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EAN : 9782875862686
Ker (28/02/2020)
3.46/5   12 notes
Résumé :
Fraîchement arrivé de Bruxelles, un jeune inspecteur enquête sur la mort d'un homme retrouvé emmuré dans une vieille ferme ardennaise. Avec l'aide de la propriétaire de la maison, il assemble les pièces d'un puzzle qui le mène de Bastogne à Berlin et de la bataille des Ardennes jusqu'aux ombres du rideau de fer. Prix Fintro écritures noires 2019.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Les Ardennes belges, et notamment les environs de Bastogne où s'est déroulée la dernière offensive allemande à l'hiver 44, est une région que je connais bien et que j'aime.
Je me suis donc empressée de lire ce premier roman de l'auteure belge Marie-Pierre Jadin, exposé dans ma bibliothèque.

Ma foi, je n'ai pas été conquise entièrement.
Il s'agit d'un polar, il y bien un meurtre (qui a eu lieu 20 ans auparavant, mais on découvre le corps bien conservé).
Il y a bien une enquête, menée par un jeune policier bruxellois fraichement établi à Bastogne, et par la jeune propriétaire de la maison où le corps a été découvert.
Cette enquête est bien conçue.
Mais…
Je n'ai pas été convaincue par l'analyse des personnages, je n'ai vraiment pas pu m'attacher à aucun.
Il y a un gros problème de couple, de manque de communication, mais celui-ci est presque passé sous silence.
Les faits eux-mêmes, s'ils sont intéressants, m'ont donné l'impression d'une leçon d'Histoire bien apprise, mais peu expliquée. On parle d'un fait précis en 1944, puis de la chute du mur de Berlin. J'aurais aimé me plonger davantage dans l'ambiance de ces 2 époques.

