Bertrand et Lola

Un roman léger, dont les pages se tournent toutes seules. Dès les 1ères pages, on a envie de connaître l'histoire de ces 2 personnes que sont Lola et Bertrand.
J'avoue avoir eu un peu pitié de Franck, le mari sans défaut de Lola. le pauvre, il n'a rien fait pour mériter cela ; mais ....
Sans être un reproche, j'avoue qu'à un moment donné, j'ai trouvé l'histoire un peu longuette. Heureusement, et on s'en doute dès le début du livre, l'histoire finit bien. Mais c'est aussi pour cela qu'on lit ce genre de livre...
J'ai trouvé ce roman un peu plus abouti que "les destins s'entremêlent". L'auteur se bonifie...
Un livre agréable à lire entre 2 autres un peu plus sérieux...

Ma critique est dure mais quelle grosse déception ce titre !

J'ai vraiment trouvé la lecture pénible et ennuyeuse. Les phrases sont courtes, le vocabulaire est simple et pourtant la lecture n'est pas fluide. je trouve qu'il y a des erreurs, des maladresses de style récurrentes qui ont fini par m'agacer. La plus flagrante est pour moi celle ou l'auteur commence sa phrase au style indirect puis la coupe pour faire dialoguer le personnage.
J'ai eu également beaucoup de mal avec la ponctuation. Pourquoi utiliser la barre oblique au lieu de la virgule ?
Exemple : Tout était si clair/paisible/ évident/bon. Possible.
Au lecteur de rayer la mention inutile.
?
Je n'ai pas compris l'utilité de mettre des points d'interrogation en guise de paragraphe. C'est un roman où les personnages se questionnent sur le sens de leur vie. Il aurait été bon de la part de l'auteur de développer à ce moment là.

Parlons des personnages justement. Ça commence par le trio classique : le mari, la femme et l'amant. Franck aime Lola qui aime Bertrand qui aime aussi Lola. J'aurai aimé que ce trio ait un peu plus d'épaisseur, de caractère. Leur relation s'enlise et n'évolue réellement qu'au milieu du roman.
L'auteur voulait surement mettre en scène la banalité de la vie et l'imprévu des sentiments mais je n'ai pas eu d'empathie pour ces personnages, et pire au fil de l'histoire je m'en moquais complètement. J'avoue avoir souvent sauté des phrases voire des paragraphes complets pour finir plus vite. Les situations décrites sont trop prosaïques ; elle prend un café, il pèle une orange, ils prennent tous les deux l'avion, et j'exagère à peine.
Heureusement, dans la seconde partie, l'histoire gagne en intensité en drame, c'est ce qui m'a permis de tenir jusqu'au bout.

Bref, au final, j'aurai aimé qu'Angélique Barbérat assume son choix d'écriture, prenne un parti pris même pour un roman qui parle d'amour c'est possible il me semble. J'ai le sentiment qu'elle a laissé le lecteur décidé de ce qu'il devait lire ou non. Cette forme d'hésitation, autant dans le fond que dans la forme, a beaucoup gâché l'histoire qui aurait pu être prometteuse.

L'histoire semblait prometteuse, un homme et une femme se rencontrent, elle va se marier, il est épris de sa liberté, pourtant, ils cèdent à leurs pulsions et ce qui devait être une simple aventure se transforme en un amour fort et passionné. Malgré tout, la raison prend le pas sur le coeur et c'est l'âme en peine qu'ils continuent leur route l'un sans l'autre.

Oui, mais voilà, je me suis ennuyée à la lecture de ce roman. Tout d'abord, les choix stylistiques de l'auteur m'ont perturbé. Je devais relire certaines phrases, pourtant courtes, en tentant de comprendre ce qu'elle voulait bien pouvoir nous transmettre. Certains mots me semblaient inappropriés, puis ces enchaînements d'adjectifs séparés par des / comme si une phrase entière n'était pas nécessaire à cet endroit. Le tout me semblait lourd et j'ai du me forcer à continuer ma lecture jusqu'à à la moitié du roman où enfin l'intrigue prenait vie malgré des personnages qui n'auront pas réussi à me faire ressentir l'émotion qui devait les submerger dans cette histoire d'amour à trois.

