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Carisse Busquet (Traducteur)
EAN : 9782877302159
346 pages
Editions Philippe Picquier (19/05/1998)
4.34/5   28 notes
Résumé :
Qui étaient ces aventuriers qui se disputèrent avec acharnement - en dépit des faussaires et des trafiquants - " l'un des plus riches musées du monde " et emportèrent avec leurs caravanes fresques, sculptures, manuscrits et œuvres d'art inestimables, dans des conditions extravagantes ? Voici le roman vrai de ces découvertes archéologiques et de ces exploits, le récit d'une course aux trésors, le livre de l'un des moments les plus importants de l'histoire de l'art.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La légendaire route de la soie traverse à mi-parcours une mystérieuse contrée servant de sas d'entrée à l'Empire Céleste. C'est le Taklamakan, un désert splendide mais terriblement homicide. Dissimulé par des montagnes gigantesques, il est traversé par un fleuve miraculeux qui disparait en cherchant vainement son embouchure. le sol mouvant du Taklamakan dicte sa loi aux civilisations comme à leurs divinités et leur interdit de faire souche. C'est un immense sablier symbolisant l'inexorable fuite du temps et l'insignifiance de notre passage sur terre.
Le Taklamakan, pourtant si loin des grands lieux de fouilles du Moyen-Orient, a envouté plus d'un archéologue. Là-bas, un chapelet d'oasis dissimule une multitude de cités en ruine, héritage longtemps ignoré d'une incroyable succession de civilisations. Possédés par une fièvre aventurière et motivés par une certaine rivalité savante, des hommes comme Sven Hedin, Paul Pelliot ou Albert von le Coq bravèrent mille et un dangers dans ces confins de la Chine. A tour de rôle Ils libérèrent des dunes de magnifiques trésors. Nous leur devons de les avoir préservés d'un vandalisme tantôt fanatique, tantôt crapuleux. Dans leurs moissons archéologiques figuraient des magnifiques fresques bouddhistes, d'improbables monnaies grecques, ou d'énigmatiques textes sacrés inspirant au passage quelques faussaires. Des découvertes qui par-delà leur étonnant état de conservation remettaient en cause l'histoire ethno-centrée de l'Asie.
Prenez garde, cher lecteur, car Peter Hopkirk va prendre en otage vos heures les plus précieuses et s'emparer de vos rêves pour longtemps. Ce maître conteur, ne vous libèrera que contre une promesse de donner en offrande ce livre aux sables éternels du Taklamakan. A moins qu'entretemps le virus de l'archéologie ne vous ait contaminé !
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Très bon livre sur les expéditions archéologiques du Xin Jiang du début du XX e siècle. Ce livre m'a vraiment fait voyager dans le temps et dans l'espace, avec une question très intéressante en toile de fond : où s'arrête l'archéologie et où commence le pillage ?
Le livre donne les faits, à chacun de se faire sa propre opinion.
Pour l'anecdote j'ai visité Dunhuang en compagnie d'un groupe de touristes pour Chinois : après lecture de ce livre je me suis rendu compte que la guide (donc Chinoise) avait eu des explications plus que partielles sur l' intervention des archéologues américains.
Personnellement j'aurais aimé plus de développement sur Paul Pelliot ( mais n'oublions pas que l'auteur est Anglais) .
En outre, je pense que dans l'édition que j'ai lue (1981) le contexte évoqué (froid des relations sino-sovietiques) n'est plus le même ; surtout il y a des problèmes de traduction (?).
Par exemple, lorsque Aurel Stein voit pour la première fois la chambre secrète des manuscrits à Dunhuang ( p.191) : "Cette scène en rappelle une autre qui s'était déroulée quinze ans auparavant, lorsque Howard Carter contempla la tombe de Toutankhamon à la lueur vacillante d'une bougie."
Comment est ce possible, la scène de Aurel Stein se situant en fait 15-16 ans avant celle d'Howard Carter ?
Peut être que les rééditions chez Piquier ont corrigé ce genre de fautes.
