humlehjeertene d'Ola Bauer, Le Postier de Charles Bukowski. Tous des livres sur de jeunes hommes qui ne trouvaient pas leur place dans la société et espéraient davantage de al vie qu'une somme d'habitudes, qu'une famille, bref, de jeunes hommes qui exécraient le conformisme et recherchaient la liberté. Ils voyageaient, se soûlaient, lisaient et rêvaient au grand amour ou au grand roman.
Tout ce qu'ils voulaient, je le voulais aussi.
Tout ce dont ils rêvaient, j'en rêvais aussi.
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Quand je ne parvenais pas à écrire, il arrivait que je m’habille et que je sorte me promener dans le village endormi, j’entendais le ressac des vagues sur la côte, contemplais les parois de la montagne qui, à cause de la neige, donnaient d’abord l’impression de flotter dans la nuit, puis d’être entièrement englouties par elle. Parfois j’entrais dans les bâtiments de l’école. Il pouvait être trois ou quatre heures du matin, je voyais mon reflet dans les fenêtres, mon visage vide, mon regard vide. Il m’arrivait de rester là à lire un livre sur le canapé de la salle des profs, ou de regarder un film à la télévision ou tout simplement de dormir quelques heures, jusqu’à ce que le bruit d’une porte qu’on ouvre brusquement me réveille et que Richard entre, c’était souvent lui qui arrivait le premier le matin. Il n’en fallait pas plus pour qu’un sentiment de chaos me submerge et que, privé de tout contrôle sur quoi que ce soit, je sois au bord… de quoi, en réalité ?
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J'avais décidé depuis longtemps de ne pas continuer à étudier, ce que nous apprenions n'était que des bêtises, l'important au fond, c'était de vivre, de vivre à sa guise, c'est à dire jouir de la vie. Certains profitaient au mieux de la vie en travaillant, d'autres en ne travaillant pas. Bien évidemment je comprenais qu'il me fallait de l'argent et que ça signifiait qu'à moi aussi je devais travailler, mais pas tout le temps et pas en faisant un travail qui me prendrait toutes mes forces et me rongerait l'âme, faisant de moi un de ces quinquagénaires idiots qui surveillent leur haie et qui regardent chez le voisin pour voir si son statut social est plus élevé que le leur.
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Le paysage était comme une cuve remplie de ténèbres. Le lendemain matin, son fond apparut lentement au fur et à mesure que la lumière s'y coulait, délayant l'obscurité. Je me dis qu'il était impossible d'être témoin de ça sans imaginer le mouvement que ça impliquait. Le massif de Lihesten, avec son immense paroi verticale, ne se rapprochait-il pas dans le jour naissant ? Le fjord gris ne s'élevait-il pas des profondeurs obscures où il était resté caché toute la nuit ? Les grands bouleaux de l'autre côté du pré, à la clôture de la propriété voisine, n'avaient-ils pas avancé de quelques mètres ?
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Je voulais voler, boire, fumer du shit et expérimenter d’autres drogues, la cocaïne, les amphétamines, la mescaline, déraper complètement et vivre la grande vie rock’n’roll et me foutre souverainement et copieusement de tout. Oh, commej’aspirais à ça! Mais j’avais aussi un autre côté en moi, celui qui voulait être bon élève, bon fils, quelqu’un de bien. Si seulement j’avais pu faire éclater ça en mille morceaux!
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