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EAN : 9782702165607
272 pages
Calmann-Lévy (02/01/2019)
3.78/5   145 notes
Résumé :
"Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle est bordélique, lui est maniaque. Elle se couche tard, lui s’endort tôt. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux. Ces dissemblances deviennent vite un jeu entre eux. Ils se séduisent, se défient, tentent de se convaincre qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre, mais c’est perdu d’avance et ils le savent."

Tout oppose Anna et Paul, hor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Lui, c'est Paul. du haut de son mètre 90, il aime les blondes, les rousses, plutôt plantureuses, aux formes généreuses, plutôt sexy voire vulgaires. Il n'aime pas s'attacher, n'a jamais vraiment été amoureux, il se lasse vite et se laisse quitter sans sourciller. Tout ce qu'il souhaite c'est une vie pépère sans problème.

Elle, c'est Anna. Petite, mince et chétive, réservée, intellectuelle, elle aime les livres, et dévore la passion à pleine dent. Elle n'a pas sa langue dans la poche et comme toute femme qui se respecte, elle pense tout haut et se complique la vie avec une multitude de détails.

Ces deux-là n'avaient rien en commun pour se plaire et pourtant la vie va en décider autrement.

Un premier roman qui conte une histoire d'amour avec ses hauts et ses bas, dans le désir frétillant des débuts, avec son lot de difficultés pour faire cohabiter adultes et enfants ensemble. Une histoire qui m'a rappelé Vivre ensemble d'Emilie Frèche avec un style néanmoins différent. Plus léger, plus simple. Peu d'émotions ressenties, pas de réel attachement. La narration est externe, ce qui m'a peut-être un peu dérangée. La quatrième de couverture est aussi un peu trompeuse. À la lire, je m'attendais à un portrait de personnages diamétralement différents, un portrait truculent qui aurait disséqué cette maxime des contraires qui s'attirent, mais rien de tout cela ici. C'est juste une histoire d'amour comme on en voit partout. Fluide, ordinaire mais pas transcendante.
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«  Et peut - être que notre enfance , quels que soient nos succès ultérieurs , finit toujours par nous rattraper , une enfance prise dans une sorte de brouillard froid et impénétrable —-une énigme non résolue . »———
« A force d'être trituré , malaxé, malmené , palpé, leur amour devient un monstre sous la lentille grossissante, une forme inconsistante et floue qu'elle ne reconnaît plus ... »

Deux extraits significatifs de ce roman sincère et émouvant à l'écriture limpide : Paul et Anna, qui n'ont rien en commun——elle aime la ville, lui la nature, il en a fait son métier—-elle est éditrice, lit beaucoup, beaucoup—-lui s'endort tôt, elle se couche tard—-, se séduisent , s'embrasent , s'aiment d'un amour fou, fulgurant , fort, passionné, exalté , parfait , dense, qui paraît intangible.....

Cécile Pivot décortique avec un talent fou la psychologie des personnages.
Elle décrit le mécanisme de la rencontre de ces deux solitaires, naissance de leur passion, fusion de leurs corps, désir ardent, passage inexorable du temps, silences assourdissants , espoirs déçus, récriminations , questions , souffrance non dite, douleur instillant son poison lent, panique intérieure qui grignote , «  lumineuse mélancolie » jusqu'à la rupture....

Anna semble une femme forte, déterminée , avec ses failles, pourtant , la conviction farouche de ne pas avoir été aimée par ses parents : une enfance fantomatique, blessure d'enfance insondable.

Blessure personnelle aussi : la culpabilité écrasante d'avoir donné naissance à Hugo , enfant si différent , si sensible , si proche d'elle , et son aîné Gabriel si fort.....

Toutes ces étapes sont minutieusement décrites, difficulté d'aimer, différences, manque, absences, colères non avouées, fuite, oubli, états d'âme, chaos , distance , silence de deux solitudes....

C'est le constat amer, universel, d'une fragilité, d'une pérennité impossible, désespérante même si cet amour solide, paraît éternel....

Un roman très juste écrit d'une façon précise ,limpide, ciselée et subtile, finement, doté d' une analyse pointilliste des battements du coeur .....

