AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791023406559
Ska (01/11/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Le voyage luxurieux de Théophile en Italie raconté à une admiratrice... « Oh ! qu'une main s'introduisant par l'interstice de ma culotte effondrée, et s'arrondissant autour de ce bâton de chair, comme un con idéal, m'eut été agréable, dans cette dure situation ! Comme une langue, m'argentant d'une salive luxurieuse ce filet de prépuce, qui est le clitoris de l'homme, m'eût fait lancer, au plafond de la voiture, un jet de purée spermatique ! » Le voyage en Italie à... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Bellissime : Lettre à la PrésidenteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cette lettre, datée du 19 octobre 1850, Théophile Gautier s'adresse à la Présidente. Une missive écrite à Rome et relatant son voyage en Suisse d'abord puis dans différentes villes de la péninsule italienne.

La Présidente, est une charmante femme qui servit de modèle à des sculpteurs et des artistes peintres, recevant de nombreux écrivains, compositeurs ou statuaires à sa table ou dans son salon. Elle se montre à l'égal de ses hôtes et selon Ernest Feydeau (Souvenirs intimes de Théophile Gautier) elle se montrait supérieure aux autres femmes, d'abord en ce qu'elle était mieux faite, ensuite, parce que, contrairement aux habitudes des personnes de son sexe, elle n'exigeait point qu'on lui fit la cour, et permettait aux hommes de parler devant elle des choses les plus sérieuses et les plus abstraites.

Ce courrier débute ainsi : Cette lettre ordurière, destinée à remplacer les saloperies dominicales, s'est bien fait attendre ; mais c'est la faute de l'ordure et non de l'auteur. Un peu plus loin, il continue en ces termes : J'ai le grand regret de ne pouvoir vous envoyer que des cochonneries breneuses et peu spermatiques. Une façon quelque peu familière d'écrire à une jeune femme qui n'est point offusquée et peut-être en redemande.

Villon et Rabelais sont présents au-dessus de l'épaule de l'écrivain, et peut-être lui soufflent-il quelques expressions, tournures de phrases qui font les délices d'un amateur égrillard. Gautier s'attache plus à décrire les personnes du sexe, comme il était de bon goût à l'époque de dire lorsque l'on parlait de femmes, que les monuments et curiosités touristiques des villes dans lesquelles il musarde en compagnie de Louis. Je ne prélèverai que deux exemples, juste de quoi vous émoustiller et vous inciter à découvrir le texte en son entier.

A Genève, le gouvernement vous recommande, à la porte de la ville, devoir ci-derrière ; ce qui est beaucoup dans une ville protestante, où, pour humilier les catholiques, et leur montrer qu'ils ne sont que des païens sensuels, les femmes se rabotent le cul et les tétons avec la varlope de la modestie, selon la méthode américaine.

Une image qui traduit l'antagonisme entre l'austérité, affichée, des moeurs des pratiquants de la religion dite réformée, et la joyeuse paillardise dont les moines bedonnants et à la mine réjouie pouvaient se prévaloir.

Au contraire, l'auteur s'extasie devant les rotondités des Romaines, débordantes de chair. Une description qui ne manque pas de saveur et l'on se prend à rêver devant L'histoire de la mère de Beatrice Cenci, à qui l'on ne pouvait couper la tête, parce que ses tétons, gros come des bombes, l'empêchaient d'appuyer son cou sur le billot...

Théophile Gautier et son compagnon de voyage ne résistent pas aux bonnes fortunes qui leur sont prodiguées en cours de route, et cela est relaté d'une manière peu académique.



La préface signée André Lacaille est fort intéressante, notamment en ce qui concerne le style et les écrits de certains écrivains de l'époque, respectables et honorés, piedestalisés, quasiment panthéonisés, qui n'hésitaient pas à se fourvoyer dans des écrits gaulois, grivois, érotiques, voire plus. Je me permettrai juste de relever ce qui me semble une petite erreur. Il est écrit : il a 24 ans en 1830 lorsqu'il effectue sa première incursion (à sa passion italienne). Il voyage en compagnie de Louis de Cormenin, fils du fameux pamphlétaire du règne de Louis-Philippe. Or, à ma connaissance, Théophile Gautier est né le 31 août 1811. Et sans prendre de calculette, je puis affirmer que notre ami Théophile n'a dans ce cas que 19 ans, ce qui est plus logique par rapport au texte, à la forme de naïveté qui s'en dégage, et surtout à l'approche que l'auteur de la missive professes à l'encontre des femmes. Mais si ce voyage s'effectue en 1830, comment se fait-il que cette lettre soit datée du 19 octobre 1850 ! Les mystères des prosateurs qui peut-être ne se relisent pas ou qui cherchent à égarer le lecteur dans ce qui n'est après tout qu'un document privé.

A moins que ceci ne soit qu'un aimable pastiche…


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A Genève, le gouvernement vous recommande, à la porte de la ville, devoir ci-derrière ; ce qui est beaucoup dans une ville protestante, où, pour humilier les catholiques, et leur montrer qu’ils ne sont que des païens sensuels, les femmes se rabotent le cul et les tétons avec la varlope de la modestie, selon la méthode américaine.
Commenter  J’apprécie          00
elle se montrait supérieure aux autres femmes, d’abord en ce qu’elle était mieux faite, ensuite, parce que, contrairement aux habitudes des personnes de son sexe, elle n’exigeait point qu’on lui fit la cour, et permettait aux hommes de parler devant elle des choses les plus sérieuses et les plus abstraites.
Commenter  J’apprécie          00
L’histoire de la mère de Beatrice Cenci, à qui l’on ne pouvait couper la tête, parce que ses tétons, gros come des bombes, l’empêchaient d’appuyer son cou sur le billot...
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Théophile Gautier (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théophile Gautier
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe. La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska. Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836 Maison de Balzac, BAL 1990.1 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac Orfèvre le Cointe, 1834 Maison de Balzac, BAL 186 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976 Maison de Balzac, B2290 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature Théophile Gautier, 1830 Maison de Balzac, BAL 333 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835 Maison de Balzac, BAL 972 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 252 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 253 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky) Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin) Louis Hersent, 1824 Musée de l'Histoire de France © Palais de Versailles, RF 481
+ Lire la suite
autres livres classés : voyagesVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Le pied de momie

Le narrateur de la nouvelle est :

un parisien
un marchand
un prince

10 questions
362 lecteurs ont répondu
Thème : Le pied de momie et autres récits fantastiques de Théophile GautierCréer un quiz sur ce livre

{* *}