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EAN : 9782226402004
240 pages
Albin Michel (31/01/2018)
2.87/5   46 notes
Résumé :
Elle a vingt ans, et son premier roman vient d'être accepté par un éditeur.
Ce jour d'été, au bord de la mer, aurait dû être le plus heureux de sa vie, si Beau-Père ne l'avait pas réduite à un corps dont la beauté serait le seul atout. Debout, au-dessus d'elle, il lui avait lancé devant tous les invités : "Avec le corps qu'elle a, ça va être facile pour elle..." Ces mots vont fracasser son existence pendant des années et la mener au bord du gouffre.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une jeune fille de 20 ans est sous la coupe de son beau-père, homme très influent, puissant, pervers narcissique.
Elle n'a plus de volonté, plus de jugement personnel.
Elle est devenue une chose soumise au despotisme de cet homme, tout comme sa mère.
« Avec le corps qu'elle a, ça va être facile pour elle…. »
Cette phrase qu'il lui assène va pourrir dix ans de sa vie. Elle aura beaucoup de mal à s'en remettre, à devenir elle-même.
Pendant une bonne partie du livre, malgré une écriture irréprochable, j'ai eu l'impression que ça tournait en rond.
Et puis on a envie de la secouer cette fille.
Mais qui n'a pas connu l'emprise d'une personne perverse narcissique ne peut savoir comment tout est parfaitement orchestré pour détruire la victime.
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👩🏼 C'est l'été, il fait chaud, un soleil de plomb trône dans le bleu du ciel, les corps transpirent, les plus courageux se jettent à l'eau, les plus las se prélassent au soleil. Au domaine des Lauriers Roses, la jeune narratrice, 20 ans, n'échappe pas à la règle. Moulée dans son bikini, allongée sur le sable, elle laisse les rayons du soleil faire leur travail sur ce corps si parfait... et pourtant des bruits de pas, qui se rapprochent, et une ombre, juste au-dessus d'elle ... son beau-père, furieux, qui se plante là et lui jette son espadrille à la figure ... tétanisée, elle ne bouge pas. Ne dit rien. Reste impassible. « Avec le corps qu'elle a, ça va être facile pour elle... ». Son tort ? Son premier roman va être publié. Alors ni confettis, ni champagne, ni d'embrassades, pas même un mot gentil : rien que de la haine et du mépris de la part de son beau-père. Et le pire dans tout ça ? Leur entourage, sa mère surtout, qui se plie à ce joug. le silence...

👩🏼 Avec le corps qu'elle a est le récit d'une jeune fille qui peine à se construire depuis la mort de son père, à ses 11 ans, et surtout depuis que sa mère s'est remariée avec ce tyran provocateur et macho. Okay, dans cette mise en scène, on a affaire à des bourgeois bobo chic, appartement à Paris et maison sur la plage, on passe de dîners clinquants à des week-ends à Rome, comme si c'était le quotidien le plus banal. Bon... Mais cela dit, ce qui est intéressant dans ce roman, c'est la blessure invisible dont souffre la narratrice et qui passe inaperçue juste parce qu'elle est bien foutue. Sois belle et tais-toi, et si tu ne dis rien, c'est que tout va bien. Peut-on souffrir d'être belle ? Oui, c'est certain, car on est bien souvent discrédité et rangé dans la catégorie des belles plantes. Et qu'attend on d'une belle plante ? Qu'elle soit belle et qu'elle pousse en silence.

👩🏼 J'ai passé un bon moment de lecture, Dieu sait que j'en ai besoin dans cette période difficile et étrange. Je prends tout ce qui ne parle pas de Covid, et je m'en délecte. J'aurais peut-être préféré que les personnages ne soient pas si caricaturaux, pour donner plus d'emphase à la tourmente de l'héroïne.
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Bien sûr, c'est un peu" Oh la la, comme ce fut dur d'être à la fois si belle, si intelligente et si douée, si merveilleusement séduisante, et d'évoluer dans le monde des Très Cultivés et des Très Célèbres"... Donc on peut assez légitimement se sentir quelque peu agacé.
Pourtant, le livre vaut mieux que cela. Christine Orban y explore avec beaucoup de finesse et de lucidité le traumatisme que peut constituer une remarque "assassine ", et comment, pendant des années, elle peut influer sur votre vie...
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L'auteure raconte ici l'histoire d'une jeune femme qui, à vingt ans à peine, va publier son premier roman. Cette nouvelle, qu'elle apprend de son beau-père, un pervers narcissique qui la harcèle depuis sa plus tendre enfance, ne la réjouit pas. En guise de félicitations, il la plaque au sol et n'a que ces quelques mots à son égard: « Avec le corps que tu as», comme si la réussite de son manuscrit dépendait directement de son physique. La narratrice remonte ensuite le fil de ses souvenirs et nous parle de « BP », cet odieux personnage qui lui fait renier l'essentiel, sa réussite, sa féminité pour ne plus la cataloguer que par le futile, son physique.

