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EAN : 9782709639637
250 pages
J.-C. Lattès (22/08/2012)
3.13/5   23 notes
Résumé :
« Il paraît que tu n'es pas très beau. Tout le monde me le dit et c'est sans doute un fait. Je le vois. Je le sais. Tu transpires un peu. Et j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi mal fagoté. Quand tu marches, tu te dandines. Tes jambes sont arquées. Ta silhouette est un peu voûtée comme si ta tête était trop grosse, trop lourde pour le reste de ton corps. Tu as largement dix kilos de trop. J'ai bien vu tout ça. Mieux que personne. Mais j'aime chacun de tes défauts. Com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Autant je pense connaitre un certain nombre de plumes de journalistes de cinéma plus ou moins célèbres, autant le nom de Caroline Vié, journaliste cinéma dans le quotidien 20 minutes ( que je lis pourtant tous les matins) m'était totalement inconnu. Cela est d'autant plus inexplicable que la dame a chroniqué dans le cercle cinema, la seule émission dont je ne manque aucun numéro. D'ailleurs, dans Brioche, il y a un passage autour des coulisses de cette émission, passage pas vraiment reluisant sur ses chroniqueurs ni pour son animateur, Fédéric Beigbeder.

Mais outre le Cercle, c'est tout le milieu du cinéma qui est mis à mal dans ce Brioche, roman bien plus acide que la viennoiserie du même nom.

Caroline Vié porte en effet un regard acéré et sans concession sur son métier mais aussi les acteurs qui gravitent autour de son univers : ainsi attachées de presse, stars (Bruce Willis et Robert de Niro sont les moins épargnés par ce jeu de massacre) et les autres journalistes, perdent, si besoin était, totalement de leur superbe.

Caroline Vié ne va pas bien chercher loin pour le personnage de son premier roman, puisqu'elle se met dans la peau d'une critique de cinéma , mais espérons le pour elle, un peu plus misanthrope qu'en réalité, tant la narratrice du roman déteste tout le monde, et surtout...les acteurs de cinéma!!!

L'héroine de son premier roman est en fait une vraie sociopathe qui ne ressent rien pour ses proches sauf un ennui profond et un vague mépris et surtout, encore plus étonnant pour moi qui aurait rêvé d'en faire son métier, n'épourve aucune motivation pour cette profession qu'elle pratique dépourvu de la moindre motivation, celle de critique ciné.

Mariée et mère parce que ça se fait, critique de cinéma par la force des choses, elle n'est pas du genre à s'affoler parce qu'elle doit interviewer une star Hollywoodienne. Et pourtant, alors qu'elle nous raconte ce début d'existence plutôt maussade, le récit est entrecoupé de passages où elle s'adresse à l'objet de tous ses désirs qui vient de débarquer dans sa vie. '
Et cet objet de fantasme prend la forme d'un acteur américain de seconde zone, et que la narratrice dépeint elle meme comme étant objectivement pas beau, avec plein de gras autour de la taille... on essaie pendant tout le film d'imaginer quel acteur peut être représenté sous cette image là (Caroline Vié a elle même visiblement eu un coup de foudre du même genre, même si on espère qu'elle n'a pas fait le même passage à l'acte), mais cette recherche fût bien vaine (j'ai pensé à Jack Black, mais l'acteur est cité par ailleurs).

Ce qui est sur, c'est que cet acteur va se retrouvé ligoté et soumis à tous les gestes les plus fous de sa tortionnaire, madame la critique de cinéma, qui a un peu pété un plomb devant la force de son désir et l'indifférence de cet acteur à son égard!!!

Bref, le livre, qui m'a laissé perplexe dans les 20 premieres pages car l'intrigue met un peu de temps à se mettre en place, a très vite emporté mon adhésion devant cette intrigue à la "Misery à la french sauce".

Caroline Vié sait nous embarquer avec elle dans ce court chemin vers la folie destructrice. Grace à son écriture fluide, dynamique, plein de drolerie et de fantaisie, et une histoire tragi comique qui fonctionne parfaitement, voici une "brioche" vraiment savoureuse à conseiller à tous ceux et toutes celles qui ont parfois tourné la tête devant une star de cinéma...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je vais le dire vite pour que ce soit fait et après c'est promis je dirai pourquoi : je n'ai pas aimé le Brioche de Caroline Vié. Malgré toute l'indulgence que je voulais mettre dans la chronique d'un premier roman. Malgré le respect que j'ai toujours pour le travail d'un ou une primo-écrivant. Malgré (ou à cause de) certaine reconnaissance des efforts produits pour (me) plaire. A tel point que j'ai voulu en avoir le coeur net, lire quelques avis de chroniqueurs non professionnels, comme moi - ce qu'habituellement je ne fais jamais avant d'avoir remis ma copie. Juste deux, trois, pour voir. Bizarrement on y parlait de roman à croquer, de petite faim, de folie douce, d'eau à la bouche. Ça m'a étonnée comme si on n'avait pas lu le même livre (pourtant si) ; mais ça m'a rassurée aussi : même si je suis un peu méchante ici avec Brioche, les internautes trouveront aussi des critiques laudatives et plus positives que la mienne.

