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Batman, le Chevalier Noir tome 2 sur 4
EAN : 9782365773034
160 pages
Urban Comics Editions (23/08/2013)
3.74/5   17 notes
Résumé :
L’Épouvantail, dont nul ne connaît les origines, refait surface et tente de kidnapper le Chevalier Noir… Face à ses angoisses les plus profondes, Batman réussira t-il à sauver Gotham de l’emprise de son ennemi ?
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Knight terrors (épisodes 1 à 9) qu'il n'est pas besoin d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 10 à 15, ainsi que l'épisode zéro, tous écrits par Gregg Hurwitz, dessinés et encrés par David Finch, sauf l'épisode zéro dessiné par Juan Jose Ryp et Mico Suayan.

Épisodes 10 à 15 - Quelque part dans une maison de banlieue isolée, un homme se coud la lèvre supérieure à la lèvre inférieure avec du fil et une aiguille, mais de manière assez lâche, afin qu'il puisse encore parler. Puis il descend au sous-sol où il terrorise Clair, une petite fille. Dans le manoir des Wayne, Bruce Wayne écoute Natalya Trusevich (sa nouvelle conquête) en train de jouer du piano ; elle est concertiste de renommée mondiale. Alors qu'il est en train de la réconforter sur ses capacités à interpréter Gaspard de la nuit de Maurice Ravel, son attention est attirée par Alfred Pennyworth qui l'informe que James Gordon requiert son aide. La police vient de repérer l'une des petites filles enlevées, ainsi que la voiture du ravisseur. Peu de temps après cette intervention, James Gordon est enlevé à son tour. Batman en fait une affaire personnelle.

Premier constat : il faut moitié moins de temps pour lire ces épisodes, que pour un autre recueil de même nature contenant également 6 épisodes. La série "Dark Knight" débutée en 2011 a été créée spécialement pour permettre à David Finch de dessiner Batman. Pour cette deuxième histoire, il bénéficie de l'apport d'un scénariste chevronné, également auteur de romans (Survivre) qui construit un scénario pour mettre en valeur les forces visuelles de Finch.

Dans le cadre de l'opération "New 52" (2011), DC Comics a effacé l'historique de tous ses personnages, remettant tous les compteurs à zéro. Dans ce contexte, cette histoire raconte pour la "première fois" l'origine de Scarecrow (Jonathan Crane). Aux yeux d'un lecteur déjà familier de ce personnage, Hurwitz dresse un parallèle intéressant entre le traumatisme originel de Crane, et l'un des événements marquants arrivé au jeune Bruce Wayne avant qu'il ne devienne orphelin. Pour le reste, le lecteur découvre un thriller assez linéaire (mis à part les retours en arrière sur la jeunesse de Crane et Wayne) débutant très fort sur la cruauté mentale exercée par Scarecrow à l'encontre d'enfants, pour se transformer rapidement en un affrontement classique entre supercriminel et superhéros. Il y incorpore quelques moment plus personnels, allant du perspicace (le comportement de Damian Wayne vis-à-vis de son père) au fade et convenu (la relation entre Natalya et Bruce).

Hurwitz adopte sa narration au contexte d'un comics de Batman bénéficiant de dessins vifs et brutaux, en incluant des éléments de natures horrifiques. Il y a cette scène d'ouverture, assez immonde (automutilation à base de percement de la chair) et une forme de pluie de sang très originale. Mais pour ces 2 éléments, Hurwitz force la dose à outrance, donnant l'impression que le corps fournissant le sang diffusé en aérosol en contient une quantité phénoménale. Pour la couture des lèvres, suite à un coup vicieux, les chairs se déchirent et Scarecrow saigne abondamment à partir de cette plaie béante, pendant des pages et des pages, sans souffrir, sans que cette perte continue de sang n'ait le moindre impact sur son comportement (alors même qu'un personnage insiste sur le fait qu'il en met partout sur le tapis). le lecteur est donc amené à prendre ces éléments comme des licences d'auteur, relevant plus du concept que de la représentation d'une réalité concrète.

