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EAN : 9782211224680
384 pages
L'Ecole des loisirs (14/06/2017)
4.32/5   41 notes
Résumé :
A douze ans, le monde de Calpurnia Tate ne dépasse pas les limites du comté de Caldwell. Mais, pour qui sait regarder avec étonnement et curiosité, il y a là mille choses à découvrir. Son frère Travis rapporte à la maison un tatou, des geais bleus et un coyote, toutes sortes d'animaux sauvages qu'il veut apprivoiser en cachette. Et son grand-père initie Calpurnia aux mystères des sciences naturelles. La famille de Calpurnia accueille sa cousine Aggie, et, surtout, u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier tome de Calpurnia avait déjà tout pour devenir une pépite de notre trésor littéraire familial : un décor dépaysant nous faisant voyager dans le Texas du début du 20ème siècle, une héroïne attachante et très drôle, une ribambelle de frères aux mésaventures réjouissantes, un grand-père doté d'un art incroyable de communiquer la passion des sciences et un message résolument émancipateur. Cette lecture avait été un grand coup de coeur pour mon fils cadet, semblant presque avoir été écrite sur mesure pour lui. Depuis tout petit, il fait preuve d'une créativité sans borne (et parfois un peu fatigante pour son entourage, il faut bien l'admettre) pour les expérimentations de toutes sortes. Et comme Travis, le petit frère de Calpurnia, il est l'ami des bêtes – de toutes ! – et rêve de pouvoir enfin en adopter une. Mon fils était donc pleinement entré dans l'univers de Calpurnia et s'était délecté de chaque chapitre. Depuis, il réclamait avec insistance la suite…

Et nous n'avons pas été déçus par ce deuxième volet, tout à fait à la hauteur du premier. Nous y retrouvons Calpurnia à l'orée de l'année 1900, sa soif de découvertes et de liberté intactes. Intrigues familiales et scientifiques s'entremêlent joyeusement pour aiguiser la curiosité du lecteur : les expériences de Travis, qui ne recule devant aucun défi lorsqu'il s'agit de domestiquer les animaux les plus improbables, seront-elles toujours aussi désastreuses ? Les mentalités finiront-elles par évoluer pour comprendre tous les bienfaits de la science – et toute l'injustice de la condition féminine ? Quelles seront les conséquences du terrible ouragan qui ravage les côte du Texas ? La destinée d'un triton nommé Sir Isaac Newton peut-elle ne pas être extraordinaire ? Tout cela est captivant, et raconté avec beaucoup de vie et d'ironie par Calpurnia. Avec, en bonus, une citation de Darwin en tête de chaque chapitre !

Il ne nous reste plus qu'à espérer que l'histoire ne s'arrête pas là et que Jacqueline Kelly reprenne un jour la plume !
Lien : https://wp.me/p9lfMs-k3
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Revoici Calpurnia, notre jeune amoureuse des Sciences naturelles et c'est un vrai plaisir non contenu.

Rappelez-vous le premier tome, concentré sur la relation forte, privilégiée et inattendue de Calpurnia et son Bon-Papa bourru.

Le grand-père paternel vivant parmi la famille, d'allure très impressionnant aux regards de tous les petits-enfants par ses silences et ses regards perçants, va finalement s'ouvrir comme un livre avec les questions de Calpurnia. Et des questions, Calpurnia s'en pose beaucoup.

Les deux se découvrent une foi partagée pour les sciences, une passion de la découverte de la nature, de la terre aux étoiles, et le percement profond de ses secrets. Et c'est grâce à ces longs moments d'échanges, de tendresse nouvelle, que le duo découvrira ainsi une espèce nouvelle de plante, un des points d'intrigue du tome, puisque nous, lecteurs, suivions leur enquête scientifique en nous demandant si ils ne se trompaient pas lourdement.

Bien qu'un vieil homme et une jeune fille n'est pas grande réputation à sauvegarder auprès des pontes spécialistes qui jugeront de la découverte, être moqué aurait sans nul doute remis tous les questionnements de Calpurnia dans leur boite et mis fin à sa passion.

Ainsi Calpurnia ne serait plus Calpurnia.



Ce qui nous conduit au deuxième tome.


