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EAN : 9782709663915
250 pages
J.-C. Lattès (06/03/2019)
3.59/5   55 notes
Résumé :
En 1927, la jeune anthropologue Zora Neale Hurston part en Alabama rencontrer Cudjo Lewis. À quatre-vingt-six ans, Cudjo est l’ultime survivant du dernier convoi négrier qui a quitté les côtes du Dahomey pour l’Amérique. Pendant des mois, Zora Neale Hurston va recueillir sa parole, devenir son amie, partager ses souffrances. Le témoignage de Cudjo restitue comme nul autre la condition d’un esclave : de sa capture en 1859 à sa terrifiante traversée, de ses années d’e... >Voir plus
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Barracoon est le récit biographique du dernier survivant esclave qui a connu le passage du milieu. Malgré l'abolition de la traite négrière promulguée en 1808 en Amérique, certains contrebandiers n'hésitent pas à violer ce traité et c'est Foster, un capitaine de navire commandité par la fratrie Meaher, qui va entreprendre la dernière expédition qui verra plus de cent Africains, enlevés et transportés à bord du Clotilda jusqu'à Mobile - Alabama.
C'est en 1927 que Zora Neale Hurston, alors encore étudiante en anthropologie, rencontre Kossola devenu Cudjo Lewis, à plusieurs reprises à la fin de sa vie. Il est le dernier survivant à avoir connu en 1859, le passage du milieu, un terme qui caractérise le deuxième parcours du commerce triangulaire (le premier étant le cabotage entre l'Europe et les comptoirs africains et le troisième étant le retour des navires chargés des richesses d'Amérique). Arraché à sa famille à l'âge de dix neuf ans, il reste quelques semaines enfermé dans un barracoon (baraquement de transit) à Ouidah sur la côte occidentale du Dahomey (actuel Bénin) et sera esclave pendant cinq ans et demi. Au fil des rencontres avec la jeune anthropologue, se dessine le destin d'un homme qui n'a jamais compris pourquoi il avait été amené en terre étrangère, qui a gardé l'espoir du retour, qui a dû accepter une liberté chèrement acquise.

Barracoon est un texte composite - deux préfaces, l'une permet de contextualiser et resituer la trajectoire historique de la traite atlantique négrière, la deuxième préface permet à Zora Neale Hurston d'expliquer sa démarche, celle de privilégier l'échange et la transcription des souvenirs favorisant l'aspect humain plutôt que le travail universitaire et distancié, puis le récit de Kossola, devenu Cudjo Lewis à son arrivé en Alabama, enfin une postface et un glossaire.
Le récit en lui-même reste celui d'un destin individuel et au fil des échanges, on apprend à connaître cet homme, sa vie de famille, ses malheurs mais il y a peu de contextualisation. En revanche, la première préface et la postface sont beaucoup plus intéressantes, en resituant la problématique de la traite atlantique, le texte devient plus universel et éclaire beaucoup mieux la situation des derniers esclaves, victimes de contrebandiers hors la loi.
Barracoon est un récit humain intéressant, recontextualisé grâce aux informations complémentaires qui l'enrichissent et lui donnent son intérêt.
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Zora Neale-Hurston est une anthropologue et une « folkloriste » afro-américaine aujourd'hui reconnue mondialement. L'essai qu'elle écrit en 1925 (qui donnera lieu dans un premier temps à une publication sous forme d'article en 1927), son premier ouvrage, est resté inédit pendant 90 ans, du fait du langage utilisé, peu commode à la compréhension et aussi, par peur d'accusations racistes : le fait que les africains aient participé activement à la traite négrière est un fait que les esclaves et globalement la population noire née en exil n'ont jamais pu comprendre et qu'à l'intérieur même du continent africain, la ségrégation existait elle aussi bel et bien du fait des guerres de clan et des dissensions tribales.

Pour cet ouvrage, il s'agit de la transcription des conversations qu'elle a eu avec Cudjo Lewis (de son nom africain, Oluale Kossola, il choisira « Cudjo » pour sa signification en yoruba qui veut dire « lundi ») considéré alors comme le dernier survivant de la traite transatlantique aux Etats-Unis (Redoshi fut « découverte » bien plus tard, en 2019) qui fut convoyé illégalement sur le « Clotilda », dernier navire négrier à aborder en terre américaine en 1860.

Pour conserver la véracité de ce témoignage, l'auteure choisit d'employer le langage dit « vernaculaire » (définition Larousse : Langue locale parlée à l'intérieur d'une communauté, par opposition au langage « véhiculaire » qui sert à communiquer dans le monde – Vernaculus = indigène et Verna = esclave).