David Finch dessine et encre 6 épisodes d'affilée, sans baisse de qualité au fil des pages. le lecteur retrouve toutes les caractéristiques qui font la force de ses dessins, ainsi que ses quelques défauts. Dans cette première scène répugnante, Finch dose avec habilité le niveau de détail avec lequel il représente les lèvres, l'aiguille, le fil et le transpercement de la chair. Il ne s'agit pas d'un réalisme photographique insoutenable, mais de la transcription d'un certain nombre de sensations, transmises par différents détails. Il y a le fil assez gros et un peu irrégulier qui doit déchirer encore plus la chair délicate de cette partie du visage. Avec ce simple détail, Finch accentue encore le masochisme inhérent à cet acte. La séquence d'après dans l'un des salons du manoir Wayne permet d'apprécier le soin apporté à la décoration de cette pièce richement meublé (la hauteur des poils des tapis), avec des boiseries ouvragées. Finch soigne donc les décors, mais parfois cela ne suffit pas à masquer les limites de son inspiration. Ainsi la double page dans laquelle le lecteur découvre Batman sur un chevalet dans le sous-sol du Scarecrow montre un aménagement détaillé, mais trop convenu, sans surprise, sans personnalité.

L'une des autres forces de Finch est l'incroyable puissance des coups portés. Il y a ce dessin en double page dans lequel Batman frappe avec ses bottes, à travers la vitre, un conducteur qui est projeté hors du véhicule au travers de la vitre passager. C'est d'une rare violence, tout en restant plausible, et visuellement cohérent, une magnifique démonstration de force brute. le dessin en double page dans lequel Batman se jette sur Scarecrow retranscrit toute la sauvagerie avec laquelle Batman se lance sur son adversaire, le déchirement immonde des lèvres du Scarecrow, l'impact de la lame s'enfonçant dans le bras de Batman, etc. Par contre Finch devient beaucoup moins crédible dès qu'il s'agit de faire apparaître une émotion sur le visage d'un personnage. Soit ils ont des visages fermés, stoïques, d'un sérieux monolithique, très réussi ; soit Finch pioche dans une de ses 2 autres expressions. Il y a les individus en colère, la bouche grande ouverte, toute rage déchainée, ou alors les visages angéliques empreints d'un romantisme niais et risible (expression quasi systématique pour les personnages féminins).

Si le lecteur est venu pour un thriller premier degré et réaliste, il souffrira devant le degré de douleur masochiste, représentée de manière très emphatique, mais il grimacera devant des exagérations trop grosses pour rester plausibles (même dans le cadre d'un comics de superhéros), et il se laissera porter par un thriller rapide, mais superficiel (finalement une fois relâchés, ces enfants devaient faire quoi ?). S'il est venu pour une histoire de Batman, le lecteur sera surpris par le niveau de violence sadique, par une utilisation assez respectueuse de la mythologie du personnage (la relation avec Damian Wayne, l'apparition d'Harvey Bullock, l'analogie entre les descentes de Crane et Wayne), mais il se lassera de ce héros ne connaissant qu'un seul mode d'action (foncer dans le tas sans réfléchir, et taper sans réfléchir jusqu'à ce que ça passe). En fonction des attentes du lecteur et du nombre d'histoires de Batman qu'il a déjà lues, ce tome mérite entre 3 et 4 étoiles.

-
- Épisode 0 - Traumatisé par le meurtre de ses parents sous yeux, le jeune Bruce Wayne enquête au fil des années pour mettre à jour les intérêts dérangés par les bonnes affaires de son père, et remonter ainsi jusqu'au commanditaire de son meurtre.

Les dessins de Suayan et Rip sont moins vifs et percutants que ceux de Finch, mais ils gagnent en détails de page en page pour finir par transcrire une réalité proche de la notre, crasseuse et dégoutante, avec des personnages peu amènes, plongeant le jeune Bruce Wayne dans un milieu repoussant et inhospitalier. Par contre le début est un peu moins immersif, Suayan et Rip reproduisant laborieusement les clichés visuels propres au meurtre de Martha et Thomas Wayne.

L'intrigue d'Hurwitz démarre elle aussi de manière poussive. Il faut dire que le concept d'épisode zéro a été imposé par les responsables éditoriaux de DC sur toutes leurs parutions de septembre 2013. L'idée de relire une énième version du meurtre des Wayne et du traumatisme du jeune Bruce ne présente aucun intérêt pour le lecteur habitué du personnage, surtout sur un nombre de pages aussi réduit. Pourtant passé le premier tiers du récit, le lecteur prend conscience qu'Hurwitz joue avec ces attentes et ces idées préconçues pour raconter une variation habile et concise, au point de vue bien noir. 4 étoiles.
Commenter  J’apprécie          70
Ce tome fait suite à Terreurs nocturnes (épisodes 1 à 9) qu'il n'est pas besoin d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 10 à 15, ainsi que l'épisode zéro, tous écrits par Gregg Hurwitz, dessinés et encrés par David Finch, sauf l'épisode zéro dessiné par Juan Jose Ryp et Mico Suayan.

