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Captain America - Sam Wilson tome 3 sur 5
EAN : 9782809473360
120 pages
Panini France (05/09/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Sam Wilson est dans une position des plus délicates, puisque de nombreux citoyens manifestent contre ce Captain America qu'ils considèrent illégitime. Pourtant, face à l'organisation terroriste Ultimatum, deux Captain America ne seront pas de trop !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Captain America : Sam Wilson T02 (épisodes 9 à 13) qu'il faut avoir lu avant. Il faut lire en parallèle la série Captain America: Steve Rogers, également écrite par Nick Spencer) pour comprendre la situation. Ce tome contient les épisodes 14 à 18, initialement parus en 2016/20107, tous écrits par Nick Spencer. Paul Renaud a dessiné et encré les épisodes 14 & 17. Angel Unzueta a dessiné les épisodes 15 & 16, avec la participation de Szymon Kudranski pour l'épisode 16. La mise en couleurs a été réalisée par John Rauch, avec l'aide de Paul Renaud pour l'épisode 16.

Épisode 14 - le sénateur Tom Herald réalise une allocution dans une salle de réception d'un grand restaurant à Manhattan. Au milieu de son discours, des individus armés font irruption et prennent tout le monde en otage, exigeant la présence des 2 Captain Ameria (Sam Wilson et Steve Rogers. Il s'agit de l'organisation ULTIMATUM, menée par leur chef Flag-Smasher. Épisode 15 - du fait de ses déboires et de l'hostilité de l'opinion publique, Sam Wilson a décidé de s'attribuer un jour de congés. Il a choisi d'emmener Joaquin Torres (Falcon) voir un match de catch, de type Unlimited Class Wrestling Federation. À l'entrée, ils retrouvent Rage (Elvin Daryl Haliday). Ils ont obtenu des places gratuites grâce à Dennis Dunphy qui s'y produit sous le nom de D-Man dans le cadre d'un événement caritatif. Pas de bol : D-Man se retrouve à se battre contre Battlestar (Lemar Hoskins) qu'il avait humilié il y a quelques années (voir Captain Amercia 344).

Épisode 16 - Suite à son échec dans la libération de Tom Herald (un sénateur du Texas), Sam Wilson s'est laissé convaincre par son frère de prendre un week-end de vacances pour se mettre au vert. Il laisse même son bouclier à la maison. Misty Knight se rend au chevet de Callie Ryan (Lady Stilt-Man) et prend de ses nouvelles auprès de la docteure Claire Temple. Elle apprend que Callie Ryan a été victime d'une campagne de calomnie sur la base de photographies dénudées truquées. Misty Knight décide de mener l'enquête. Épisode 17 - Harry Hauser reçoit, dans son émission de télé, Ariella Conner, l'auteure d'un livre contre les immigrants et les réfugiés, et sur la part de responsabilité des superhéros dans ces entrées illicites dans le pays.

Depuis le tome précédent, le lecteur a bien compris que les 2 séries Captain America écrites par Nick Spencer sont indissociables et qu'il n'est pas possible d'apprécier celle-ci sans avoir lu l'autre consacrée à Steve Rogers, d'autant plus que cette dernière pose les fondations du crossover de l'été 2017 Secret Empire également écrit par Nick Spencer. La présente série reste bien consacrée à Sam Wilson, mais l'apparente dispersion de la narration ne se comprend qu'en gardant à l'esprit que le scénariste doit faire coïncider le rythme d'avancement des 2 séries. Avec cette idée en tête, le lecteur sait pour quelle raison il découvre 4 épisodes aux intrigues indépendantes. Dans l'épisode 14, les 2 Captain America interviennent pour libérer des otages dont un sénateur du Texas. Ils font face à un ennemi récurrent de Captain America, un individu promouvant l'abolition des frontières par des méthodes terroristes. Comme de bien entendu, il se lance dans un discours pour convaincre les 2 Captain America. En 2017, ce discours résonne de bien étrange manière.