Elle transcrit fidèlement ces entretiens pour en garantir l'authenticité en se défendant de toutes interprétations personnelles qui pourraient interférer avec les déclarations de Cudjo. Elle le présente comme un texte « brut », factuel et impartial pour ce qui la concerne.

De la parole directe de Kassola, il en ressort un récit puissant et parlant qui retrace le cauchemar collectif vécu par des millions d'Africains déracinés et déportés vers l'Europe ou l'Amérique. Tout y est dit de façon subtile mais sans détour. La simplicité de Kossola est touchante ; il « raconte » naturellement, avec fatalisme, sans haine ni rancoeur : il constate.

Alors âgé de 86 ans, Cudjo livre une histoire somme toute très parcellaire qui engendre des « raccourcis » sur des choses, soit dont il ne se rappelle pas bien, soit qu'il ne comprend pas (comme la mort de sa femme par exemple où l'on déduis qu'il n'en a pas saisi la raison, qu'il n'appréhende pas vraiment ce qu'il lui est arrivée – il évoque vaguement une « maladie »…) ; une mémoire hésitante qui laisse apparaitre des « trous » et des approximations.

Plus tard, il raconte que les esclaves libérés fonderont Africatown USA et Plateau (endroit nommé Magazine Point autour de Mobile, Alabama) lorsqu'ils comprendront que malgré toutes les « économies » qu'ils pourront rassembler ne suffiront pas pour retourner en Afrique. Cette ville constituera un dernier « rempart » contre les américains : les blancs, mais aussi les noirs de deuxième ou troisième générations qui considèrent leurs frères africains comme des « sauvages ». La ségrégation raciale bat alors son plein même après l'abolition de l'esclavage en 1865.

Le livre est non seulement composé du (court) témoignage livré par Zora Neal-Hurston mais il est étoffé par une préface d'Alice Walker (précieuse pour ses précisions et explications nécessaires à la compréhension du texte qui suit) et des notes en fin de récit écrites par son biographe Robert E. Hemenway.

Emma Langdon Roche, Zora y fait brièvement allusion lorsqu'elle cite ses sources. Emma est une écrivaine et artiste américaine qui a été en fait la première à interviewer les habitants d'Africatown et à avoir rencontré Kazoola (Kossola, bref, Cudjo ). Elle fut la première à écrire sur l'Histoire de ces anciens esclaves. Son livre « Historic Sketches of the South » n'a à ce jour, pas été traduit en français. Zora rencontrera elle aussi Cudjo par la suite ainsi que différents habitants de la région de Mobile.



Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le récit de Kossola en lui-même avec son langage particulier par contre les commentaires après beaucoup moins. Si comme le présente la couverture, il s'agit bien du témoignage de Cudjo Lewis, « Barracoon » écrit par Zora Neale-Hurston, les commentaires de fin de livre sont tout à fait superflus. Il aurait eu sa place dans un autre livre consacré exclusivement à la biographie de l'anthropologue [Il existe je crois]. La préface d'Alice Walker suffit largement.

Cependant comme le travail d'Emma Langdon Roche n'est pas encore parvenu en France, celui de Zora Neale-Hurston reste très précieux et n'enlève rien à l'authenticité du témoignage de Cudjo. C'est cela qui me semble important.

Je remercie infiniment les Editions J.C. Lattès pour avoir fait traduire et éditer l'ouvrage ainsi que la plateforme NetGalley pour m'avoir permis de découvrir l'histoire de Kossola et de m'avoir interpellée sur le parcours de Zora Neale-Hurston.
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En 1927, l'anthropologue Zora Neale Hurston a recueilli le témoignage de Kossoula, renommé Cudjo par son maître américain. Cet homme était le dernier survivant du dernier navire négrier. Il vivait en Afrique, dans un peuple d'agriculteurs pacifiques, mais le roi du Dahomey gagnait gros à vendre ses compatriotes aux trafiquants d'êtres humains. La traite était interdite depuis 1802, mais continuait grâce de nombreux contrebandiers. le roi du Dahomey était constamment en guerre avec ses voisins, à la fois pour fournir des esclaves aux négriers, mais aussi pour trouver des victimes pour les très nombreux sacrifices humains qu'il pratiquait lors des fêtes. Cudjo sera capturé en 1859 à l'âge de dix-neuf ans, emprisonné quelques semaines dans un barracoon (une prison où étaient enfermés les victimes en attendant l'arrivée des navires). Après septante jours de mer, il arrive en Alabama où il sera esclave durant cinq ans et demi, avant d'être libéré par les Yankees en août 1865. La vie d'après est loin d'être facile et les Africains comprennent qu'ils n'arriveront jamais à retourner chez eux. Cudjo raconte sa vie à Zora, il parle un peu de sa jeunesse en Afrique, pratiquement pas de sa période d'esclavage, la majeure partie de son témoignage concerne les années qui ont suivi sa libération où la vie ne l'a pas ménagé, sa famille a été durement frappée par le sort.