Un roman de femme ?
«  Brusquement , le coeur de Paul bat très fort dans ses oreilles . Ses battements furieux et réguliers résonnent dans tout son corps ——-
«  Elle espère que lui aussi , quelque part , lui a demandé pardon ... »
Cécile Pivot est la fille du grand Bernard Pivot. C'est un premier roman.

Je vais lire ses deux autres ouvrages qui ne sont pas des romans «  Comme d’habitude » et  «  Lire »celui - ci écrit avec son père.
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Comme nous sommes un jour spécial, pour rappel, celui de la Saint Valentin pour tous ceux qui vivent totalement à l'écart du monde, on avait envie d'avancer exceptionnellement notre vendredi lecture pour vous parler d'un des plus beaux romans d'amour qu'on a pu lire ces derniers mois.
Il s'agit de "Battements de coeur" de Cécile Pivot, qui a bien su faire battre le notre, et alors même que le livre- contrairement à ce que le quatrième de couverture pourrait laisser malheureusement entendre- 'n'a rien d'un roman de la gare du style collection "Arlequin".

Mademoiselle Pivot est évidemment connue pour être la fille du grand Bernard, avec qui elle a récémment publié Lire ! (Flammarion), dialogues à batons rompus sur leur passion des romans. Elle a aussi été l'a uteur de "comme d'habitude",
récit personnel où elle racontait son combat intime contre les tabous et les préjugés, en tant que mère d'un enfant autiste.

Bernard Pivot était visiblement très fier, comme il l'a dit un jour sur twitter où il est très présent, du premier vrai roman de sa fille Cécile et il avait de quoi tant ce décryptage de la vie à deux sonne juste de bout en bout et échappe toujours au sentimentalisme dégoulinant de ce genre de prose .

Construit autour d'une petite cinquantaine de chapitres très courts, "Battements de coeur " est le récit au scalpel de la vie à deux, récit juste et vibrant d'émotions d'un amour, celui de Paul et Anna, malgré leurs dissemblances évidentes.

On y suit ainsi la naissance d'une passion folle et incontrolable à l'éloignement de celle ci pour laisser place à l'affection , puis aux premiers vrais signes de l'usure du couple.

Le thème de la vie à deux est central, mais donne aussi la lattitude pour parler d'autres choses, que l'on sait très personnelles à l'auteur, comme son rapport à la littérature- Anna est éditrice- ou sa difficulté à éléver un enfant autiste, qui résonne forcément avec son précédent ouvrage.

" Sa culpabilité d'avoir donné vie à un enfant autiste est un gouffre sans fond, un monstre aux multiples visages, qui se manifeste à tout propos.Anna a fini par s'habituer. Et même elle s'y complait, avec un plaisir masochiste."

Un premier roman très réussi autour de la chronique d'un amour entre deux êtres différents et complémentaires et une superbe analyse du couple dans son évolution inéluctable.

"Battements de coeur" est un livre intelligent, extrêmement juste et pertinent, un premier roman particulièrement réussi que je vous invite vivement à découvrir.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un homme. Une femme. Chacun s'était promis de ne plus s'engager, de vivre des relations sans lendemain. Ils tombent cependant amoureux, au premier regard.
Cécile Pivot raconte la passion qui bouscule le quotidien, la famille recomposée, l'achat de la maison. Et puis ce petit grain de sable qui fait tout dérailler lorsque Anna se persuade que leur amour se transforme en banalité parce que Paul la regarde moins ou n'a plus les mêmes attentions pour elle. Est-ce un motif suffisant pour faire voler son couple en éclats ? Ou serait-ce plutôt lié à un traumatisme remontant à l'enfance ?

Ce sont les battements de coeur, ceux d'une femme indépendante. Ce coeur qui bat la chamade puis se brise lorsque Anna commence à douter puis s'enferre dans les non-dits qui mènent jusqu'au point de non retour. Cécile Pivot met en mots tous ces moments avec réalisme et sincérité et nous offre un roman plein d'émotions.


