AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782709662871
J.-C. Lattès (03/04/2019)
3.86/5   61 notes
Résumé :
«  Heureux... Moi aussi je l'étais. Tellement heureux, même. Comme Chloé, je l'étais. A un détail près : si Chloé était enceinte, cela ne pouvait pas être de moi.  » 
Il y a dans ce recueil de nouvelles des perdants magnifiques et des maladroits chroniques. Ceux qu'une rencontre détraque ou que leur corps trahit. Des romantiques déraisonnables comme des durs au mal héroïque. Des aventuriers intrépides. Des pères sans enfant, de grands enfants devenus pères. ... >Voir plus
Que lire après BoysVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 61 notes
5
13 avis
4
25 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
Avec cette série de nouvelles, Pierre Théobald décline différentes tranches de vie, centrées autour d'un personnage masculin. Pas d'unité de lieu ou de temps, les époques et les décennies défilent, sur des temps forts de ce qui fait le décor de notre monde actuel : adolescence, vie en couple, séparations, retrouvailles, liens familiaux, travail, loisirs, du banal analysé avec finesse et perspicacité. Antoine, Hatem, Steve, Cédric, Sacha, et bien d'autres nous confient leurs faiblesses, au rythme d'une valse conduite par Samuel, qui revient ponctuellement sur un cheminement linéaire, toutes les trois nouvelles. Et crée le manque : on retrouve avec plaisir et intérêt ce personnage récurrent.

Amis, parents, amants, potes, fiancés, époux, les rôles s'égrainent, donnant à l'auteur l'opportunité de décliner les failles de toute relation humaine. Et ce sont celles que l'on peine le plus à confier qui se voient ici exposées, avec pudeur et sincérité., et c'est ainsi que le charme opère : livrer ses fragilités, sans misérabilisme, comme on le confierait à un ami cher.


Une écriture maitrisée, une sensibilité qui crée la connivence, une sincérité qui émeut, voilà pourquoi Boys suscite l'enthousiasme.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          530
Le récit démarre de manière curieuse : Antoine raconte la manière dont se sont déroulés les obsèques De Claire, la mère de Cécile, son ex-femme, l'émotion du mari De Claire, et l'émotion de chacun en fait, le repas de funérailles, et cela se termine au lit pour Antoine et Cécile. On pense qu'il s'agit d'un récit isolé et en tournant les pages, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup plus de liens entre les personnes présentes.

On découvre, dans ce livre, des hommes dont la vie bascule, à un moment ou à un autre, et qui nous montre leurs doutes, leurs réactions voire leur fragilité.

Il peut s'agir d'une rupture amoureuse, d'un désir d'enfant qui ne se réalise pas, ou au contraire, d'une grossesse désirée aussi mais où il ne fait aucun doute que le conjoint ne peut pas être père, et par conséquent une quête de la vérité et une autre question se pose alors : jusqu'où peut-on aller quand on désire absolument avoir un enfant ?

Il peut s'agir aussi de sexualité en panne ou s'accompagnant de rencontres d'un soir. Ou encore de la perte d'un enfant et du couple qui explose ou non après, des problèmes liés au vieillissement, qu'il s'agisse de la crise de milieu de vie, comme de la vieillesse installée avec la mémoire qui se fait la malle, de la dépression, de la maladie ou de la mort …

Pierre Théobald a choisi une alternance de tranches de vie, de personnages masculins. On ne rencontre certains qu'une seule fois, lors d'un match de foot dans les gradins et la décharge émotionnelle qui s'en suit.

Un personnage, Samuel, par contre est constamment en toile de fond, et on le voit dans toutes les périodes critiques de sa vie, qu'il traverse avec plus ou moins de bonheur, avec des liens avec d'autres, qu'il s'agisse des héros, ou de leur compagne, ou leurs enfants…

Samuel est très attachant, cet homme qui est fait pour être père : la première fois qu'il tient un bébé dans ses bras, il est enfant, mais l'émotion ressentie est si forte que c'est une évidence.

Pierre Théobald décrit avec beaucoup de sensibilité la blessure de la stérilité comme celle de la perte d'un enfant en bas âge, deux blessures qui se cicatrisent si difficilement, parfois même jamais, de la libido qui part en vrille au rythme des courbes de température, des faux espoirs, puis de la fuite en avant dans le travail, ou le sport à haut niveau pour les décharges d'adrénaline.

Il parle aussi très bien des ruptures chez ces hommes qui sont, tous (ou presque) attachants, ne cachent pas leurs moments de faiblesse et de doutes, et continuent toujours leur recherche de l'amour : aimer, être aimé, construire une vie…

Mais tout n'est pas douceur, il y a par exemple une scène violente dans un couple, Steve et Ninon, car elle a eu une aventure, donc jalousie, honte… Ou encore, la brouille entre Gilles et son père car il conduisait la voiture lorsque a eu lieu l'accident qui a tué son frère et des années plus tard il apprend la mort de père qu'il n'a jamais revu et que sa fille ne connaît même pas.