Il s'agit bien entendu d'un document de premier plan au niveau historique. L'auteur a choisi de retranscrire littéralement et sans intervention le témoignage de Cudjo. D'un point de vue ethnologique et scientifique, ce choix est vraiment justifié, mais pas d'un point de vue littéraire. Comme le livre comprend une grande quantité de notes et d'annexes, sans oublier une longue préface, je trouve qu'il aurait été préférable de mettre le texte dans une annexe supplémentaire et de le retranscrire en anglais. le témoignage de Cudjo est rédigé dans sa langue vernaculaire, ce qui donne un sabir vraiment très très indigeste qui m'a enlevé tout plaisir de lecture. J'ai eu l'impression de me retrouver devant un morceau d'archive qui n'aurait pas dû être publié tel quel. Peut-être qu'un récit « récrit » par Zora aurait pu paraître moins authentique, mais nettement plus lisible. J'ai lu un jour un polar marseillais où l'auteur voulait retranscrire le parler local avec le vocabulaire et surtout l'accent, j'ai complètement oublié l'histoire, mais je me souviens d'un texte particulièrement illisible et désagréable. Je sais bien qu'on ne peut pas comparer un document historique et un polar, mais je pense que les scientifiques ont à retransmettre leur connaissance dans une langue claire et agréable, du moins s'ils écrivent un livre grand public. Malgré le grand intérêt historique du texte, j'avoue que cette lecture s'est apparentée pour moi à une corvée, heureusement que le texte est court.

La préface est tout aussi intéressante que le texte lui-même, on y apprend l'histoire du manuscrit, proposé à de nombreux éditeurs et refusés durant presque un siècle, d'une part à cause de la langue utilisée (je ne pas la seule à ne pas l'apprécier apparemment !) mais surtout parce qu'il révèle que les Africains n'ont pas été seulement opprimés par les Blancs mais que leurs compatriotes avaient une part très actives dans la traite humaine, et cela la population afro-américaine ne pouvait pas l'entendre. Cudjo souligne d'ailleurs que les Noirs américains, à l'exception d'un seul de sa connaissance se montraient particulièrement racistes envers Les Noirs venus directement d'Afrique et les qualifiaient de sauvages.

