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EAN : 9782021108354
221 pages
Seuil (02/05/2013)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Marie, professeur d'histoire de l'art à Bruxelles, est tombée amoureuse d'un mécanicien qui vit à l'autre bout du monde. Cette liaison insolite n'est pourtant pas la seule nouveauté de sa vie : son père, François, lui avoue qu’il a un amant et sa mère, loin de vouloir divorcer, semble prête à accepter ce tardif coming out.

Au carrefour de toutes les confidences, Marie va devoir mener de front la nouvelle donne familiale : la fragilité de son lien pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des moments dans la vie des familles, dans la vie tout court, qui se cristallisent.
Et nous y sommes, ici.

La narratrice, Marie, revoit son amoureux après plusieurs mois d'absence, avec qui elle a connu un début de passion intense pendant quinze jours.
Le père de la narratrice lui annonce qu'il est amoureux…d'un autre homme.
Bouleversement dans les coeurs, à commencer par celui de Marie, et puis aussi celui de sa mère, qui vit depuis des dizaines d'années avec cet homme qu'elle aime et qui ne l'aimait pas comme elle le désirait.

Ces deux évènements, fameux catalyseurs, sont décrits avec une grande justesse, une grande psychologie par l'auteure : chaque geste est interprété, du hochement de tête au petit coup de menton, en passant par l'attitude raide ou détendue.
J'avais déjà lu « Beau-fils », et j'avais vraiment apprécié ces coeurs décortiqués sans ostentation, avec pudeur.

Je ne peux que recommander, avec plaisir, ce roman d'une auteure belge qui gagne à être lue.
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Tout d'abord un grand merci à masse critique de Babelio et aux Editions SEUIL pour cette découverte. Ariane le Fort est une auteure à la plume légère, ça se lit sans effort et on passe un bon moment à l'ombre du parasol. Ce roman c'est l'histoire de Marie, une jeune femme coincée dans son éducation et ses principes. Ce livre est un livre finalement sur les silences, les mots effleurent sans jamais trop en dire, les gestes sont esquissés sans trop en faire...Il y a cette rencontre au coin d'une rue, Marie et Milo, un couple improbable et une passion sans promesses ni serments. Ils se découvrent sous la couette, se touchent, encore et encore, mais une fois quittée la douceur des draps la maladresse des gestes et des mots rappelle leurs différences...Et ce père, ce François qu'on croyait connaître qui pendant des décennies a fait taire son identité et ses sentiments et qui à la fin de sa vie va vouloir vivre pleinement son histoire d'amour...Ce père qui cherche à briser le silence, les tabous et à partager avec pudeur cette renaissance...mais dont on freine les confidences pour ne pas s'exposer à son tour...Cette mère qui rumine sa douleur, sa souffrance, sa colère, et qui se tait...Ces quelques mots "avec plaisir François" résument la résignation et la solitude d'une femme amoureuse et délaissée. Ce frère qui fuit lui la réalité mais qui devra affronter aujourd'hui ce qu'il fuyait hier...Tous ces silences, tous ces non dits ont enfermé cette famille dans une vie qui n'était pas réelle et ce père va leur permettre, par sa décision d'assumer ce qu'il est, d'avoir peut être un autre regard sur leur propre vie.
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Un véritable coup de coeur. Première lecture d'Ariane le Fort, cocorico, auteur belge qui en 2003 avait obtenu le prix Rossel.

Un roman qui m'a beaucoup émue et touchée. Des phrases magnifiques, d'une sensibilité énorme. Des mots choisis qui s'enchaînent, l'écriture est fluide emprunte d'humour et d'émotion. Sur un ton léger un sujet rarement mis en avant est abordé : l'homosexualité d'un homme vieillissant.

Deux histoires d'amour sont mises en avant.

François, père de Marie, fête se 80 ans, la fête se passe en Suisse. Il restera quelques jours de plus afin de vivre enfin sa passion avec Thomas. Il en sera épanoui, plus heureux comme le remarquera Marie un peu plus tard.

De son côté, Marie vit une autre histoire. Elle a rencontré Milo, mécanicien vivant à l'autre bout du monde, la plupart du temps. Ils se sont vus 15 jours et depuis l'amour est virtuel, échanges de messages et de textos, cet amour supportera -t-il le retour de MILO? n'est-ce qu'un feu de paille?

Nous allons vivre ces retrouvailles, cet amour ou passion naissante, mais comment évoluera cette passion ?? je ne veux en dire trop...

Marie a l'habitude de rencontrer son père de façon régulière au restaurant, car dit-il c'est vraiment l'occasion de se parler vraiment. le sujet de son amour pour Thomas est difficile à aborder, il a déjà par le passé fait des allusions à ce qu'il ressent, et qu'il veut vivre pleinement à présent. Comment abordera-t-il le sujet, comment Marie, sa mère le vivront-elles ??


Avec beaucoup de finesse, de tact et petit à petit Ariane Lefort traitera le sujet avec énormément de délicatesse et d'amour. Cela viendra de façon très naturelle, spontanée, avec une belle aisance dans la réalité des ressentis des sentiments.