Épisodes 10 à 15 - Quelque part dans une maison de banlieue isolée, un homme se coud la lèvre supérieure à la lèvre inférieure avec du fil et une aiguille, mais de manière assez lâche, afin qu'il puisse encore parler. Puis il descend au sous-sol où il terrorise Clair, une petite fille. Dans le manoir des Wayne, Bruce Wayne écoute Natalya Trusevich (sa nouvelle conquête) en train de jouer du piano ; elle est concertiste de renommée mondiale. Alors qu'il est en train de la réconforter sur ses capacités à interpréter Gaspard de la nuit de Maurice Ravel, son attention est attirée par Alfred Pennyworth qui l'informe que James Gordon requiert son aide. La police vient de repérer l'une des petites filles enlevées, ainsi que la voiture du ravisseur. Peu de temps après cette intervention, James Gordon est enlevé à son tour. Batman en fait une affaire personnelle.

Premier constat : il faut moitié moins de temps pour lire ces épisodes, que pour un autre recueil de même nature contenant également 6 épisodes. La série "Dark Knight" débutée en 2011 a été créée spécialement pour permettre à David Finch de dessiner Batman. Pour cette deuxième histoire, il bénéficie de l'apport d'un scénariste chevronné, également auteur de romans (Survivre) qui construit un scénario pour mettre en valeur les forces visuelles de Finch.

Dans le cadre de l'opération "New 52" (2011), DC Comics a effacé l'historique de tous ses personnages, remettant tous les compteurs à zéro. Dans ce contexte, cette histoire raconte pour la "première fois" l'origine de Scarecrow (Jonathan Crane). Aux yeux d'un lecteur déjà familier de ce personnage, Hurwitz dresse un parallèle intéressant entre le traumatisme originel de Crane, et l'un des événements marquants arrivé au jeune Bruce Wayne avant qu'il ne devienne orphelin. Pour le reste, le lecteur découvre un thriller assez linéaire (mis à part les retours en arrière sur la jeunesse de Crane et Wayne) débutant très fort sur la cruauté mentale exercée par Scarecrow à l'encontre d'enfants, pour se transformer rapidement en un affrontement classique entre supercriminel et superhéros. Il y incorpore quelques moment plus personnels, allant du perspicace (le comportement de Damian Wayne vis-à-vis de son père) au fade et convenu (la relation entre Natalya et Bruce).

Hurwitz adopte sa narration au contexte d'un comics de Batman bénéficiant de dessins vifs et brutaux, en incluant des éléments de natures horrifiques. Il y a cette scène d'ouverture, assez immonde (automutilation à base de percement de la chair) et une forme de pluie de sang très originale. Mais pour ces 2 éléments, Hurwitz force la dose à outrance, donnant l'impression que le corps fournissant le sang diffusé en aérosol en contient une quantité phénoménale. Pour la couture des lèvres, suite à un coup vicieux, les chairs se déchirent et Scarecrow saigne abondamment à partir de cette plaie béante, pendant des pages et des pages, sans souffrir, sans que cette perte continue de sang n'ait le moindre impact sur son comportement (alors même qu'un personnage insiste sur le fait qu'il en met partout sur le tapis). le lecteur est donc amené à prendre ces éléments comme des licences d'auteur, relevant plus du concept que de la représentation d'une réalité concrète.

David Finch dessine et encre 6 épisodes d'affilée, sans baisse de qualité au fil des pages. le lecteur retrouve toutes les caractéristiques qui font la force de ses dessins, ainsi que ses quelques défauts. Dans cette première scène répugnante, Finch dose avec habilité le niveau de détail avec lequel il représente les lèvres, l'aiguille, le fil et le transpercement de la chair. Il ne s'agit pas d'un réalisme photographique insoutenable, mais de la transcription d'un certain nombre de sensations, transmises par différents détails. Il y a le fil assez gros et un peu irrégulier qui doit déchirer encore plus la chair délicate de cette partie du visage. Avec ce simple détail, Finch accentue encore le masochisme inhérent à cet acte. La séquence d'après dans l'un des salons du manoir Wayne permet d'apprécier le soin apporté à la décoration de cette pièce richement meublé (la hauteur des poils des tapis), avec des boiseries ouvragées. Finch soigne donc les décors, mais parfois cela ne suffit pas à masquer les limites de son inspiration. Ainsi la double page dans laquelle le lecteur découvre Batman sur un chevalet dans le sous-sol du Scarecrow montre un aménagement détaillé, mais trop convenu, sans surprise, sans personnalité.

