AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Luc Defromont (Traducteur)
EAN : 9782747055246
450 pages
Bayard Jeunesse (15/02/2017)
4.11/5   57 notes
Résumé :
Fiona, Laiping et Sylvie sont adolescentes. L'une est canadienne, l'autre, chinoise, et la dernière, congolaise. Elles ne se sont jamais vues et ne se verront jamais. Pourtant, leurs histoires sont liées par le plus banal des objets : le téléphone portable. Outil social pour Fiona, qui déchante quand son ex petit-ami publie une de ses photos privées sur internet, il conduit Laiping à découvrir les épouvantables conditions de travail d'une usine de fabrication des ap... >Voir plus
Que lire après Blue GoldVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 57 notes
5
12 avis
4
12 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Voilà un livre que je n'ai pas lâché ! Lu en quelques heures, je n'ai pas quitté Fiona, Laiping et Sylvie, avide de savoir la fin que donnerait Elisabeth Stewart à ce récit moderne et sans concession. J'entends par là que l'auteure ne nous ménage pas et que même si « les bons sentiments » sont là, ce récit est tout sauf mièvre…

Blue Gold est un livre de littérature jeunesse, mais cette étiquette n'a rien de réducteur, au contraire. Elisabeth Stewart pose de vrais problèmes et aborde des faits de sociétés bien différents qu'elle sait mettre en lumière sans les édulcorer ni les caricaturer :

Au Canada : Fiona, une jeune lycéenne, a la vie et
les préoccupations de bon nombre de jeunes occidentaux de son âge, entre le lycée, les amours naissantes et les amitiés essentielles, aux heures d'internet et des réseaux sociaux…

"Prouve que tu m'aimes bien."

En Chine : Laiping doit quitter son village pour trouver du travail dans les cités ouvrières, afin de subvenir aux besoins vitaux de sa famille… Par chance, les nouvelles technologies ont besoin de plus en plus de petites mains dans leurs usines pour faire face aux commandes.

"Steve Chen (...) est un père pour vous, et vous comme ses enfants."

En Tanzanie : Sylvie a fui la République Démocratique du Congo avec sa famille. Bénévole dans un dispensaire, elle essaie d'oublier les horreurs de la guerre civile et rêve de devenir médecin ; mais le camp de réfugiés n'est pas le lieu sécurisant qu'elle pensait : les conflits et les rebelles ont, eux-aussi, franchis la frontière…

"Les réfugiés ne pouvaient donc ni rentrer chez eux ni vivre paisiblement à Nyarugusu, soumis à la tyrannie d'un chacal tel que Kayembe."

Quel point commun me direz-vous entre ces trois adolescentes ?

Un petit rectangle anodin, bourré de technologie, qui tient dans la poche et est vecteur du pire comme du meilleur…

Merci aux éditions Bayard Jeunesse et à Babelio pour sa masse critique qui m'ont permis de découvrir et ce livre et son auteure.
Lien : http://page39.eklablog.com/b..
Commenter  J’apprécie          384
****
Avant tout, je tiens à remercier Babelio et les éditions Bayard pour l'envoi de ce roman.