Magnifique, superbe, j'ai adoré. Une , plutôt deux belles histoires d'Amour au sens propre du terme. L'amour de sa mère, de Thomas, de Milo, de François et de Marie, mais aussi la passion et le bonheur lorsque vraiment on partage et vit les choses jusqu'au bout de ses envies.

9,5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Ariane le Fort est une romancière belge rare, qui a obtenu le prix Rossel avec le magnifique "Beau-fils". Je n'aime pas l'appellation 'livre de femme', mais c'est vrai qu'elle fait passer une sensibilité et une sensualité très féminines dans ses romans.
Celui-ci, sous des dehors très légers, nous conte un moment de la vie de Marie où elle doit gérer d'une part le coming-out tardif de son père (80 berges au compteur), le mal-être de sa mère, avec des confidences de part et d'autre qu'elle n'est pas sûre d'avoir envie d'entendre, et d'autre part son histoire d'amour (ou de cul) passionnelle avec un mécanicien parti au bout du monde. C'est actuel, plus profond qu'il n'y paraît, ça se lit en deux temps, trois mouvements, mais je pense que j'en garderai des traces...
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L'histoire : une tranche de vie avec Marie, qui vit dans le même temps une passion amoureuse inattendue et le revirement de son père, 80 ans, qui laisse enfin libre cours à la tentation homosexuelle qui l'a tenaillé toute sa vie...



Mon avis : j'ai adoré !! Marie est une jeune femme contemporaine très réaliste, les personnages ont tous une belle consistance, ancrés dans leur humanité sensible, et du coup, sans jamais se départir d'une tendresse incroyable pour ses personnages, l'auteure nous donne à voir d'eux leurs bons et mauvais côtés, et ça les rend très attachants. Les scènes sont racontées de manière à la fois très pudique et puissante, on est en plein dedans avec juste quelques mots parfaitement bien choisis pour résonner en chacun de nous, et je me suis laissée emporter à 100%, que ce soit dans les dîners un peu embarrassants ou les plus encore, les émois amoureux. Les sujets abordés auraient pu facilement être glissants, devenir vulgaires ou grotesques, ou même s'engluer dans les bons sentiments poissi-mielleux, et ça n'est pas du tout le cas, tout est raconté avec délicatesse et légèreté, autant dire le sens aigu d'une vraie élégance du récit. J'ai partagé avec Marie ce petit moment de sa vie presque ordinaire avec un infini plaisir sensible !

Vraiment un très chouette roman, même s'il peine un tout petit peu à démarrer, il ne faut pas se fier aux 30 premières pages qui sont légèrement plus plates que la suite : ce roman vaut vraiment le détour, et alors pour la détente cet été, il est juste par-fait !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
22 mai 2013
Avec légèreté, Ariane Le Fort brasse des réalités d’aujourd’hui et de toujours.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était un baiser accompli qui m'emportait exactement là où il voulait m'emmener à la fois effervescent et délicieusement calme, un baiser confiant, conscient de sa force tranquille qui me portait sans résistance. Je n'avais pas la moindre envie que ça s'arrête, pas la moindre, lui non plus d'ailleurs, ce baiser nous plaisait terriblement à nous deux, ça ne faisait aucun doute, on s'embrassait avec une délicatesse et une attention absolues.
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On ne tenait qu'à un fil, on n'avait pas d'enfant à élever, pas de maison à payer ensemble, pas de passé à préserver ni d'amis communs à se disputer, on n'avait pas grand-chose à sauver, voire rien, et ce rien pourtant pouvait voler en éclats,mais sans provoquer le moindre remous,ou si peu. C'était tellement facile à ce stade, peut-être était-ce encore plus simple d'en rester là plutôt que de poursuivre, ça demandait moins d'énergie.
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C'était totalement inattendu. J'ai soudain éprouvé un sentiment de panique aussi subit qu'incontrôlable et j'ai vu, en un seul coup d'oeil brutal, ces quelques semaines choisies se métamorphoser en années, avec le même effroi que si, miniaturiste, on m'avait demandé de sur-le-champ me mettre à la fresque. Sans préparation d'aucun ordre. Sans même savoir si j'aurais assez de peinture pour la couvrir tout entière.
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Et puis soudain je l'ai vu, au bout du couloir, très loin, je l'ai reconnu instantanément malgré les doutes de mon père sur mes capacités, et bien qu'il se trouvât encore au-delà des portes d'accès au hall j'ai tout de suite vu que tout était intact, l'homme qui m'enchantait, les réjouissances passées et les réjouissances futures. Et ma joie était telle que j'ai failli tomber.
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Baraqué comme un lutteur de foire, le pianiste avait joué Schubert de la même façon qu'un bûcheron amoureux aurait caressé une petite fille, c'était délicat et puissant, sans fioritures, implacable et sans appel, et, en sortant de la salle,mon père avait paru aussi amorti que moi.
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Vidéo de Ariane Le Fort
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