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Éric Boury (Traducteur)
EAN : 9782847201109
298 pages
Gaïa (06/02/2008)
3.76/5   60 notes
Résumé :
A Reykjavik, des couples coulent, des cadavres remontent à la surface. Björn, un architecte prospère et bien sous tous rapports, découche de plus en plus souvent... jusqu'au matin où il ne revient plus. Le flic chargé de l'enquête, brisé par un chagrin d'amour ; a les nerfs à vif. Il n'est pas le seul. Dans l'entourage de Björn - des gens très ordinaires: pas un moins dérangé que l'autre - tous s'entre-déchirent et chacun se consume, d'angoisse, de fantasmes, de ran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Cet auteur islandais, bien que souvent cité comme le digne successeur d' Analdur Indridason, se distingue néanmoins de son illustre compatriote par un récit au rythme beaucoup plus soutenu et un humour que l' on pourrait qualifier de féroce.L' intrigue est accrocheuse, des chapitres courts se succèdent , alternant les points de vue de multiples protagonistes. J' ai lu ce roman rapidement, sans ennui , mais en demeurant un peu gêné par le manque d' humanité des personnages qui apparaissent dans l' ensemble froids, veules, cyniques, haineux, amoraux et mus uniquement par leurs plus bas instincts...
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Le titre du polar correspond bien à son contenu embrouillé : trop de personnages sans rapport avec l'histoire. On aime bien quand l'ensemble d'un scénario se tient, que les émotions ou les intrigues des personnages secondaires viennent enrichir le portrait global, un peu comme les pièces d'un puzzle s'imbriquent pour former un tout, une image complète. C'est ce qui manque ici, avec plusieurs histoires secondaires, on a presque l'impression d'une série de nouvelles.

J'ajouterais un certain doute sur la crédibilité des événements. Par exemple, comme c'est souvent le cas dans les romans ou les films d'action, on a un personnage qui évolue au milieu d'une maison en flammes. On fait comme si seule la fumée pouvait faire tousser et les flammes directes brûler, on oublie que la chaleur peut atteindre plusieurs centaines de degrés en quelques minutes et que la combustion de l'oxygène rend l'air irrespirable.

Un polar plutôt bien écrit et qui se lit facilement, mais auquel il manque un petit quelque chose.
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Björn, un homme d'âge mûr, est retrouvé dans le coma près de son chalet d'été, le crâne fracturé. Accident ? Tentative d'homicide ? Son fils, Marteinn, est persuadé que son père était parti dans la nuit retrouver Sunneva, sa très jeune maitresse qui, elle, a disparu. de son côté, Gunnar, le père de cette dernière, ami et ancien associé de Björn, fricotte avec une bande de mafieux. Parmi eux, un redoutable tueur à gages japonais répondant au doux pseudonyme de « Garçon de Porcelaine ». À cela s'ajoutent Eva, l'épouse délaissée de Björn, ou Hallgrimur, l'ami soumis de Marteinn, sans oublier Ingi Geir, l'ex-amoureux transi (et perturbé) de Sunneva… Voici pour l'explication du titre, bien que celui-ci, Brouillages, pourrait facilement s'appliquer à la plupart des polars nordiques que j'affectionne tant. En tout cas, Valdimar Eggertsson, le flic fatigué (là encore, une constante dans le genre…), va avoir du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux entre tous ces personnages tordus à des degrés divers.
Survol de l'Islande, narration selon différents points de vue, rythme lent mais pas monotone, l'ombre d'Indridasson plane indubitablement sur ce premier roman de Stefànsson, ce qui est plutôt un compliment de ma part. Jusqu'au rebondissement final, de haute voltige et complètement inattendu. Vraiment de la belle ouvrage !
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La vie à Reykjavik, capitale islandaise, semble loin d'être un long fleuve tranquille. Les mystères sont légions autour de Björn, architecte quadragénaire prospère et bien sous tous rapports, retrouvé inconscient le crâne fracassé. Surnneva, sa maîtresse, deux fois plus jeune que lui, a elle disparu. Son épouse, son fils, son ancien associé.... tous semblent réellement mal dans leur peau, aux prises avec des tourments dans l'âme, entre colère, angoisse, culpabilité et peur. Et que dire de ce tueur à gages japonais au sang glacé qui n'échappe pas lui non plus aux passions humaines. Quant au policier chargé de l'enquête, Vladimar Eggertsson, brisé par un chagrin d'amour, il a les nerfs à vif....

