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EAN : 9782749154282
160 pages
Le Cherche midi (24/08/2017)
4.06/5   33 notes
Résumé :
Trois amis partent pour un mariage en Macédoine.
Lui ne voulait pas y aller, mais George et Paul l’ont convaincu.
Alors il est parti.
Et tout s’est détraqué avec l’alcool, la paresse et Gaïa, une femme aux cheveux noirs, à la nuque très fine.
Avec George, ils la séduisent, puis l’emmènent dans leurs rêveries et leurs mélancolies, jusqu’à Istanbul.
Le triangle amoureux prend des allures de tragédie.
Celui qui ne voulait pas y... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 33 notes
Tout d'abord, je remercie Babelio pour cette découverte : j'ai en effet reçu Aux noces de nos petites vertus d'Adrien Gygax dans le cadre de la Masse Critique. Au final, c'est une sublime lecture que celle à laquelle j'ai eu droit !
Adrien Gygax revisite dans cet excellent roman l'éternel thème du triangle amoureux. Mais quand on pourrait s'attendre aux schémas traditionnels – une femme hésitant entre deux hommes, un couple menacé par un rival – on assiste à une toute nouvelle sorte de relation amoureuse. le trio fait cette fois bon ménage, bien que l'auteur y insuffle une rivalité confuse… Cependant, bien que l'amour soit la quintessence du roman, nous n'assistons pas à une banale romance. Déjà, la configuration même du triangle amoureux réinventé nous laisse présager l'originalité de ce récit. Mais surtout, ce roman se différencie des autres, tant il s'enfonce dans l'obscurité complexe des sentiments humains afin de les explorer minutieusement.
La mélancolie, surtout, nous occupe pendant un certain moment. Les personnages semblent prisonniers d'une détresse que le roman nous transmet – ou plutôt nous inflige – avec une puissance redoutable. le narrateur en particulier se confie à nous avec un ton authentique si intense et touchant qu'il m'a encouragé à continuer ma lecture. Cela m'a particulièrement aidée quand, à cause de sa mélancolie, le roman traine un peu en longueur.
Heureusement, malgré ces petits passages en question, Aux noces de nos petites vertus nous transporte dans le violent tourbillon de la vie. Lors d'une déstabilisante seconde naissance, le narrateur est forcé d'abandonner sa mélancolie profonde pour embrasser un bonheur intense, quoique de courte durée. En compagnie de ce personnage assez malmené par les événements que la vie met sur son chemin, nous nous aventurons dans les méandres du plaisir qu'il redécouvre peu à peu.
Un plaisir amoureux, certes, puisqu'il s'agit d'une histoire d'amour, mais surtout un plaisir charnel que le roman se fait un devoir de nous transmettre avec la plus exacte intensité, utilisant pour cela les moindres détails mis à sa disposition. Comme le suggère élégamment le titre, Aux noces de nos petites vertus est un roman déluré. Mais en aucun cas vulgaire. le ton libéré que l'auteur emploie lui confère en effet une légèreté tout à fait délectable. On en oublie presque que, de manière tout à fait inattendue, il dit adieu à la morale et laisse le sexe, l'alcool et la drogue nous ouvrir à la philosophie.
Aidé par la boisson qu'il absorbe en quantité, le narrateur est un peu philosophe à ses heures. Seulement, ses méditations sont teintées d'un cynisme souvent assez comique à lire. Imprégné de cette mélancolie qui lui colle à la peau, il partage avec le lecteur ses réflexions sur l'amitié, l'amour et surtout le désamour. Il s'enlise dans ces sombres rêveries, les laisse prendre le pas sur la réalité, jusqu'à parvenir à un dénouement aussi spectaculaire qu'inattendu et qui nous pousse autant à la méditation qu'à la relecture.
Ce qui m'a aussi beaucoup frappée – et plu ! – dans Aux noces de nos petites vertus, c'est le caractère très sensoriel du roman. On vit pleinement chaque page comme si nous étions des personnages de ce fabuleux drame. La fascination éprouvée par le narrateur pour la sensuelle Gaïa devient, par procuration, irrésistiblement envoûtante pour le lecteur. D'une manière plus générale, c'est l'ensemble de l'écriture qui convoque nos sens : les odeurs, les images et les sons ainsi éveillés achèvent de nous embarquer dans l'histoire.
