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Blast (Manu Larcenet) tome 4 sur 5
EAN : 9782205072730
208 pages
Dargaud (21/02/2014)
4.46/5   758 notes
Résumé :
Dernier tome du chef-d'oeuvre de Manu Larcenet, réussite artistique exemplaire, Blast ne peut laisser indifférent. De par sa forme d'abord, 4 albums denses, sombres, tragiques, bourrés jusqu'à la gueule d'une humanité débordante et d‘une sauvagerie fascinante. Mais aussi par ses qualités graphiques et narratives hors du commun qui en font un ovni éditorial. Ce 4ème tome clôt avec une maestria scénaristique rare, le parcours d'un homme captivant. Une conclusion coup ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
4,46

sur 758 notes
Face aux policiers qui l'interrogent et qui espèrent enfin résoudre cette macabre affaire, Polza Mancini continue de raconter son histoire. Depuis qu'il leur a avoué que ce n'était pas lui qui avait tué le père de Carole mais bien cette dernière, il revient sur les instants passés en leur compagnie...
C'était l'hiver, Polza avait trouvé refuge chez Roland Oudinot qu'il avait rencontré dans un hôpital psychiatrique et sa fille Carole dont il finira par tomber amoureux. Il attendait que le printemps arrive, et avec lui son lot de soleil, de vie et de lumière qui, il l'espérait, allait cicatriser pour de bon ses blessures physiques et morales. Il reste ainsi toute la journée avec Roland qui occupe son temps à faire des collages et des dessins pornographiques pendant que Carole part travailler à des dizaines de kilomètres. Mais il doit avant tout surveiller Roland, schizophrène, qui doit continuer à prendre ses médicaments. Or, celui-ci les a arrêtés et ses pulsions reviennent. Fâchée, Carole ne peut s'empêcher d'en vouloir à Polza. Les choses ne s'arrangent pas lorsque la gendarmerie se pointe: elle est à la recherche de Polza. Face à eux, Roland se tait mais Carole, contrairement à son papa, souhaite le départ de ce dernier...

Manu Larcenet termine en apothéose ce Blast. A l'instar des tomes précédents, Polza se raconte, livre ses déboires, ses mésaventures et ses rencontres marquantes dans ce face à face avec les deux policiers qui l'écoutent et cherchent à percer le mystère de Grasse carcasse et de son blast. Au fil des pages, on l'écoute, on le suit, on compatit et l'on comprend. Même si l'on sait depuis le début que Polza Mancini est soupçonné d'avoir tué Carole, le fin mot de l'histoire n'est pas tant de savoir s'il l'a fait ou non mais d'essayer de comprendre cet homme insaisissable, tourmenté et touchant malgré tout. L'épilogue dévoile enfin les faits, un épilogue qui revient en arrière et qui retranscrit tous les événements. L'on reste évidemment bouche bée et l'on comprend que Manu Larcenet s'est joué de nous et nous a embrouillés pour notre plus grand plaisir.
Graphiquement, l'auteur réussit encore une fois à nous surprendre. le dessin est plus maîtrisé, accrocheur et hargneux et le noir et blanc plus précis et ravageur. Des couleurs éclatantes qui fusent de-ci de-là, des dessins enfantins terribles à souhait, des pages silencieuses si expressives, des jeux d'ombre et de lumière finement travaillés et, au passage, quelques scénettes surprenantes de Ferri...
Manu Larcenet signe là un dernier album redoutable, impressionnant, émouvant et terrifiant. Il clôt brillamment cette série.

Blast, Pourvu que les bouddhistes se trompent... pourvu que je ne revienne pas...
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Tout ça pour ça ?! Et bien quelles que soient les qualités de Manu Larcenet cela ne valait absolument pas la peine d'en faire une série de 800 pages puisque concrètement on se retrouve avec 2 tomes de transitions qui n'ont pas servi à grand-chose ! Dans ce tome 4 intitulé "Pourvu que les bouddhistes se trompent", Polza Mancini va au bout de son récit mais comme il est complémentent siphonné et menteur voire mythomane il ne supporte pas d'être finalement confronté à la réalité donc aux conséquences de ses actes… Bon je ne vais pas spoiler comme un gros porc hein !