En conclusion, je ne doute pas que Marie-Pierre Jadin écrive par la suite d'autres romans plus élaborés, car la base tient la route d'autant plus que l'écriture évite les clichés, mais il faudrait davantage d'ancrage pour me faire croire à la réalité.
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Brasiers de Marie-Pierre Jadin, une découverte offerte par la masse critique de Babelio est une vraie joie de lecture, un roman policier d'une fraicheur tendre, une écriture dense allant à l'essentiel, Marie-Pierre Jadin avec ce premier roman aiguille les sens de la curiosité, primé par le prix Fintro des écritures noires 2019.
Le roman est structuré comme un puzzle, les pièces s'assemblent lentement, l'intrigue débute dans les années 80, un homme tente de visiter une ferme dans une Ardennes belge, où il est menacé par un untel. Cette région, de nos jours va subir malgré elle, le vent de ce passé qui va grignoter ce présent et le faire resurgir comme un geyser qui éclate dans une terre tranquille d'une oisiveté légère et évaporante, ou Luc Delcourt arrive de son Bruxelles, cette capitale cristallisant tous les regards laissant les Ardennes dans un silence ou s'invite l'inconnu, comme le verra notre jeune inspecteur à la mono langue s'installer dans cette campagne perdue d'histoires réveillant des souvenirs intimes endormies dans le berceau d'un secret de famille dramatique…
Cette campagne Ardennaises belge accueille aussi un jeune couple avec leur fils dans cette ferme qui vingt ans plus aura était le théâtre d'un drame, bousculant la vie de ces nouveaux résidents. La finesse de ce roman est dans l'écriture vraiment riche et envoutante dans une intrigue complexe faisant vivre un passé de guerre et d'horreur, et ce feu venant arracher des âmes innocentes et des granges pour une vengeance nazisme dans ces périodes sombres de la deuxième guerre mondiale.
Sans dévoiler l'intrigue et ces rouages profonds, je vais parler des personnages et de l'ambiance qui gravite ce roman, comme ce jeune inspecteur qui se fond dans cette campagne tant différente de la capitale, laissant ses amis et ses parents, puis ce vieil agriculteur, André Willocq, veuf, aviné dès le début de la matinée, habitant dans un capharnaüm, sa cuisine est une décharge, cet homme en détresse, se lamente de son tracteur neuf disparu, en devient une source de polémique, ne l'a-t-il pas égaré sous l'emprise abusive de vin, qu'il boit au goulot… le désarroi de cet homme émeut notre inspecteur, décidant de l'aider de l'enfer de la solitude et de l'alcool, tout en s'activant dans son enquête sur la disparition de son outil de travail, ce tracteur neuf. Il y a aussi ce couple, surtout cette femme Cécile, seule avec son fils Noé, dans cette ferme Sainte Olde, son compagnon Antonio partit à Berlin pour la maladie de sa mère, elle fait quelque traduction, va au cybercafé pour les envoyer. Les paragraphes sont souvent dans la style direct où Cécile et Luc sont les voix, leurs pensées intimes se dévoilent et avec cette proximité, nous nous invitons dans le coeur de l'intrigue, comme happer à notre insu dans la trame.
Le titre Brasiers devient au fil de la lecture une évidence, Marie-Pierre Jadin d'une empreinte prosaïque assez courte, distille petit à petit les rouages profonds et complexes des enquêtes, l'une ancienne, avec ce cadavre retrouvé et ce vol. Ce roman ne ressemble pas beaucoup au polar noir, comme ceux de Chattam, Harlan Coben que j'ai pu lire, même ceux de Fred Vargas, qui sont plus léger et d'une écriture littéraire avancée, Marie-Pierre Jadin n'axe pas sur livre sur un meurtrier et son arrestation, mais ces petites histoires qui fourmillent entre les personnages, un roman agréable, très surprenant et une chute étonnante.
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Ce roman est un polar qui se démarque à plusieurs niveaux. Ici, pas de cadavres sanguinolents, pas de meurtres en série, pas de tueur psychopathes, pas de labo scientifique, pas de stress pendant la lecture...Non, rien de tout ça. Pendant la lecture, j'ai fait la connaissance d'un jeune policier diplômé en criminologie muté au commissariat de Bastogne. Avec méthode, précision, ce qui m'a permis de prendre un peu de distance, l'autrice nous fait participer à son quotidien. Et j'ai beaucoup apprécié ces affaires qui mettent en avant la solitude, la misère sociale, les soucis familiaux, les secrets de famille, les dérives d'ados. Bref, la vie dans tous ses aspects dramatiques mais malheureusement conformes à la réalité. l'autrice a choisi de situer son histoire à Bastogne et ses alentours et elle en profite pour nous livrer de jolies descriptions de cette région si pittoresque. le côté histoire est bien présent, bien relaté car bien documenté. l'autrice nous conte quelques anecdotes relatives à la Bataille des Ardennes et nous emmène dans une enquête à la structure originale. Ce roman se caractérise aussi par une sorte d'humour, d'auto-dérision qui m'a fait sourire à plusieurs reprises. j'émettrais un petit bémol pour certains clichés mais j'avoue que ce jeune policier d'origine bruxelloise qui ignore qu'on peut se chauffer au bois m'a séduite par son sérieux, sa délicatesse, ses maladresses, sa tolérance , son acharnement à vouloir résoudre ses enquêtes mais aussi son côté naïf et sentimental .!
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tout d'abord merci à Babélio, à la maison d'édition Ker Editions ainsi bien-sûr qu'à l'autrice marie Pierre Jadin pour l'envoi de ce livre à l'occasion de la Masse Critique.
Ce roman qui est le premier de l'auteur belge marie Pierre Jadin a été une très belle surprise.
C'est un roman qui se passe dans le Ardennes belges et j'appréhendais un tout petit peu car j'avais peur que l'action soit un petit peu trop noire ou trop sombre mais pas du tout. L'autrice connaît bien cette région et nous donne envie d'y venir !
C'est un roman policier à deux voix puisqu'on suit en alternance deux protagonistes qui alternent d'un chapitre à l'autre.
On suit d'abord un jeune policier qui vient d'avoir sa première affectation au commissariat de Bastogne. On lui soumet deux enquêtes : la première, retrouver le tracteur d'un vieux fermier, un peu ours solitaire et la deuxième, plus complexe puisqu'il doit déterminer l'identité d'un homme retrouvé momifié dans le mur d'une vieille ferme et qui aurait été tué il ya 20 ans.
De l'autre côté, on suit Cécile, une jeune femme qui vit dans une vieille ferme rénovée avec son fils Noé dans la ferme en question !

Vous imaginez bien que les deux personnages et l'intrigue vont se rejoindre pour une enquête et un roman dont l'écriture fluide et l'alternance des points de vue vont concourir à la qualité et au rythme du récit.

J'ai donc beaucoup aimé ce roman que j'ai dévoré et qui aurait mérité d'être peut-être un peu plus approfondi puisque le livre ne fait que 153 pages.
J'ai trouvé original le fait que les chapitres avec Luc, le jeune policier est à la 3ème personne alors que les chapitres concernant Cécile sont à la 1ère personne. Vu que je suis une lectrice, j'ai bien aimé être dans la tête de Cécile ; malgré tout, je ne me suis pas toujours reconnue dans sa façon d'agir puisque je l'ai trouvé pas très confiante envers son compagnon dont elle doute du comportement et des actions (mais comme elle est journaliste, ceci peut expliquer cela !). Mais ce trait de caractère de l'héroïne avait de l'intérêt pour l'avancée de l'intrigue.
J'ai bien aimé le côté ColdCase du roman puisque le récit va nous faire remonter dans les heures sombres de la 2ème guerre mondiale !

Pour terminer, j'ai beaucoup aimé ce premier roman et j'espère que l'autrice va nous écrire une suite des aventures de Luc Delcourt dans un roman peut-être un peu plus dense et plus long puisque j'aurai vraiment aimé en lire plus !
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C'est un premier roman, lauréat du prix "Ecritures Noires" de Fintro , et quel roman !
J'étais scotchée.

