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EAN : 9782843448973
200 pages
Le Bélial' (28/01/2020)
4.09/5   16 notes
Résumé :
Donc vous voulez que je vous parle d'Harley. Non, j'ai l'habitude. Enfin, je devrais. On ne s'intéresse jamais qu'à ma sœur.
C'était une journée sinistre et pluvieuse d'octobre ; l'air sentait les feuilles mortes. Les tupélos noirs qui bordaient le terrain de hockey sur gazon avaient rougi, comme une piste d'empreintes de pas sanglantes laissée par un géant.
J'avais une interro de français et je devais prévoir une semaine de menus végans pour quatre p... >Voir plus
Que lire après Bifrost, n°97 : CybermagicienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une très belle couverture, un bon dossier, de bonnes nouvelles, un bon epub, un bon cataclysme, que demander de plus ?
Que ce soit toujours pareil !

Editorial :
Cela doit bien faire 10 ou 20 ans que Olivier Girard annonce l'Apocalypse pour l'édition SFFF et le livre. N'est pas Nostradamus qui veut... En outre, il vilipende ces satanés grévistes qui pensent d'abord à leur intérêts plutôt qu'à ceux qui ont osé bâtir leur entreprise, leur librairie et qui font le jeu du géant Amazon !
Entre la dithyrambe de Lucazeau pourfendant l'activiste-gauchiste Damasio et lui, le Bifrost nouveau est il de droite, réac, ou - âge aidant - vieux con ? Vaste question...
Mais passons sur ses frivolités, et voyons ce que nous réserve ce numéro

Pensées et prières, de Ken Liu
Tu connais sûrement les boules de foudre d'un autre auteur SF, mais connais tu les bulles de filtres ?
Non ? Et bien lis cette nouvelle à l'histoire assez simple, le deuil d'un enfant, suite à une fusillade de masse, des réseaux sociaux, des fake, des deepfake, des trolls.
En quelques pages, l'auteur nous dresse le portrait d'une famille gérant de manière différente cette absence. Lors de la mort d'un enfant, beaucoup de parents montent leur asso, s'engage pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets, et c'est ce qui se passe ici, à l'ère numérique...
Subtil et intelligent, la parole est donnée à l'ensemble des parties et montre que la technologie n'est pas toujours un progrès.

Les neuf derniers jours sur Terre, de Daryl Gregory
Une pluie de météorites s'abat sur terre et tout change. Une invasion et une apocalypse douce. Qui permet a l'auteur de nous narrer cette chronique familiale sur un siècle. J'aime beaucoup les chroniques au long cours, permettant de brasser les conséquences de ce premier contact tout en brossant l'évolution de la société.


Un cahier critique conséquent. de ce que je n'avais pas repéré, Trafalgar d'Angélica Gorodischer et Résolution de Li-Cam, tous deux chez La Volte
Thomas Day, dans le coin des revues, a aimé la livraison n.61 de Galaxies SF, et je suis entièrement d'accord avec lui. Par contre, il déteste Bruno Poschechi, et le dit haut et fort, mais avec humour. Pas d'accord avec lui sur ce coup
Romain Lucazeau nous livre son analyse de l'utogate (un bien grand mot à mon sens) et si j'ai bien tout compris, il n'aime pas la SF militanto-politique. Pour ma part, chaque livre, genre à son public, et c'est très bien ainsi.
Et sous la rhétorique, reste juste une critique acerbe de Damasio. Puéril ?
Paroles d'éditeur nous fait connaitre les éditions Callidor par la voix de Thierry Fraysse. Je n'avais jamais entendu parler de cette ME et c'est assez normal : très peu de livres publiés, pas de numérique (garde les tes beaux livres !) et c'est orienté fantasy.

