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EAN : 9782917141779
Parole (18/06/2015)
4.25/5   10 notes
Résumé :
Un jeune homme cherche sa voie, choisit la marche et le dessin en guise d’exutoire. Sa route bute sur un village. Une vieille femme étrange, un peu baronne, très solitaire, regarde inlassablement les oiseaux de son jardin. Une aubergiste énergique et chaleureuse s’emploie à faire vie de tout.
Des liens forts vont se nouer et quelque chose se dénouer dans ce village du fin fond de la France des années 70, qui étouffe ses secrets et se meurt inéluctablement.>Voir plus
Que lire après C'Etait en FevrierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nous sommes dans les années 70, un jeune homme marche de villages en villages, savoure la nature, semble vouloir se perdre pour mieux se retrouver. C'est dans l'auberge d'un village qu'Antoine fait une halte dans sa marche, comme happé par les habitants et la nature environnante. Angèle l'aubergiste prend soin de lui et le recommande à une certaine baronne qui cherche un jardinier. Celle-ci, vieille dame retranchée dans son manoir, semble murée dans son passé. Antoine se laisse porter par ces deux fortes et étranges rencontres, par les histoires de ses femmes.
Roman tout en délicatesse et poésie sur la beauté et la fragilité de l'existence, à savourer à l'approche de l'hiver.
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Que fuit Antoine ? Ou que cherche-t-il ?
Arrivé dans le petit village de combe-aux-Bois, il voudrait rester incognito mais des rencontres ont lieu, qui le ramènent vers lui-même …
C'est avec beaucoup de poésie que Mireille Barbieri nous conte son histoire, en pleine errance, un peu Grand Meaulnes des années 70. Il connaîtra des gens, découvrira des maisons, l'une un refuge, l'autre un mystère. Il nous fera partager son goût pour la marche, pour une nature qui même en plein hiver frémit sous ses pas.
Les mots sont choisis, et pourtant si légers que c'est sans s'en rendre compte que le lecteur suit Antoine, dans sa découverte du secret de la Baronne et dans sa propre quête.
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Article de Maryvonne Colombani, paru dans le journal Zibeline du mois de mai 2016

À découvrir dans la collection main de femme, un premier texte de Mireille Barbieri, C'était en février, avec son écriture sensible, qui arpente aux côtés d'Antoine, jeune homme qui n'en a pas fini avec son histoire familiale, la campagne des années 1970. Il y a l'aubergiste, Angèle, qui l'accueille, le café, l'église, mais surtout Adélaïde, la vieille baronne et ses secrets. Chacune essaie de le retenir invoquant la nécessité de tels ou tels travaux. Un temps de pause et de découverte de soi, au rythme des saisons, de la marche, dans un lyrisme contenu et tendre.
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On rentre chez soi un vendredi soir avec un roman sous le bras. Un roman d'un format qui tient bien dans la main, soigneusement imprimé, sur un beau papier, avec une tourmente de feuilles et de neige en couverture. On se dit qu'on pourrait se poser un moment, le commencer, là, maintenant, au lieu de remettre à plus tard comme on fait si souvent. On s'installe avec un thé aux amandes. Sur le canapé. Dans les coussins. le plaid n'est pas loin. On lit le premier chapitre avec l'envie d'attraper le second, puis le troisième. On se dit qu'on pourrait passer la soirée avec Antoine. Il y a beaucoup de chemins dans sa tête. On s'organise pour ne pas être dérangé. On lit jusque tard. La nuit, les bois appartiennent aux animaux. Ils vont et viennent sous la lune, paisiblement. Au matin, on en est presque à demander à Antoine s'il a bien dormi. Angèle a fait du café. On sent la fraîcheur dans les rues du village, les pierres suintent, le givre perle sur les ronces.

On est bien

en février.

Il ne reste que quelques pages. Antoine s'occupe des feuilles au jardin, il va rentrer, sentir le feu. Comment capturer la fumée ?
Lien : http://michelhezard.over-blo..
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voici un livre intéressant à plus d'un titre : analyse de l'âme humaine, description si vraie d'un village, hymne à la nature...
Et par dessus tout une écriture aisée et poétique. Que c'est agréable de lire du beau français. Bravo, continuez!
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai commencé à lâcher ma bande de copains pour des escapades à la bibliothèque, je leur cachais bien sûr l'objet de mes disparitions matinales (...), je faisais connaissance avec un monde autre, pourtant j'avais l'impression de renouer avec quelque chose qui m'appartenait, je me sentais chez moi. Personne ne pouvait m'empêcher de pénétrer dans les livres, plus rien n'existait, seulement ce qui m'attendait à chaque page. Au début, je furetais dans les rayonnages et j'ouvrais au hasard des livres sur n'importe quel sujet, je m'attardais sur les images, mais je ne savais pas par où commencer, j’entassais donc sur une table mon butin et je feuilletais. Au bout de quelques visites, la bibliothécaire est venue me voir et m'a expliqué que soit je devais lui rendre les livres que je sortais des rayons ou bien les remettre moi-même là où je les avais pris. Le rouge aux joues et l'air mauvais, j'avais bien dû lui dire que je ne me rappelais pas les avoir pris. Ce jour-là, elle m'a proposé de faire le tour de tous les rayons pour m'expliquer où se trouvait ce qui m'intéressait.
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Les jours glissent imperceptiblement vers l'hiver et le soleil, pris de remords, diffuse une lumière aux reflets de miel. Je me gorge de ces instants. Des oiseaux tiennent conseil sur des fils électriques. Les feuillages, qui n'étaient que rougeoiements voilà quelques jours, virent au roux, la forêt infuse sa dernière tisane avant d'entrer en dormance. Ce village n'est pas un cul-de-sac comme Angèle se plaît à le dire. C'est une porte. Derrière, s'offre à moi la Nature.
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Les choses vues et pensées du profond de la nuit sont toujours plus évidentes que celles du grand jour. On voit les gens, les faits, avec une grande acuité que l'on perd aussitôt le jour venu, on est à la fois acteur, observateur et témoin de ce qui se déroule, vision globale parfaite de la situation. On essaie de faire ensuite avec les bribes de lucidité qui nous restent de cette clairvoyance nocturne.
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Les matins sont déjà froids pour la saison, une brume grise s’effiloche à la cime des arbres et retombe en un voile humide sur la tête et les épaules. Les mains enfoncées dans les poches de mon blouson, je ralentis le pas lorsque je m’engage dans l’allée de la maison. Cette fois, j’ai bien vu inscrit sur la partie haute de la grille « LA ROSIÈRE » en lettres majuscules de fer forgé.
La seule chose qui rappelle un peu la vie ici, ce sont les oiseaux qui piaillent dans les arbres du parc, merles, moineaux, pies ; pour le reste, tout est mort, une atmosphère de cimetière. À l’approche de la bâtisse, pas un mouvement, et pourtant je sens une présence qui m’épie. D’où va-t-elle surgir aujourd’hui ?
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Enfant, j'écrivais la confiance, je vivais chaque jour comme une conquête. Aujourd'hui, je tente de renouer avec cet état, d'en faire mon crédo, de bâtir ainsi ma nature d'homme. Là est toute l'aventure à laquelle je veux m'ouvrir, même si je suis là pour rien, y être pleinement.
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