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EAN : 978B01N12SOVD
HMS éditions (10/02/2017)
4.32/5   55 notes
Résumé :
— Aztèques : Harem, roman lauréat du Salon du Livre Paris 2017 par le jury Amazon KDP —

Une jeune esclave peut-elle faire tomber un Empire ?

Lorsqu'elle retrouve son village en feu et son chien éventré, Ameyal se jure d'exterminer les Aztèques qui les attaquent. Mais son courage et sa volonté ne peuvent rivaliser contre les guerriers.
Elle perd tout, famille, amis, son village est détruit et elle est emportée.
Rabaissée à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis bluffée : quelle aventure ! J'ai été transportée dans le monde des Aztèques dont je ne connaissais pourtant rien… J'en ressors conquise. Au fil du récit, l'auteur a su distiller des informations sur les coutumes aztèques comme leurs jeux, leurs tenues, leurs repas, leur hygiène, leur divinité, etc. J'ai beaucoup appris : on sent qu'il est passionné et qu'il a fait beaucoup de recherches. Sans couper l'action, Eric Costa a proposé des éléments sans pour autant être rébarbatif ou scolaire. Tout est fluide : les moeurs surgissent entre deux scènes et permettent d'approfondir l'univers historique. C'est une lecture très riche en informations. Elle ne manque pas non plus de rebondissements ! En effet, dès les premières pages, on se retrouve au coeur du chaos avec une rafle sur le village de l'héroïne, Ameyal. Cette dernière va être remarquée pour son magnifique regard de jade et pour sa beauté. Vendue en tant qu'esclave, elle va être envoyée dans un harem.

Si vous imaginiez un lieu de débauche et d'orgie, détrompez-vous : c'est un endroit qui m'a rappelé le monde des geishas, car les règles sont strictes, on attend beaucoup des demoiselles et chaque femme a un rôle bien établi dans une hiérarchie. Ameyal commence son périple en tant qu'esclave extérieure. Elle est donc chargée d'effectuer des tâches ménagères. Mais la jeune captive ne compte pas s'éterniser en ces lieux et espère bien fuir d'une façon ou d'une autre. On va donc la suivre au quotidien, en train de nettoyer des vêtements, préparer un repas ou nettoyer le harem toute la journée… Mais aussi la voir de nuit, lorsqu'elle tente de s'échapper ou de comploter. En plus d'avoir une sacrée force de caractère, Ameyal est courageuse, déterminée, forte, rebelle, curieuse et entêtée. Une héroïne comme je les aime ! Hélas, elle est également naïve. En effet, les femmes du harem sont des vipères prêtes à tout pour être la favorite du Maître… Elles sont même très douées pour manipuler autrui pour servir leurs intérêts. Pour le coup, je reconnais m'être fait autant berner que l'héroïne ! Systématiquement, je suis tombée de haut à chaque trahison… Ça m'apprendra à m'attacher aux mauvais personnages…

Si le harem est corrompu par les habitantes des lieux et non pas par la débauche, il est, en revanche, extrêmement difficile. Les punitions infligées aux menteuses, aux traitresses ou aux meurtrières sont sévères, cruelles et souvent très douloureuses… Or, vous vous doutez bien qu'avec un tempérament aussi explosif et ses envies de fuir, Ameyal va devoir supporter certains traitements vraiment affreux… On s'attache réellement à cette demoiselle et on s'inquiète pour elle. On espère de tout coeur qu'elle va éviter ces châtiments inhumains… Et on prie pour qu'elle ne soit pas envoyée parmi les soldats pour assouvir leurs besoins primaires. J'avoue qu'avant de commencer ma lecture, j'avais peur de trouver beaucoup de scènes de viol détaillées, mais l'auteur n'est pas rentré dans ce type de récit et reste dans la suggestion. Cela m'a grandement rassurée !