Au travers du Prisme : Sabrina Calvo
De Sabrina Calvo, je n'ai lu que Toxoplasma qui m'a plongé dans un univers assez étrange. Ce dossier va donc me permettre de savoir si je continue mon exploration de son oeuvre ou pas. La réponse est non, ce que j'avais perçu de ce roman reflète bien l'imaginaire de l'autrice qui ne laisse pas indifférent. Et sa nouvelle qui ouvre la revue, Baiser la face cachée d'un proton, m'a laissé perplexe et décontenancé, au point de n'en lire que quelques pages. L'autrice dit qu'elle est toujours dans la recherche, l'expérimentation et cela se voit...
Le dossier est très plaisant, complet, le ton n'y étant pas pour rien. L'impression de tomber sur des amis de longues dates qui s'entretiennent. On apprend plein de chose, il y a de la légèreté mais aussi des conversations plus touffues. Seul hic, on est à 2-3 occasions limite comme un auditeur face à un boeuf musical, on ne saisit pas tout. Trois entretiens pour bien cerner l'imaginaire de la cybermagisienne, un bien dense avec elle, un autre avec son ami d'enfance Fabrice Colin et un autre de son "taulier" temporaire, son éditeur Mathias Echenay.
Après lecture de l'ensemble, j'ai comme l'impression que la vie de l'autrice est assez compartimenté, personne ne la connaissant entièrement, du moins les personnes interviewées.
L'analyse de son oeuvre est de la partie, que ce soit sur la forme courte ou longue, ou encore de son travail autour du jeu vidéo.

Scientifiction
Cataclysme galactique, par Roland Lehoucq et Bertrand Cordier
Si tu as lu et compris Diaspora, cette lecture ne t'apprendra sûrement rien. Mais si tu ne sais pas ce qu'est une coalescence d'étoiles à neutrons et un sursaut gamma et leurs impacts sur la vie sur terre... Si tu lis le titre de l'article, tu dois désormais avoir une petite idée
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Sabrina Calvo est une autrice originale et plus qu'intéressante à mon avis. Elle porte une parole rare dans la SF et aborde des thèmes peu fréquents. de plus, elle le fait avec une forme, souvent déroutante, mais passionnante. Bien sûr, il faut s'accrocher pour entrer dans les histoires. Comme dans certains poèmes, si on entre pas dans l'univers de l'auteur, le texte demeure hermétique et on reste à la porte, vaguement déçu.

La nouvelle qui fait partie des trois récits présentés dans ce numéro en est un parfait exemple. Certains lecteurs disent même avoir été obligés de le relire pour vraiment pénétrer l'histoire, s'en imprégner. ou tout simplement comprendre où l'autrice veut en venir. Vous l'aurez compris, Sabrina Calvo est quelqu'un d'exigeant, qui se mérite. Mais qui en vaut la peine.

Comme ce nouveau numéro de Bifrost, avec trois nouvelles : celle de Sabrina Calvo, dont j'ai parlé juste avant ; une de Ken Liu, qui propose encore une fois une lecture de notre monde et de ses dérives plutôt juste et affolante ; une, enfin, de Daryl Gregory (dont un nouveau roman sort ce mois-ci, Harrison Harrison, plongé dans le monde de Lovecraft) très efficace).
Puis les critiques et autres rubriques classiques. Et le dossier sur Sabrina Calvo, indispensable pour vraiment appréhender l'oeuvre de cette femme, en pleine recherche, bourrée de questions, mais passionnantes pour cela.

