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EAN : 9782757894972
176 pages
Points (06/01/2023)
  Existe en édition audio
3.98/5   3150 notes
Résumé :
Le blizzard fait rage en Alaska.

Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
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Critiques, Analyses et Avis (562) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 3150 notes
Parmi l'avalanche de livres publiés lors de cette rentrée littéraire d'automne, ce premier roman de Marie Vingtras ne terminera pas enseveli parmi tant d'autres car il s'avère excellent !

Le « Blizzard » dont il est question est celui qui souffle sur les terres hostiles de l'Alaska. le genre de tempête qui vous invite à rester cloîtré chez vous, en espérant avoir assez de bois pour survivre et une bonne pelle pour tout déblayer une fois terminé. Malheureusement, Bess a tout d'abord eu la mauvaise idée de sortir avec le « petit », puis de lui lâcher la main le temps de refaire ses lacets. Un bref instant d'inattention qui a conduit à la catastrophe : le « petit » vient de se faire avaler par le blizzard !

Pour son premier roman, Marie Vingtras propose non seulement une course contre la montre haletante avec le mince espoir de pouvoir retrouver ce gosse vivant, mais surtout un huis-clos à ciel ouvert où les personnages partis à sa recherche vont se trouver eux-mêmes. Proposant des phrases courtes et des chapitres de seulement quelques pages, l'auteure rythme son récit comme un thriller à l'américaine, faisant monter la tension crescendo et tenant le lecteur en haleine de la première à la dernière page.

Ce récit choral invite à suivre quatre personnages qui prennent tout à tour la parole au fil des chapitres. Si tout disparaît progressivement sous un immense tapis de neige, des terribles secrets profondément enfouis refont progressivement surface. Quand on vient se planquer dans le trou du cul du monde, on a forcément quelque chose à cacher ! Livrés à eux-mêmes au coeur de cet environnement hostile, ils doivent non seulement affronter la nature, mais également leur propre passé.

En isolant ses protagonistes dans cet endroit reculé du monde battu par des vents glacés, Marie Vingtras nous installe au plus proche de ses personnages. Les seules voix qu'elle partage sont les monologues d'individus en quête d'eux-mêmes, qui se dévoilent au fil de leurs pensées. le gosse demeure introuvable, mais la vérité refait indéniablement surface. Au coeur de la tempête, l'heure est à la confession !

La Grande Librairie n'a pas menti, « Blizzard » fait en effet partie des incontournables de cette rentrée d'automne !
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Alaska. Un enfant disparaît dans le blizzard, il a lâché la main de celle qui l'accompagnait. Des hommes partent à leur recherche. Au total cinq solitaires, mystérieux, aux intentions nébuleuses, mais dont on devine qu'ils ne sont pas là par hasard au bout du monde.

Marie Vingtras réveille tout un imaginaire nord-américain. On sent que l'auteure a lu Ron Rash, David Vann, Russell Banks and co lorsqu'elle convoque des figures masculines récurrentes dans la littérature américaine, de l'homme des bois bourru au vétéran noir du Vietnam. Elle retravaille ce terreau en une succession de chapitres courts d'une remarquable efficacité narrative tant le suspense file dans cette course contre la montre pour retrouver l'enfant. Chaque phrase est à sa juste place et distille très subtilement des éléments qui permettent de comprendre les enjeux et de lever les secrets des personnages. Comme si chaque chapitre était un des fragments de la mosaïque qui se complète sous nos yeux.

Pas d'échappatoire dans le blizzard. La tempête de neige ramène à un temps primitif, loin de la contemporanéité et de la civilisation. Bess, Benedict, Cole et Freeman se confessent à tour de rôle. C'est leur vérité nue qui s'exprime, parfois brutalement, sans filtre, parfois de façon désordonnée tant les traumatismes sont présents et la revisite de leur vie difficile.

Avec une langue claire et précise, Marie Vingtras parvient à faire sentir l'urgence en chacun des personnages. Au-delà de l'urgence à retrouver l'enfant, il y a l'urgence de vivre, tout simplement. Tous sont en suspens. Quelque chose doit se passer pour qu'ils arrêtent de regretter le temps passé, celle de l'équilibre de l'enfance perdue quand tout était facile, le temps d'avant la faute. Avec en sous-jacents les liens de la famille et notamment la difficile paternité, Blizzard est un roman très fort sur la culpabilité qui ronge et fait quitter le monde des vivants. A côté des quatre personnages qui s'expriment à tour de rôle, les absents, les morts sont tellement présents.