L'intrigue est à la fois crédible, prenante, dure et sans temps morts. Les retournements de situation sont nombreux, l'immersion quasiment immédiate et le suspense donne envie de tourner les pages. Il faut dire que la plume de l'auteur y est pour beaucoup : elle est fluide, agréable, travaillée, rythmée et intéressante. Je ne pensais pas plonger dans cette petite société impitoyable où chaque concubine tente de gravir les échelons. On est surpris jusqu'aux dernières lignes ! Cette conclusion appelle une suite, car on vit une véritable aventure aux côtés d'Ameyal… « Harem » a été une très bonne lecture qui tient en haleine tout au long des chapitres. Merci encore à l'auteur pour cette excellente découverte dépaysante qui change de ce qu'on lit en temps normal et au site SimPlement.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Une fresque historique passionnante où l'aventure est au rendez-vous.

Plongée au coeur de l'empire Aztèque. Tout débute par la destruction d'un village paisible où Ameyal, la fille du chef, était vouée à devenir prêtresse. Capturée avec d'autres de son clan, la jeune fille est emmenée dans la cité aztèque de ces envahisseurs sanguinaires pour y être vendue.
Elle devient ainsi esclave du harem où elle n'aura de cesse de monter les échelons par tous les moyens possibles afin de venger les siens et retrouver sa liberté…

Au début, j'ai eu du mal à me projeter en pays aztèque, tant les usages et les scènes du harem me rappelaient ceux d'Afrique (ils ont en effet beaucoup de similitudes) . J'avais une désagréable impression de déja-vu et déjà lu, mais au fur et à mesure de ma lecture et grâce aux recherches poussées de l'auteur, la distinction s'est faite bien plus nettement. J'ai apprécié que les détails abondent pour nous imprégner toujours plus de ce peuple et de ses traditions. J'ai d'ailleurs découvert que eux-ci possédaient également des harems, notamment Moctézuma, chose que je ne savais pas jusqu'alors.

Ce premier tome nous invite à suivre les aventures d'Ameyal, une fille de chef devenue orpheline et vendue comme esclave de l'extérieur dans le palais du maître de la pyramide.
Rebelle dans l'âme et un peu écervelée au début, la belle adolescente aux yeux verts ne tient pas en place, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle passe son temps à essayer de s'échapper et nouer des alliances pour tenter de fuir sa condition.
Mais malgré les échecs, l'adversité et les punitions barbares, rien ne pourra lui faire abandonner son but et rien ne l'arrêtera pour y parvenir.
Son courage, sa témérité, amplifiés par sa haine de ceux qui ont exterminé son peuple et un profond sentiment de culpabilité, lui permettront de surmonter tous les obstacles. Et c'est à la dure que sa personnalité, son corps et son plan se forgeront petit à petit.

Dans sa tête elle n'aura plus qu'un seul but : se hisser au statut de favorite en se faisant remarquer par le maître, ce guerrier violent et terrifiant à la moitié du visage barrée par une horrible cicatrice…

Grâce à un contenu historique dense subtilement mêlé à de l'action et des rebondissements réguliers, le tout sublimé par une plume bien maîtrisée, l'auteur a su me tenir en haleine jusqu'au bout, et pas que du premier tome car à peine ma lecture terminée, je n'ai pu résister à enchaîner avec les suivants...

Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Mon avis
Quand l'auteur m'a proposé de découvrir son univers, j'ai tout de suite accepté par curiosité... Un véritable défi car le fil conducteur du livre est sur l'histoire aztèque... Ça m'a fait sortir des sentiers battus...



Il est vrai que j'ai connu quelques difficultés avec les noms car ils sont vraiment spéciaux (Cuauthli, Miquiztil etc..). Il a fallu un petit temps d'adaptation mais je m'y suis faites et ça été beaucoup plus facile une fois acquis.



Ce que j'ai remarqué et ressenti, c'est la passion de l'écrivain pour ce "peuple". J'y ai décelé ce regard très pointu concernant les croyances religieuses et leur façon de vivre. J'aurais pu croire que l'auteur avait vécu avec eux et avait retranscrit ses souvenirs.



Ameyal qui est l'héroïne du roman est décrite avec précision : son physique et son caractère. A 16 ans, elle a un caractère d'une femme adulte et un trait ressort plus que les autres: elle est indomptable et veut devenir chef. Elle veut diriger comme son père. Ce n'est pas une fille que l'on peut dompter. Mais franchement, elle a vécu une histoire voire plusieurs vraiment difficiles et heureusement qu'elle a cette envie de s'en sortir; c'est ce qui l'a fait tenir et qui l'a forcée à réfléchir afin de trouver une parade à chaque épreuve.



