Sous emprise

Tom Douglas se voit confier une nouvelle affaire. Suicide assistée ou meurtre, difficile à déterminer au premier abord. Mais l'affaire est bien moins simple que ne le laisse penser les premières constatations. En parallèle de l'enquête principale, on suit également une jeune femme prise dans une relation de couple problématique et qui va tout faire pour en sortir.
C'est avec beaucoup de plaisir que je poursuis mon exploration de la bibliographie de Rachel Abbott, et en particulier les enquête de Tom Douglas. Et ce tome est vraiment un bon cru. L'enquête avance par petits pas et l'on peut savourer son évolution. Pourtant, le roman se dévore tant on veut connaitre la suite. du côté des personnages, on explore par touches la vie privée de chacun, sans que çà prenne trop de place, mais en en offrant assez pour offrir une vraie épaisseur aux personnages. Quant à la fin, elle donne une touche un brin désespéré au destin d'une des protagonistes.
J'ai vraiment apprécié la lecture de cet opus et vais continuer de suivre avec intérêt les publications de cette autrice.

Contrairement au précédent tome de la saga policière avec Tom et Becky, je me suis un peu ennuyée dans ce tome. Mes soupçons sont devenus très rapidement des certitudes. J'avais à peu près tout le scénario en tête dès le premier tiers. J'avais même prévu la plupart des rebondissements.

Attention, c'est un tome à lire après « La disparue de Noël », car certains éléments sont difficilement compréhensibles sans notamment connaître la vie privée de Tom.

La(e) lectrice (eur) rentre toujours aussi facilement dans l'intrigue. La plume est fluide et agréable, les chapitres sont bien découpés et ils défilent.

Le récit commence avec le point de vue de jeunes femmes emprisonnées dans un endroit sombre. Elles sont nourries et logées, mais leur vie quotidienne est réglée comme une horloge. Elles ont pour devoir de boire et manger tout ce qu'on leur apporte. Elles peuvent sortir à certaines heures. Pourquoi subissent-elles ce traitement ? Pourquoi ne prennent-elles pas leurs jambes à leur cou ?

En parallèle, Tom et Becky mènent l'enquête sur une mort suspecte qui ressemble à un suicide, mais avec des éléments incohérents. Qui se suicide en hiver au bord d'une rivière sans chaussures et avec les pieds propres ? Pourtant la victime n'a pas l'air de s'être débattue ? Était-ce un suicide assisté ? Dans ce cas, pourquoi emporter les chaussures ?

L'auteure dédie des chapitres à un troisième personnage. Elle s'appelle, elle est en croisière en Birmanie. Elle fuit une situation cauchemardesque avec son compagnon Ian et s'offre des vacances. Elle lui fait clairement comprendre qu'à son retour, il devra être parti. Cependant, même à des milliers de kilomètres, il arrive à lui pourrir la vie. Il ne la lâchera pas comme ça. Va-t-elle réussir à s'en débarrasser ? Ian est un personnage révoltant.

Tom et Becky travaillent toujours en tandem, mais depuis que Becky est enceinte, il n'y a plus le même rapport de confiance. Elle est enceinte, pas malade, mais bon au huitième mois de grossesse, elle est surveillée comme un oeuf sur le feu. Pourtant, les rapports d'amitié entre Tom et Becky sont plus plats entre eux.

Les idées y sont, mais on sent un manque de profondeur, au niveau des personnages… Que l'on devine l'intrigue ne m'a pas gêné, mais je n'ai pu me raccrocher à aucun des personnages sur le plan émotionnel. Je pense que c'est ce qui m'a manqué le plus.

Mais qu'est-ce que cette fin ?

La fin est en deux temps. le dénouement de l'enquête qui pour le coup est cousu de fil blanc. La deuxième partie se concentre sur la vie après la résolution de l'enquête, et là, je ne suis pas sûre de comprendre où veut en venir l'auteure. J'ai l'impression que ce retournement n'est pas très logique. Je me suis dit « repenses-y à tête reposée », mais même comme ça, elle sonne faux.