Le lecteur ne peut pas cautionner des méthodes terroristes, mais dans le même temps Flag-Smasher prône une politique d'ouverture, en opposition directe avec la tentation de protectionnisme de nombreux pays, dont les États-Unis, avec les interdictions d'entrée sur le territoires, appliquées à l'Iran, à la Libye, à la Somalie, au Soudan, à la Syrie, et au Yemen. Il évoque également l'aveuglement de certains républicains à nier la réalité du réchauffement climatique dont les effets dépassent également les frontières. du coup s'il n'est pas possible de cautionner les méthodes Flag-Smasher, il n'est non plus possible de le voir comme un supercriminel de plus aux motivations superficielles et éculées. La fin de cet épisode ramène directement le lecteur aux épisodes 321 & 322 de la série Captain America, où Steve Rogers faisait face à Flag-Smasher, et où il commettait un geste moralement condamnable. Nick Spencer introduit une variation sur ce geste, ébranlant également la confiance en soi de Sam Wilson.

Pour ce premier épisode, le lecteur retrouve les dessins de Paul Renaud, ayant déjà illustré plusieurs épisodes de la série. Il réalise des cases très agréables à l'oeil, avec un usage des aplats de noir leur donnant ce qu'il faut comme poids. le lecteur se rend compte que l'artiste gère admirablement bien la nature et la densité d'informations dans chaque case. Il réalise des dessins de type descriptifs, sans donner l'impression d'une surcharge visuelle. Il représente les décors en fond de case avec une grande régularité, et un degré de précision qui rend chaque endroit spécifique. En particulier, le lecteur éprouve la sensation d'évoluer dans une grande salle de restaurant, avec de belles boiseries, des tables éloignées les unes des autres pour respecter la tranquillité de chaque convive. Traditionnellement, lors de chaque affrontement les décors sont moins représentés, mais sans disparaître pendant une page ou plus, ce qui ne donne pas l'impression de sortir du lieu, tout en concentrant l'attention du lecteur sur les actions spectaculaires des personnages. Il sait aussi bien représenter le moment délicat entre Steve Rogers et Sam Wilson échangeant quelques mots dans l'ascenseur, que rendre plausible l'erreur de visée cruciale avec le bouclier.

Le lecteur comprend bien que Sam Wilson ait besoin de prendre un peu de recul après l'événement traumatisant de l'épisode précédent, et pourquoi pas un match de catch caritatif. C'est à nouveau l'occasion pour Nick Spencer de rendre hommage aux épisodes de Mark Gruenwald (scénariste de la série Captain America pendant 10 ans de 1985 à 1995) avec le personnage de Dennis Dunphy, et la fédération de Catch pour individus avec une force augmentée, clin d'oeil à Mike Carlin également. le lecteur comprend bien que Nick Spencer dispose d'un peu de temps pour synchroniser la série Sam Wilson avec la série Steve Rogers, et qu'il en profite pour consacrer un épisode à un personnage secondaire. Curieusement, il n'arrive pas vraiment à rendre compte du caractère et des états d'esprit de Dunphy, et l'évocation du passé (une bisbille entre D-Man et Battlestar) n'offre pas beaucoup d'intérêt. L'épisode est mis en images de manière plus plate par Angel Unzueta, alors même que John Rauch continue de réaliser un travail sophistiqué de mise en couleurs. En outre le lecteur ne retrouve pas trace de la thématique principale de la série, à savoir la représentativité de Sam Wilson pour les citoyens américains.

Avec l'épisode 16, le lecteur se rend compte que Nick Spencer poursuit sur sa lancée, en consacrant cette fois-ci un épisode à Misty Knight. Il lui faut également un peu de place pour rappeler son histoire personnelle et il case à nouveau un hommage aux épisodes de Mark Gruenwald, en faisant apparaître The Slug (Ulysses X. Lugman). Dans la mesure où l'intrigue comprend une plus grande variété d'endroit, