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EAN : 9782226475169
544 pages
Albin Michel (28/09/2022)
4.2/5   68 notes
Résumé :
Tout entière vouée au commerce maritime, Gênes, « La Superbe », inonde l'Europe d'esclaves, d'épices et de soieries.
Aussi, lorsque l'empereur mongol assiège Caffa, sa principale colonie d'Orient, la jeune république envoie son armada. Daniele de Mussi, capitaine à la retraite et son fils Vittorio, frêle jeune homme qui se rêve copiste, sont embarqués de force dans cette aventure. À bord d'une galère, l'ordinaire de la marine génoise, ils vont devoir se plier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le fils d'Alain Decaux prend la plume pour permettre à Vittorio de tailler la sienne et nous raconter avec une admiration sans borne l'histoire de Daniele de Mussi, son père, capitaine du “Pompée”.

Laurent Decaux précise : ““Avant la fin du monde” est un roman et dans mon esprit d'auteur, l'Histoire se met au service de la fiction.”

Ce récit à la première personne est une passionnante épopée maritime pleine de vie…et de mort.

L'auteur installe des décors médiévaux avec moult détails et des descriptions documentées de scènes truculentes, comme le catapultage des soldats pestiférés mais vivants dans la ville assiégée ou la description de l'amputation d'une jambe à la scie.

L'écriture fait la part belle aux mots désuets qui dressent une peinture d'un autre temps, tel celui évoqué par la couverture du livre tirée d'un tableau de Brueghel l'Ancien.

L'auteur mêle la petite histoire filiale à la grande Histoire des “semeurs de peste”, sans temps mort, en écho à celle de notre époque du Covid-19.
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Gênes, 1347.
Vitto vit plutôt pauvrement avec son père Daniele de Mussi, sa grand-mère, sa petite soeur…Il se rêve copiste mais aide son père, charpentier de marine jusqu'à ce que leur gros client fasse faillite. Daniele accepte alors, par le truchement d'un vieil ami, d'occuper à nouveau le poste de capitaine de galère pour le compte de la ville de Gênes qui, pour préserver ses intérêts commerciaux, veut reprendre Caffa, en Crimée aux Musulmans.
Très vite des rumeurs de peste circulent. Vitto et Daniele se savent mais se doivent de protéger les arrières de l'armada armée par « la Superbe ».
Je ne sais pas vous, mais moi la grande Peste Noire m'a toujours attirée comme un papillon de nuit par une lanterne.
Et bien, je suis un peu, pas totalement quand même, déçue.
Sous couvert d'un récit à postériori, Vitto raconte la vie quotidienne sur la galère, la répartition des fonctions, les jeux de pouvoir et c'est vraiment intéressant.
Le rythme est rapide. Batailles navales, trahisons, terrible épidémie…
Il y a tout pour faire un bon roman.
Et pourtant, je suis restée sur ma faim. Ce qui ne m'a convaincue ce sont les portraits des personnages que j'ai trouvés caricaturaux, manquant de subtilité. La versatilité du jeune narrateur à l'endroit de son père passant d'une rancoeur tenace à une admiration sans borne, puis à nouveau à la rancune etc, m'a dérangée. On pourrait mettre cette faiblesse sur le compte de la jeunesse du narrateur sauf que le récit est censé être écrit des décennies plus tard.
De même, Daniele, qui aurait pu devenir un héros marquant, est tour à tour d'une gaieté exubérante puis quasi dépressif puis d'un sérieux et d'une rigueur exemplaire puis …
Pour faire court, si j'ai été séduite par le grande Histoire, la petite m'a laissée de marbre.
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Oserez vous embarquer dans un navire génois en direction de la guerre, mais avec la peste au bout du voyage...?
Et si vous n'en saviez rien ?!
Bienvenue dans « Avant la fin du monde », dernier roman de Laurent Decaux et que j'ai reçu en SP grâce à Albin Michel.

Et autant le dire tout de suite, c'est un IMMENSE COUP DE COeUR pour moi !
J'ai absolument tout adoré, de la plume, aux thèmes, au récit, je n'ai rien à redire ! Mais je vais tout de même vous en parler un peu xD

On suit dans une double narration Vittorio et son père Daniele, en 1347, dans un premier temps entre construction de navires et chute dans la pauvreté, qui fait très peinture de siècles à la Ken Follett, avant de partir à bord du Pompée à la libération de Caffa !! Je garde la seconde narration secrète... xD

L'ambiance du roman est dingue ! Chaque scène est décrite et vécue jusqu'au bout, il ne manque rien, pas une parole, pas une description pour se sentir totalement immergé dans l'Italie du XIVe siècle, mais également proche des personnages ! Ils sont tous géniaux dans leurs évolutions, leurs mentalités, leurs exploitations, j'ai ri et pleuré avec eux, j'étais totalement embarquée sur le Pompée avec tout l'équipage !
Et en parlant de bateau, l'action dessus est folle ! Batailles, vies des hommes à bord, risques de mutinerie, relations de respect et de confiance, tout était là ! Sauf peut-être une carte entre Gênes et Caffa, je n'y connais rien en géographie, c'était un peu dommage xD
On sait que la peste finira par arriver, et j'ai adoré voir les doutes et les croyances quant à son existence, quand elle arrive elle fait MAL et le narrateur à la première personne aide vraiment à une immersion maximale dans le récit !