Adrien Gygax dévoile donc ici l'étendue de son talent d'écrivain. Son style poétique est absolument délicieux. L'auteur utilise beaucoup d'images, parfois un peu surréalistes, souvent insolites, mais toujours d'une limpidité et d'une originalité renversantes ! Il prend un malin plaisir à jouer avec la frontière entre le concret et le figuré (qui n'est pas toujours aussi nette qu'on le pense). J'ai particulièrement aimé la façon dont des concepts abstraits sont rendus réels, palpables. L'écriture moderne et ingénieuse d'Adrien Gygax est donc une vraie force et une raison de plus pour lire ce sublime roman.
Aux noces de nos petites vertus est l'impressionnant premier roman d'Adrien Gygax. Court et facile à lire, il nous transporte par son écriture si particulière et ses thèmes abordés avec beaucoup d'ingéniosité. Il laisse de toute évidence présager un avenir radieux pour son remarquable auteur.
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Je remercie Babelio et les Editions Cherche Midi pour la découverte de ce roman. Sans cette masse critique je serais passée de ce petit extraterrestre littéraire.
Aux noces de nos petites vertus est le premier roman d'Adrien Gygax et je peux vous dire qu'il a fait un choix osé et fort. Monsieur sait manier les mots. Il a l'art et la manière d'exposer les pensées et les gestes les plus sombres.
Le narrateur déchante sur tout après un passage à vide dans sa vie personnelle. Il ne souhaite pas assister aux bonheurs de ses amis. Il se retrouve malgré lui à assister à un mariage en Macédoine et son aventure se termine même à Istanbul. Guère enthousiaste au départ, il va faire la rencontre d'une femme libérée. Et ce mariage va se transformer en périple de dépravation avec son ami de longue date. Tout commence par une formidable amitié où une jolie femme va créer des étincelles. le sexe et les opiacés seront le leitmotiv de ce séjour.
Ce roman de 148 pages est assez compliqué à lire. L'auteur suisse joue avec la poésie et métaphore pour raconter la déchéance totale de son narrateur. Narrateur qui est un véritable mystère au final. Est-ce une histoire vraie ? Ou un début ? Où l'imaginaire de l'auteur aurait pris le pas ? On sait que l'auteur a connu ce périple Istanbul/ Macédoine et vu la description du personnage principal, il ressemble aux traits bien caractéristique de l'auteur.
J'ai beaucoup de mal à juger ce roman dû au choix de narration d'Adrien Gigax. On sent le passionné de la littérature classique. le final époustouflant retourne le lecteur et le pousse à refaire machine arrière pour relire certains chapitres. Et oui, certains passages paraissent cosmiques et quand on comprend le pourquoi du road trip de narrateur, on s'y perd avec la masse de métaphores. Imagination ou réalité pour le narrateur ? Encore maintenant le passage du bateau je n'en sais rien…
Ce roman est très beau mais à comprendre. le coté cartésien doit rester au placard et ouvrir son côté mystique pour cerner le message principal. J'ai toujours du mal avec la poésie. Je dois souvent relire pour être sûr d'avoir compris l'auteur. J'ai parfois peur d'être passée parfois à côté du roman. Mais avec sa dernière phrase, l'auteur ne laisse aucun doute. La morale de l'histoire est passée et digérée.
Alors pour conclure et étant objective, c'est une belle découverte même si je suis parfois réfractaire à la poésie. le message principal de l'auteur est passé. Il faut reconnaitre le génie de l'auteur aussi. le sexe, la dépravation, la dépression, des thèmes forts ont été traités avec subtilité. Chapeau l'artiste même si ce n'est pas ma came…
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"Roman d 'atmosphère " ; dixit l'éditeur. Atmosphère glauque. La vie vue à travers le trio sexe alcool drogue. Je sors de cette lecture avec un profond sentiment de mal être. le sentiment d'être bourrée à mon tour comme l'a dit une des lectrices, et j'ajouterais, celui d'avoir dans le nez des odeurs de fesses. Charmant tout ça, moyennant la somme de 17 euros !
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique, merci infiniment à Babelio & aux éditions du cherche midi pour cet envoi.
