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EAN : 9782021427790
224 pages
Seuil (02/05/2019)
2.59/5   11 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :

"Quand mon père était insupportable, j'ai suggéré plusieurs fois à ma mère de le quitter, de divorcer.
Dans ces moments de tension, elle ne répondait pas.
Il m'a fallu très longtemps pour connaître le fin mot de l'histoire. Je devais avoir passé la quarantaine.
Pendant une accalmie, une de ces phases où mon père était agréable, bienveillant, généreux comme il peut l'être aussi à certains moments, je lui a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bertrand est le membre d'une fratrie de six enfants. Dans ce livre, il nous décrit et nous raconte les relations qu'il a et a eues avec son père. Celui-ci est assez excentrique et violent et peut être l'auteur d'actes assez destabilisants. En effet, le début du récit s'ouvre sur l'annonce de ce père qui a acheté trois péniches à ses enfants en falsifiant leurs signatures lors d'une vente aux enchères dont il est très friand. Au fil du récit, on en apprend plus sur ce père et sur sa vie très originale. Il fait subir à sa femme et à ses enfants ses frasques jusqu'à ce jour où, de lui-même, il parle d'hospitalisation. S'ensuivent alors de grands moments de doutes pour son fils Bertrand qui doit prendre des décisions difficiles mais nécessaires.
Ce récit est bouleversant et ne laisse pas indifférent. On se prend à avoir envie de s'adresser à ce fils pour lui dire qu'il prend les bonnes décisions, même si elles sont dures...
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"Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'ennuyer" ou comment pardonner le comportement excessif d'un père et d'un mari.

Maintenant adulte, Bertrand se souvient enfant du comportement tour à tour violent, instable et des moments dépressifs de son père : sa passion pour les voyages en mer, les ventes aux enchères et autres frasques ... Mais le jour où son père achète aux enchères trois péniches pour ses enfants en falsifiant leur signature, tout s'accélère. Malgré les conseils des avocats, frères et soeur refusent de porter plainte. Leur discussion avec leur mère, calme, posée et réfléchie reste vaine.

Jusqu'au jour où son père demande à Bertrand de l'emmener à l'Hôpital Ste Anne ... le diagnostic du médecin est sans appel. La famille comprend alors les souffrances endurées par cet homme et les conséquences sur leur vie familiale.

Ce roman touchant, émouvant, écrit d'une plume vive évoque avec tendresse l'amour d'un fils pour son père. Les petits chapitres "Souvenirs" (d'enfance) sont touchants, drôles, les situations parfois cocasses. le fil du récit bien mené, nous ouvre les portes de l'amour filial et de la vie avec un père que l'on ne sait pas encore malade.
Une écriture et un style à découvrir.

J'ai lu ce livre dans le cadre de la sélection du "Coup de Coeur des Lectrices" Version Fémina. Merci à eux pour l'envoi de ce livre.
@Seuil Editions @Bertrand Rothé
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Vivre avec un malade ; pire , choisir d'épouser un malade. Et pas n'importe quel malade!! Un bipolaire, un maniaco - dépressif .
Sa mère l'a voulu et l'a décidé.

Raconter son père, ses excès, ses dérives, cette maladie diagnostiquée tardivement, évoquer sa mère, ses nombreux frères et soeurs, voilà ce à quoi s'est attelé Bertrand Rothé. Utiliser l'écriture comme thérapie ? Probablement que c'est ce qu'il a fait dans ce " premier roman d'amour filial ".

Des allers- retours "Souvenirs"/moments présents, des phrases très courtes, parfois réduites à un seul mot, des chapitres brefs, un peu d'humour ( il en faut pour se protéger) . Je n'ai cependant pas réussi à accrocher à son histoire, ni à m'attacher à un des personnages : beaucoup trop d'accumulations , de citations , qui m'ont perdue, surtout dans les descriptions des épisodes "maniaco" . J'ai également décroché avec "le Crabe Tambour" et les autres allusions cinématographiques...


Mais cette histoire est - elle réelle ou" fictive"? On peut se poser la question en lisant la citation en exergue de Louis-Ferdinand Céline...



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Récit psychologique fortement autobiographique. L'auteur ne nous parle que de son père et de la vie qu'il a eu avec lui… souvenirs… comment toute une famille (sa mère et ses 5 frères et soeurs) a réussi à vivre avec la folie avérée du père bipolaire… alternant phases d'hyperactivité surpuissantes et violentes et dépressions rimant souvent avec disparition…

Roman qui questionne… doit on accepter et tolérer la folie comme le fait cette famille et en faire les frais en terme de violence, d'équilibre psychologique et d'usure ou aurait on du l'interner… En tant que lecteur, la violence de ce livre, l'antipathie, la cruauté, la mauvaise foi et l'égoïsme dont le père fait preuve volontairement ou non (?) a quelque chose de révoltant. le soutient inconditionnel de la mère qui excuse tout a quelque chose d'incompréhensible surtout lorsqu'il s'accompagne du sacrifice des relations avec ses enfants qui s'éloignent les uns après les autres.