Les 190 pages de ce huis-clos à ciel ouvert sont rapidement addictives. Mon seul regret est que le potentiel alaskien n'ait pas été plus utilisé, au-delà du simple rappel de la tempête de neige qui isole les personnages. Sans doute, amoureuse de nature writing type Gallmeister, étais-je trop en attente d'une vastitude enveloppante, de paysages écrasants, non comme simple décor mais pour cadrer les émotions, les accentuer jusqu'à perdre haleine.

Lu dans le cadre du collectif des 68 Premières fois 2022 #2
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Blizzard est un roman écrit à plusieurs voix, un récit magistral signé Marie Vingtras, son premier roman.
Tour à tour, Benedict, Cole, Freeman et Bess s'expriment alors que le petit Thomas a disparu de la maison de Benedict. Nous sommes en Alaska, en plein hiver et la tempête de neige fait rage. le blizzard rend toute sortie très dangereuse.
Bess qui habite chez Benedict, part aussitôt à la recherche du petit qui porte le même prénom que le frère de celui chez qui elle loge. Elle prend tous les risques pour le retrouver. Sans hésiter, Benedict se lance à leur recherche et entraîne Cole, très réticent, avec lui.
Petit à petit, le passé de chacun des protagonistes se révèle et c'est souvent terrible. Marie Vingtras, donne la parole à chacun, à tour de rôle et de nombreuses fois à mesure que l'action évolue. Un seul ne s'exprime pas : Clifford. Ce sinistre personnage se manifestera en fin d'histoire.
Freeman est un retraité, un Noir, qui a combattu au Vietnam, échappant miraculeusement à la mort au contraire de ses camarades. Rentré aux USA en 1972, il se marie avec Martha qui lui donne un fils : Leslie. Son père, entré dans la police, victime du racisme de ses collègues, raconte sans cesse la guerre à son fils qui, à sa grande surprise, entre dans l'armée avant de ne plus donner aucune nouvelle.
De son côté, Benedict était parti à la recherche de Thomas, son frère cadet, très différent de lui. Il a contacté et rencontré toutes les familles portant le même nom que lui : Mayer.
Bess est mal vue dans le village. On apprend qu'un drame a marqué sa vie qu'elle a trouvé refuge en Alaska, chez Benedict, mais son allure, très libre, choque ici.
La recherche du petit Thomas se poursuit et Bess, Benedict et Freeman m'apprennent ce qu'ils ont vécu.
Tout cela me captive, m'intrigue, me passionne. Je passe de l'un à l'autre à un rythme parfaitement maîtrisé. Chacun révèle ses secrets, ses doutes, ses amours et surtout de terribles événements impossibles à révéler ici.
Même si Freeman se réfère beaucoup à Dieu, son personnage est très attachant. Benedict est assez mystérieux alors que Cole n'attire guère la sympathie. Quant à Bess, je la plains et j'espère pour elle une issue favorable alors que les épreuves qu'elle traverse sont terribles. Cette jeune femme démontre une force de caractère admirable dans ce milieu machiste où elle tente de vivre en s'occupant du petit Thomas qui a disparu, hélas…
Blizzard est un véritable coup de coeur, un roman vraiment original qui fait partie des huit livres en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.
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En Alaska, en pleine tempête, dans un endroit quasi désert, alors que le blizzard fait rage, un garçon de dix ans disparaît. Il a suffi de quelques secondes pour que l'enfant échappe à la vigilance de Bess. « Je l'ai perdu. J'ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l'ai perdu. »
Elle se lance à sa recherche et elle est bientôt suivie par Benedict qui les héberge et qui s'est aperçu de leur absence. Il a convaincu Cole, un vieil "ami" de la famille plutôt porté sur l'alcool, de l'accompagner.
Un autre personnage Freeman, ex soldat au Vietnam, tente lui d'affronter et de résister à la tempête, dans sa maison…
De très courts chapitres donnent la parole alternativement à chacun de ces personnages, nous permettant ainsi de faire connaissance avec ces habitants du froid et de comprendre qui ils sont, quelle vie les a conduits dans ce coin perdu de l'Alaska, les drames et les souffrances qu'ils ont vécus, nous dévoilant au fil du récit leurs failles et leurs secrets.
La violence des sentiments qui les anime monte crescendo tout comme le déchaînement des éléments extérieurs et le dénouement inattendu est en parfaite corrélation avec la sauvagerie de la tempête.
Comme les protagonistes, j'ai avancé pas à pas dans la neige et le brouillard affrontant les bourrasques, la neige, le froid et le brouillard, avançant également à l'aveugle dans l'intrigue car ce n'est que peu à peu que les pièces du puzzle finissent par s'assembler. Il faudra que le blizzard se lève pour que l'histoire enfin se clarifie.
La finesse et le réalisme avec lesquels l'approche et l'analyse psychologique des différents personnages ont été faites m'ont particulièrement convaincue.
J'ai apprécié la construction du roman avec ces différentes voies intérieures, ce tissage de monologues immergeant le lecteur dans l'intimité des personnages avec beaucoup de sensibilité, et cette montée en puissance progressive jusqu'à un final inattendu.
À partir d'un fait à la fois banal et terrifiant, Marie Vingtras avec une écriture fluide et un style original et efficace, a construit un roman choral d'aventure humaine rythmé comme un thriller, dont
les thèmes essentiels sont la paternité et la culpabilité.
J'ai été dès le départ happée par ce huis-clos des grands espaces que j'ai trouvée passionnant.
Blizzard, ce premier roman de Marie Vingtras, a été pour moi un véritable coup de coeur !

