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EAN : 9782710389330
336 pages
La Table ronde (25/04/2019)
4.18/5   11 notes
Résumé :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Staline exige le retour de dizaines de milliers d’exilés qui ont fui l’occupation nazie.
Parmi eux deux Estoniens, Harry Paalberg et Voldemar Veedam, craignent que la Suède où ils se sont réfugiés ne doive renoncer à sa neutralité et ne les renvoie dans leur pays devenu territoire soviétique. Rassemblant leurs maigres ressources, ils achètent un vieux voilier de travail pour s’enfuir clandestinement vers les États-Unis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pendant la deuxième guerre mondiale de nombreux estoniens ont trouvé asile en Suède pour fuir l'occupation nazie. En août 1945, c'est par la Russie qu'ils sont menacés car Staline exige leur retour et fait pression pour que la Suède les renvoie dans leur pays devenu russe. De nombreux estoniens sont alors prêts à tout pour fuir le régime stalinien.
Cap sur la liberté est le récit incroyable de seize d'entre eux (7 hommes, 5 femmes et 4 fillettes) qui décident de s'enfuir clandestinement vers les Etats-Unis. C'est sur l'Erma, un petit bateau d'un peu plus de onze mètres et qui n'a jamais navigué en haute mer, qu'ils entreprennent la traversée de l'Atlantique. A bord, si seulement deux sont marins, ils sont tous déterminés à atteindre le but fixé pour vivre libres, même si au départ, leur taux de réussite est estimé à 50 %.
Cap sur la liberté est tout à la fois un récit de voyage, un témoignage historique qui se lit comme un roman d'aventure. Malgré le contexte dramatique, l'auteur, estonien à bord de l'Erma, nous raconte cette traversée avec beaucoup de sobriété, sans nous tirer les larmes et sans nous noyer sous un flot de termes de navigation. On sourit même parfois en regardant les petites filles jouer sur le pont, on loue aussi la générosité, l'aide et l'espoir apportés par tous ces gens rencontrés au cours de leur périple.
Les documents photographiques, les cartes, les plans de l'Erma, sont vraiment des plus ajoutés au livre pour une bonne immersion dans l'histoire.
Autant de raisons qui ont fait de Cap sur la liberté une lecture intéressante, très instructive et que je recommande vivement.
Un grand merci à Babelio et aux Editions La Table Ronde pour cette très belle découverte.
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Salut les Babelionautes
Ce livre est un poignant témoignage sur la nécessité de fuir son pays pour émigré vers un ailleurs que l'on rêve.
Pour un Voileux comme moi, le voyage entrepris par les seize personnes a bord d'un sloop de 11,30 mètres est prodigieux.
Soixante-douze jours passés en Mer avec tout ce qu'implique la promiscuité, plus les tempêtes affrontées, les deux initiateurs de cette exil sont a l'évidence de bon marins.
Pourtant ils ont eus une part de chance, car la mer est traître, même pour des marins d'exceptions comme Éric Tabarly ou Alain Colas.
Mais ce récit de voyage se termine bien, pas pour ceux qui ont essayés de fuir et ont perdus la vie dans leur tentatives.
Entre 1939 et 1945, plus de 60 millions d'Européens durent fuir les horreurs de la guerre, et l'histoire ne fait que se répéter, à l'effondrement du régime du Sud Viêt Nam en mars 1975, des millions de boat-people tente de fuir, on estime que 200 000 à 250 000 d'entre eux ont péri, victimes des garde-côtes, des pirates ou de noyades.
En 1980 c'est les Cubains, mais a la différence des autres réfugiés, ils sont accueillis a bras ouvert aux Etats Unis, la raison est le niveau élevé de l'enseignement qui favorise leur intégration.
Bref !! Ce récit est a lire pour remettre en perspective les vagues d'immigrations clandestines ou non qui se sont produites tous au long des siècles, j'en suis le parfait exemple étant d'origine Italienne.
Merci a Anne de Cambiasy qui l'a traduit et aux éditions LA TABLE RONDE et Babelio pour me l'avoir attribué lors d'une Masse Critique.
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On parle beaucoup des exodes pendant la seconde guerre mondiale mais on ne parle que rarement des exodes après celle-ci. C'est agréable et intéressant de mettre en avant un pan de l'histoire qui ne nous est pas familier. L'Estonie indépendante a été annexée par l'URSS communiste puis par l'Allemagne nazie avant d'être redonnée aux russes à la fin de la seconde guerre mondiale. Les Estoniens ont fuit en masse l'Allemagne nazie et ayant gouté au régime soviétique ils ne veulent pas revivre ça et cherchent en masse à ne pas y retourner quand l'URSS impose un retour au pays. Pour ne pas risquer la Sibérie, il faut trouver une solution pour fuir encore plus loin vers un pays qui ne les renverra pas en terre communiste. Cap sur la liberté est le témoignage de la fuite improbable d'une quinzaine d'Estoniens de tout âge à bord de l'Erna un bateau petit et pas fait en théorie pour la pleine mer et pourtant… C'est un récit de voyage poignant et un exploit inimaginable. Toutes les difficultés possibles sont arrivées : promiscuité, avarie, tempête, calme plat, rationnement, fin des vivres, manque d'eau… Tout est là et pourtant le récit reste optimiste et plutôt joyeux. Ce périple est tellement épique et improbable qu'on oublie vite qu'il n'est pas une fiction, d'autant que l'écriture est agréable à suivre et douce. Autre point fort, même sans être spécialement familier du jargon maritime on n'est pas perdu, les termes sont bien dosés. Ce récit est très intéressant et témoigne de la chance folle qui a suivi malgré les preuves ce groupe hétéroclite. Une excellente lecture.