Encore un bon numéro de cette revue essentielle.
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David n'est plus, longue vie à Sabrina !
L'année bifrostienne a débuté avec trois nouvelles glaçantes comme un avant-goût de la fin du monde.
Mais c'est surtout le lourd dossier consacré à Sabrina Calvo qui rend ce numéro notable.
Comme toujours la qualité de rédaction et de documentation est au rendez-vous.
Mais allez... je vais mettre les pieds dans le plat : l'interview de Calvo, parsemée de private jokes évite un sujet pourtant évident. Sans entrer dans des considérations personnelles qui ne nous concernent pas, comment éluder à ce point le passage de David à Sabrina ?
D'un point de vue purement littéraire, j'aurais été vivement intéressée par plus d'analyses sur ce sujet : que doit Sabrina à David ? Qu'a-t-elle dû abandonner ? Et à l'inverse quels champs de liberté cela lui a ouvert ? Comment vit-elle son écriture ? Est-elle plus en adéquation avec ce qu'elle est ? Ou David écrivait-il déjà sans déséquilibre ?
Les romans bien sûr nous intéressent en premier chef, mais les lecteurs portent aussi un intérêt au romancier/ière car les bouleversements intimes et personnels des créateurs ont un impact sur les créations...
Du coup, un Bifrost numéro 97 qui ressemble à un emmental à trous, même si la couverture est l'une des plus belle de la série.
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Une revue très intéressante, complète, avec un gros coup de coeur pour la nouvelle de Ken Liu. Dommage malheureusement que je n'ai pas accroché aux autres nouvelles (c'est le jeu ma pauvre Lucette !). Je songe à m'abonner. J'ai pris un grand plaisir à interviewer l'illustratrice de la couverture, Chloé Veillard, dont je suis tombée amoureuse de son illustration. Si vous voulez lire ça suivez le lien ;)
Lien : http://chezlaventurierdesrev..
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Bifrost #97 ~ le Bélial'

Avec entre autres et en ouverture "Baiser la face cachée d'un proton", nouvelle inédite de trente pages de Sabrina Calvo illustrée par (mes soins) Peggy Ann Mourot, ainsi qu'un dossier spécial toujours consacré à Sabrina Calvo de 54 pages.

https://peggyannmourot.com/proton-bifrost-97-le-belial/

Lien : https://peggyannmourot.com/p..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle enroule le vent d’un revers de foulard. « Je veux plus de toi, de ton journal de neige, de ta boîte à chaussure, de ton pote cinglé !
– Me fais pas ça.
– J’en peux plus de jouer pour tes débris. Tout ce que tu veux pour nous, c’est ça, ce futur là tout décâlissé. »
Le champs des possibles est glacé. La voie ferrée s’éteint dans un brouillard. Je cherche des yeux le monde oblique, entre ces paillettes suspendues. Rien que la buée de mon souffle.
« Si tu pars, je lui dis, tu dois me donner une image. »
Son expression shifte d’un ton de rose. Elle cherche en silence un cadeau d’adieu.
Et lentement, tristesse.
[Baiser la face cachée d'un proton, Sabrina Calvo]
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Comment une image fixe ou une vidéo pourrait-elle capturer l'intimité, l'humeur, la perspective subjective, la teneur émotionnelle d'un instant où, moi, j'ai perçu la beauté impossible de l'âme de mon enfant ? Je refuse que des représentations numériques, des ersatz électroniques filtrés par des couches d'intelligence artificielle, entachent mes souvenirs de ma fille. (p.43)

Ken LIU, "Pensées et prières"
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Les mots n’étaient pas nécessaires. Parfois, la seule façon de dire à quelqu’un qu’on l’aime est de lui montrer quelque chose de beau.
Les Neuf derniers jours sur Terre, Daryl Gregory
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Personne n’écrit comme Sabrina, personne ne peut raconter de telles histoires – roman après roman, un univers d’une singularité inouïe se déploie, vibrant de poésie, de bizarrerie et, me semble-t-il, d’une férocité douloureusement comique. À chaque ligne ou presque, une trouvaille vous saute à la gueule, et vous ne savez pas s’il faut rire ou pleurer avant de réaliser qu’en vérité, c’est la même chose.
Fabrice Calvo à propos de Sabrina Calvo
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Quand on se souvient du moment capturé, se rappelle-t-on ce qu’on a vu, ou ce que l’appareil a fabriqué ?
Pensées et prières, de Ken Liu
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