L'une des autres forces de Finch est l'incroyable puissance des coups portés. Il y a ce dessin en double page dans lequel Batman frappe avec ses bottes, à travers la vitre, un conducteur qui est projeté hors du véhicule au travers de la vitre passager. C'est d'une rare violence, tout en restant plausible, et visuellement cohérent, une magnifique démonstration de force brute. le dessin en double page dans lequel Batman se jette sur Scarecrow retranscrit toute la sauvagerie avec laquelle Batman se lance sur son adversaire, le déchirement immonde des lèvres du Scarecrow, l'impact de la lame s'enfonçant dans le bras de Batman, etc. Par contre Finch devient beaucoup moins crédible dès qu'il s'agit de faire apparaître une émotion sur le visage d'un personnage. Soit ils ont des visages fermés, stoïques, d'un sérieux monolithique, très réussi ; soit Finch pioche dans une de ses 2 autres expressions. Il y a les individus en colère, la bouche grande ouverte, toute rage déchainée, ou alors les visages angéliques empreints d'un romantisme niais et risible (expression quasi systématique pour les personnages féminins).

Si le lecteur est venu pour un thriller premier degré et réaliste, il souffrira devant le degré de douleur masochiste, représentée de manière très emphatique, mais il grimacera devant des exagérations trop grosses pour rester plausibles (même dans le cadre d'un comics de superhéros), et il se laissera porter par un thriller rapide, mais superficiel (finalement une fois relâchés, ces enfants devaient faire quoi ?). S'il est venu pour une histoire de Batman, le lecteur sera surpris par le niveau de violence sadique, par une utilisation assez respectueuse de la mythologie du personnage (la relation avec Damian Wayne, l'apparition d'Harvey Bullock, l'analogie entre les descentes de Crane et Wayne), mais il se lassera de ce héros ne connaissant qu'un seul mode d'action (foncer dans le tas sans réfléchir, et taper sans réfléchir jusqu'à ce que ça passe). En fonction des attentes du lecteur et du nombre d'histoires de Batman qu'il a déjà lues, ce tome mérite entre 3 et 4 étoiles.

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- Épisode 0 - Traumatisé par le meurtre de ses parents sous yeux, le jeune Bruce Wayne enquête au fil des années pour mettre à jour les intérêts dérangés par les bonnes affaires de son père, et remonter ainsi jusqu'au commanditaire de son meurtre.

Les dessins de Suayan et Rip sont moins vifs et percutants que ceux de Finch, mais ils gagnent en détails de page en page pour finir par transcrire une réalité proche de la notre, crasseuse et dégoutante, avec des personnages peu amènes, plongeant le jeune Bruce Wayne dans un milieu repoussant et inhospitalier. Par contre le début est un peu moins immersif, Suayan et Rip reproduisant laborieusement les clichés visuels propres au meurtre de Martha et Thomas Wayne.

L'intrigue d'Hurwitz démarre elle aussi de manière poussive. Il faut dire que le concept d'épisode zéro a été imposé par les responsables éditoriaux de DC sur toutes leurs parutions de septembre 2013. L'idée de relire une énième version du meurtre des Wayne et du traumatisme du jeune Bruce ne présente aucun intérêt pour le lecteur habitué du personnage, surtout sur un nombre de pages aussi réduit. Pourtant passé le premier tiers du récit, le lecteur prend conscience qu'Hurwitz joue avec ces attentes et ces idées préconçues pour raconter une variation habile et concise, au point de vue bien noir. 4 étoiles.
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Scénario classique qui nous fait découvrir le passé jamais évoqué de l'épouvantail. Nous en découvrons un peu plus sur ce méchant assez mythique de la série des Batman. L'auteur aurait dû aller un peu plus loin dans ses retranscriptions, dommage... En tout cas il arrive dans ce tome a mettre presque a bout notre très cher héros batman. Rien de transcendant donc à part des dessins toujours aussi magnifiques de David Finch.
Un batman correct sans plus agréable a lire mais qui ne révolutionnera pas la série.
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Hormis la partie un peu longuette sur l'enfance de Batman et la mort de ses parents, j'ai adoré l'histoire avec l'épouvantail, il fait pitié, le pauvre, même...
Les dessins sont vraiment géniaux, gore, certes, mais beaux dans la sombritude, comme il se doit dans un Batman.
Décors, machines, tout y est, enfin pour ma part je kiffe bêtement...
Ok je sors.
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Après un très mauvais tome zéro intitulé Batman– La nouvelle aube et un premier tome moyen très porté sur l'action qui recyclait tous les principaux vilains d'Arkham, ce deuxième volet reprend les épisodes #10 à #15 de la série « Batman : The Dark Knight », ainsi que le numéro 0. Si ce « Cycle de violence » propose la suite du fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics (DC Renaissance), l'histoire est par contre totalement indépendante et aurait tout aussi bien mérité une place au sein de la collection « DC Nemesis ». le scénariste (Gregg Hurwitz) est d'ailleurs le même que celui de la splendeur du Pingouin, mais il s'attaque cette fois à l'Épouvantail. le dessin de David Finch est en fait le seul lien entre les différents tomes de cette série régulière.