Qu'est-ce qui peut réunir 3 jeunes filles séparées par des milliers de kilomètres ? Alors qu'elles vivent toutes 3 des drames personnels, c'est bien une photo de chacune qui déclenchera le virage de leur destin...
Voilà un très bon roman jeunesse !! Des chapitres courts lui donnent un rythme soutenu et une facilité de lecture. Les 3 personnages sont attachants et ces jeunes filles nous semblent terriblement proches... Terriblement parce qu'elles sont toutes 3 victimes de la technologie, des guerres et des conditions de travail qui en découlent. C'est un roman engagé, qui dénonce sans juger mais qui pousse à se questionner...
Commenter  J’apprécie          263
Mon premier coup de gueule va à la maison Bayard et cette couverture ringarde qui ne fait pas honneur à ce magnifique roman jeunesse. Je parlerais même de littérature journalistique et engageante.
J'ai acheté ce roman car j'étais intriguée par la phrase d'accroche «3 filles 3 destins 1 téléphone portable » et le titre Blue Gold dont ne comprenais rien. Je m'attendais à une relation épistolaire par portable.
Que nenni…. Ce sont bien 3 filles, Fiona la canadienne, Sylvie la congolaise et Laiping la chinoise et leur rapport avec le téléphone portable. Et bien croyais moi, Elisabeth Stewart ne mâche pas ses mots et va vous faire culpabiliser.
Je me suis retrouvée avec une dénonciation des conditions de travails, de la guerre, du harcèlement tout cela pour un satané portable. L'auteur nous explique le long chemin du minerais jusqu'à ce qu'il sorte du magasin…. Vous comprendrez qu'à ce moment-là le titre évocateur de l'auteur.
Blue gold il faut le traduire et le chercher dans son portable… Blue gold ce que vous utilisez pour téléphoner, faire de selfie, jouer à candy crush ou aller sur internet…
Elisabeth Stewart connu et récompensée outre atlantique fait fort avec son dernier roman paru en VO. Pour nous ce sera son premier et je trouve dommage que le marketing Bayard n'ait pas gardé la couverture d'origine plus parlante à mon gout. Avec cette image girly on est loin de l'histoire réaliste de ces jeunes filles. Peut-être ce choix n'a pas apporté le succès tant mérité de ce roman jeunesse. Et ce serait dommage que ses parutions s'arrêtent comme cela.
Alors pour les amateurs de roman jeunesse, lisez le. Je le rentrerai même dans roman intergénérationnel. Pourquoi, car nous aussi, adultes, nous sommes accro à ce petit objet dont on ne se passerait pas. C'est bien nous qui offrons ces petits joujoux. Enfant ou adulte on s'est sort grandi après cette lecture engageante politique. Elle nous pousse consommateur à ouvrir l'oeil et penser aux pays pauvres qui satisfont nos moindres envies.
Par contre j'ai une petite tique à remonter. le destin de Laiping a été abandonné dans le roman d'Elisabeth Stewart. Certes elle ne pouvait pas remettre un happy end à cette jeune fille et que Fiona lui donne une petite lueur d'espoir mais je l'ai sentie laissée pour compte. Mais comme nous l'écrit l'auteur dans le postface, tout reste à faire en Chine.
Donc une superbe découverte et j'espère que d'autres romans sortiront en version française car je signe et valide cette auteure.
Commenter  J’apprécie          91
Résumé : Fiona vit en Amérique. Un soir, elle envoie depuis son smartphone une photo dénudée à son petit ami. Mais cette dernière se retrouve bientôt diffusée sur les réseaux sociaux. Les conséquences pour sa réputation seront terribles.

Sylvie vit en Afrique dans un camp de réfugiés, depuis qu'elle a fui le Congo, où son père a été tué à cause du conflit autour du coltan, qui est utilisé dans la fabrication des smartphones. La vie y est très difficile, et Sylvie va devoir faire des choix : se marier ou fuir ?

Laiping vit en Chine, et arrive dans la ville de Shenzen pour devenir ouvrière dans la fabrication de smartphones. Très vite, elle va comprendre que les conditions de travail sont extrêmement difficiles et épuisantes, et qu'il ne faut pas contester.

Mon avis : Ce roman fait se rejoindre les voix et les destins de trois jeunes filles, qui sont toutes reliées par un objet, le smartphone : en Occident avec l'usage négatif qui peut en être fait et le harcèlement, en Afrique où des personnes sont violées et massacrées à cause des conflits autour des minerais qui entrent dans la constitution des smartphones, et en Asie, où les conditions de vie des ouvriers dans les usines de fabrication des smartphones sont esclavagistes.

Chaque chapitre fait alterner les voix de chacune des jeunes filles, Fiona en Amérique, Sylvie en Afrique, et Laiping en Chine. Même si elles ne se connaissent pas, ces trois jeunes filles vont voir leur destin se croiser.

L'auteur a fait le choix d'alterner les voix de chacune des jeunes filles dans chaque chapitre.

Le lecteur arrive facilement à s'identifier aux personnages, tellement le récit de leurs souffrances est intense.