Un premier livre, plein de promesses, une autre manière de parler de la « condition masculine » ….

Encore merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès qui m'ont permis de découvrir ce livre.

#Boys #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          450
Dévoiler l'essentiel en peu de pages, sans avoir la possibilité de trop en dire, ni pour autant laisser une sensation d'inachevé.
Il faut savoir doser à la perfection tel un grand cuisinier apportant la touche essentielle pour sublimer un plat.

Cet art, Pierre Théobald le possède assurément tant « Boys », son recueil de nouvelles frise la perfection.
Moi qui ne suis pas friande du genre, j'ai éprouvé un énorme coup de coeur pour ces « Boys » que l'auteur brosse avec minutie à divers moments de leurs vies.

Antoine, Hatem, Steve, Samuel et les autres m'ont émue.
J'ai partagé leurs failles, leurs chagrins, leurs doutes, leurs amours et tout ce qui fait d'eux des hommes modernes forts et fragiles.

La plume est élégante, les mots sont doux ou acérés.

Des textes à relire au hasard pour prolonger le plaisir.

En conclusion : Les nouvelles, je n'aime pas trop, mais là, j'en redemande !

Merci à NetGalley et aux Editions JC Lattes.

#Boys #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          332
Après le journalisme sportif, Pierre Théobald a choisi les nouvelles pour faire son entrée en littérature. «Boys» esquisse un portrait sensible des hommes d'aujourd'hui.

C'est en lisant le recueil de nouvelles de Pierre Théobald que j'ai compris ce que ce genre littéraire pouvait avoir de terriblement frustrant, en particulier quand elles sont parfaitement bien ciselées, comme c'est le cas ici. Comment ne pas en vouloir à l'auteur de nous emmener dans son monde, de suivre des personnages attachants avant de se retrouver floué, débarqué en rase campagne...
Prenez le cas d'Antoine, cet homme qui va assister à l'enterrement De Claire, son ex-belle-mère, qui l'affectionnait beaucoup et réciproquement. Durant les obsèques, il va retrouver Cécile, son ex-femme, perdue de vue après le divorce. Ils vont noyer leur chagrin dans l'alcool avant de finir dans le même lit. Que se passera-t-il ensuite? On aura beau affirmer que c'est au lecteur d'imaginer la suite, j'aurais bien aimé en savoir davantage.
Ce même principe de frustration va présider aux nouvelles suivantes qui vont mettre en scène Hatem qui nous fait partager sa passion du football, Samuel qui découvre la douceur d'un nouveau-né, Steve qui se réveille dans son appartement devenu un champ de ruines après une dispute avec son épouse infidèle, Cédric qui décide d'emmener ses enfants à la mer pour conjurer la dépression de son épouse, Samuel qui part à New York avec Suzie où elle lui apprend qu'il va être père. Sauf qu'il est stérile.
C'est à ce moment que l'auteur comprend qu'il tient une bonne histoire et qu'il serait dommage de ne pas en exploiter davantage ce filon. du coup, il nous propose une variante inédite en offrant de retrouver le couple à plusieurs reprises au fil du recueil.
Me voilà du coup partagé entre l'admiration pour l'exercice de style très réussi, pour cette excellente radiographie des hommes d'aujourd'hui, sous leurs différentes facettes, et cette impression de plus en plus vive au fil de la lecture qu'il y avait là matière à un premier roman choral formidable. Mais après nous avoir dépeint Sacha, Gilles, Bastien, Greg, Théo, Fred, Marc, Abel, Alex, Léon, Nicolas ou encore Karim et nous avoir démontré qu'il possédait une vraie plume, peut-être que Pierre Théobald va se mettre à ce roman que j'attends désormais avec impatience!

Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          310
*****

Samuel, Alex, Léon, Karim... Père, amant, vieillard, blessé, torturé... Des hommes dans un quotidien facile, tendu, fugace, solaire, triste... Des instants de vie pris sur le vif... Sans fard, sans masque... Et un recueil de nouvelles d'une grande intensité...

Je viens de refermer le livre de Pierre Théobald et je suis déjà nostalgique de ses personnages. Voilà une rencontre émouvante et forte, avec une écriture mais aussi et peut-être surtout, avec des hommes qui m'ont marqué.

Ils sont tous attachants, si vrais, si réels. Dans leur fragilité, comme dans leur charisme, Pierre Théobald nous offre des portraits d'hommes dans l'air du temps. On les croit forts, insensibles, pressés... Ils sont pourtant attentifs, doux et passionnés.

