Campo morto

Venise est un des personnages principaux de ce roman, une Venise glauque, une Venise brumeuse, boueuse, sombre. On y est immédiatement grâce au talent de l' auteur, qui nous embarque avec ces descriptions de la cité, et qui, sous sa plume, fait de Venise un monde à part, inquiétant.
L' histoire gravite autour d' un homme, un docteur entre autres, qui revient habiter dans son palais, après en avoir été évincé par un clan mafieux qui régit, dirige et instaure ce climat délétère, suspicieux, très bien rendu par l écrivain.
Histoires cachées, rebondissements, cadavres et tortures raffinées, on est pris immédiatement par l' écriture ciselée de Jean Thuillier (auteur d' un très bon livre sur la folie) mais aussi par le contraste des principaux protagonistes, cultivés, amateurs de belles choses, comme du beau langage légèrement précieux.
Jeu de dupes, faux semblants, histoire à tiroir, un vrai coup de foudre pour ce livre maîtrisé de bout en bout. Livre labyrinthe, on en ressort comme après une apnée dans la lagune marécageuse des canaux de la mystérieuse cité.
A découvrir.

J'ai trouvé ce roman bizzare du début jusqu'à la fin.
Ce face à face mortel entre la Mafia et l'un de ses anciens membres est assez dur. C'est à celui qui va doubler l'autre, le manipuler sans en avoir l'air… … Cette manipulation (aussi bien utilisée par la Mafia que par le héros) est subtile, voire même malsaine… …
Ce roman est assez difficile à suivre, à comprendre car on se demande si le héros est réellement fou ou non, si il tombe petit à petit dans la folie ou non où si il est sous l'emprise d'hallucinations (hallucinations causées par toutes les drogues prises tout au long de sa carrière au sein de la Mafia … …).
En ce qui me concerne, même si j'ai lu ce polar jusq'u'au bout, cela ne m'a pas emballé outre mesure… … … Par contre, il y a d'excellentes descritions de Venise. Là, on s'y croirait !!!

Je me réjouissais : Venise, roman policier, affaires sombres et compliquées ... Je me suis ennuyée tout en voulant poursuivre, attendant l'étincelle, le final qui justifierait le roman. On a l'impression d'une histoire très compliquée, mais comme aucun indice n'est donné, on s'agace très vite de la paranoïa du héros ... Même le plaisir de "circuler" dans Venise est relatif : brume, puanteur - la ville n'y est pas aimée. Je ne le recommande à personne !