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La femme qui en août 2017, le long des côtes croates vient de terminer «Le Lit défait» de Françoise Sagan qui se conclut sur cette phrase: «Et lorsque levant les yeux, elle aperçut son reflet dans la glace, lorsqu'elle vit cette femme brune, si sombre et si fatale, entourée de toutes ces roses matinales et mortes, embuées de rosée, elle ne put s'empêcher de penser que, de toute façon, en même temps qu'un bel amour, Édouard lui avait offert un beau rôle.» s'appelle Anna. Elle a fait le voyage pour oublier un échec sentimental.
Dans sa vie antérieure, elle avait rompu avec Étienne, qui a préféré aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte, alors que sous leur toit vivaient aussi leur deux garçons, Gabriel et le petit Hugo, que les médecins avaient diagnostiqué autiste et qu'elle entoure de toute son affection.
Elle a aussi édicté certaines règles. En tant qu'éditrice, elle s'interdit par exemple de coucher avec un écrivain. Les relations qu'elle s'autorise sont des aventures d'un soir: «Elle compte sur le sexe et les hommes pour s'amuser dans la vie».
Une relation sérieuse est d'autant plus inenvisageable qu'elle n'aime que les hommes qui la fuient.
Lors de ce dîner chez Louis Landersonne, elle a à peine remarqué son frère Paul et, il faut bien l'avouer, est surprise de l'invitation à déjeuner au Plaza qu'il lui propose au lendemain de leur rencontre.
Paul, qui a également un parcours sentimental et conjugal chaotique, s'investit davantage dans son métier de paysagiste que survole l'éducation de ses deux enfants, Rose, la fille qu'il a eu avec Isabelle et Tom, le fils qu'il a eu avec Laurence sept ans plus tard. Il a appris à «éteindre le feu avant même l'étincelle».
Et si leur premier rendez-vous se passe très bien, il vont vite se rendre compte que leurs intérêts sont n ne peut plus divergents. « Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle est bordélique, lui est maniaque. Elle se couche tard, lui s'endort tôt. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux. Ces dissemblances deviennent vite un jeu entre eux. Ils se séduisent, se défient, tentent de se convaincre qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre, mais c'est perdu d'avance et ils le savent.» Anna a 38 ans, Paul 43. Ils ne vont plus se quitter.
Au bout de quelques mois, ils décident d'acheter une maison, partent en vacances tous les six en Grèce puis en Toscane. Un bonheur que Tom a envie de partager. Il demande à son père de vivre avec eux. Anna va accepter, même si elle sent que l'équilibre des familles recomposées et fragile. Peut-être a-t-elle l'intuition d'un premier coup de canif dans leur contrat. Ce qui n'était qu'un jeu entre eux, le refus de Paul de se marier, va devenir une source d'inquiétude.
Quand Gabriel, qui a rompu avec son père, prend son envol et s'engage dans des études de médecine – il veut se spécialiser en autisme – il faut s'adapter à nouveau.
Au fil des jours, on va constater l'usure du couple que Hugo, hypersensible, sent au plus profond de lui. L'heure de prendre de la distance a sonné.
Cécile Pivot a la précision de l'entomologiste pour dire combien telle attitude, tel détail, telle remarque vient s'inscrire au passif de cette histoire d'amour qui, comme dit la chanson, finit mal en général. Un premier roman très réussi, sensible et qui sonne on ne peut plus vrai.