Fiona découvre avec horreur le harcèlement via les réseaux sociaux, et paye chèrement sa bêtise, un peu forcée par les sollicitations de son petit ami. Elle va devoir faire preuve de force pour réussir à dépasser cette situation très compliquée. En même temps, elle va découvrir que l'entreprise de son père n'est peut-être pas pour rien dans les conflits au Congo liés au minerai du coltan.

Sylvie a vécu l'horreur à cause des conflits et des guerres pour le coltan, montant les populations les unes contre les autres, et mettant en avant les personnes qui sont prêtes à tout pour gagner de l'argent et avoir le pouvoir. Violée, ayant vécu le traumatisme d'avoir aussi perdu son père, elle espère un avenir meilleur peut-être au Canada, mais son frère se retrouve à travailler pour la pègre du camp, et son destin semble se refermer sur elle.

Laiping arrive à Shenzen pleine de la joie de pouvoir travailler dans une usine et de pouvoir envoyer de l'argent à ses parents, restés à la campagne. Mais elle va vite déchanter, car les conditions de travail sont très difficiles, les cadences infernales, et la répression terrible pour les contestataires.

On suit avec fièvre le destin de ces trois jeunes filles, vivant dans des mondes très différents, mais devant lutter pour pouvoir réaliser leur vie.

Ce roman peut permettre aux jeunes, mais aussi aux adultes de comprendre les enjeux cachés derrière la possession d'objets de consommation électroniques, et peut-être entraîner une prise de conscience pour des achats un peu plus éthiques et responsables.

Lien : http://docbird.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          60
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Bayard pour l'envoi de ce roman.


Le résumé de ce livre m'a tout de suite interpellé et je n'avais qu'une seule hâte : de pouvoir enfin le lire.

Nous allons suivre 3 histoires en parallèle. Celle de Fiona qui vit en Amérique et qui va par maladresse envoyer une photo d'elle dénudée à son petit ami. Malheureusement, cette photo va se retrouver sur internet et de plus en plus de personnes vont commencer à l'insulter. Nous allons également suivre Sylvie, une jeune congolaise qui a été obligée de fuir son pays suite à des conflits provoqués par le coltan, un matériau qui sert à la construction de nos téléphones. Et puis nous allons suivre Laiping, une jeune fille qui part de la compagne pour travailler en ville et ainsi pouvoir aider ses parents qui ne roulent pas sur l'or. Ces trois filles m'ont touché d'une manière différente. Elles sont toutes les trois très attachantes mais chacune pour une raison différente. Elles ont tout de même un point commun : un caractère très fort. C'est ça qui fait leur force au quotidien.

Je dois dire que le début n'était pas à la hauteur de mes attentes. Je trouvais que le texte étais trop pauvre par rapport aux événements tragiques. Certes, c'est un roman jeunesse, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il le soit autant. J'ai néanmoins continué ma lecture et là, GROSSE SURPRISE ! Il devient de plus en plus intéressant, on rentre dans l'histoire, on tourne les pages à une vitesse folle, on assiste à des révélations qui nous brise le coeur, les personnages sont confrontés à des choix terrifiants...

Je dois vous avouer que ce livre fait extrêmement réfléchir et je ne comprends pas pourquoi il n'a pas plus fait parler de lui. C'est bien évidement une histoire fictive, mais comme l'auteur l'explique à la fin de son livre, ce sont des événements d'actualité et bien réel malheureusement.

Blue Gold est un livre très marquant d'autant plus qu'il parle d'événements tragiques qui se sont réellement passés, et qui continuent d'exister. L'histoire de Sylvie et de Laiping sont pour moi les plus touchantes dans ce roman. Au début je ne comprenais pas le point commun entre ces trois filles, mais une fois qu'on l'a compris on saisit tout de suite où l'auteur veut en venir. Les téléphones portables touchent toute la population. D'une manière différente en fonction de chaque pays mais tout le monde est confronté à ce phénomène qui ne cesse d'influencer notre mode de vie. Il est devenu indispensable pour la plupart d'entre nous. Serait-on capable de vivre sans ?