Nous sommes dans l'Amérique de 1900, plus au Sud, et l'auteure nous décrit toujours une jeune fille curieuse de tout certe mais aussi espiègle, qui n'a pas sa langue dans sa poche pour faire comprendre qu'à l'aube du 20ème siècle une fille pouvait prétendre à des choses plus variées que de faire du tricot et rassembler un trousseau pour se marier.

Calpurnia est la seule fille d'un groupe de 7 enfants (Harry, Lamar, Travis, Jim Bowie, Sam Houston, Sul Ross) et ses dialogues avec sa mère, qui veille au grain pour en faire une demoiselle bien éduquée un jour, sont un des moments d'humour piquants du livre. Calpurnia trépigne, ronchonne, mais en silence car elle craint par dessus tout la cuillère d'huile de foie de morue, solution maternelle à tous les maux. Ces réflexions personnelles entre innocente sincérité et sarcasme, pour son âge, sont un régal.

Cette dimension familiale, les liens chaleureusement conviviaux et gentiment conflictuels, entre elle et sa mère, elle et ses frères, est important. Mêlée à ses expéditions, cela servira à nous restituer des tranches sympathiques de vie non dénué d'humour et de tendresse encore une fois, mais aussi l'image d'une époque.

Bon-Papa semble percevoir une véritable filiation pour sa connaissance en Calpurnia, ce qui n'est pas aussi évident et clair pour le reste de la famille qui vit avec son temps. Personne n'a rien contre le fait que Calpurnia se montre aussi audacieuse que ces frères, cela reste juste un peu inédit et on ne sait pas toujours avec maladresse si c'est de bon ton.


Pour ce tome deux, l'enthousiasme de Calpurnia n'a pas désempli et elle observe, la faune, la flore, consigne dans un carnet ses observations, se rapporte aux développements de Bon-papa, vrai puits de sciences, et compulse inlassablement tous les livres qu'elle peut.

Un vétérinaire va élire domicile près de chez eux et c'est encore une riche opportunité pour la jeune fille d'observer et de se faire expliquer de nouvelles choses.

C'est d'ailleurs un autre point important du livre, cette façon qu'à l'auteure de nous sensibiliser et nous transmettre l'intérêt que peut porter Calpurnia à tous les savoirs, partagés toujours avec détails et infiniment de pédagogie. Ce plaisir d'apprendre nous fait adhérer à la soif de Calpurnia et à ses exigences de faire peut-être de longues études.


Pour alimenter cela, il va y avoir un thème principal, indiqué par la première de couverture, celui des animaux. Tout en poursuivant le fil rouge des aspirations de l'héroïne, nous en découvrons d'avantage sur la faune locale, serpent, tatou, coyote, perroquet, raton-laveur...

Autant d'animaux qui finiront pour la plupart recueillis par Travis, le cadet de Calpurnia, qui voue un amour inconditionnel à toutes ces créatures et donnera des chapitres réjouissant.

Travis sera l'ombre de Calpurnia, une petit âme sensible prêt à fonder une arche de Noé avec tous les animaux blessés qu'il peut trouver. Sa soeur, bien tenue aux recommandations des parents, aura à chaque fois à débattre pour l'empêcher de ramener sa ménagerie à la maison.

Comment chiper discrètement de la nourriture pour le rescapé du moment?

Les subterfuges de manqueront pas d'un chapitre à l'autre pour éviter le coup de torchon de Viola, leur cuisinière.

Travis pourrait-il devenir vétérinaire plus tard?

Avec son regard qui se détourne des tables de dissection de Calpurnia et son estomac qui se soulève à leur vue, c'est pas gagné.

Sur les conseils de Bon-papa, Calpurnia tentera d'éduquer Travis à l'intérêt scientifique. Et ça n'est pas triste.


D'autres petits événements viendront ponctuer l'aventure de rebondissements et de scènes croustillantes, l'arrivée de la cousine Agatha qui occupe la chambre de Calpurnia et son lit, le vol de la pièce d'or offerte par son père cachée sous ce même lit etc...


