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EAN : 9782370730107
260 pages
Allary Editions (27/03/2014)
3.64/5   35 notes
Résumé :
Un matin, Slimane Kader décide de s'engager sur un bateau de croisière en mer des Caraïbes. Fini la cite du 9-3, direction Miami, mais pas pour le farniente et les palmiers. Il se retrouve homme à tout faire dans une ville flottante transportant 8 000 passagers. 6 000 ont vue sur la mer : les touristes. 2 000 vivent sous la mer : des esclaves modernes, employés pour répondre aux désirs des étages supérieurs. Les Chinois aux cuisines, les Indiens à la buanderie, les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Cette chronique de la vie quotidienne au service des riches touristes, sur un bateau de croisière, véritable immeuble flottant, est un régal !
Le personnage principal s'amuse à se prendre au sérieux, lui le caïd de banlieue... Avant de bien vite se rendre compte qu'ici il n'est rien, au milieu des petits chefs et des jeux de pouvoir.
Alors il nous fait partager ses galères, sa fatigue, ses affinités, avec un humour féroce. C'est drôle et tendre. On se prend d'amitié pour ce wam, et on se passionne pour ses aventures.
La post face est aussi très intéressante, l'éditeur racontant comment il a déniché cet auteur à la fibre autobiographiquement drôle.
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Qui n'a pas vu un épisode de cette série pourtant ringarde « La Croisière s'amuse » ? Elle a pu même susciter chez certains le souhait de partir en croisière…
Heureusement, Slimane Kader est là pour nous en faire passer l'envie. Cet auteur originaire de banlieue parisienne travaille en effet sur un de ces géants de la mer (6000 passagers, 2000 membres d'équipage) et nous raconte dans ce roman son expérience en tant qu'homme à tout faire – le joker -, cantonné dans les profondeurs du bateau, sans jamais voir la lumière du jour, et astreint à des tâches aussi improbables qu'harassantes : vider des canalisations, vérifier les robots nettoyant les piscines, participer à la préparation des milliers de cookies quotidiens (consommés par les passagers essentiellement américains, les fatties ainsi désignés par l'auteur), servir de faire-valoir à un chien de cirque...
Les conditions de travail révoltantes – 12 à 15 heures par jour, tous les jours de la semaine – dressent un portrait quasi horrifique de l'envers du décor et pourtant l'on sourit quasiment à chaque page grâce à la gouaille de ce petit gars du 9-3 aux analogies en décalage complet avec son univers du moment.
Au final, voilà un roman drôle et instructif sur la réalité de l'industrie du tourisme, un vrai roman de vacances !
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J'écris comme je parle ... pour commencer je n'étais pas convaincue, l'écriture me semblait sans intérêt. Slimane Kader raconte son expérience d'homme à tout faire, le "Joker" sur l'Ocean King, navire de luxe où 2000 employés vivent et travaillent, souvent sans voir le jour, pour offrir à 6000 touristes, les "fatties à Crocs" une croisière de rêve. Les cabines de 9m2 pour quatre, cafards en sus, les horaires à rallonge avec un chef qui pointe le moindre petit décalage, les boulots insoupçonnables dans les domaines de l'entretien d'un paquebot ou des animations offertes aux passagers.
Et puis petit à petit, wam on s'y attache, on apprécie son humour, sa force de caractère, sa capacité de jauger les situations et les hommes, et son écriture fait parti du personnage, que ce soit son accent anglais à couper au couteau ou sa langue du 9-3, wesh, et le rythme qu'il imprime à l'ensemble.
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Un livre sympathique offert par Babelio qui m'a fait passer un bon moment mais qui ne restera pas dans les annales. "Avec vue sous la mer" nous propose de suivre les péripéties de Wam, jeune français qui part à l'aventure dans les entrailles d'un paquebot de luxe. Humour et "franglais" (j'aime autant lire qu'entendre un français parler anglais!) sont au rendez-vous, mais l'histoire proposée par l'auteur m'a parue trop légère, trop simple, pas assez fouillée. Cette absence de recherche et de profondeur fait que l'on ne s'attache pas vraiment à ce livre. Il rejoindra pour moi la pile des livres sympathiques, mais vite oubliés, la lecture typique de vacances en somme.
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Des employés esclavagisés, qui n'ont d'autres choix que d'accepter ces conditions précaires pour gagner leur vie... certains se font aussi embaucher dans l'espoir de "disparaître", un peu comme d'autres s'engageraient dans la légion...
Tous se retrouvent entassés, dans un microcosme ultra hierachisé, fait d'entraide comme d'agression, où chaque caste a sa spécialité.