De plus, l'auteur donne énormément de détails sur les vêtements que les Aztèques portaient à cette époque...Il y a parle des couleurs chatoyantes et lumineuses; des matières différentes suivant si la femme est une esclave intérieure ou extérieure. Il explique aussi la place de la femme et celle de l'homme. Mais ce qui est nouveau pour moi, c'est sa façon de parler des odeurs particulières de fruits, d'épices, des fleurs. J'avais comme qui dirait la sensation de respirer ces parfums, de toucher les différentes matières qui étaient utilisées pour faire les vêtements et le goût car il y parle de fruits que je ne connaissais pas et décrit des plats typiques de cette époque. Les décors y sont décrits avec beaucoup de minutie...En ce qui concerne la végétation environnante et les bâtiments, on a droit à un florilège de mots merveilleux et tellement attentif aux détails.



Mais ce qui est très important c'est la part importante des Dieux dans l'histoire (Fleur Quetzal: déesse des femmes et de l'amour, Toci....et bien d'autres)



On y découvre malgré tout, toutes les difficultés à vivre dans un Harem où on y trouve des épouses et de nombreuses concubines...Les jalousies, les sournoiseries et que tout n'est pas si "paradisiaque" car il y a aussi des punitions et des sanctions qui y sont évoquées sont barbares (heureusement que ce n'est plus d'actualité)...



Je vais vous confier ceci: Je croyais que j'aurais eu dure à le lire car ça concerne quand même l'histoire mais j'ai été abasourdie quand je suis arrivée à la fin du livre ... le temps a passé tellement vite en compagnie de Ameyal et de ses congénères.... J'ai été déçue d'arriver à la fin et de me dire qu'il fallait attendre la suite ...Oui oui j'ai le deuxième tome et je m'y mettrais très vite car je suis impatiente de découvrir la suite de son histoire... J'y ai pris goût....



Merci pour cette expérience "historique" convaincante... Votre plume m'a transporté dans un autre monde le temps d'un roman... Vous m'avez rendue accro à votre façon d'écrire....



A très bientôt...

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Je viens tout juste de terminer de lire Aztèques de Eric Costa. C'est vraiment un très beau livre, dont je ne suis vraiment pas déçue de l'avoir lu. Surtout s'agissant d »un univers que je ne côtoie pas souvent, c'est une très belle découverte. Mais qui est son auteur ?

Eric Costa, le papa de Aztèques, est un passionné de voyages et d'aventures qui publie son premier roman cette année. C'est justement son goût pour l'aventure qui l'anime pour écrire ce roman basé sur un peuple du Mexique Précolombien.

Cela lui permet également de se présenter au salon du livre de Paris 2017, pour la première fois et de remporter le prix du Jury Amazon KDP.

Il est aussi l'auteur d'un recueil de nouvelles fantastiques Réalités invisibles.

Aztèques: Harem

Aztèques est un roman se déroulant dans le Mexique Précolombien. L'auteur nous introduit donc dans le monde des aztèques. Avant de découvrir les différents aspects de leur culture, nous faisons connaissance avec Ameyal, l'héroïne.

Ameyal est un personnage féminin complet. Très entêtée et indépendante, elle garde son courage malgré tous les malheurs qui lui arrivent dès les premières pages. Et des malheurs elle en rencontre.

L'auteur ne l'épargne pas. Ce que j'ai vraiment trouvé authentique parce que souvent certains auteurs/ scénaristes évite de faire trop de mal aux protagonistes ou alors ils s'en sortent facilement. Pas Ameyal.

Tout au long du livre, de choses terribles lui arrivent. Elle se retrouve au milieu de complots et sa vie est constamment en danger. Elle s'en sort bien évidemment mais pas sans souffrances. Et des souffrances assez terrible tout de même.

On rencontre également d'autres personnages à travers les péripéties de notre héroïne. Ce sont principalement des femmes, comme elle évolue dans un harem. Mais elle croise la route de certains hommes aussi.