Ce que je reproche à Madame Vié, c'est justement de ne pas avoir fait assez effrayant, cauchemardesque, sadique, tant qu'elle y était. D'avoir hésité entre, d'un côté Stephen King (Misery) et Jauffret (Claustria, Sévère), et de l'autre entre Amélie Nothomb et... Amélie Nothomb. Mon goût personnel me faisant évidemment pencher pour les premiers quand il s'agit de littérature horrifique...

L'effet de surprise quant au sujet du roman est bien tenu, avec des indices malins, jusqu'à peu près la moitié du roman, où l'on comprend de quelle sorte de bébé la narratrice s'est follement entichée au point d'aller jusqu'au rapt. L'attention est alors plus difficile à garder et les dérapages tragico-comiques de la fin sont plutôt attendus.

Il fallait pour ce thème de vampirisme affectif, moyennement original mais très fort, une écriture à mon goût plus brutale et psychotique. C'est peut-être juste ça qui ne va pas : l'histoire et le style qui ne s'accordent pas.

“ C'est sûrement à force d'avoir une existence de carte postale que j'ai fini timbrée. ” écrit (ou dit, ou se dit) l'héroïne. On peut aimer, moi pas. Pourtant je ne déteste pas toujours l'à-peu-près sarcastique, le décalage marrant, la comparaison tirée par les cheveux. Caroline Vié est forte en métaphores. Très forte. Seulement, trop d'images tuent l'image. Je ne dis pas que ce sont des clichés, bien au contraire. Caroline Vié a tout un catalogue de comparaisons et de références très sophistiquées et érudites avec lequel elle joue et se délecte sur plus de deux cents pages. Un peu fatigant.



Une chose que je ne retirerais pas - ou plutôt si, mais que je mettrais de côté pour en faire un autre livre - ce sont les scènes professionnelles, les interviews de vedettes du cinéma, les conférences devant la presse spécialisée, les critiques de films. Certains portraits sont délicieux, comme celui de Yolande Moreau, d'autres très vachards (de Niro, Willis, etc.). Ils m'ont semblé très justes. J'en redemande. Sous une autre forme.

Pour continuer ma série :  “ Je proposerais bien un autre titre pour ce livre...”,  j'ai choisi :
( ... )
Original et intrigant, collant bien au sujet, mais qui ne serait pas un cadeau pour les moteurs de recherche !
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Un bonheur de lecture .
L'auteur connait parfaitement le monde du journalisme de cinéma et entraine le lecteur dans une histoire passionnante , bien plus angoissante que nombre de pseudos thrillers .
Pourtant ce livre n'est pas un thriller , on est ici en présence d'une plongée dans un esprit un peu dérangé , mais aucune des ficelles lourdes du thriller n'est présente .
Le texte est fort , puissant, écrit avec une certaine urgence .
Le style est brillant .
Ce premier roman est une vraie réussite qui laisse augurer du meilleur pour la suite de la publication de cet auteur à suivre !
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Qui n'a pas rêvé d'être à la place de la narratrice ? Un mari modèle. Un fils parfait. Un travail de critique de cinéma qui la conduit à voyager à l'autre bout de la terre et à rencontrer les plus grandes stars. Oui, mais voilà : elle, elle n'est pas heureuse ! Elle porte un regard très acide (mais aussi plein de vérités) sur elle-même et sa vie. Aussi, quand elle va tomber unilatéralement amoureuse, elle va se laisser peu à peu submerger jusqu'à la folie.

Depuis « Stupeur et tremblements » je n'avais pas autant ri dans une lecture. Je pense notamment au passage dans lequel pour se consoler, l'héroïne interview les acteurs les plus attirants selon le classement de ses amies : le décolleté velu de Jude Law y est comparé à un salsifis oublié au réfrigérateur !!!!!!