Pour moi ce livre a une grande valeur historique mais il n'est pas agréable à lire. Un grand merci à Netgalley et aux Editions JC Lattes de m'avoir permis de le découvrir.
#BarracoonLhistoireDuDernierEsclaveAméricain #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Vous avez peut-être entendu parler de Zora Neal Hurston, écrivaine et anthropologue afro-américaine, née en 1891. Un de ses romans, écrit en 1937, titré Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, est paru récemment chez Zulma, dans une nouvelle traduction.
Dans le présent livre, elle recueille un témoignage, celui de Cudjo Lewis, qui fut capturé en 1859 au Dahomey et conduit en Amérique par ce qui s'avérera être le dernier bateau négrier. Lorsque Zora Neale Hurston l'interroge en 1927, il a 86 ans, et est le dernier à vivre encore parmi tous ceux qui ont effectué cette traversée. Ils deviennent amis, Zora lui rend de nombreuses visites, partage des pèches et des pastèques avec lui et note scrupuleusement ce qu'il raconte, les jours où il a envie de parler.
Kossoula, de son nom africain, a des souvenirs encore très vifs de sa capture, de son voyage dans les cales du Clotilda, de sa liberté retrouvée. La vie qu'il mène ensuite est tout aussi passionnante, tristement passionnante toutefois, et m'a rappelé Les moissons funèbres de Jesmyn Ward. À un siècle d'intervalle, les temps sont restés tout aussi meurtriers pour les jeunes noirs du Sud, parmi lesquels les enfants de Cudjo Lewis.
J'ai été touchée par la manière de raconter de cet homme qui a vécu des expériences terribles, et n'a jamais pu retourner en Afrique. Ses paroles, retranscrites sans déformation ou interprétation ne peuvent qu'émouvoir. Le travail de la jeune anthropologue consiste à noter, sans presque parler d'elle-même. La langue très chantante de Cudjo a été magnifiquement traduite. (Il est aussi intéressant de trouver des extraits en anglais pour pouvoir apprécier l'aspect linguistique.)
Il faut toutefois savoir que, entre l'avant-propos, les différentes introductions et notes, le récit lui-même va de la page 57 à la page 145. Ce sera mon seul bémol, car même si les annexes ne manquent pas d'intérêt, cela reste assez court.
À noter pour la sincérité et l'aspect unique du témoignage !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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C'est l'histoire d'une anthropologue, Zora Neale Hurston, qui veut rendre témoignage du parcours de Cudjo Lewis, connu sous le nom de Kossoula.
Cudjo a plus de 80 ans quand Zora recueille les propos de cet esclave américain. Ce témoignage a cela d'original que l'anthropologie a décidé de garder tels quels les propos de Cudjo rendant ainsi le témoignage plus authentique, plus poignant. C'est un sacré défi car les éditeurs ont longtemps boudé son travail.
Le fait qu'il ait été publié rend justice à cet énorme travail car il ne s'agit pas seulement de retranscrire patiemment le témoignage de Cudjo mais c'est aussi, avec la préface et la postface, des informations sur l'histoire de l'esclavage.
Cette approche originale est intéressante mais j'ai trouvé bien trop court l'histoire de Cudjo en tant qu'esclave. Il obtient, en effet, très rapidement la liberté même si ses souffrances ne se terminent pas pour autant.
Merci à Netgalley et aux éditions JCLattés pour cette découverte.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Des milliers d'Africains furent illégalement importés en Amérique après l'interdiction de la traite atlantique en 1808, mais l'histoire retiendra qu'au final un seul et unique homme fut condamné et pendu pour cela, et même celui-là mourut en clamant son innocence.
La légende veut que la décision de Tim Meaher de faire entrer en contrebande des Africains en Alabama soit dû à un simple pari. En avril 1858, alors qu'il voyageait à bord de Roger B. Taney, Meaher se serait vanté, devant les autres passagers d'être capable de faire entrer des esclaves dans le pays en dépit de la traite atlantique (...) Le rêve de Meaher était de posséder des terres, de faire fortune et de s'appuyer pour ce faire sur une main d'oeuvre servile. Il était convaincu que c'était son droit de naissance.
(Extrait de la postface)
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Qui voulait savoir, par le biais d'un récit extrêmement détaillé, comment des chefs Africains partaient capturer, délibérément des Africains appartenant aux tribus voisines, comment ils se lançaient dans des guerre de conquête dans le seul but de livrer aux négriers, des hommes, des femmes et des enfants qui appartenaient à la terre d'Afrique ? Et faisaient cela de manière si atroce que le fait d'en lire le récit deux siècles plus tard vous plonge dans des affres d'horreur et de désarroi.
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C’est le 12 avril 1865. Les soldats yankees descendent près du bateau pour ramasser des mûres, tu comprends. Ils nous voient dedans et ils font : « Vous avez plus à rester là, vous autres ! Vous êtes libres, vous êtes plus à personne. » Bondieu-oh ! Je suis si content. On de mande aux soldats quel côté s’en aller. Eux ils savent pas. Ils disent d’aller là où ça chante, qu’on est plus des esclaves.
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Comme on dit en terre d'Affica : "Si on vit avec toi quand tu es vivant, pourquoi on pourrait pas vivre avec toi quand tu es mort ?" C'est pour ça, on enterre les hommes dans leur maison.
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"La capture en Afrique et la traversée en bateau du Passage du milieu n'appartiennent pas à ceux qui sont nés dans la servitude sur le sol américain. Seuls les récits comme celui de Kossola, qui sont extrêmement rares, décrivent le Maafa, le violent déracinement des corps, la dévastation de sociétés entières et le désespoir des âmes. Plutôt que de retracer un itinéraire américain menant de l'esclavage à la liberté, le récit de Kossola, remonte jusqu'en Afrique et nous offre un aperçu de l'expérience commune du peuple noir, vue à travers les ouvertures des barracoons, ces prisons alignées le long des côtes atlantiques du continent".
P189
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After 75 years, Zora Neale Hurston's novel, "Their Eyes Were Watching God," still resonates in the hearts and minds of contemporary audiences, but it had particular significance for black women writers and artists who were working at the time of its rediscovery. The Greene Space convened three luminaries who are all intimately connected to the novel -- Alice Walker, Sonia Sanchez and Ruby Dee -- to share their stories and describe how they saw Janie and Zora's horizons on their own journeys. Zora Neale Hurston's niece Lucy Anne Hurston, author of Speak, So You Can Speak Again: The Life of Zora Neale Hurston, served as the evening's moderator.
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