Lien : https://collectiondelivres.w..
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critiques presse (1)
LeSoir
14 janvier 2019
Cécile Pivot y raconte les éblouissements, puis les affres de la passion amoureuse. On vit cette expérience universelle comme un périple existentiel en terre inconnue. L’amour-passion est un sport de l’extrême. On peut y toucher l’Everest. Et y laisser sa peau.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Ce soir, elle sera rentrée et lui parlera, lui dira qu’elle n’aime pas ce qu’ils sont en train de devenir, ou sont déjà devenus, qu’ils doivent prendre garde à la vie au quotidien, qui use, érode les sentiments, banalise tout, éteint la curiosité, exile l’étonnement, entrave le désir, empêche toute remise en question.
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«  Les livres sont devenus son refuge, sa forteresse indestructible, son mode d’emploi de la vie. Le bonheur se cachait dans les mots, dans ces existences parallèles à la sienne, et cela, même quand ils racontaient des histoires insoutenables et sordides. Elle n’aurait échangé son bonheur de la lecture contre rien au monde. »
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Elle reconnaîtrait plus volontiers que les hommes qui lui plaisent ne sont pas particulièrement beaux. Elle n'est guère sensible aux critères esthétiques en cours mais fait en revanche grand cas de l'intelligence, de la répartie et de l'humour. Il ne lui viendrait plus à l'idée de passer la nuit avec un stupide ou un prétentieux.
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Les livres sont devenus son refuge, sa forteresse indestructible, son mode d’emploi de la vie. Le bonheur se cachait dans les mots, dans ces existences parallèles à la sienne, et cela, même quand ils racontaient des histoires insoutenables et sordides. Elle n’aurait échangé son bonheur de la lecture contre rien au monde. 
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Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle fréquente les théâtres, lui les cinémas. Elle adore les chats, lui les chiens. Elle est bordélique, il est maniaque. Elle se couche tard, il s’endort tôt. Elle fait la grasse matinée, il se lève à l’aube. Elle dort mal, lui comme un bébé. Elle est de l’hiver, lui du printemps. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux. Ces dissemblances deviennent vite un jeu entre eux. Ils se séduisent, se défient, tentent de se convaincre qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre, mais c’est perdu d’avance et ils le savent. Paul a levé les barrières, cessé de se méfier. Sans se l’avouer, ils font le même constat : ils n’ont rien en commun et c’est ça qui est merveilleux.
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Videos de Cécile Pivot (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cécile Pivot
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/cecile-pivot-mon-acrobate-53587.html Elle est la fille de…. Bien sûr, mais ce serait injuste de la cantonner à cela car depuis plusieurs années maintenant, Cécile Pivot s'est fait un prénom dans le monde de la littérature.
Elle le reconnait elle-même, les piles de livres entassées dans l'appartement familiale l'ont parfois effrayée. Et si les dizaines de livres que recevait chaque jour son père, Bernard Pivot, pour son émission Apostrophes, lui ont donné le gout de la lecture, ils l'empéchèrent longtemps au contraire, inconsciemment sans doute, de se sentir autorisé à l'écriture romanesque. Alors, la jeune Cécile, qui aime la langue, la grammaire, la syntaxe, choisit de faire une école de journalisme et devient correctrice pour des publications.
Mais la vie lui fait un clin d'oeil. Se retrouvant sans emploi, Cécile Pivot décide de revenir à ses rêves d'adolescente, prendre la plume en tant qu'auteur. Un premier titre « Comme d'habitude » en 2017 dans lequel elle évoque son fils, autiste Asperger, puis un livre co-signé avec son père dans lequel ils partagent leur passion de la littérature. Enfin, en 2019, un premier roman « battements de
coeur », sur la vie de couple, salué par la critique, rapidement suivi des « Lettres d'Esther », sur le charme de la correspondance épistolaire. Dans ces deux premiers titres, au-delà de la pertinence des sujets, on découvrait déjà un vrai talent d'écriture, une justesse dans la construction et le choix des mots, une sensibilité à fleur de peau.
Cécile Pivot prouve la qualité de sa plume avec ce nouveau titre « Mon acrobate ». L'acrobate, c'est la petite Zoé, 8 ans, tuée, fauchée par une voiture. Et un couple en plein désarroi, Izia et Etienne. Comment se reconstruire face à l'impensable ? Sur ce thème maintes fois employé en littérature, la romancière creuse un nouveau sillon en faisant d'Izia une femme qui, pour conjurer le drame de sa vie, va elle-même se mettre au service des familles endeuillées, les aidant à vider la maison de leurs défunts, alors qu'elle-même ne parvient à se défaire des affaires de sa fille.
Roman sur le deuil, la famille, l'amour, le couple, le livre évite l'écueil du pathos et de la sensiblerie. Bien au contraire, même si vous n'éviterez peut-être pas une petite larme, le livre vous embarque vers la lumière et vous laisse en plénitude à la dernière page.
C'est une véritable réussite. Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur. « Mon acrobate » de Cécile Pivot est publié chez Calmann Lévy.
+ Lire la suite
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