J'ai véritablement passé un très bon moment en compagnie de Brioche parce que je n'ai pas fait que rire….
Je retiens aussi quelques pages très douces passées avec Yolande MOREAU.
Jusqu'à la première moitié de l'ouvrage l'auteur a réussi à me tenir en haleine : mais qui peut être l'objet d'amour de la narratrice ? le livre est d'ailleurs construit comme une boucle : les premières pages ne se comprennent qu'en étant parvenu à la fin du récit.
Le style est recherché : chaque mot est choisi. Qui a dit que la pâtisserie était une affaire de précision ?...
Et puis, derrière un récit qui pourrait être superficiel et un prétexte à écrire (et/ou régler des comptes ?) sur un milieu que l'auteur connait bien, se cache une réelle problématique sur la confiance en soi, l'amour de soi.
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Brioche la gourmandise littéraire que l'on peut dévorer à tout instant. J'ai pris énormément de plaisir de plonger dans cette histoire rocambolesque.
L'amour si dévastateur à certains moments, cet amour qui nous rend fou, cet amour qui nous dévore, oui notre héroïne devient "frappa-dingue" de cet acteur. Pourtant elle aurait pu tomber amoureuse de n'importe quel acteur. On peut dire qu'elle les connait tous (sauf Jhonny Deep): son métier critique de cinéma! Un métier de rêve que la narratrice cassera avec humour à gogo.

Donc elle tombe amoureuse d'un acteur connu mais pas trop et là on peut dire que c'est la fin des haricots: plus rien ne compte mis à part cette obsession pour cet acteur. Ce roman en devient une déclaration d'amour que l'on mange goulument.

Drôle, amusant, tendre, fou...Ceux qui auront adoré "La liste de mes envies" apprécieront sûrement cette douce Brioche.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je ne peux plus dire ton nom. (...) Ne le prends pas mal : ces parenthèses sont pour ta protection. Ne les considère par comme une insulte. Elles sont comme une étreinte qui t'entoure, la caresse parfaite, l'hommage ultime de quelqu'un dont le métier est d'écrire des noms. Imagine qu'elles sont le câlin que je ne te ferai plus, comme mon bras autour de tes épaules. Beaucoup d'espace de chaque côté pour que tu ne te sentes pas étouffé. Je ne veux pas t'effrayer. Tu es si vite effarouché. Tout le monde a ses limites. Les miennes sont des parenthèses. Un jour, les syllabes de ton nom m'ont fait si mal qu'elles n'ont plus passé mes lèvres. Elles étaient coincées tout à l'intérieur, agrippées avec de petites griffes, tatouées dans le dedans de moi. Impossible de les en sortir, plus j'essayais, plus cela me rentrait dans la chair.
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Tu es de ces brioches qu’on mange pour le goûter, sans autre valeur que celle d’un plaisir gourmand, pas de qualités nutritionnelles, des calories vides et des formes pleines. Un bonheur pour les yeux, les doigts et les narines avant même que l’on pense à y planter ses dents.
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Il paraît que tu n’es pas très beau. Tout le monde me le dit et c’est sans doute un fait. Je le vois. Je le sais. Tu transpires un peu. Et j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi mal fagoté. Quand tu marches, tu te dandines. Tes jambes sont arquées. Ta silhouette est un peu voûtée comme si ta tête était trop grosse, trop lourde pour le reste de ton corps. Tu as largement dix kilos de trop. J’ai bien vu tout ça. Mieux que personne. Mais j’aime chacun de tes défauts. Comme je suis seule à les chérir, tes faiblesses n’appartiennent qu’à moi.

Et puis, un jour, j’ai appris que tu étais marié. C’est là que j’aurais dû poser les armes, mais je ne l’ai pas fait parce qu’on ne change pas les rayures d’un zèbre.
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Je me penche sur ton lit et te regarde dormir. Tu fais des bulles en ronflant doucement. Je te parle et tu ne m'écoutes pas. Ce n'est pas grave. Il faut que je mette les bouchées doubles. Tu sais si peu de choses sur moi. Je connais tant sur toi. C'est injuste, voilà pourquoi je m'engage à la sincérité. Je le dois à ton sourire. Je le dois à cette moue délicieuse, à ces grands yeux. Je pourrais te regarder des heures. Laisse-moi jouer les Shéhérazade, mon bébé. Qui a dit que quand on aime, on ne conte pas ? Tu te berceras de mon histoire.
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L'attaché de presse, c'est le maquereau de la star, mais à force de se frotter aux célébrités, il pense souvent que le génie l'a contaminé. Celui de Julia [Roberts] a commencé à être hystérique une bonne semaine avant de la voir descendre de l'avion avec son escorte d'assistants, coiffeurs, maquilleurs et autres nounous. Quand j'arrive à l'hôtel, l'homme ressemble au Diable de Tasmanie sous acide.
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