En épilogue les enquêteurs interviewés par un journaliste reviennent plusieurs années plus tard sur les faits pour donner leur version des faits (la véritable version des faits ?), et cela aurait été magistral si il y avait eu de la tension et/ou de l'émotion, du suspens et/ou de la surprise, au cours des 4 tomes qui ont précédé, ce qui pour moi et d'autres lecteurs et lectrices n'a absolument pas été le cas. Pour ne rien arranger Manu Larcenet en rajoute encore plusieurs couches dans le sordide : on est dans le grimdark qui choque juste pour choquer, et qui n'apporte rien à part un sentiment de malaise complètement artificiel puisque téléguidé par tel ou tel auteur qui se fait plaisir en dépassant les bornes (ou en exprimant des fantasmes déviants qui réalisés seraient sévèrement réprimandés par la loi comme tortures et actes de barbarie, et ce n'est pas comme si certains d'entre eux avaient dû faire face à la justice)...
Je ne sais pas si on est bien au-delà de ce qu'on appelle communément de la « bande dessinée », ces fameux « romans graphiques » qui seraient pour les gens intelligents et cultivés au contraire des enfants et des teubés, mais moi j'ai détesté de bout en bout sur le fond comme sur la forme donc je ne pourrais la conseiller à personne et je confesse m'être précipité lire/voire autre chose pour me vider la tête de tout cela !
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Qu'est-ce qui est foncièrement sombre au départ pour finir totalement opaque?
Benco ! L'ultime chapitre sur l'ami Polza n'est pas prêt d'engendrer moult LOL et gaudriole.

Polza Mancini a pris ses quartiers d'hiver dans la maison poulaga.
Accusé du meurtre de Carole, il donne sa version des faits placidement, factuellement, sans jamais se départir du flegme qui le caractérise depuis le début de sa garde à vue.

Traumatisé par l'expérience des deux frères et pourchassé par toutes les polices de France et de Navarre, Polza a trouvé refuge chez Carole et Roland, son paternel. Garde chiourme d'un vieillard apparemment inoffensif le jour, il passe ses nuits à hurler sa terreur des semaines passées.
Ce nouvel équilibre est précaire, la folie guette, l'embrasement du Blast s'annonce plus dévastateur que jamais !

La perfection, c'est le mot qui s'impose à l'esprit une fois la dernière planche de ce récit mystique dévorée.
D'une noirceur achevée, Larcenet clôt l'affaire Polza en y livrant les tenants et les aboutissants tout en tissant un ultime canevas anxiogène d'une rare intensité.
L'évolution du trait et de l'encrage est frappante.
Les premiers épisodes étaient déjà aboutis alors qu'ici l'on tutoie le sublime ! Maîtrise parfaite du clair / obscur. de longs silences bienvenus, respirations nécessaires avant d'affronter l'orage qui gronde. Dessins enfantins, collages, comic strip, Larcenet est un savant fou qui ose le mélange des genres dans une osmose absolue.
Introspectif, poétique, violent et bien plus encore, cet ultime volet répond largement aux attentes des aficionados en pulvérisant le cahier des charges.

Blast est un petit bijou d'anormalité, Larcenet son écrin.
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Un ciel aussi lourd que noir comme une chape de plomb qui s'abat sur la ville… Dès sa première planche, Manu Larcenet annonce la couleur, le quatrième et dernier opus de Blast sera noir, très noir…

L'interrogatoire, ou plutôt le récit, de Polza Mancini se poursuit face aux deux policiers jusqu'à un final sidérant. On apprend enfin toute la vérité sur les destins de Polza, Carole et son père. Pour le meilleur et pour le pire. Des personnages à la psychologie étonnamment riche avec chacun leur part de souffrance et de noirceur.