Et ces personnages aussi différents les uns que les autres, du fait de leur fonction, leur statut. Se révèlent finalement assez semblables parce qu'ils sont perfides, manipulateurs, comploteurs et surtout violents.

Sans parler du Harem qui a ses propres lois que Ameyal a du mal à suivre. On tombe vraiment sur un peuple tyrannique et sans pitié, qui ne distingue pas femme, enfant et homme pour faire appliquer sa violence.

Un vrai travail de fond

Ameyal est un personnage que j'ai vraiment apprécié. Courageuse, indépendante, révoltée et qui ne baisse pas vite les bras jusqu'au bout. Une chose assez cocasse sur le roman c'est que Ameyal n'est pas aztèque.

Alors pour on parle de ce peuple ? Parce que notre héroïne, à la suite de circonstances très fâcheuses, va se retrouver chez eux. En fait Ameyal vient d'un peuple voisin mais qui n'a pas tout à fait les mêmes coutumes.

Eric Costa nous fait donc découvrir les aztèques. Pas tel un livre d'histoire ou d'anthropologie le ferait. Mais plutôt en nous racontant l'histoire de l'héroïne, en faisant une description des lieux, des vêtements. En nous présentant les dieux aztèques, leurs coutumes, leur alimentation et même la chaleur ambiante.

Et tout cela est très clair. L'auteur s'en est assuré avec à la fin du livre, un lexique des termes aztèques qu'on retrouve durant notre lecture. Un répertoire des personnages ainsi qu'un récapitulatif des dieux mentionnés et leur fonction.

De plus, le travail d'Eric Costa est remarquable parce que non seulement on voit sa passion pour le sujet avec sa bibliographie, mais on la ressent aussi au fil des mots. Il m'a fait voyager durant ma lecture, je vivais à travers notre héroïne intrépide et je ressentais les mêmes choses qu'elle.


Ainsi tout ce que je peux vous dire, c'est de ne surtout pas rater une occasion de lire Aztèques: Harem.

Vous trouverez tous les ingrédients pour passer un bon moment, aucune fois vous ne vous ennuierez et votre esprit aventureux vous remerciera de cette lecture. En plus, vous pourrez vous vanter de connaître quelque chose sur un ancien peuple. Sans oublier la belle plume de l'auteur, qui n'est pas monotone ni gonflante ennuyante.

On se retrouve pour la prochaine saison des aventures de Ameyal (eh oui, ce n'étais que le commencement ^^).

Allez la bise !
Lien : http://1motalafois.com/azteq..
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Ameyal, jeune fille insouciante, souhaite rester maître de son destin au grand désespoir de son père, Cuauhtli, le chef du village.
C'est alors que des guerriers Aztèques attaquent le village et le réduisent en cendres.
Toute sa vie vole en éclats, vendue comme esclave, son tourment ne fait que commencer.
Comment survivre dans un monde fait de chantage et de manigances? En qui peut-elle avoir réellement confiance?

L'histoire se déroule dans le Mexique Précolombien et rien que ce petit détail en fait un livre original.
Il est rare de trouver un univers reposant sur la civilisation Aztèque dans la littérature fantasy.

Le récit est divisé en cinq parties et le titre de chacune d'elles nous donne un bref aperçu de ce qui nous attend.

Les personnages sont nombreux et hétéroclites, certains restent encore un mystère pour moi. Je pense que l'auteur a fait le choix de ne pas trop les détailler car pour la grande majorité on ne sait toujours pas, une fois Harem terminé, s'ils sont des alliés ou des ennemis de Ameyal.

Notre héroïne, quant à elle, est très bien développée. Elle est attachante malgré toutes ces horreurs, elle n'a pas froid aux yeux et donnera le maximum pour rester en vie.
On s'identifie rapidement à elle même si Éric Costa ne l'épargne pas, il la martyrise même un peu.
Le sort la rattrape à chaque instant,cruel et joueur, même quand elle se croit en sécurité.

Au niveau de la forme, il y a beaucoup de dialogues, ce qui ne gâche en rien le récit. L'action s'enchaîne dans un rythme effréné. Il y a de nombreux rebondissements et l'intrigue est captivante.

