T’abreuvant à mes lèvres
calice argenté
désir
tu emprisonnes le fruit mûr de ma tendresse
Derrière la lanterne tes yeux seuls regardent ma fleur solitaire
éclore
Derrière les barreaux de la passion
ton regard d’opale
frémit
Tu as compris
c’est notre dernière cène
Me transformant en Physalis
écrin de volupté
j’étoufferai
apaisée
Chaleur estivale
Sur la plage le parasol fermé pointe au firmament
Ma langue savoure les grains de sel sur mes lèvres moites
Mes pieds s’enfoncent dans le sable chaud
Le sommeil me guette
Le rêve m’attend
Le soleil grandit l’éternité de mes pensées.
Je répète jusqu’à l’hallucination les vers que tu as écrits pour moi,
une nuit à côté des étoiles.
Sous l’astre de l’été
je revis notre amour : colonne ivre du temple de l’éternité
Les saisons se succèdent
Et moi
je crois encore aux feux d’artifices.
Tu es l’autre partition
solitaire et inséparable.
La vie sans toi sera néantisée.
Symbiose qui réjouit
ou véritable angoisse ?
Ta présence enflamme la dichotomie de notre amour,
fusionne nos étincelles.
Crois-tu pouvoir survivre ?
Moi, je sais !
Je marche à la dérive dans un désert en décomposition
avec cette seule pensée
un jour tu ne seras plus.
Et je serai
Dépariée.
Partager mon âme
ma dépouille
ma beauté
Léguer mes entrailles
mes organes
mes pensées
Redonner le printemps
l’innocence
l’étincelle
Rallumer la perversité du destin
Mourir à ta place
peut-être
demain