Slimane Kader, avec un sacré sens de l'observation/narration et un ton à la fois drôle, touchant et direct, nous décrit, dans un rythme un peu "slammé", ce que personne ne peut voir en surface: l'insalubrité, le bruit assourdissant des moteurs, les cadences infernales, la lumière du jour qu'ils ne voient presque jamais... le fonctionnement d'un bateau grand comme un immeuble: du lavage des draps, au nettoyage des piscines (et des trouvailles qu'on y fait) en passant par la préparation de milliers de brochettes, cookies etc... et (sans transition) l'extermination de montagnes de cafards envahissants...
Plus "tristement" les "escales sur île privée" dans des lieux/décors à la mise en scène calculée jusqu'au moindre détail, les habitants éloignés, pour que le touriste exigeant soit émerveillé, l'oeil jamais "agressé"... l'attente permanente "d'entertainment", de rêve, pour qu'ils en aient pour leur argent, même au détriment de l'humain...

L'intégralité:
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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critiques presse (3)
LesEchos
30 juin 2014
Ce récit hilarant et dantesque aurait pu être écrit à quatre mains par Florence Aubenas et Jamel Debbouze. Bienvenue à bord, vous allez « kiffer grave ».
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
30 juin 2014
Aucune plainte dans ce récit tout en verdeur et en humour, narré dans une langue "drue, vivace, riche en métaphores aussi parlantes que cocasses", comme le note le philosophe Yves Michaud dans sa préface admirative. Juste de quoi vous détourner définitivement des croisières de masse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
28 mai 2014
On ignore où il a trouvé le temps, l’énergie et l’humour d’écrire son livre, dans cette langue multicolore qui claque comme une rafale de fusées de détresse. Mais le résultat est à la fois passionnant, terrifiant et hilarant. Bienvenue à bord.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La lumière, cousin! La lumière! La vraie! Celle qui te file le soleil sans compter!
Quand tu taffes au ras des flots, le plus gros blème, c'est la lumière. Tu passes parfois trois semaines sans voir le jour. Tu manges des fruits, histoire d'avoir de la vitamine pour remplacer la light. Mais ça rend ouf.
Un jour, le keum des piscines - Diego le deck-steward - m'a dit que le crew a un plan pour pécho de la lumière. Un entrepont à l'arrière du boat... Une sorte de terrasse où les fatties ne vont pas. Avec des mouettes. De la merde partout. Et sur les cordages enroulés, des dizaines de crevards allongés au soleil. Un quart d'heure. Vingt minutes. C'est pas bézef, mais quand tu vis comme une termite, c'est le paradis.
Quand tu sors de l'ombre pour arriver sur le pont, tu redécouvres un monde oublié. L'odeur d'abord! Le sel qui te patate les narines. Tellement violent que tu dois éternuer parce que t'as l'impression que ça ronge les sinus comme une coke coupée à la poudre de verre.
Et les yeux! La lumière du soleil pénètre jusqu'au fond de ton cerveau. Explosion de couleurs. Supernova dans la chetron! Aveugle pendant cinq minutes! Tu dois t'allonger sur les cordages comme les autres et tu comates... Après, tes sens reprennent le contrôle. L'odeur revient - discrète comme un tajine où tu arriverais à distinguer toutes les épices.
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Tu vois où je veux en venir ? Non ? Allez ! Petit délire ! On va plus loin ! Une cabine fait 9m2. Y en a 10 par couloir. 90 m2 d'espace vital pour 40 gus ! Là où 200 m2, ce serait pas du luxe. Et ben, fais le calcul ! Vlam ! 5000 m2 de récupérés sur le dos du personnel ! Imagine les boutiques de souvenirs en rab ! La piscine et l'espace thalasso en plus ! L'atelier jet-skis ! Le toboggan "curve" que tu peux rajouter ! les frigos supplémentaires pour planquer de la bouffe et améliorer l'ordinaire ! Ça fait un énorme plan thune ! Enorme !
Voila pourquoi on vit comme des rats. C'est pas par mépris.
C'est juste pour la thune ...
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-Français ? Iou Frènche ?
- No. American ! I grew up in Louisiana ! Previously a french possession sold by Napoléon to the United States !"

La vérité ! Je suis vénèr' parce que je capte qu'un mot sur deux ! Comme lorsque t'es dans le tunnel du Mont Blanc et que tu comprends que le keum de la boutique Orange t'a fourgué un forfait voyelles.
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À Labadee – c’est pas les Bahamas, c’est plus bas, c’est Haïti –, il y a des murailles qui séparent les fatties des crevards. Des murailles maousses avec du barbelé ! Comme Guantanamo ! Pour protéger les touristes et leur cacher les ordures. C’est mieux pour le panorama.
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L’ambiance, c’est plus business d’esclaves que médecine du travail. On sent que la CGT a pas de bureau à bord. T’as l’impression d’être dans un film de Romains ou en Mauritanie… Avec des bourges devant une estrade qui matent la marchandise qui défile.
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