Petit plus, on retrouve à la fin du livre quelques informations qui nous aident à mieux appréhender la civilisation Aztèque : un lexique, une galerie des personnages, le Panthéon aztèque et également une bibliographie assez riche. On voit ainsi tout le travail de recherche que l'auteur a fourni.

On peut souligner également la beauté de la couverture qui nous met de suite dans l'ambiance.

Le style de l'auteur est agréable à lire. Eric Costa est concis dans son récit et va droit au but, il n'y a pas de fioritures inutiles.

J'ai passé un très bon moment et j'ai hâte de retrouver Ameyal dans la suite de ses aventures.

J'ai juste deux petites remarques à faire parce que des fois je suis pointilleuse. J'ai un peu de mal avec le terme “saison 1” dans le titre, je préfère “tome 1” tout simplement mais ceci n'engage que moi.
Et à la place du lexique j'aurais préféré des annotations au bas des pages, plus simple et plus rapide à consulter. Mais ceci n'enlève rien à la qualité de ce livre.

C'est une saga palpitante, pleine de promesse, j'attends le tome suivant avec impatience.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle plisse les paupières sous l’éclat du soleil. Une vingtaine de petites huttes rondes, faites de bois et de jonc, s’échelonnent autour de la grand-place. Des arbres verdoyants les baignent de leur ombre, et des plants de tomates, de piments, des avocatiers ponctuent la terre brune à leurs pieds. Au-delà des dernières habitations se dessine la ligne courbe de la jungle. Des oiseaux volent en piaillant au-dessus des cimes.
Au centre de la place, à l’ombre d’un ficus géant, sont assises les marchandes de Huaxca. Des grappes de fruits, de légumes, des coquillages nacrés, des plats emplis de poudres colorées ornent les tissus disposés à même la terre. Des parfums d’épices dérivent dans l’air chaud, vibrant du matin.
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- Tene jouait à un jeu lorsqu'elle m'a convoquée.
- Elle jouait sans doute au patolli.
- Ca consiste en quoi ?
- Il s'agit de lancer des haricots numérotés et d'avancer les pions sur un plateau. Le plateau représente les cinquante-deux années d'un faisceau. Tene s'en sert pour connaître l'avenir. Tu étais sans doute sur le plateau, ce soir-là.
Un silence se fait, seulement agrémenté du bruit des pierres sur le basalte. Ameyal revoit Tene lancer des haricots et avancer ses pions dans le salon doré. Elle revoit son regard avant qu'elle ne balaye le plateau des mains. Ne sont-elles toutes que des pions dans les mains d'une vieille folle ?
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Ameyal dépose le récipient et essuie son front couvert de sueur. Sous le ciel rosé, la ville blanche s’éveille peu à peu. La pointe de la grande pyramide dépasse de loin toutes les tours. Des écharpes de brume sont encore accrochées aux forêts environnantes. Le soleil n’est pas encore apparu, mais des franges de lumière coiffent les cimes des montagnes orientales. Un vent léger rafraîchit le visage d'Ameyal :

— Que c’est beau…
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" La jeune fille traverse la rivière Huaxca dans une gerbe d'eau et tressaille. D'immenses colonnes de fumée noires s'élèvent derrière les arbres, striant le ciel bleuté.
En atteignant les plantations de maïs qui ceinturent le village, Ameyal porte une main à sa bouche. Mixtli, le petit chien blanc, gît dans une flaque de sang ponctuée de mouches. Elle contourne la dépouille en réprimant un haut le cœur."
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Tout bascule. Les pierres arrachent sa peau. Cherchant à s'agripper par tous les moyens, ce n'est qu'au dernier moment qu'elle parvient à se rattraper à une saillie. Immobile, tremblante, elle se hisse et reprend sa respiration. Cramponnée au toit, elle cherche des yeux une brèche, un escalier. Mais les murailles dépassent les cimes des arbres et font le tour des jardins, du harem et du palais, droites comme des falaises, lisses comme la surface de l'eau.
Un gong de bois s'élève soudain de la grande pyramide. Ameyal lève la tête. Le premier rayon de soleil pointe sur le sommet de l'édifice, l'auréolant d'une lumière dorée, comme si un dieu venait réveiller les habitants en personne.
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