J'ai également regretté les éléments tout droit tirés de romans dits « chick-lit ». J'entends par là les professions qui font rêver, lui photographe, voyageant à travers le monde, elle hôtesse de l'air, métier qui lui confère un statut de jolie fille toujours sur le départ. Des membres de la famille caricaturaux, de la grand-mère acariâtre à la soeur handicapée, mais clairvoyante. Sans oublier, la copine arriviste obtenant toujours ce qu'elle veut et le mari, parfait, mais obnubilé par sa propre réussite.

Et puis, cette fin, où les compteurs sont remis à zéro. Comme si Angélique Barbérat n'avait pu faire le choix de qui, entre Bertrand et Lola aurait le plus de concessions à faire. Comme si l'amour qui les liait anesthésiait leurs réactions, donnant à leur histoire un goût presque écoeurant de guimauve.

Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, mais je m'attendais à plus d'émotions, à des scènes d'amour passionnelles, à des déclarations enflammées, à des cris, des pleurs, des bruits de verres qui se brisent et non, la ligne directive de ce roman était la retenue, privilégiant la mise en avant de la douleur intérieure plutôt que l'atroce déchirure des amours qui s'éteignent.

« Bertrand et Lola » est un roman dont j'attendais beaucoup, mais qui n'aura pas réussi à me toucher. Dommage.


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Un coup de coeur pour ce roman qui décrit si bien la complexité des relations amoureuses et les risques que prennent les reporters en voyageant au delà de nos frontières.
De l'amour, de l'action, des embûches...il ne m'en fallait pas plus.
Un Roméo et Juliette des temps modernes sans niaiseries, bien écrit et original.
Pourvu que le second soit aussi bon.

Angélique Barbérat m'avait bouleversée avec L'instant précis où les destins s'entremêlent, sa poésie, ses personnages, son style juste, précis, poétique. Son nouveau roman, Bertrand et Lola, est la confirmation de son immense talent.

Elle nous propose l'histoire d'une rencontre, la rencontre, celle qui fait se réunir les deux moitiés d'un même tout.

Une histoire de gens ordinaires, Bertrand, Lola, qui mènent des vies très différentes. Elle, Lola, l'hôtesse de l'air est sur le point d'épouser son compagnon. Lui, Bertrand, est photographe reporter épris de liberté, refusant l'attachement.
Mais c'est sans compter sur l'amour qui se joue des chemins tracés, des programmes établis ou des envies de liberté sans limite…
Au premier regard, instantanément, il se passe l'impensable entre eux. Ils oublient tout et profitent de s'aimer parce que c'est beau, parce que c'est eux, parce que c'est ainsi, quelques heures du moins… Ils ne se connaissent pas mais se reconnaissent.
Pourtant, ils choisissent d'en rester là, de réintégrer leurs vies, de reprendre leurs chemins momentanément suspendus le temps de cette rencontre inattendue, inespérée. Mais rien ne sera plus pareil désormais.
L'évidence s'impose. L'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre les dévaste autant qu'il les porte.
De temps en temps, la vie jouera à les provoquer en les faisant s'approcher tout près puis repartir encore plus loin.

Au fil des mots d'Angélique Barbérat, je me suis imprégnée des couleurs, des parfums, des sons, des ambiances : les oranges de Momo, l'ambiance de la rue Hector, un rayon de soleil, les nuages qui "laissaient filer des gouttes grosses comme des petits pois", les paysages russes, africains, le clac de l'appareil-photo de Bertrand…

Ce sont aussi des émotions vives, violentes parfois que j'ai ressenties au cours de ma lecture (la terreur du piège qui se referme sur Bertrand…).

Certains passages du texte apparaissent en italique, tels des instantanés de pensées des personnages. L'auteur utilise aussi des successions d'adjectifs pour décrire des émotions, des ressentis comme captés dans l'intime de ses personnages.
Tous les personnages qui vivent autour de Bertrand ou de Lola sont intéressants, mention spéciale pour Elsa, l'attachante soeur de Lola qui comprend au-delà des mots…
Il y a aussi comme dans le précédent roman de très belles images, des touches de poésie, tel l'ouvrage que tricote Lola pour Bertrand, un peu comme un fil, un lien entre elle et lui.

J'ai été raisonnable : je n'ai pas lu ce roman d'une traite ! J'ai ralenti pour apprécier chaque phrase, chaque mot parce que je sais d'avance que les écrits de cet auteur me transporte loin, loin, dans un univers particulier qui réunit tout ce que j'aime et qu'il m'est toujours difficile de quitter.
C'est fort, grand, inoubliable…