Marie-Pierre Jadin nous emmène dans nos Ardennes Belges pour un polar rural très réussi.

Octobre 2009

- Luc Delcourt a 26 ans, il vient de terminer ses études de criminologie et est engagé comme inspecteur à Bastogne. Il quitte donc sa famille bruxelloise qui mal-à-l'aise lui dit qu'elle ne pourra lui rendre visite là-bas car c'est trop douloureux - c'est dans cette région que sa soeur a perdu la vie il y a 22 ans. Luc ne se souvient plus trop des circonstances. Il s'installe à Bastogne, on lui confie deux enquêtes : le vol d'un tracteur et découvrir l'identité d'un corps retrouvé il y a quelques mois dans une maison à quinze kilomètres de Bastogne. Un cadavre victime d'un assassinat fin des années 80.

- Cécile et Antonio ont acheté une maison à Sainte Ode, ils y ont emménagé avec leur fils Noé âgé de six ans. Enfin, ils étaient tous là lorsqu'a eu lieu la découverte de ce corps dans une niche d'un mur porteur de la maison. Cécile est une ancienne journaliste qui fait des traductions pour vivre. Elle doute sur son compagnon Antonio qui est parti depuis plus de cinq mois à Berlin. Elle a trouvé des articles et documents dans une caisse venant de leur déménagement récupéré dans l'ancien appartement et veut comprendre pourquoi ils se sont installés dans cette maison.

Luc va enquêter, Cécile de son côté aussi, ensemble ils vont essayer de découvrir l'identité et l'histoire de ce corps retrouvé.

Ce sont de courts chapitres qui décrivent alternativement la vie de Luc et celle de Cécile s'exprimant pour sa part à la première personne.

On part à la découverte de la région, de son histoire en mettant un pied dans la grande Histoire, celle de la Bataille des Ardennes et du rideau de fer.

L'écriture est très agréable, fluide. C'est très bien construit. On aurait aimé y rester plus longtemps. Une belle enquête, une plume addictive à suivre qui sait avec nostalgie nous faire part du passé. Elle nous décrit magnifiquement les terres et la région.

Un très bon moment.

Ma note : ♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Luc Delcourt avait-il eu de la chance ? Il était incapable, pour le moment, de répondre à cette question. À vingt-six ans, muni d’un master en criminologie, il avait suivi la formation d’inspecteur de police et se voyait déjà dans un bureau moderne, un open space vitré, ruche bourdonnante en plein cœur de Liège, Charleroi ou Bruxelles. Ça, c’était dans ses fantasmes ! Une réalité imparable l’avait fait retomber sur terre : il avait toujours été nul en langues et, incapable d’aligner trois mots de néerlandais, il n’avait aucune chance de trouver une place dans le commissariat d’une grande ville.
Il avait tout de même été surpris qu’on lui propose un poste à Bastogne, au fin fond des Ardennes.
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La ville elle-même, à côté de son insupportable parure de cité touristique, particulièrement sur cette place, arborait un aspect bon enfant : de vieilles gens achetaient leur pain, puis leur tranche de jambon, des ados à vélo s’étaient donné rendez-vous sur la place, des ménagères s’attardaient pour bavarder entre deux courses. Par quelques aspects, Bastogne arborait ce matin-là des airs de certains quartiers de Bruxelles.
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Il veilla à ne pas faire grincer le portail rouillé qui menait à la ferme. L’homme l’avait mis en garde le matin même : « Ne remettez pas les pieds ici ou vous le regretterez ! » Ni le ton agressif ni les menaces de l’homme ne l’avaient intimidé. Il n’avait pas parcouru tout ce chemin pour être découragé par un type mal embouché. Il était vingt-trois heures trente, aucun bruit, aucune lumière ne filtrait du corps de logis. Il contourna le bâtiment. La cache était là, à trois mètres du sol, derrière cette porte en bois, comme dans les descriptions de son père
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Ce serait un peu comme un puzzle, dont on aurait chacun des morceaux, selon vous ? Et ensuite, il faudrait les assembler pour former une image cohérente.
Une fresque plutôt. Avec des personnages qui n'ont peut-être aucun lien aentre eux, mais qui se croisent, dans l'espace ou dans le temps. Et en arrière-plan, sans doute, cette maison, point de départ et aboutissement.
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(...) une intuition s’est emparée de moi : si Antonio m’avait caché certaines choses ? Si une part de sa vie, celle qu’il avait laissée à Berlin, m’était restée obscure ?
Je tremblais, mais la curiosité était plus forte que mes appréhensions. Mes mains ont pianoté l’adresse mail de mon compagnon. Il fallait que je retrouve son mot de passe. J’ai fait deux essais infructueux puis j’en suis restée là, de peur de bloquer l’accès. Antonio avait peut-être noté son mot de passe dans un carnet qu’il gardait à la maison.
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