Vous l'avez compris, entre un récit fluide, aux personnages forts, à l'action stressante, aux thèmes touchants et avec une fin vraiment complète, j'ai été absolument emportée par ce roman ! Il sort des tripes et ça se sent ! C'était un voyage magnifique, merci pour tout ça Laurent !
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Bravissimo, Maestroso !
Laurent DECAUX a vraiment une plume de conteur.
Il nous embarque pour l'une des plus grandes et puissantes républiques d'Italie : la République de Gênes, Puissance maritime, commerciale et financière.

Au travers la petite histoire romanesque de Vittorio de Mussi, il nous offre une intensive et passionnante leçon d'Histoire. Il nous plonge dans l'atmosphère de la fin du moyen-âge, à la porte de grandes découvertes et de grands bouleversements. Il nous dresse un tableau accessible de son organisation sociale, de ses croyances, ses guerres, de ses comptoirs de mer servant son juteux commerce maritime, des conditions de vie, de la vie, et de la mort … toujours cruelle.

Cette leçon n'est jamais ennuyeuse car racontée par son personnage principal, Vittorio de Mussi, au crépuscule de sa vie.
Ce dernier nous livre avec humanité, et avec un regard apaisé, les souvenirs de sa jeunesse, de ses rapports conflictuels avec son père, de sa famille au caractère bien trempé, de ses rencontres, de ses amis, de ses apprentissages, de ses voyages en mer, de ses amours.
Et puis, la peste, qui tue, sans distinctions de culte, croyants, mécréants, pêcheurs, ou non, d'abord en Orient. Les marchandises et les marins l'invitent à bord des bateaux. Sur la galéasse de Vittorio, des centaines de marins se meurent dans d'horribles souffrances, dans une promiscuité laissant peu de chance aux potentiels survivants. Une poignée d'entre eux doivent évacuer le navire, faute d'hommes vaillants pour le manoeuvrer dans la tempête, ils doivent fuir dans un canot livré aux vagues et trombes d'eau.

Le tempo est soutenu, les descriptions tellement réalistes que le film se déroule sous nos yeux.
C'est dense, c'est rythmé, c'est fluide.
Difficile d'en sortir quand on y est plongé.

De plus, il nous rappelle que l'Histoire se répète . Déjà Caffa, ville de Crimée était convoitée par ses états voisins et assaillie par les uns puis les autres.
Ensuite la peste, qui nous rappelle la solution choisie par nos autorités du XXI ème siècle, le confinement, solution imaginée au moyen-âge sans remède.

Ce livre, je le relirai avec grand plaisir, l'ayant dévoré, il me faut maintenant le savourer !
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En 1347, Gênes est un carrefour maritime inondant l'Europe de marchandises et d'esclaves. Quand l'empereur mongol assiège Caffa, dans l'actuelle Crimée, la principale colonie génoise d'Orient, la jeune république envoie une armada pour la délivrer.
A cette grande histoire se mêle l'histoire personnelle d'un père et de son fils.
Daniele de Mussi, capitaine de vaisseau à la retraite est actuellement charpentier de marine. Veuf, il vit avec ses deux enfants, Vittorio et Carlotta, âgés de 14 et 12 ans. le jeune adolescent, passionné de livres, se rêve en copiste. Après l'annulation d'une grosse commande, Daniele se retrouve sans ressources. Par un coup du sort, Daniele et Vitto se retrouvent embarqués dans l'expédition maritime. Daniele prend la tête du Pompée. Vitto découvre la vie rude des marins et un univers aux moeurs particulières.
Le parcours des deux hommes est semé d'embûches mais aussi de rencontres qui vont les enrichir.
Rapidement cependant, apparaît le fléau qui va petit à petit grignoter l'Europe et les corps : la peste bubonique. Tous devront répondre à cette question : poursuivre l'expédition coûte que coûte ou bien rentrer chez eux ?
Pour écrire son troisième roman, Laurent Decaux s'est inspiré de l'histoire vraie des « semeurs de Peste », ceux que l'on a accusé d'avoir ramené avec eux la peste noire en Europe. le roman est incroyablement fouillé et documenté. Les manoeuvres maritimes, les batailles navales et la vie de marin sont retranscrites avec foule de détails et raviront un public initié. L'auteur sait mêler la petite et la grande histoire, en projetant de simples hommes dans un tourbillon insensé et dans des considérations qui les dépasse. Continuer la route ou rebrousser chemin, il est certain que beaucoup se sont interrogés, mais que peu d'entre eux avaient réellement les moyens de renoncer à cette expédition qui allait leur permettre de gagner de gagner de l'argent (de simplement survivre pour la plupart).
Pour finir, cette histoire a un écho terriblement actuel car on ne peut que penser à la pandémie du Covid-19, importée elle aussi par la mondialisation galopante. Laurent Decaux livre ici un roman d'aventure à la Jules Verne, haletant et dépaysant.
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critiques presse (1)
LeFigaro
29 décembre 2022
Avant la fin du monde est une plongée dans une époque où les chercheurs n’existent pas, où la science s’efface derrière les diktats de l’Église et les explications un brin ésotériques.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Trois heures, c'est court, ai-je dit avec malice, et je n'imagine pas le grand Dante malgré la malaria qui le rongeait, bâcler le Paradis en si peu de temps.
- Dante, a ironisé Maria, n'avait pas de secrétaire, sans quoi il eût peut-être égalé ton talent.
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— Regarde-moi, dit-il.
Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues.
— Pardonne-moi si je t'ai causé de la peine, pardonne-moi si je t'ai mal aimé.
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Curieusement, je n'avais pas peur. Jusqu'ici nous avions manqué de chance, il fallait qu'un jour ou l'autre, la Providence décide de nous indemniser.
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- Tu ne redoutes point ce fléau ? Tu ne crois pas à mon histoire ?
- Trente morts en mer Egée ne font pas une épidémie.
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Videos de Laurent Decaux (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Decaux
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/laurent-decaux-avant-la-fin-du-monde-53529.html Son nom résonne aux oreilles de tous ceux qui aiment la grande histoire. Laurent Decaux est bien le fils de… le fils d'Alain Decaux, le célèbre historien qui des années 60 aux années 80 a su démocratiser l'histoire en librairie d'abord, avec une bibliographie conséquente, mais aussi à la radio et à la télévision avec des émissions devenues cultes. Par ses talents de conteur, Alain Decaux savait fasciner son auditoire. Enfant, le jeune Laurent, lui aussi, voyait son père comme un conteur même si les histoires n'étaient pas les mêmes. Et sans doute est-ce ainsi qu'est né son goût pour la lecture et plus tard pour l'écriture. Avant d'en arriver là, Laurent Decaux s'est impliqué dans d'autres passions, le commerce mais surtout le vin et l'oenologie, créant avec un associé une chaine de magasins répartis sur toute la France. Tout cela est de l'histoire ancienne car désormais, c'est en librairie que l'on retrouve Laurent Decaux. En 2017, avec « le seigneur de Charny », on découvrait une belle plume au service d'un roman d'aventure aux temps des croisades. Deux ans plus, tard, avec « le roi fol », le jeune auteur confirmait les espoirs placés en lui, racontant complots et intrigues dans l'entourage du roi Charles VI. Et tout le talent de Laurent Decaux est là : savoir mettre sa plume romanesque au service de la grande Histoire et inversement. Car s'il s'agit bien de romans, les livres de Laurent Decaux sont tous d'une véracité absolue sur les époques et les décors dans lesquels se jouent les intrigues et les personnages authentiques qui apparaissent au fil des pages sont tous dans leurs rôles face aux protagonistes nés de l'imagination du romancier. le talent de Laurent Decaux est désormais reconnu tant par les lecteurs que par les critiques mais aussi les historiens. Dans ce nouveau roman, « Avant la fin du monde », Laurent Decaux nous entraine en Italie, près de Gênes. Nous sommes au milieu du XIVème siècle. Daniele de Musi et son fils Vittorio vont connaitre la ruine et la gloire, le désespoir et les plus folles espérances. Mais surtout, à bord de leur vaisseau, face à l'adversité, ils vont combattre pirates et tartares jusqu'à être confrontés au plus grand fléau de tous les temps, la peste dont on imaginait à l'époque qu'elle présageait la fin du monde. Quel régal que ce livre. 500 pages mais qui filent à toute vitesse tant on est embarqué sur les traces des deux italiens. Voilà un formidable roman d'aventure, sur mer et sur terre, où la grande histoire est la toile de fond d'un récit mené de main de maître avec rythme, panache, suspense et enthousiasme. Un formidable plaisir de lecture qui nous permet aussi de mieux connaitre cette période si complexe qui voit la fin du Moyen-âge se confronter aux prémices de la Renaissance. Une épopée haletante et tumultueuse aux échos très contemporains.
« Avant la fin du monde » de Laurent Decaux est publié chez Albin Michel
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