Graphiquement, il fait aussi très fort, avec une oeuvre surprenante, variée et surtout novatrice. Dessins, ombres chinoises, dessins d'enfants, jaillissements de couleurs, collages, noirs… Sa grande force est aussi de faire cohabiter d'une case à l'autre, une scène champêtre, un oiseau, un insecte, avec une scène d'une violence inouïe, un meurtre, une mare de sang…

Je ressors de cette aventure une fois de plus totalement conquis par l'immense talent de Manu Larcenet qui se joue de nous avec un indéniable talent et nous livre ici un roman graphique à la noirceur éblouissante !

Vous n'avez désormais plus qu'une seule issue, vous laisser emporter par le blast…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Tout ça pour ça. Je ne m'attendais certainement pas à ce que la série devienne passionnante après 600 pages d’ennui profond, mais pas non plus à cet ersatz BD d'un épisode d'Esprits criminels mixé à une émission de type Faites entrer l'accusé. Mâtiné en sus du procédé narratif de Usual Suspects, avec un zeste de Twin Peaks pour le hibou, qui du coup, n'aurait pu apparaître qu'à la toute fin - non, parce que si c'était pour nous dire un truc du genre "Attention, le prédateur est là", ben c'est bon, on avait déjà saisi la chose. Bref, beaucoup d'influences pas forcément bien intéressantes pour certaines, mal digérées de surcroît, qui aboutissent à une histoire conventionnelle d'enquête sur une tueur en série... Eh ben.


Je veux bien croire que Larcenet soit parti sur cette histoire pour exprimer un mal-être personnel, mais du coup pourquoi en faire ce galimatias et pas, justement, un album (oui, oui, un seul) personnel au lieu de cette série qui ne fait que rentrer dans un moule pas bien intéressant (c'est pas comme si on manquait de trucs et machins divers sur les tueurs en série, notamment à la télé) ? Et qu'il ait voulu évoluer, je ne vais certainement pas le lui reprocher. Mais encore une fois, pourquoi vouloir rester dans le carcan de la BD, qui certes lui a apporté une notoriété en France à laquelle il est peut-être devenu accro, ne pas laisser tomber tout ce qui est scénario et tenter de s'assumer pleinement en tant qu'illustrateur, dessinateur, peintre ?


Bref, si je vois bien pourquoi Télérama s'affole devant ce type de série, vu que leurs critiques ne lisent pas de BD, juste celles qui ont l'air "sérieuses" et estampillées "roman graphique", je ne comprends pas l'engouement général devant 800 pages qui n'apportent rien, selon moi, au medium de la bande dessinée, bien au contraire. Parce que la conséquence de la publicité qu'on a faite à Blast, c'est une image encore détériorée de tout ce qui relève de la BD mais qui n'est pas du type Blast - prétentieux et creux, selon moi.