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En Alaska, alors qu'un violent blizzard souffle, une jeune femme, Bess, sort accompagnée d'un jeune garçon : c'est de l'inconscience, d'autant que, pour refaire son lacet, elle lâche un court instant la main du garçon, ce qui suffit à le lui faire perdre de vue. Son ami Benedict va tenter de les retrouver. ● C'est un roman choral dans lequel chaque personnage cache des secrets (dont l'accumulation est quelque peu excessive). ● Mais le récit est construit de mains de maître ; on apprend la vérité sur chacun par petites touches successives, ce dévoilement progressif est vraiment très habile, d'autant qu'il est comme enveloppé par la question originelle que pose le roman : va-t-on pouvoir retrouver – et sauver – Bess et le garçon ? ● On se croirait dans un roman de « nature writing » qu'affectionnent les Américains et les éditions Gallmeister ! Les chapitres, très brefs, se dévorent. Pour un premier roman, c'est étonnant de maîtrise. Une belle surprise.
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critiques presse (1)
Culturebox
27 août 2021
Marie Vingtras signe un premier roman haletant, déjà repéré dans cette rentrée d'automne.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (313) Voir plus Ajouter une citation
Quand Magnus m'a ouvert sa porte, j'ai compris bien vite qu'ici les gens vous demandaient jamais d'où vous veniez. Vous pouviez être sorti les fesses tout droit de l'enfer ou être descendu du paradis, ça faisait pas de différence. Si vous étiez prêt à vivre au milieu de nulle part, à travailler dur, quel que soit le temps, et à pas vous plaindre, il y avait une place pour vous. Çà m'allait bien parce que des trucs cachés sous le tapis, j'en avais quelques-uns. On s'en sort pas dans la vie sans casser quelques œufs.
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Cole
Une chose est sûre, j’avais pas envie d’y aller. Il faut vraiment être dingue, je me suis dit. En plus – mais ça, je l’ai évidemment pas dit à Benedict – ils sont peut-être déjà morts de froid ou d’une mauvaise chute, ou alors ils ont fait une sale rencontre. L’hiver a été long, il y a des animaux qui ont autant les crocs que moi. J’ai quand même prévenu Clifford avec la cibi et il m’a dit que c’était pas son affaire et qu’il avait pas l’intention de sortir avec ce temps. Ça m’a pas vraiment étonné, même si je pensais qu’il aurait quand même bien aimé retrouver la fille, à défaut du gamin. J’ai traîné autant que j’ai pu. J’ai cherché mes chaussettes les plus chaudes et aussi les petites fines en soie que sur les conseils du vieux Magnus j’enfile d’abord, même si elles sont tellement reprisées qu’elles ne tiennent plus que par l’opération du Saint-Esprit. Je savais bien qu’on allait se retrouver plus gelés que des Esquimaux. Benedict m’attendait, appuyé contre le chambranle de la porte. Il avait l’air d’avoir pris dix ans d’un coup. C’est sûr que les savoir dehors, c’était le pire truc qui puisse arriver, il était bien placé pour le savoir. Des types emportés au printemps par les rivières en crue, écrasés par l’arbre qu’ils étaient en train de tailler, ou retrouvés raides comme des bouts de bois dans des fossés, il en avait vu plus que son compte quand il était petit et que la scierie tournait encore. Mais un gosse et une bonne femme perdus dans le blizzard, autant que je m’en souvienne, c’était pas encore arrivé. Et Benedict savait bien pourquoi. Parce que ça n’a pas de sens, et qu’ici tout a un sens, parce que chaque geste vous coûte un effort et que Dame Nature, elle vous fait jamais de cadeaux. C’est ça le deal. Vous voulez vivre ici ? Profiter de l’air pur, du gibier, du poisson ? Être libre de vos actes, ne rendre de comptes à personne et peut-être ne croiser aucun être humain pendant des semaines ? Libre à vous. Mais le jour où vous vous retrouverez nez à nez avec un kodiak ou que votre motoneige ne voudra plus démarrer alors que vous êtes à des miles de votre piaule, il faudra accepter l’idée que personne vous viendra en aide, à part vous-même. C’est pas un truc que cette satanée bonne femme peut comprendre. J’ai fini par trouver les chaussettes. J’ai pris une vingtaine de cartouches pour le fusil. Benedict avait pris le sien et j’allais ouvrir la porte quand je me suis souvenu de la gnole de Clifford. Ça, c’était bien un truc à prendre pour une expédition aussi dingue. Sûr que j’en sentirais à peine les effets dans ce grand bazar.