En résumé : c'est une lecture agréable, mais loin d'être inoubliable, on sent la volonté de l'auteur de parler d'une sorte d'esclavage moderne et de manipulation, mais il m'a manqué l'émotion et l'empathie. Elle était peut-être un peu trop légère.
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C'est l'histoire d'une jeune femme malheureuse qui manque de confiance en elle et qui est un peu naïve. Elle vit avec un homme qui s'est révélé être quelqu'un de colérique, manipulateur et qui parvient toujours à la faire douter et culpabiliser.
A la mort de son grand-père, elle réalise le voeu du vieil homme et part pour une croisière en Birmanie. Avant de partir, elle annonce à son compagnon Ian qu'elle le quitte et lui demande de déménager de chez elle. Mais Ian ne l'entend pas de cette oreille et ne cesse de lui envoyer des mails et sms d'injures et de menaces.
La jeune femme fait alors la connaissance de Théa et de son mari, deux personnes âgées participant à la croisière. Théa, élégante et douce, lui inspire confiance d'autant qu'elle fait tout pour la mettre à l'aise et lui venir en aide. C'est pourquoi, la jeune femme qui ne sait plus où elle en est, se confie sur ses déboires amoureux et sur sa crainte de retrouver Ian chez elle, une fois la croisière terminée.
Et c'est exactement ce qui va se passer. Heureusement Théa et son mari sont bien décidés à aider la jeune femme et lui proposent de s'installer chez eux le temps de régler ses problèmes.
Pendant ce temps, le corps d'une jeune femme est retrouvé dans un abri et le detective chief inspector Tom Douglas et sa jeune collègue Becky sont sur l'enquête.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Sa construction originale nous met tout de suite dans l'ambiance. Il y a en effet une alternance entre des chapitres à la 1ère personne et des chapitres à la 3e personne du singulier. Ça nous offre un double regard sur l'intrigue : le lecteur est à la fois le personnage principal et ressent ses peurs et ses doutes, et à la fois le spectateur privilégié de l'avancement de l'enquête.
Et le livre débute par un court prologue à la 1ère personne et cette phrase choc : « Je m'appelle Judith, et j'ai tué un homme ». Ça m'a immédiatement donné envie de découvrir la suite.
Les personnages sont très intéressants.
La jeune femme est quelqu'un de droit qui s'accommode de tout et ne veut peiner personne. Mais lorsqu'on est trop gentil, on a du mal à voir que les autres ne le sont pas tout autant. Elle est constamment dans le doute et culpabilise de penser du mal d'autrui.
Théa est une vieille dame charmante et protectrice et son mari semble plutôt effacé. Mais en réalité, le couple cache un lourd secret. « Ils vous ont probablement choisie parce que vous traversiez une période difficile. D'après les informations dont nous disposons à leur sujet, il semblerait que ce soit leur modus operandi. Ils ciblent des jeunes femmes vulnérables ».
Tom Douglas aussi a un secret pesant qu'il aimerait révéler à sa compagne. Bon flic, il aspire aussi à être un bon partenaire en amour, mais il sait que pour cela il doit être tout à fait honnête, quitte à mettre en danger les personnes auxquelles il tient.
Des rebondissements, des secrets, du suspense, une emprise, de la manipulation, voilà tous les ingrédients d'un bon thriller psychologique.
Je me suis régalée et je recommande !

Rien de tel qu'un petit thriller pour me remonter le moral ou me mettre de bonne humeur – oui je sais que dit comme ça, ça paraît bizarre, mais c'est un genre que j'aime bien. Les thrillers dits domestiques sont ceux que je préfère, même si j'ai tendance à les oublier assez vite car la plupart ne sont pas des chefs-d'oeuvre. Qu'importe, j'apprécie le moment où je suis plongée dans un de ces romans. Il y a quelques temps, j'ai pu récupérer deux romans de Rachel Abbott grâce à NetGalley et Belfond. Proie, dont je vous ai déjà parlé et Sous emprise, une autre enquête de l'inspecteur Tom Douglas. J'ai bien aimé Proie, donc j'imaginais bien passer un aussi bon moment avec le tome suivant Sous emprise.

Une jeune femme part en croisière en Birmanie pour honorer une promesse faite à son grand-père. C'est aussi pour elle de s'éloigner de son compagnon toxique à qui elle a demandé d'être parti lorsqu'elle rentrera – sans trop y croire. A bord, elle fait la connaissance de Théa, une femme beaucoup plus âgée à qui elle se confie sur sa relation. Théa est très attentive et de bon conseil et elle et son mari vont même l'héberger le temps pour elle de régler ses problèmes. En parallèle, Tom Douglas et sa collègue Becky enquêtent sur la mort d'une jeune femme retrouvée en plein hiver dans une cabane utilisée par les chasseurs. Tout laisse penser à un suicide. Mais évidemment, ce n'est pas si simple sinon le livre ne ferait que quelques pages. On en découvre aussi un peu plus sur Tom Douglas qui doit se décider à révéler un grand secret à sa petite amie car leur relation devient sérieuse.

Évidemment, la construction du roman, qui suit tour à tour l'enquête de Tom et Becky et l'histoire de la jeune femme à la relation toxique. Ce qui en fait un page-turner et un facteur d'insomnie. On a l'enquête assez rythmée et l'histoire de la jeune femme plus lente et plus glaçante. Et plus énervante, parce qu'en tant que lecteur on voit un certains nombres de signaux d'alerte et on a envie de lui dire de s'inquiéter de son sort et de faire quelque chose. Mais c'est facile à dire quand on est tranquillement sous sa couette.

J'ai eu l'impression qu'il y avait un certain nombre de longueurs mais cela a finalement contribué à me mettre sur les nerfs, ce qui était sans doute l'objectif de Rachel Abbott.

Avec un titre comme Sous emprise, on a un bel indice sur le thème du roman. C'est un sujet qui me plaît de manière générale, mais qui peut être particulièrement crispant dans un thriller. Et être crispée, stressée, angoissée, c'est ce que je recherche dans un thriller. Je précise : dans un thriller. Sinon, ce ne sont pas des émotions qui me plaisent vraiment (et je suppose que c'est le cas de tout le monde).

Sans être le roman du siècle – quoique après quelques semaines, je me souviens bien de l'histoire – j'ai passé un excellent moment avec Sous emprise. Et la fin est très surprenante. Même si objectivement, c'est peut-être ce qui m'a moins plu dans ce roman.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..

Comme d'habitude avec les enquêtes de Tom Douglas, nous avons l'enquête proprement dite gérée par Tom et Becky, son adjointe, et en parallèle, le récit à la première personne d'une jeune femme qui nous raconte comment elle en est arrivé à tuer son petit ami (premier chapitre du livre). On ne connait pas son prénom, on ne sait pas quand cela se passe (avant, pendant l'enquête de Tom) mais cela raconte une histoire de couple toxique, d'un conditionnement tout aussi toxique qui ménera (ou pas) la jeune femme au pire.
Une femme est retrouvé morte dans un endroit retiré. Tout semble confirmer qu'elle s'est suicidé ou qu'on l'a aidé. Il est impossible qu'elle soit parvenir seule dans la cabane utilisée par les chasseurs en pleine foret. Donc son compagnon devait savoir la raison de ce retrait voire l'a aidé à se suicider. Ceci est donc l'enquête réalisée par Tom : qui est la victime? est ce un crime? Il découvre qu'une autre jeune femme s'est suicidé quelques mois auparavant au même endroit, que la soeur d'un copain de son frère a disparue. Elle était elle aussi seule et vulnérable. Un couple âgé semble mélé à toutes ses affaires.
En plus, Tom poursuit ses amours avec Louisa, prêt à emménager avec elle. Mais il va falloir lui parler de Jack, son frère et lui avouer son mensonge (fausse mort). Louisa intransigeante sur la vérité, va t'elle l'accepter?
Un roman très sombre, sur les relations humaines. C'est une vision plutôt pessimiste de la vie : entre les différentes jeunes femmes enlevées, dépressives, leur couple de bourreaux, Louisa, aimante mais intolérante au mensonge, les histoires d'amour finissent mal en général...
Bien écrit, avec quelques longueurs parfois dans la narration de notre héroine, c'est une bonne histoire.