Un immense merci à NetGalley, aux Éditions JC Lattès et aux 68 premières fois pour ce coup de coeur...
Commenter  J’apprécie          322

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
la défaite ne vous éloigne pas, c’est une leçon que tu retiens, qui s’inscrit loin, en profondeur, dans chaque cellule, la chaleur est possible même dans la défaite, ta main collée à la sienne comme plus tard tu empoigneras d’autres mains, d’autres épaules, dans ces tribunes où toujours tu retourneras, même après la mort du père, l’année de tes dix-huit ans, de ça je t’ai déjà parlé, le père battu à plates coutures, parti comme ça, sans trop de mots, sans même se plaindre, oui, toujours tu y retourneras, tous les samedis, le cérémonial des marches jusqu’aux gradins, les supporters comme un seul homme, le courant de fraternité entre vous qui ne vous connaissez pas, tu connaissais à peine plus ton père, il t’était étranger, inaccessible, mais il y avait ça, il y a eu ça, et c’est ce que tu pars chercher tout là-haut, dans ton ascension, sous le toit de la tribune Nord, rang 7, toujours le même, où s’envolent les chants et vos cris, un peu d’enfance, un peu de lui, l’odeur du cuir, les battements de son cœur contre toi. 
Enfin voilà… Comme je te disais, j’ai pris deux places pour samedi prochain, et j’aimerais bien qu’on y aille ensemble pour une fois.
Tu dirais oui?
Commenter  J’apprécie          90
Mes parents ne s’enthousiasment pour rien, ils ont évacué toute passion de leur quotidien. Je leur connais peu d’amis, peu de sorties, ni les livres ni la musique n’ont de place chez nous, et quand il nous arrive d’aller au cinéma, trois fois dans l’année, c’est toujours pour se taper des navets français.
Commenter  J’apprécie          163
D’accord, d’accord, avant que tu répondes je veux bien t’expliquer, je veux bien essayer, je vais tâcher de te dire pourquoi ton mec est à moitié cinglé avec tout ça, pourquoi souvent ça prend des proportions pas raisonnables, pourquoi il n’y a jamais ni resto, ni ciné, ni bouffe avec les amis, rien d’autre le samedi soir, pourquoi je suis comme ça, pourquoi par exemple je considère Greg Moulin, notre attaquant, une légende, comme un frère, un membre à part entière de la famille, je veux bien, je veux bien essayer, mais d’abord ferme les yeux, ferme, voilà, comme ça, et maintenant représente-toi une scène, une scène démesurée, à ciel ouvert, écrasée de lumière, plus de lumière qu’il n’en existe, plus de lumière que tu n’en as jamais vu, il en tombe de partout, de partout, et tout autour, découpant la scène dans une géométrie à l’équerre, imagine la pénombre des tribunes, les tribunes plongées dans le noir, dans le noir et dans le bruit, un bruit tel qu’il t’arrache le ventre, avec des chants à l’unisson, des refrains martelés en chœur, à la respiration près, imagine les cris, les hurlements, la gorge aride à force de tirer sur les cordes vocales pour te faire entendre, pour mêler ta voix aux autres voix, tresser tes cris aux autres cris, tes chants aux autres chants, imagine les chants pareils à un torrent qui enfle et t’avale tout entier, imagine cette clameur, le grondement qui bat à tes oreilles, et toi qui ajoutes ta voix, toi qui te débats dans ce vacarme, mais ta voix à toi c’est celle d’un garçon de neuf ans, ta voix elle ne porte pas, le souffle est vain, l’effort stérile, pourtant tu cries, tu cries quand même, et tu chantes, tu chantes quand même, comme les autres, avec les autres, et tu applaudis à t’en faire mal, ça oui, qu’est-ce que tu applaudis, à la fin, quand tu remontes en voiture avec le père, tes mains rougies se rappellent à toi, et alors le père, absorbé par le trafic, t’observe à la dérobée dans le rétroviseur, enfoncé dans la banquette arrière tu le vois esquisser un sourire, son profil éclairé par le pinceau stroboscopique des phares en sens inverse, il te demande si ça t’a plu, « Ça t’a plu, Hatem ? », et tu manques de voix, tu manques de mots pour lui répondre, les verbes te font défaut, les adjectifs, la panoplie pour décrire ce qui s’est produit, difficile de nommer le frisson qui longtemps après hérisse encore tes rares poils...
Commenter  J’apprécie          10
Au restaurant, une table modeste de l’avenue Poincaré où Claire et son conjoint avaient leurs habitudes, Cécile a insisté pour m’avoir à ses côtés. J’ai tiré une chaise à sa gauche, Anaïs a pris celle de droite. Sa garde rapprochée à nouveau réunie. J’ai tout de suite reconnu le fils d’Anaïs, qui devait avoir huit ans la dernière fois que je l’avais vu. De part et d’autre de la table, je retrouvais cette galerie de portraits qui avaient formé ma famille.
