Brotherband, tome 1 : Frères d'armes

Je n'ai qu'une chose à dire, il est super ! le résumé m'avait attirée dans ces filets pour plusieurs raisons, la couverture est très belle, les extraits me donnaient encore plus envie de découvrir la série. Chose faite, cette lecture est un très bon moment d'aventure et d'amitié, les Hérons sont désormais mes héros. Je connaissais de nom l'auteur pour son autre série L'apprenti d'Araluen, je sais désormais que je peux ajouter une nouvelle saga à ma wish-list. Merci beaucoup à Lecture Academy (Hachette) pour ce partenariat.

L'histoire est somme toute simple, mais ses rebondissements, ses personnages et l'univers développé ont su me faire oublier cette simplicité. Quelle belle histoire d'amitié tout de même ! Hal est en partie skandien, il est rejeté, toutefois, il a de la ressource. Avec d'autres garçons qui sont laissés de côté pour diverses raisons, il va créer son brotherband, les Hérons. L'amitié entre Stig et Hal est déjà forte, elle se renforce avec ces terribles épreuves, Ingvar, Ulf et Wulf, Stefan, Edvin et Jesper vont leur apporter chacun quelque chose qui permettra de faire toute la différence. La loyauté. J'ai adoré cette bande de garçons déterminés à prouver qu'ils sont aussi forts malgré leurs problèmes physiques ou leurs différences. C'est une belle leçon sur la confiance en soi et aux autres, d'amitié, de surpassement, de vie, de courage et de rêve. Les épreuves nous maintiennent en haleine et le terrible rebondissement final nous donne envie d'avoir la suite entre les mains. Pas de chance, il va falloir patienter.

L'univers est très captivant. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'autre série de l'auteur, Araluen est mentionné sommairement et tout est expliqué. En outre, ce n'est qu'une passerelle, pas de réelle importance, du moins pour ce premier tome. Vu les bonnes surprises que m'a réservées ce roman, la suite peut s'avérer tout aussi étonnante. Skandie m'a aussitôt fait penser à Scandinavie, et pour cause, la société inventée par l'auteur est clairement d'inspiration nordique. Les dieux par exemple, on nous évoque Loki ; les armes ; les drakkars... tous ces petits éléments construisent une vraie civilisation intéressante à suivre et pour laquelle je me suis beaucoup attachée. le trésor que les Skandiens conservent est à la fois mystérieux et important, j'ai hâte d'en apprendre plus sur lui.

Ainsi, la plume possède un vocabulaire très spécifique. Beaucoup de termes sont en relation avec les armes, le combat, la défense et l'attaque ; de l'autre côté, vous aurez pas mal de notion de navigation, de construction navale, de mots relatifs aux navires. Soyez rassurés, l'auteur a pensé à vous donner en début de roman un lexique très ludique et simple afin de se familiariser. Vous l'aurez donc compris, dès le début, j'ai été transportée dans cet univers maritime et viking, un monde qui me fascine et c'est pour cette raison que très bon premier tome entre dans mes coups de coeur de l'année. L'auteur écrit vraiment bien les émotions, les dialogues qui coulent naturellement, l'humour est présent finement, les descriptions nous transportent en Skandie. C'est un très beau style d'écriture, fluide et agréable à lire.

Je terminerais cette chronique en vous parlant des personnages. Ils sont très faciles à identifier, ils vous paraîtront au premier regard simples, puis peu à peu, ils vous surprennent. Hal va apprendre son rôle de chef des Hérons, mais il n'apprendra pas seul. Ses frères d'armes vont devoir eux aussi évoluer pour faire gagner leur équipe, ils vont devoir changer et se frotter à d'autres garçons tout aussi désireux de remporter la compétition. Les autres protagonistes de Skandie sont très sympathiques, bourrus au premier abord, mais ce n'est qu'une façade. C'est ça l'intelligence de l'auteur, on oublie le cliché du « viking bourrin », on affaire un rétablissement de la balance. Certes, c'étaient des guerriers, mais des guerriers avec des connaissances extraordinaires en matière de navigation et de guerre. Ils peuvent faire preuve – comme tout être humain – de compassion. J'ai déjà mes chouchous, Hal, évidemment, on ne peut que l'adorer ! Jesper et Edvin m'ont été très sympathiques, j'ai apprécié l'évolution de Stig, Thorn entre dans mon panthéon des protagonistes les plus incroyables, Karina la mère de Hal est fantastique, l'Obberjarl Erak (le grand chef si vous préférez) est aussi drôle qu'effrayant, j'adore sa personnalité à double tranchant. En revanche, Tursgud est haïssable, je n'ai pas confiance en lui, il est prétentieux et vaniteux, ambitieux aussi, et je me demande ce qui lui arriver par la suite.