Dans son premier roman, Jon Hallur Stefansson dépeint avec un art déjà consommé de l'humour noir et de l'étrange le petit monde de Rejkajavik et des personnages tout à la fois attachants et méprisables, bouleversants et haïssables. Un roman policier captivant et particulièrement bien mené pour décrire une certaine réalité islandaise. Un polar classique et efficace.
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Brouillages embrouillés, telle est l'impression qu'il me reste de ce roman policier ! Certes, on se laisse prendre à cette histoire en huis-clos où le suspense fonctionne et scotche le lecteur mais... on a l'impression que l'auteur s'est pris à son propre piège. Tout d'abord, un personnage certes secondaire, mais ayant tout de même son importance dans l'histoire, disparaît sans explication aucune : le Garçon de Porcelaine, tueur à gages japonais, chargé de récupérer des informations sur l'appel d'offres passée pour la construction du Grand Stade d'Islande et sur lequel travaillait Björn, architecte retrouvé le crâne fracassé dans son châlet d'été. Ce tueur à gages a été engagé par Gunnar, ami d'enfance de la victime, mais presque à l'insu de son plein gré... Or, la fille de Gunnar se trouve être la jeune maîtresse de Björn (mais le père ne le sait pas, évidemment!). le fils de Björn, Marteinn, soupçonne son père d'adultère, le suit et découvre le pot aux roses.... du moins le croit-il !

Jon Hallur Stefansson tricote et multiplie les fils de son intrigue mais si la suprise est au rendez-vous, je l'ai trouvée un peu trop surprenante pour être crédible ! Un sentiment de "too much" qui gâche l'impression générale sur ce roman à la lecture agréable malgré tout. L'écrivain montre un petit monde islandais bourgeois bien-pensant mais non moins corrompu dans bien des domaines. Les personnages ne sont pas franchement sympathiques au regard de leur hypocrisie. Un univers où alcool, drogue et sexe et... meurtres coulent à flots.

Un polar bien différent de ceux qu'écrivent Arnaldur Indridason et Arni Thorarinsson.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il avait fait de son mieux pour se mettre au jazz, cependant la quasi-totalité du genre était demeurée pour lui un livre clos et puis, au moment où il lui sembla enfin avoir trouvé son bonheur en la personne de Miles Davis et l'album Kind of Blue, il découvrit que la sobriété et le raffinement qui l'avaient séduit étaient absents du second album qu'il avait acheté. Puis, il avait lu que l'homme s'était drogué la majeure partie de son existence, ce qui coupa presque définitivement court à l'intérêt qu'il portait à la musique que l'artiste avait composée. Il lui arrivait cependant d'écouter Kind of Blue de temps à autre, cet album possédait quelque chose qui échappait à toute analyse.
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L'Islande est le pays de cocagne du tueur à gages. [...] Nulle part au monde il n'avait vu autant d'endroits où l'on pouvait assassiner les gens en toute quiétude dans des conditions esthétiques satisfaisantes sans avoir à redouter l'arrivée de cohortes de spectateurs.
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Ne s'appelait-elle pas la veuve noire, cette race d'araignée qui tuait son partenaire et le mangeait une fois qu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait de lui ? Cela fonctionnait exactement comme chez les humains, les bonnes femmes voulaient s'emparer des bonshommes pour dévorer leur âme en les attachant par les liens conjugaux, ensuite ils ne possédaient plus leur propre corps.
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Elle trouvait inutile de craindre quoi que ce soit, elle pensait qu'il existait un fond de vérité dans le cliché affirmant que la peur était la seule chose à redouter. Et c'est précisément cette peur qu'elle craignait (p.99)
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L'Islande était le pays de cocagne du tueur à gages, s'était-il dit. Nulle part au monde, il n'avait vu autant d'endroits où l'on pouvait assassiner les gens en toute quiétude dans des conditions esthétiques satisfaisantes sans avoir à redouter l'arrivée de cohortes de spectateurs.
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