J’ai beaucoup bu, Cécile aussi. Les verres que l’on remplissait colmataient les moments de gêne entre nous. Je ne sais pas comment mais, une fois les plats débarrassés, je lui ai proposé d’aller en prendre un dernier.
— Chez toi, dans ce cas.
Sans plus de mots on s’est retrouvés dans ma voiture.
Je lui ai fait visiter l’appartement que je louais depuis notre séparation, on s’est repliés au séjour. J’ai sorti de l’armoire la bouteille de mirabelle. L’alcool aidant, Cécile s’est délestée. De cette journée, de sa douleur, du fardeau d’angoisses qu’en tirant leur révérence les morts abandonnent aux vivants.
Elle a jugé plus raisonnable de terminer la nuit ici.
Mon café était froid à présent. J’ai vidé la tasse au fond de l’évier, j’en ai préparé une autre pour Cécile, si elle se levait. La migraine insistait. J’ai avalé deux aspirines, après quoi je n’envisageais qu’une longue douche pour me requinquer. Je me suis déshabillé. L’eau brûlante m’a à peine apaisé.
Je pensais à elle. À la nuit passée ensemble. À la manière qu’elle avait eue de tomber dans l’abîme sitôt après, blottie en chien de fusil, ainsi que je l’avais vue faire pendant douze ans. Je pensais à sa peau, à l’infinité de grains de beauté qui constellent son dos comme ses épaules et sur lesquels, refusant le sommeil, j’avais promené mes doigts, comme autrefois. Je pensais à son odeur. Cécile ne tolérait aucun parfum, elle refusait d’en porter, son odeur n’appartenait qu’à elle. Tatouée dans ma mémoire, je la reconnaîtrais parmi des multitudes.
Cette nuit, j’avais replongé. 
Commenter  J’apprécie          10
INCIPIT
Antoine
Il était tôt, la clarté du matin hésitait derrière les persiennes. J’ai roulé hors du lit, j’ai quitté la chambre à tâtons. Cécile dormait encore. Au salon la fenêtre était restée entrebâillée, le froid dans la pièce m’a piqué au menton direct. J’ai réuni mon pantalon et un pull perdus sur le canapé, j’ai allumé ma première cigarette, ouvert les battants.
Songeur, je suis resté plusieurs minutes à observer le renflement sombre des nuages, le ciel apprêté pour la pluie. Plus bas, un camion d’entretien décapait le trottoir à grande eau, deux balayeurs trimaient au-devant de l’engin pour débarrasser la rue des reliefs de la veille. J’habitais un quartier animé du centre-ville et on était samedi. Les cadavres de canettes inauguraient le week-end.
J’ai rejoint la cuisine sur injonction du chat, l’animal se frottait dans mes jambes avec insistance en exigeant son dû. Je me suis occupé des croquettes et de l’eau fraîche tout en tendant l’oreille en direction de la chambre. Aucun son, aucun mouvement. Cécile n’avait jamais été une lève-tôt. J’ai inséré une capsule dans la machine Nespresso, attendu que la tasse se remplisse. Mal de crâne, une douleur sourde matraquait mes tempes. Avec l’âge je supporte moins bien l’alcool. Mentalement, j’ai dressé le bilan de la soirée. Bières, vin, vodka ; et là-dessus la mirabelle de mon père que je réserve aux grandes occasions. Celle-ci en était une, malgré les circonstances.
Avec Cécile, on ne s’était pas revus depuis sept ans.
J’avais longuement hésité avant de me décider.
C’est Guillaume, notre dernier ami commun, qui m’avait dit pour Claire, la mère de Cécile : « AVC. Tombée chez elle, dans la cuisine. Elle a été conduite à l’hôpital, mais les médecins n’avaient aucun espoir… L’enterrement est prévu le 12. »
D’apprendre sa mort, ça m’avait miné. J’avais toujours nourri de l’affection pour Claire et cette estime était réciproque. Du jour où j’avais été présenté, elle m’avait considéré comme le fils qu’elle n’avait jamais eu. Le fils dont un temps elle avait rêvé avant de se ranger à l’avis de son mari d’alors : deux filles, c’est déjà bien. Je conservais le souvenir d’une femme avenante, optimiste, sourire doux, opinions tranchées qui lui valaient au barreau une réputation d’avocate inflexible. Et puis je songeais à Cécile. Au chagrin qui devait la labourer. Qu’on se fût déchirés à guerre ouverte en divorçant n’y changeait rien. Elle avait été mon grand amour. Le seul. Et elle le demeurait. Sept ans après, c’était absurde, tragique par certains aspects ; mais qu’y pouvais-je ?
En fin de compte, j’ai assisté aux obsèques.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : paternitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5259 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..