Ce tome met donc un scène l'un des pires ennemis de Batman et raconte l'histoire d'enfants qui sont enlevés dans tout Gotham et qui sont retrouvés plusieurs jours après leur disparition, totalement traumatisés et paralysés par la peur. La couverture donne immédiatement le ton de ce récit sombre et violent, qui revient sur les origines de l'Épouvantail. Au fil des flashbacks, le lecteur découvre la jeunesse de Jonathan Crane et l'origine de son traumatisme. de l'Épouvantail à Batman, en passant par le commissaire Gordon, Gregg Hurwitz livre d'ailleurs de l'excellent boulot au niveau des personnages. Seule exception à la règle : la nouvelle compagne de Bruce, la pianiste ukrainienne Natalya Trusevich, qui ne sert absolument à rien dans ce récit.

Si le travail au niveau de la psychologie des personnages vaut le détour, l'intrigue est par contre assez classique. le scénario est néanmoins meilleur que celui des deux tomes précédents et l'album s'avère particulièrement divertissant. Au milieu du recueil, le lecteur découvre par contre un épisode #0 dessiné par Mico Suayan et Juan Jose Ryp qui casse totalement le rythme du récit, tout en rompant l'unité graphique. de plus, cette revisite du traumatisme d'un Bruce Wayne qui recherche les raisons de l'assassinat de ses parents, ne propose rien de vraiment neuf.

Graphiquement, David Finch ravira les amateurs de super-héros body-buildés à l'extrême et étale une nouvelle fois tout son savoir-faire au niveau du découpage et du rythme. Son dessin n'est pas uniquement spectaculaire et musclé, il installe également une ambiance malsaine, violente et lugubre, particulièrement propice à ce scénario construit autour de la peur.

Un album divertissant !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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critiques presse (2)
BullesEtOnomatopees
30 septembre 2013
Un récit intéressant, doté d’un scénario bien supérieur au premier tome, avec une plongée dans les abîmes de la psychologie des personnages, entre un Épouvantail glaçant de folie, un Batman toujours aussi combatif, et un Bruce Wayne qui commence à montrer un peu de sensibilité envers ses proches.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
28 août 2013
Cycle de violence est une aventure assez sombre du Dark Knight. Un récit réussi à tout niveau grâce aux talents conjugués de Gregg Hurwitz et de David Finch.
Une lecture hautement recommandée.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Gaspard de la nuit ? (Bruce)
- Sans être le concerto de Rachmaninoff, ce morceau exige de l'habileté. Ravel en faisait des tonnes pour surpasser Balakirev, tu connais les français, Bruce... Si je cafouille durant le concert du réveillon, je vais me retrouver comme une idiote dans ma robe hors de prix.(Natalya)
- Cela n'arrivera pas, Natalya.
- Dis cela à ma main droite, c'est elle qui devra aligner les tierces à la vitesse de la lumière.
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- Crois-moi poulet, je suis pas un kidnappeur. Est-ce que j'ai l'air d'un génie du crime ? Il est sorti de nulle part et m'a filé cent sacs pour larguer la gosse.
- Qui ça ? (Batman)
- L'homme creux. Même si je l'avais bien vu, je vous aiderais pas. C'est de la brutalité policière.
- Non, c'est de la violence de justicier. Tu veux me coller un procès ? Envoie-moi une injonction.
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Vidéo de Gregg Hurwitz
Interview de Gregg Hurwitz par Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.
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