J'ai lu ce roman en moins de deux jours, incapable de délaisser la plume poétique & magistrale d'Adrien Gygax. Il décortique les sentiments avec la précision du papier à musique & raconte avec brio la relation qui unit le narrateur à Gaia & George. Il s'agit d'amitié & d'amour, de sexe & de réussir à se sortir la tête de l'eau. Mais pas que. Au début, il ne voulait pas se rendre à ce mariage. Mais ses amis l'entraînent & c'est là qu'il fera la connaissance de la belle Gaia. Avec George, ils décident de la séduire & l'emmènent à Istanbul où tous les trois vivront une relation vraiment particulière : chacun leur tour, ils passeront la nuit avec la jeune femme. Je me suis souvent demandée comment allait se terminer ce roman. Mais j'étais bien loin du compte : croyez-moi, la fin est réellement surprenante. Va-t-elle choisir ? Vont-ils se lasser, devenir des rivaux ? Se battre pour la belle brune ?

Le seul bémol : il manque des pages à ce récit ! L'auteur aurait pu continuer encore & encore, il maitrise tellement les sentiments humains !
J'attends son prochain roman avec impatience.
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Ce qui m'a plu avant tout c'est le style de l'auteur qui est très beau et poétique, avec beaucoup d'images et d'intensité. C'est un livre profond qui donne envie de le relire, d'y repenser après l'avoir terminé. C'est différent des romans habituels très légers et vite lus, ça demande plus de réflexion, ça m'a touché davantage. À lire sans hésiter, pour ceux et celles qui veulent un vrai bouquin de littérature.
Seul hic: il est assez court et j'aurais aimé 30 pages de plus, la fin est surprenante puis se termine tout de suite.
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critiques presse (1)
Lexpress
23 octobre 2017
Adrien Gygax, Suisse de 32 ans, revisite Jules et Jim dans les Balkans avec originalité, et signe-là un premier roman très mature.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ca ne se visite pas, une moquée. Un jour, sûrement, quand l'islam sera mort et qu'il ne restera plus que ça, faire déambuler les touristes et les curieux. ca viendra, forcément, y a pas de raison. Les moquées s'en iront, avec les églises, presque déjà disparues, et les synagogues, rejoindre les ruines romaines et grecques, les pyramides, le monde entier, tous ces morts pour du vent, ces fidèles de l'éphemère. Le grand théâtre de la vie ne s'arrête jamais, tournez petites troupes, tournez puis mourrez, de décors en décors, de comédies en tragédies. Tournez avec le vent, ce sourd immense aux ailes infinies, envolez-vous au ciel, au paradis ou en enfer, où vous voudrez, comme vous voudrez, rien n'arrête le vent. On les épiera depuis les nuages, les prochains, ces miséreux, ces tricoteurs de foi, on pourra mettre les masques de leurs dieux pour les effrayer, pour les amuser, pour qu'ils ne meurent pas trop vite. Ca meurt toujours trop vite un homme sans Dieu, un désespéré, un vagabond. Les yeux des hommes sont faits pour regarder le ciel et croire à tout, ce sont des yeux d'enfants qu'il a, l'homme.
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Je n’avais pas manqué d’amour, enfant, ma place à l’église avait toujours été réservée, à côté de l’orgue, aux pieds de ma grand-mère. J’avais même eu le droit de tourner les pages de la partition quelques fois. Coup de chance, j’avais eu de ces parents qu’on croit aimer gosse mais dont on ne tombe réellement amoureux qu’une fois adulte. De belles personnes !
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Une femme qui veut baiser, c’est toujours discret, ça se passe à l’intérieur, elle garde tout pour elle. Par contre une femme qui manque d’argent, ça prend toute la place, c’est tout ce qu’il y a de plus vulgaire.
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N'est-ce pas d'une banalité renversante d'être perdu dans une ville inconnue? J'aurais dû être davantage surpris de ne pas l'être. Pourtant, j'étais profondément dérangé par ce sentiment de perte. Je parvenais à me plaindre d'un effet dont j'avais provoqué la cause. Ce n'était pas très malin. Ma nature me fascinait parfois. J'ai fait part à George de cette découverte, et il m'a dit qu'il me comprenait et qu'il souffrait du même mal. Petits vertueux que nous étions, banals personnages.
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L’homme, elles le veulent pour faire des mômes... C’est juste des protéines, tu vois ce que je veux dire? On est juste des protéines. Si elles trouvent plus riche ou plus fort que toi, elles se tirent!
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