En conclusion, un très beau roman d'aventure et d'amitié. le premier tome est bourré de bonnes surprises et de rebondissements appréciables, il introduit les personnages et l'univers sans pour autant oublier de nous conter une belle histoire. J'ai été très sensible au monde imaginé par l'auteur, par sa maîtrise de l'écriture et de l'histoire ainsi qu'aux protagonistes prometteurs. Aux côtés des Hérons, vous allez vivre une belle compétition avec de bonnes valeurs à transmettre, cette loyauté se retrouve même dans les moments les plus difficiles. La fin est quant à elle tellement géniale qu'elle me pousse à l'impatience, c'est un récit que j'ai dévoré en quelques jours tant il est captivant et prenant.
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Brotherband T.1 : Frères d'armes/ FLANAGAN John
Traduit de l'anglais (Australie) par Blandine Longre
Hachette Jeunesse – Septembre 2014 -429 pages
ISBN : 978-2-01-000834-4 - Prix : 15,90 €


Résumé : En Skandie, la fonction de guerrier est extrêmement valorisée. Tous les ans, les garçons de 16 ans subissent un long entraînement pour s'endurcir, apprendre à naviguer et à se battre. Ils sont regroupés en équipes, les brotherbands. L'entraînement est une longue compétition entre brotherbands. Celui des Hérons réunit les garçons dont les chefs des deux autres brotherbands n'ont pas voulu par ce qu'ils sont différents. Hal est leur skirl, leur chef. A moitié skandien seulement, il apprend à s'imposer et découvre comment une équipe de laissés-pour-compte peut s'affirmer face aux autres en s'appuyant sur les atouts de chacun ; ils font de leur différence une force. Celui de Hal est son bateau, qu'il a lui-même construit de façon innovante par rapport aux habituels bateaux skandiens.

Mots clés: SCANDINAVIE / UNIVERS IMAGINAIRE / NAVIGATION / ESTIME DE SOI / AUTORITE / COMPETITION /APPARTENANCE A UN GROUPE / SOLIDARITE /

Commentaires : Ce roman reprend l'imaginaire scandinave. Il est un peu long (plus de 400 pages) et ne laisse guère planer de doute sur l'issue de la compétition qui oppose les jeunes. Néanmoins, les différentes épreuves se lisent bien et la psychologie des personnages est assez intéressante pour les personnages principaux, plus schématique pour les autres. Les dernières pages du tome 1 relancent l'aventure pour le tome 2. Même si l'histoire est simple, l'écriture est assez soignée si ce n'est que certains personnages n'utilisent jamais la première partie de la négation sans que cela soit bien utile. Ce roman devrait plaire aux garçons de collège.

Pistes de discussion :
• Ce roman fait-il l'apologie de la violence ? de la force ?
• Cela vous paraît-il vraisemblable que Thorn refuse que l'on sache qu'il était Maktig ?
• Quels vous paraissent être les atouts de l'équipe des Hérons ?
• Que pensez-vous du type d'éducation que subissent les brotherbands?