Cela dit, il est vrai que dans le genre BD franco-belge, on a été habitué pendant pas mal d'années à du travail bâclé et formaté, notamment du point de vue graphique ; du coup, le fait de sortir du lot d'une façon ou d'une autre - et pour Larcenet, ça été l'évolution de son dessin, qu'il a effectivement travaillé - a peut-être poussé à s'enthousiasmer un peu fort et un peu vite pour des auteurs qui ne sont pas, à mon sens, les génies qu'on loue à grands cris. Un cas intéressant, par exemple, c'est celui de Bastien Vivès, dont j'aime beaucoup certains albums, mais qu'on encense automatiquement quoiqu'il publie.
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critiques presse (12)
LaPresse
26 décembre 2014
Rarement une oeuvre bédéistique aura creusé avec tant d'acuité et autant de désespoir la noirceur de l'esprit humain.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
04 juillet 2014
Manu Larcenet achève le récit de la cavalcade de Polza Mancini vers un monde débarrassé de toute morale. La chute du colosse est très rude, mais Blast n'avait pas attendu son 4e tome pour marquer la bande dessinée.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Auracan
23 juin 2014
Avec ce quatrième tome, Manu Larcenet met fin à une grande histoire policière que l'on se doit de lire impérativement !
Lire la critique sur le site : Auracan
Lexpress
08 avril 2014
Manu Larcenet met un point final à l'histoire de son héros, intense et tout en noirceur, dans un 4e volume qui ne déçoit pas.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
28 mars 2014
Dans ce dernier tome, Manu Larcenet souligne encore la ligne graphique très noire qu'il a choisi d'emprunter pour mettre en images ce polar qui flirte avec les limites du supportable (viol, défonce et hyperviolence).
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
27 mars 2014
Désaxé et manipulateur, l'antihéros de BD Polza Mancini se nourrit des tourments et des éclairs de génie de son auteur. Epilogue d'une odyssée monstre, à la noirceur essentielle.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
25 mars 2014
Bref, il remonte à l’origine du Mal, tente au moins d’expliquer sans nécessairement justifier. La distance trouvée permet d’éviter la complaisance et de toucher la complexité de la condition humaine.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LeMonde
24 mars 2014
Manu Larcenet en termine avec Blast, son récit hors norme commencé en 2008 où se mêlent transe et marginalité, ultraviolence et sensibilité à fleur de peau.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDSelection
24 mars 2014
En effet, il s’agit d’un roman graphique psychanalytique exigeant, où chaque bribe de l’histoire se répond parfaitement. Cela a dû d’ailleurs, nécessiter une rigueur incroyable pour que le fil du récit ne nous échappe jamais.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Liberation
17 mars 2014
L’inéluctable dénouement de la série de Manu Larcenet.
Lire la critique sur le site : Liberation
La conclusion du récit a rempli toutes mes espérances et même bien plus. Blast est une oeuvre majeure, une quadrilogie exceptionnelle et cela ne fait maintenant plus aucun doute.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDGest
04 mars 2014
Comme les précédents, cet ultime volume n'offre que peu de répit et est à réserver aux lecteurs avertis. Pourvu que les Bouddhistes se trompent clôt admirablement cette fable fascinante racontée tambour battant d'une manière magistrale.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
- Les semaines suivantes ont été affreuses. Roland avait complètement abandonné son traitement et Carole voulait le faire interner... Je l'ai convaincue de n'en rien faire... J'étais à la ferme vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J'étais en mesure de le surveiller... Et puis... Qui sait ce qu'il aurait pu raconter sur moi aux médecins, une fois bourrée de médicaments ? C'était un risque que je n'étais pas prêt à prendre.
Carole a essayé de broyer ses pilules dans sa nourriture, mais il a assez vite compris le subterfuge et n'a plus voulu manger avec nous.
ça n'a fait que renforcer son agressivité. Il travaillait à ses collages pornographiques le plus clair de son temps, en silence...
Parfois il explosait et hurlait contre tout et n'importe quoi... On l'attachait alors à son lit, le temps qu'il se calme. Et ça pouvait prendre plusieurs jours !
Il déféquait et urinait sous lui, se débattait pendant des heures avant de tomber d'épuisement. C'était affreux.. Carole restait, quant à elle, obstinément silencieuse... Mais la nuit, je l'entendais pleurer.
- Allez ! Tu devais bien te douter que séquestrer un malade mental n'était pas une solution à long terme ! ... C'est à ce moment là que tu as décidé de le tuer ?
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Ce sont souvent les hommes les plus répugnants qui vous feront grief de vulgarité. Votre cigarette déclenchera une colère démesurée chez l'ancien fumeur. Les plus infects menteurs font les donneurs de leçon les plus vindicatifs. De la même manière, ce sont ceux qui sont le moins aptes à l'amour qui aiment le plus intensément.
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Il faut se méfier de la chose écrite au-delà de sa noblesse, elle ne reflète toujours que la vérité de celui qui tient le crayon.
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On entend souvent parler du "poids des années"... Foutaises ! Le temps nous vide.
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BD - Jasper, l'ours bipolaire

Jasper
- L'euphorie, l'abattement, l'euphorie...et puis de nouveau l'abattement...et l'euphorie...

Le Psy
- Et jamais l'inverse?
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Le bulleur présente La route
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