Belém : Suivi de Moscow

Belém:
Belém et sa jet-set,Belém et ses excès,Belém et ses vices,Belém et ses morts,en l'occurrence celle de Johnny coiffeur à la mode et très demandé. Et au milieu Gilberto Castro,flic efficace dans ses enquêtes qu'il peut l'être quand il dégoupille face à la boisson.
C'est sombre,c'est violent,c'est abrupte,c'est cruel et le tout est superbement mise en scène par un Edyr Augusto qui nous offre toute une série de portraits,toute une galerie de personnage qui apportent tous quelque chose à l'histoire.

Moscow:
un récit court mais terriblement dense et violent. Edyr Augusto s'éloigne de l'enquête classique pour suivre à la manière d'un Larry Clarke au ciné une jeunesse,dorée ou non, de Mosqueiro aka Moscow près de Belém. une jeunesse qui ne se refuse rien,qui prend tout ce qu'elle veut comme elle veut quand elle veut sans même penser une seule seconde aux conséquences de ses actes.

une vision cruelle de Belem, la ville des manguiers où j'habite actuellement. Rassurez-vous, le quotidien de la capitale du Para n'est pas aussi sanglant que dans ces histoires. Cette ambiance de roman noir, imbibée de cachaça et de farwest amazonien est sublime, prend vraiment aux tripes.
Mosqueiro est d'ailleurs l'île villégiature la plus proche du centre ville pour se déconnecter et profiter d'une plage agréable en famille avec tout le nécessaire ( hôtels, restaurants, bars) pour profiter d'un week end agréable.

Belém, le Brésil côté sombre. Une lecture éprouvante, dénuée d'espoir, ça prend à la gorge et ça nous laisse aucun répit. Au mieux en en sort groggy. Une écriture nerveuse, sèche, peu de description. A ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir.