Calme comme une bombe

Je dois dire que cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une aussi bonne satire. L'auteur maîtrise parfaitement son second degré : de bout en bout, tout est prétexte à l'ironie, mais maniée avec tant de finesse qu'on peut régulièrement se demander si l'on est censé prendre au sérieux les personnages.

Pour ma part j'ai vraiment lu leur histoire de façon très distanciée. Impossible à mes yeux de s'attacher à ces êtres si superficiels, imbus d'eux-mêmes et caricaturaux. Tous, dans leur genre, révèlent les travers de la génération Y (à laquelle j'appartiens sans vraiment me reconnaître en eux). Il y a l'ado fan de Britney devenue une jeune femme dont l'ambition dévorante dépasse les capacités intellectuelles, l'écrivain égocentrique persuadé de son génie, la poétesse qui se voudrait au-dessus du monde mais fantasme sur le premier plumitif désigné comme prodige sexy, le jeune homme un peu mou incapable d'un réel engagement, et sa soeur éthérée qui n'a goût à rien. La génération précédente n'est pas épargnée à travers le portrait des parents de Rahan et Xena, des bourgeois devenus hippies avant de se ranger.

Prenez tous ces personnages stéréotypés, secouez fort, servez frappé : vous obtenez Calme comme une bombe. Traduction du titre d'un morceau de Rage Against the Machine, le titre du roman donne le ton : chaque chapitre est nommé d'après une chanson, et le tout forme un ensemble assez cohérent, tant du point de vue de la cohésion de l'histoire que de la playlist assez représentative de la génération étudiée.

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Qu'on aime ou non Calme comme une bombe, Agathe Parmentier a le mérite de cerner la génération 25/30 ans sans aucun malaise. Écriture blasée, genre vent frais sur plume Despentes (je trouve personnellement, après c'est mon avis), remplie d'un sarcasme qui peut parfois vous lâcher un sourire, voire deux.

Comme dans pas mal de bouquins français, on se regarde beaucoup le nombril pour finir jusqu'au cul. Mais il y a une sorte d'ambiance façon séries qui ont cartonné au box office (et dont on a au moins acheté une saison en DVD avant de télécharger le reste parce que faut pas déconner).

On pense à Friends, à How I met your mother, le tout dans un Paris-Japon-Australie qu'on a tous vu à travers les photos Facebook des copains qui font le choix d'avoir des choses à raconter. le pas très sérieux finit par être agréable et on s'amuse de voir des éléments très sitcom pondus aux bons moments

Tour d'horizon sur des personnages auxquels on s'identifie forcément. Que ce soit dans les relations cul, amoureuses, échecs et décisions de plonger dans le bain de la vie d'adulte, Agathe Parmentier envoie du pâté façon Starbucks (tu sens que t'appartiens à un truc quand tu consommes, une fois que tout ton univers virtuel a liké il te reste plus grand chose).

J'ai kiffé la petite playlist/titres de chansons à chaque chapitre, traduits en français. Ça cadre direct et ça donne envie d'aller pécho la piles de CD pétés perdus au fond d'un carton chez tes aïeuls.

Ça mérite (pour moi) d'être lu. Agathe j'te souhaite de continuer en mettant ton talent à la hauteur de tes capacités.

Y'a bon !
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Calme comme une bombe nous trace le portrait croisé de protagonistes aussi divers que semblable par leurs traits de caractères.

Entre un prodige des lettres imbu de sa personne et égocentrique à souhait, une attachée de presse raté qui se rêve en star de la télé, une poétesse raté qui s'entiche du prodige et s'invente une idylle naissante, une fratrie aux prénoms issus de l'univers des comics et plus barrés les uns que les autres, le lecteur ne risque pas de s'ennuyer.

Par contre, difficile de s'identifier à l'un ou l'autre (du moins pour ma part), voir de les prendre en sympathie (encore une fois cela a été mon cas).

La romancière nous les présente à une période « charnière » de leur vie. Moment de remise en question, de changement, de nouveaux départs. Ils sont donc perdus ou plein d'espoirs. Ils se côtoient et se croisent comme dans un film chorale, parfois sans se rendre réellement compte que les choix de l'un impacte l'autre.

Le style est fluide et direct. Les pages se lisent assez rapidement. On a même le droit à la bande-son pop fin années 90 avec Britney Spears en tête des charts pour accompagner notre lecture.
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Les personnages de ce roman sont tous issus de la génération Y ; ils ont grandi dans les années 90, et ont à présent la trentaine. L'intrigue se déroule de façon décousue, sous la forme d'un chassé-croisé entre une poignée de personnages, tous liés les uns aux autres. Ils sont caricaturaux, un peu paumés, à côté de la plaque ; ils sont le symbole d'une époque, une génération s'abreuvant aux réseaux sociaux. Il y a Amandine, la jeune femme en mal de reconnaissance, qui se voyait mariée à DiCaprio lorsqu'elle était à l'école primaire, et qui cherche à percer en tant que blogueuse mode ; Etienne, l'auteur aux angoisses existentielles ; Lucie qui écrit des poèmes destinés au pilon ; Xena et ses envies d'évasion au Japon…

Un style résolument cynique, à couper au couteau, une écriture rythmée. Certaines descriptions sont très drôles et j'ai trouvé les échanges de mails assez croustillants, ils m'ont arraché quelques rires. Un roman qui se laisse lire sans déplaisir, même si je pense que je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
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Un livre qui pourrait être intéressant, démontrant les différents caractères des personnages.
Mais il devient vite lassant.
La sur-explication des pensées quotidiennes des protagonistes, installe une atmosphère sadique à l histoire, histoire qui met du temps à être réellement comprise.