Tout fait penser à un univers typique des vikings mais de sont des Skandiens qui évoluent ici dans une époque qui n'est pas déterminée mais qui pourrait bien correspondre à celle des grands guerriers et navigateurs du Nord. Si le début du roman est dynamique avec une séquence de pillage et la mort d'un valeureux guerrier, quelque chose dans l'écriture fait que l'on visualise assez mal les récits de combat et c'est un défaut que l'on retrouve tout au long du roman. Est-ce un problème de traduction ? Toujours est-il que cela parasite le plaisir que l'on pourrait avoir à lire ce genre de littérature. Pour ce qui est de l'histoire, c'est centré sur le fils du guerrier tué au combat. Hal est un jeune homme qui n'a pas trouvé sa place dans la société skandienne puisqu'il est issu du mariage entre une femme d'Araluen et un Skandien : dans cette société codée, il n'appartient pas à l'élite des futurs guerriers. Pourtant il va participer aux épreuves de sélection pour devenir membre d'un "brotherband". Il bénéficie des conseils de Thorn, le meilleur ami de son défunt père. Alcoolique, manchot qui n'a plus d'utilité, tout le monde a oublié ce guerrier d'exception, mais il va renaître à la vie en coachant Hal qui montre d'extraordinaires capacités à exercer les fonctions de chef. Il devient d'ailleurs Skirl (chef) du brotherband des Hérons. Tout le roman raconte les épreuves que doivent surmonter 28 jeunes hommes de 16 ans en compétition. Bien des éléments font décrocher le lecteur, empêchent le mécanisme fictionnel de fonctionner : les apprentis guerriers s'équipent de souliers et de sacs de couchage (!), les instructeurs (on se croirait dans un mauvais film américain) se font un malin plaisir de tourmenter les élèves, on mange des oeufs sur le plat et du bacon arrosé de tisane au petit déjeuner... Si l'on ajoute à cela des personnages très manichéens (le méchant Tursgud, le colérique Stig, l'astucieux Hal), on aboutit à une intrigue très convenue et sans relief. Et pourtant cela se laisse lire, le miracle d'une écriture formatée certainement. C'est le premier tome d'un série de 4 et bien sûr, le roman se termine avec le début d'une nouvelle aventure qui devrait se dérouler dans le tome 2. Encore un point assez peu convaincant, les adultes s'expriment de façon plutôt relâchée quand les élèves ont un langage plus soutenu : étrange ! On n'imagine pas non plus un guerrier ayant de la bouteille dire à son protégé qu'ils restera son "copain". Décevant et je n'ai pas envie de lire la suite de ces aventures qui manquent de crédibilité.

Brotherband aurait pu dans mon esprit s'appeler: la preuve qu'on ne vieillit jamais (complètement).

L'apprentie d'Araluen du même auteur et situé dans le même univers a été en effet une série lue et relue (du moins pour les premiers tomes... je me souviens même avoir relu le tome 2 deux fois d'affilée en moins de trois jours ^^) au cours de mon adolescence.

Mais voilà généralement le temps passant si on fini par les regarder avec affection ces petits volumes de notre enfance, et bien on pense (et souvent on a) définitivement tournée la page.

Il ne m'a fallut guère plus de trois chapitres lu en anglais pour renouer avec cette oeuvre.

Le style fluide à défaut d'être grandiose est bien au rendez-vous, l'intrigue qui bien que simple n'en est pas moins fort bien agencée, et surtout l'humour frais et les personnages terriblement attachants sont là.

Certes ça reste un livre jeunesse, mais même plus âgé on prend grand plaisir à le dévorer. Et on parvient à faire abstraction des quelques "défauts" qu'il présente de fait de son public-cible, (chose qu'on ne peut pas faire hélas avec d'autres livres) pour ne garder que les aspects plaisant.

Bref, je dévorerais sans doute la suite si je peux y mettre la main dessus (en anglais).
Car oui petit avantage qu'il est bon de mentionner pour ceux qui aime tenter de lire en version originale, la lecture en anglais est remarquablement simple. (avec ce livre évidement ^^ )

J'avais lu les premiers tomes de l'apprenti d'Araluen et j'avais bien aimé, mes enfants, eux, ont dévoré la série!
Brotherband se déroule dans le même monde mais les héros sont Skandiens (la civilisation skandienne ressemble à celle des Vikings), à l'exception de Hal, le personnage principal, dont la mère vient d'Araluen. A part une allusion, rien ne le lie ce tome à la série L'apprenti d'Araluen.
Le livre fait 650 pages, de quoi entrer en profondeur dans les aventures des personnages et dans leur caractère!
On peut classer le livre en héroïc fantasy mais pas de magie ou autres aspects fantastiques dans ce tome 1.
Très agréable à lire, le livre est bien écrit, l'histoire est assez simple mais suffisamment étoffée, et le tome 1 se termine sans laisser d'autre choix au lecteur que de se jeter sur le tome 2!
Ce que je vais donc faire très rapidement.
Pas d'âge limite, ni dans un sens, ni dans l'autre, le livre est accessible à partir de 9 ans... à condition de ne pas avoir peur des 650 pages.
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..