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Leslie est rentré au bout de quelques mois à peine avec le genou en miettes après l’explosion d’une bombe artisanale au passage de son convoi. Il s’en était bien tiré, selon ses supérieurs, les autres n’avaient pas survécu, mais cela ne les a pas empêchés de le renvoyer chez nous comme un ballot de linge sale, une marchandise obsolète, sans valeur. Il ne pouvait plus se battre, il pouvait à peine marcher, sa carrière était finie avant même d’avoir réellement commencé. Martha était triste et soulagée en même temps. Il était revenu entier, disait-elle, pas allongé dans une boîte scellée de plomb. Moi aussi, j’ai cru que nous avions retrouvé notre fils. Un père et une mère ne comprennent pas toujours qu’il y a autre chose qu’un genou, des béquilles et la démarche claudicante d’un jeune homme entré brutalement dans l’âge adulte. Il y avait sa tête et tout ce qu’ils avaient mis dedans sans que personne en ait parlé. Les drogues pour ne pas dormir, les amphétamines pour se sentir invincible au combat, les pilules qu’on donne sans même dire ce que c’était parce que celui qui les prend est un soldat et qu’il n’a pas son mot à dire. Est-ce qu’il y a eu un médecin militaire pour prétendre que c’était pour leur bien ? Que c’était le petit cocktail de bienvenue identique à celui que prendraient des retraités pour rester en forme ? Je ne savais pas encore exactement ce qu’il avait pris, mais après les cauchemars que j’attribuais aux combats, après les nuits d’insomnie, les crises de delirium, après le chien des voisins dont il avait brisé la nuque à coups de béquille parce qu’il aboyait trop fort, j’ai dû me résoudre à admettre que c’était un autre qui était rentré d’Irak. Un étranger dans ma maison, si loin de cet enfant nu qui avait rempli ses poumons d’air, posé sur le ventre de sa mère, et qui nous avait rendus meilleurs que nous ne l’étions auparavant. La guerre nous avait pris notre fils et elle ne nous avait restitué que le négatif de la photo, juste une ombre blanche sur un fond désespérément sombre.
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Mais un gosse et une bonne femme perdus dans le blizzard, autant que je m’en souvienne, c’était pas encore arrivé. Et Benedict savait bien pourquoi. Parce que ça n’a pas de sens, et qu’ici tout a un sens, parce que chaque geste vous coûte un effort et que Dame Nature, elle vous fait jamais de cadeaux. C’est ça le deal. Vous voulez vivre ici ? Profiter de l’air pur, du gibier, du poisson ? Être libre de vos actes, ne rendre de comptes à personne et peut-être ne croiser aucun être humain pendant des semaines ? Libre à vous. Mais le jour où vous vous retrouverez nez à nez avec un kodiak ou que votre motoneige ne voudra plus démarrer alors que vous êtes à des miles de votre piaule, il faudra accepter l’idée que personne vous viendra en aide, à part vous-même.
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Je l’ai perdu. J’ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l’ai perdu. Je sentais mon pied flotter dans ma chaussure, je n’allais pas tarder à déchausser et ce n’était pas le moment de tomber. Saleté de lacets. J’aurais pourtant juré que j’avais fait un double nœud avant de sortir. Si Benedict était là, il me dirait que je ne suis pas suffisamment attentive, il me signifierait encore que je ne fais pas les choses comme il faut, à sa manière. Il n’y a qu’une seule manière de faire, à l’entendre. C’est drôle. Des manières de faire, il y en a autant que d’individus sur terre, mais ça doit le rassurer de penser qu’il sait. Peu importe, j’ai lâché sa main combien de temps ? Une minute ? Peut-être deux ? Quand je me suis relevée, il n’était plus là. J’ai tendu les bras autour de moi pour essayer de le toucher, je l’ai appelé, j’ai crié autant que j’ai pu, mais seul le souffle du vent m’a répondu. J’avais déjà de la neige plein la bouche et la tête qui tournait. Je l’ai perdu et je ne pourrai jamais rentrer.

(Incipit du roman)
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