J'ai trouvé ce livre d'une justesse absolue. J'avais peur que l'auteur en fasse des tonnes et tombe dans le cliché, mais elle a réussi à nous écrire une histoire touchante avec une certaine pointe de réalisme. J'ai vraiment adoré les explications de l'écrivaine à la fin de son roman. Je trouve que cela donne une explication globale au message qu'elle a voulu nous transmettre.

Pour moi c'est un livre qui devrait être lu de tous. Je suis un peu déçue qu'il soit passé inaperçu. J'espère que dans peu de temps on en entendra parler d'avantage.

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec certains avis, et pour moi Blue Gold est vraiment un livre rempli de justesse et d'espoir. Malheureusement ces histoires ne finissent pas toujours aussi bien dans la vraie vie...


Conclusion :

Un livre qui m'a énormément touché. J'ai eu plus d'une fois le ventre noué à cause de certaines situations auxquels nos héroïnes font face. Un livre poignant et marquant sur un sujet d'actualité. Ce n'est pas un livre que j'oublierais facilement. Je pense qu'il faut vraiment le lire pour mieux comprendre certaines choses mais surtout pour réfléchir et prendre conscience de certains événements.
Lien : http://emiiandcie.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          31

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Suis-je en train de prôner un boycott généralisé des smartphones, tablettes et ordinateurs portables fabriqués en Chine et dans d'autres pays ? Pas le moins du monde. Comme des millions de gens, dans toutes les nations de la terre, je dépends au quotidien de ces outils. Ce que je préconise, en revanche, c'est que les consommateurs informés soient en mesure d'exercer leur droit d'acheter des produits "éthiques", dont la fabrication ne repose pas sur l'exploitation humaine.
Commenter  J’apprécie          142
- Je suis là pour toi, ma chérie. Je suis sûre que c'est pareil pour ton père. Et pour l'instant, il vaut mieux que je ne parle pas de Joanne !
Fiona prit sa mère dans ses bras et la serra très fort.
- Je suis désolée d'être aussi pénible parfois.
- Tu ne peux pas t'en empêcher, dit sa mère en lui caressant les cheveux.
Fiona leva les yeux vers elle. Un coin de sa bouche était relevé en un sourire désabusé.
- Malheureusement être pénible, c'est parfois ce que les ados réussissent le mieux à faire.

( p 107)
Commenter  J’apprécie          50
- Toi aussi, tu utilises un ordinateur portable, maman. Tout le monde le fait.
- Oui, mais on devrait pouvoir acheter des ordinateurs et des téléphones dont la fabrication n'est pas source de souffrance et de détresse.
- Arrête, maman ! Je comprends pourquoi personne ne te supporte !
La phrase de Fiona était plus dure qu'elle ne l'aurait voulu. Sa mère eut l'air blessé pendant un bref instant, puis sa mâchoire se crispa.
- Je veux juste que tu deviennes une personne qui pense, Fiona.
- Très bien, je pense que je vais aller dans ma chambre.
- C'est ça, fais la maligne...
Commenter  J’apprécie          20
Satisfaite, Laiping jeta un coup d'œil à la rangée de têtes couvertes de charlottes bleues et penchées sur leur tâche. Une atmosphère d'efficacité tranquille régnait dans l'atelier, renforcée par l'assurance de bénéficier de trois repas par jour et d'un lit bien chaud la nuit. Elle ne comprenait pas comment certains, malheureux de leur sort, avaient eu peur d'affronter la journée du lendemain au point de se jeter du toit du dortoir...
Commenter  J’apprécie          20
La jeune fille fit mousser le pain de savon qu'elle avait acheté avec l'argent de la clinique, puis battit les rares vêtements de la famille dans l'eau mousseuse. Elle veillait à ce que leurs uniformes scolaires restent propres. Une de ses camarades de classe avait été expulsée de l'école parce que le professeur l'avait accusée d'être sale : elle n'avait pas de quoi se payer du savon. Sylvie avait entendu dire qu'elle se prostituait maintenant, comme beaucoup de filles du camp, contraintes de vendre leurs corps pour se procurer un peu d'argent et les denrées que le centre alimentaire ne fournissait pas...
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : téléphoneVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus

Lecteurs (109) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
561 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..