Ce tome fait bien 367 pages mais on le dévore sans une once de difficultés pour qui a adoré le premier tome des aventures de Calpurnia. Il est à espérer que les autres s'y plonge enfin et y prennent autant de plaisir. Vivement une suite.
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L'année 1900 vécue par Calpurnia et sa famille au Texas.
Fidèle à elle-même, Calpurnia poursuit ses études auprès de son grand-père et rêve de pouvoir choisir sa vie. Ses parents ne sont pas prêts à en accepter l'idée et les injustes discriminations à son égard se multiplient. Heureusement la bienveillance du grand-père répare quelque peu cela.
Travis est le frère avec qui elle s'entend le mieux, ils partagent l'amour de la nature. Ils vont vivre d'extraordinaires aventures avec des animaux que le garçon tente de domestiquer. Trouvera-t-il un jour le compagnon animal idéal pour lui ?
Lorsqu'un vétérinaire s'installe près de chez eux, c'est une autre occasion d'apprendre pour Calpurnia et elle ne s'en prive pas. J'ai beaucoup aimé ce nouveau personnage, suffisamment ouvert malgré les mentalités de l'époque.
Ce tome m'a paru plus triste car les discriminations de genre sont encore plus frappantes et révoltantes. Il se termine néanmoins sur des notes d'espoir et de joie réconfortantes !
L'écriture est toujours aussi harmonieuse, le ton frais et attendrissant.
A lire et faire lire, absolumment !
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Après être passée à côté de la merveille littéraire qu'est Calpurnia de Jacqueline Kelly pendant bien trop longtemps j'ai décidé de ne pas refaire la même erreurs avec le second volet de la série. Je suis donc retourné assez rapidement dans l'univers fascinant, passionnant et très poétique de Calpurnia et de toute sa famille à commencé bien sûr par son jeune frère Travis qui prend dans ce second volet une place plus importante.

Alors qu'elle vient d'avoir douze ans et sent approcher l'âge où elle ne pourra plus être une enfant mais devra se comporter en jeune fille, Calpurnia Tate et bien décidée à profiter au maximum de la liberté dont elle jouit encore pour s'adonner à sa passion : la science et l'observation de la nature. Et elle trouve en Travis, son drôle de petit frère, un allier de poids dans cette mission puisque le petit garçon a un don pour recueillir toutes les bêtes les plus étranges et moches du comté. Mais quand un vétérinaire fait son apparition en ville Calpurnia voit soudain de nouvelles possibilités pour le futur se présenter à elle.

Bien que j'ai un peu moins apprécié ce second tome par rapport à son prédécesseur, il n'en demeure pas moins un véritable trésor de poésie. Une nouvelle fois j'ai été prise par l'histoire d'un bout à l'autre. Et c'est avec l'impression de revenir dans un endroit familier et réconfortant que j'ai retrouvé la propriété des Tate, le début du xxe siècle et l'ambiance créer par Jacqueline Kelly grâce à son écriture exceptionnelle.

Il y a quelque chose d'un peu désuet et donc de réconfortant et d'un peu régressif dans la plume de Jacqueline Kelly, un petit côté « classique » qu'ont certains grands ouvrages de la littérature jeunesse, une impression surement amplifiée par l'époque dans laquelle se déroule l'histoire. D'autre part Jacqueline Kelly a un réel talent pour nous peindre le décor et les expressions des personnages si bien que souvent l'action, les petits détails, les émotions, les bruits et les sons courent sur la page et sur notre peau et que les mots deviennent des images et des sensations.

Et puis il y a Calpurnia bien sûr ! Elle a beau avoir grandi, il reste malgré tout une forme de candeur touchante qui nous la rend immédiatement sympathique. Calpurnia représente un peu l'insouciance de l'enfance mais également la capacité que nous avons dans le plus jeune âge de notre vie à nous montrer curieux, déterminé et à faire fit des carcans sociaux. On aime également le fait qu'une fois encore Calpurnia refuse de se plier aux attentes que d'autres ont pour elles, aux injustices de chance qui existent entre hommes et femmes.