Le roman se différencie d'autres lectures du même genre de par son style travaillé et agréable (les pages se tournent plutôt vite) bien que le sujet traité ait comme un air de « déjà vu ». Une intrigue mettant en exergue le harcèlement psychologique et ses conséquences sur les femmes qui, à l'heure actuelle, y sont toujours et de plus en plus confrontées, dans la sphère professionnelle ou privée.
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Ce livre porte le message d'une vie amoindrie par le poids du regard d'un homme pervers, et d'autres hommes pleins de désir, sur une jeune femme. Sa plastique jugée parfaite par ses pairs (parfaite au sens de correspondant à l'idée que la société se fait de la beauté en France à la fin du 20ème siècle), semble résumer la personne entière de la narratrice. Elle se sent emprisonnée dans l'image que les autres posent sur elle. On est dans ses pensées, on voit sa détresse, qu'elle cache habilement sous une apparence froide, on voit son absence de sourires, on imagine les têtes qui se tournent sur son passage. Ce livre est important, car il montre comme le regard et les paroles d'autrui, semblant si vraies, peuvent créer en nous un désarroi immense. La relation avec la mère, ici si bien dépeinte, quand elle dit qu'elle détestait que celle-ci lui dise "ma fille", parce qu'elle sentait tout ce que sa mère y mettait de "maternellement douteux", m'a paru très juste. Ce livre m'a touchée et est resté dans mes pensées après l'avoir quitté.
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critiques presse (2)
Le bouleversant roman de Christine Orban soulève beaucoup de questions par rapport à la place des femmes, dévoile un machisme bien en place à l’époque et témoigne des dégâts causés par la mesquinerie.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
01 mars 2018
Dans son dernier roman, Avec le corps qu'elle a… , l'écrivain évoque la violence morale d'un homme qui veut réduire une jeune femme à un corps. Un livre d'actualité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Jouer à bien aller, c’est difficile mais peut-être moins difficile qu’oser être soi-même dans la peine. J’admire ceux qui demeurent calmes, qui s’expriment doucement, qui laissent aux mots le temps de déposer leur message. Ceux qui ne les diluent pas pour en atténuer la force. Ceux qui ne se laissent pas emporter par l’émotion, comme s’ils n’étaient pas profondément et irrémédiablement touchés.
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J'étais entourée d'amies pour qui la vie était une aventure et non un chemin tout tracé. Les livres de Beauvoir auraient dû m'encourager à m'affirmer. Comment ai-je pu me soumettre sans un mot, sans réagir ? Une part de moi à consenti. J'aurais pu me disculper derrière les modèles dictés par mon éducation bourgeoise. Mais cela n'aurait pas été courageux. Je n'avais pas la trempe d'une féministe. J'étais en détresse. Coupable, forcément. Mais de quoi exactement ? D'être une fille "bien roulée", comme ils disent, et de me laisser manipuler par les hommes ? Qu'est ce que j'en avais à faire d'être bien roulée si à l'intérieur j'étais engourdie par une longue nuit sans rêves pour me tenir chaud ?
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Les livres de Beauvoir auraient dû m’encourager à m’affirmer. Comment ai-je pu me soumettre sans un mot, sans réagir ? Une part de moi a consenti. J’aurais pu me disculper derrière les modèles dictés par mon éducation bourgeoise.Mais cela n’aurait pas été courageux. Je n’avais pas la trempe d’une féministe. J’étais en détresse. Coupable, forcément. Mais de quoi exactement ? D’être une fille « bien roulée », comme ils disent, et de me laisser manipuler par les hommes ? Qu’est-ce que j’en avais à faire d’être bien roulée si à l’intérieur j’étais engourdie par une longue nuit sans rêves pour me tenir chaud ?
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J’ai toujours eu un faible pour les hommes plus âgés, pour mes profs, pour les cheveux gris, les rides du sourire, et le maestro cumulait pas mal de ces critères. Pourtant je n’y vais pas, je suis blessée, cela ne se voit pas, mais les mots qui auraient dû s’envoler sont restés plantés dans mon cœur. J’ai mal.
Certains se débarrassent des situations les plus humiliantes en les extériorisant, mais je ne peux pas. Tel est l’étrange paradoxe. Les mots empoisonnés vont me tuer à petit feu, je le sens bien, mais je ne les recrache pas.
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Les livres de Beauvoir auraient dû m’encourager à m’affirmer. Comment ai-je pu me soumettre sans un mot, sans réagir ? Une part de moi a consenti. J’aurais pu me disculper derrière les modèles dictés par mon éducation bourgeoise. Mais cela n’aurait pas été courageux. Je n’avais pas la trempe d’une féministe. J’étais en détresse. Coupable, forcément. Mais de quoi exactement ? D’être une fille « bien roulée » comme ils disent, et de me laisser manipuler par les hommes ? Qu’est-ce que j’en avais à faire d’être bien roulée si à l’intérieur j’étais engourdie par une longue nuit sans rêve pour me tenir chaud ? Faute d’avoir le cran de dire non, d’oser me révolter, j’aurais au moins pu essayer d’être heureuse en douce, après tout. Être heureuse, sans leur dire, juste pour moi. Mais je n’y parvenais pas, j’avais besoin de l’assentiment des autres, prisonnière de leur regard.
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