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Je vous recommande vivement cet ouvrage qui, outre la qualité de la rédaction et de son récit (entraînant et vraiment passionnant), vous emporte sur les pistes qui parcourent le Taklamakan, longtemps resté l'une des dernières terra incognita de ce monde, où l'hostilité conjuguée du sable et du vent fait penser à l'enfer tartare de Simbad le marin.
Les déserts sont peuplés d'esprits et de démons - c'est du moins ce que soutenait Marco Polo une fois passées ces immensités désolées jadis prospères.
Oasis luxuriantes, bastions commerciaux ou militaires, cités bouddhiques ont sommeillé des millénaires sous les dunes tour à tour silencieuses et mugissantes.
L'auteur, après nous avoir retracé brièvement l'histoire de la route de la soie, itinéraire allant de la Rome antique à la Chine en passant notamment par la Perse, évoque les riches heures des cités perdues du Taklamakan.
(...)

http://lelabo.blogspot.com/2006/04/voyage-littraire.html
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Encore un livre que je lis et relis sans jamais me lasser. le titre, n'est pas approprié, il laisse perplexe, par ailleurs l'auteur n'était point d'accord avec cette traduction. Donc, faisons abstraction du titre et, par la même, du visuel de la couverture (?) et suivons l'épopée de tous ces explorateurs intrépides, coriaces, un peu voleurs, un peu usurpateurs, un peu espions qui se sont aventurés dans le terrible désert du Taklamakan, réputé le plus hostile du monde. En ce début du 20e siècle, toutes nationalités confondues, ils sont à la recherche de ces villes antiques, qu'une tempête de sable a enfouie à jamais. Un ouvrage historique remarquable.
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Ce livre est tout simplement extraordinaire. Je l'ai lu comme si je suivai une enquête, ce qu'il est en fait ! Sa grande force est dans une présentation qui parait simple tant elle est limpide, et pourtant si riche en informations. A peine terminé, j'entamais une deuxième lecture pour être sûre de n'avoir rien "zappé": Un vrai bonheur. Pour entrer rapidement dans le débat "vol ou préservation" des trésors anciens, quand on voit les destructions sauvages de la Chine actuelle de tous les temples bouddhistes du Tibet, de leurs oeuvres d'art et des hommes qui les gardaient on peut frémir à l'idée de ce qu'ils en auraient fait de toute façon.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les hommes qui emportèrent tous ces trésors avaient peu de scrupules quant au bien fondé de ce qu'ils faisaient. Pas plus d'ailleurs que n'en avaient, il faut bien le dire, les gouvernements et les institutions (y compris le british muséum ) qui les avait envoyés. A cette époque, ils furent fêtés et couverts d'honneur pour leurs découvertes remarquables ainsi que pour leur contribution indiscutable à la connaissance de l'Asie centrale et de la Chine
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L'une des maisons qu'ils dégagèrent du sable avait encore sa porte grande ouverte, "telle qu'elle avait été laissée par le dernier habitant il y a plus de mille cinq cents ans". fit observer Hedin. La précédente découverte du mystérieux lieu-dit de "Taklamakan" jointe à celle de Lou-lan constitue un beau couplé pour cet infatigable Suédois. Il passa en tout sept jours à Lou-lan, à fouiller avant de repartir vers le sud pour tenter une nouvelle fois d'atteindre Lhasa, déguisé en pèlerin bouddhiste.
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Dans cette région reculée de l’Asie centrale, où la Chine procède à ses essais nucléaires et surveille sans relâche son voisin russe, s’étend un vaste océan de sable dans lequel on sait que des caravanes entières ont disparu sans laisser de traces. Pendant plus de mille ans, le désert du Taklamakan a joui, non sans raison, d’une mauvaise réputation parmi les voyageurs.
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Aux yeux des Chinois, ces "soit-disant érudits" comme Stein, Pelliot et Albert Von Le Coq n'étaient rien d'autre que des aventuriers sans vergogne qui volaient leur histoire. C'est là un point de vue que partagent avec eux certains Occidentaux.
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Un jour de l'été 1979 marqua la fin de cette ère si riche en souvenirs. Ce jour-là, le premier car de touristes britanniques s'arrêta devant les grottes des Mille Bouddhas.
Mystère et poésie avaient définitivement déserté la route de la soie.
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