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Cap sur la liberté
Une histoire datant de 1947. Rééditée. Avec une postface de la présidente Estonienne. Une note de l'Editeur sur le devenir des membres de cette histoire vraie.
D'abord j'ai été ravie de la superbe illustration sur la couverture, bien choisie. J'étais heureuse de découvrir cet ouvrage. Une lecture aisée, accessible. Une histoire fantastique Dont je n'avais jamais entendu parler. Un récit organisé.
J'ai adoré cette histoire, cette bouleversante traversée de trois familles et de célibataires sur un vieux voilier L'Erma, pour échapper au retour en URSS. Car nous sommes après la Seconde Guerre mondiale et ces réfugiés au retour en URSS. Car nous sommes après la Seconde Guerre mondiale et ces réfugiés estoniens en Suède ne craignent qu'une chose : n'être plus des réfugiés mais des expatriés que l'on doit renvoyer dans leur pays ; or leur pays est devenu une annexe du grand frère communiste, l'URSS. Batant pavillon Suédois, puis Estonien, il traverse la Suède, se dirige sur l'Ecosse où ils découvrent le mot liberté et solidarité même si les temps sont durs ; font cap en Irlande, à Madères puis se lancent vers les Amériques en traversant l'Atlantique. Il y eut des tempêtes, des orages, des disputes, des moments heureux, des moments de doute…Mais cette équipée a réussi.
Parfois, le destin prend une drôle de forme. Pour ces réfugiés estoniens et russes, ce fut la fuite vers un avenir miellerie en comptant sur leur solidarité et sur la soldate des autres. Et leur témoignage fait hommage à ces milliers de réfugiés dans le monde qui ont pris ce risque de quitter leur pays sur une embarcation précaire mais dont le courage et l'espoir, la persévérance a eu raison des épreuves. Il fait aussi honneur à ces Etats Baltes annexés après-guerre et à leur peuple. Un très beau récit où je ne me suis jamais ennuyé. Un récit historique. Ce voyage est une tragédie poignante, où la réussite est l'intense témoignage d'un accomplissement collectif. Tous le voulaient. Ils l'ont fait !
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Cap sur la liberté raconte l'histoire de quelques Estoniens, réfugiés en Suède, partant sur l'Erma, vieux voilier de 11 mètres, pour les États-Unis. Tout plutôt que le régime Stalinien, décident-ils.
Il leur faudra 72 jours pour atteindre leur objectif.

Tout d'abord, c'est plus un récit de voyage qu'une tragédie. Le jargon maritime navigue entre les lignes, ce n'est pas déplaisant, ça laisse un rythme à l'ouvrage. On se sent transporté aux côtés de l'auteur, de ses compagnons, encore un peu et on sentirait l'odeur de l'océan.. A travers des habits traditionnels, des plats typiques, on découvre aussi leurs souvenirs de leur pays natal. Les dangers qu'ils rencontrent nous font prendre conscience de ce qu'ils préfèrent faire face plutôt que de retourner en URSS.

Cependant j'ai regretté qu'il n'y ait pas plus de détails/d'informations sur les voyageurs, sur la profondeur de leurs interactions. Quelles ont été les difficultés à se retrouver coincer 72 jours sur un voilier avec des inconnus ? Comment en sont-ils arrivés à outrepasser les susceptibilités de chacun pour se concentrer sur l'objectif ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Personne, pas même un agent du N.K.V.D, n’aurait pu soupçonner en voyant l’Erma s’éloigner du petit port suédois de Smedslatten qu’elle partait pour un long voyage à travers l’Atlantique. Je ne pouvais moi-même y croire. Ce départ avait tout l’ait d’un pique-nique familial improvisé.
Elle avait l’air d’une bonne vieille dame replète, incapable de traverser en chaloupant la baie de Stockholm, pour ne rien dire de l’Atlantique. Cependant, seize réfugiés estoniens – sept hommes, Cinque femmes et quatre enfants-se trouvaient entassés à bord pour tenter de fuir la domination russe et s’échapper vers l’Amérique.
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Dans la deuxième écluse, profonde de treize mètres, la pomme du mât se trouve bien en dessous de la rive, ce qui nous permet d'avoir une vue aérienne de notre bateau. On dirait un jouet dans une baignoire.
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Harry poursuit, persuasif :
- Vois-tu, Val, un bateau, c'est comme une bonne épouse. Il ne faut pas se laisser tromper par les apparences. L'essentiel , c'est que l'Erma soit solide. Et elle l'est.
- La beauté n'est qu'artifice !
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