J'ai été également ravie de retrouver le reste de la famille Tate et associés. À commencer bien sur par Travis qui se fait plus présent dans ce second tome. Travis qui est un peu la version masculine de Calpurnia ou plutôt son inverse car contrairement à ses autres frères il est jugé assez peu « masculin » pour l'époque. Mais il y a aussi tous les autres : les parents sévères mais justes, le reste de la fratrie aussi même si Harry l'aîné de tous reste à jamais mon préféré, le grand-père bougon mais prêt à tout pour aider sa petite fille à réaliser ses aspirations scientifiques. Il y a également de nouveaux personnages aussi bien humains qu'animaux dans ce tome mais je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.

Une nouvelle fois Jacqueline Kelly émaille son récit de références historiques et scientifiques et autres grands noms de ces domaines. On ressent à nouveau cette joie pure, cette liberté infinie, cette simplicité de la vie qui la rend si belle et si surprenante. Il y a quelque chose de presque nostalgique dans cette enfance pleine de découvertes enfantines, de curiosités que nous avons tous expérimenté à un moment donné de notre vie.

Si comme je l'ai déjà dit j'ai été un peu moins enchantée par ce second tome, j'ai retrouvé dans Calpurnia et Travis tout ce que j'avais déjà adoré dans Calpurnia. Une nouvelle fois tout ceci sent bon l'été, les soirées à observer le ciel et les journées à attendre que la chaleur baisse suffisamment pour pouvoir jouer dehors. Un roman chargé de messages forts et optimistes qui nous donne envie qu'il ne se termine jamais pour continuer à nous gorger de cette joie pure et de cette liberté que l'on ressent à chaque page.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
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Je ne l'ai pas fini malgré une écriture toujours aussi agréable. Je n'ai pas aimé la froideur de Calpurnia face à la souffrance de son frère. Souffrance dû à la succession de la mort des animaux qu'il recueille. Je n'ai pas aimé cette succession de morts cruelles (causée par l'homme) ou naturelles.
Une déception pour moi alors que j'avais adoré le premier tome.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne pourrais pas être vétérinaire, moi aussi ? intervins-je.
Je n'avais jamais sérieusement envisagé cette possibilité, mais maintenant que je l'exprimais tout haut, elle me séduisait assez.
- J'avoue que je n'ai jamais rien entendu de tel, répondit-il. C'est un travail pénible et salissant, bien trop dur pour une femme. Je passe le plus clair de mon temps dans la boue à me débattre avec des bœufs, quand ce n'est pas une mule qui me flanque des coups de sabots. Je ne vois pas une femme faire cela, et toi, Samuel ?
- Non, monsieur, pas du tout.
Ils savourèrent leur bonne blague d'un interminable éclat de rire. Je les aurais volontiers giflés, tous les deux.
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- Quand on est une fille, on ne peut déjà pas faire grand-chose, dans ce monde, et pour ce que j'en sais, c'est encore pire quand on devient une jeune fille.
- Hum, il y a du vrai dans ce que tu dis, même si je ne comprends pas pourquoi il en est ainsi. Il me semble que n'importe quelle fillette ou jeune fille ayant un cerveau qui fonctionne bien devrait avoir le droit de réaliser ce qui lui tient à cœur.
- Je suis contente que vous soyez de cet avis, bon-papa, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, surtout chez nous. (p. 110-111)
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Travis essuya de nouvelles larmes.
- Pauvre Scruffy. Il voudrait juste faire partie d'une meute. Mais voilà : les chiens ne veulent pas de lui, les coyotes non plus, et les hommes veulent le noyer ou lui tirer dessus. En plus, il est orphelin et il a perdu tous ses frères et sœurs.
- Pauvre Scruffy, dis-je à mon tour, en toute sincérité.
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Bien sûr, à la bibliothèque, il fallait se coltiner une effrayante bibliothécaire d'âge mûr, une certaine Mrs Whipple, une vieille pie qui surveillait les livres que vous empruntiez, s'arrogeant le droit de décider s'ils convenaient ou non à des enfants.
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L'idée de recevoir de l'argent de quelqu'un qui m'avait autant donné me choquait. Il m'avait transmis une passion qui me comblait. Il m'avait ouvert les yeux sur le monde des livres, des idées et de la connaissance. Il m'avait fait découvrir la nature, la science. J'aurais pris une pièce de la main de n'importe qui mais pas de mon grand-père.
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