Même si elle revêt une forme de liberté, de plénitude créatrice et finalement de richesse, n'est elle pas surtout une manière de faire tout ce que la société n'autoriserait pas? Une famille doit elle se dévouer à un malade au risque d'être détruite? Pour ma part j'aurais envie de leur dire de fuir et de vivre enfin leur vie... ce que font certains des enfants de la fratrie. Ce livre sera surtout le témoignage de l'auteur, le plus factuel possible, triste, étouffant, aliénant.

J'aime la façon d'écrire de cet auteur et aussi la structure du récit même si elle est parfois difficile à suivre, avec de nombreux flash back qui m'ont fait perdre le fil par moment (crabe tambour...).

Je recommande donc ce livres aux personnes intéressées par les témoignages sur les maladies psychologiques.
Lien : https://czumbiehlfaure.wixsi..
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A travers ses souvenirs d'enfance et d'adulte, l'auteur raconte les extravagances de son père souffrant de troubles bipolaires. Pendant longtemps, personne ne met de mot sur cette marginalité et ce caractère bien trempé, alternant période d'excitation extrême et de dépression. Les voyages, les fugues, les achats compulsifs : l'entourage regarde et subit. Jusqu'au jour où, à la demande du père, un séjour à l'hôpital psychiatrique permet de poser le diagnostic. Un seul internement, mais qui restera intense dans les souvenirs de chacun.
C'est un témoignage touchant, il y a beaucoup d'amour et d'affection dans ces lignes.
La construction du récit ne m'a, en revanche, pas transcendée.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’est le propre de ma mère de passer beaucoup de temps avec les infirmières et de se contenter de cinq minutes avec le médecin. Longtemps j’ai pensé que son comportement était dû à sa timidité, à un manque de confiance en elle. Aujourd’hui, je pense qu’à travers ce type de comportement elle cache beaucoup d’intelligence sociale. Une aptitude propre aux faibles, aux petits, aux timides. Elle a cerné rapidement les enjeux de la situation, elle sait d’instinct que les infirmières sont bien plus en contact avec mon père que les médecins. Ce sont elles qui vont s’occuper de lui au quotidien. Son confort dépendra de leur bon vouloir. Elle sait que ce sont les vraies patronnes. Elles font tourner la maison. Je pense qu’elle a compris immédiatement que dans ces institutions, et plus particulièrement dans les hôpitaux psychiatriques, les médecins sont là essentiellement pour la façade, pour rassurer les patients, les familles.
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Chacun sa personnalité. Moi, quand ça va mal, je reste au contact. J’aime les affrontements ou, en tout cas, je n’en ai pas peur. Étienne, plus philosophe et sûrement plus sage, décroche, évite, esquive. La distance, les kilomètres sont aussi une technique prisée dans la famille. Cécile et Hélène se sont installées l’une en province, l’autre en banlieue. Elles gardent essentiellement un contact avec ma mère. Antoine et Denis font l’autruche, nient, font semblant de ne pas comprendre. Chacun a développé son sauve-qui-peut.
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Même les marginaux s’épuisaient à fréquenter cet homme bizarre. Les raisons de craquer étaient multiples. Certains prenaient des distances pour ne plus être appelés à deux heures du matin. D’autres en avaient assez de sa kleptomanie. Plus rares étaient ceux qui ne supportaient pas ses tenues. Ces cycles relationnels étaient intenses et courts. Ils pouvaient durer plusieurs années, mais s’épuisaient toujours. Il était difficile d’entretenir une amitié durable. Trop instable, trop déroutant, trop… Tout se consumait au contact de ses sautes d’humeur. Les animaux ont pallié ces départs, ils lui ont assuré une continuité affective.
Il n’a jamais eu aucun goût pour les chats et les chiens de race. Son truc, c’était l’adoption des errants, des bâtards. Toujours l’amour des laissés-pour-compte. Comme pour les hommes, il ne s’intéressait qu’aux fracassés, aux marginaux, aux tarés.
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Il a un goût marqué pour les bourgeoises assumées. Il aime les grandes blondes au port hautain. Il ne retrouve son calme que lorsqu’elles le remarquent et qu’il arrive à croiser leur regard. Si cette Lady Chatterley trouve cet excentrique, ce semi-clochard séduisant, ou au moins remarquable, si elle lui sourit et même si elle le regarde, il se calme, il retrouve ses esprits. Mais si elle résiste, si elle l’ignore, alors pour accrocher son regard il ose tout. Il se met à flamber.
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Phénomène très surprenant dans un hôpital ou même dans un lieu public, un certain nombre des personnes fument malgré les multiples panneaux d’interdiction. Pour le reste, tout le monde déambule. Les gens marchent. Certains sont affairés comme s’ils étaient en retard à un rendez-vous. Il y a de l’énergie dans la salle, beaucoup d’énergie. J’ai l’impression que le système est prêt à exploser. Les uns n’ont qu’un seul objectif : éviter les autres.
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Vidéo de Bertrand Rothé
Quel sens pouvons-nous donner à notre travail ? Pour y répondre, la série Travail, salaire, profit met en scène vingt-et-un chercheurs, au long de six épisodes intitulés "Travail", "Salaire", "Capital", "Marché", "Capital", et "Profit". Sous les yeux du spectateur, c'est donc une réflexion sur ces grands concepts que proposent Gérard Mordillat et Bertrand Rothé.
La Grande table Idées d?Olivia Gesbert ? émission du 15 octobre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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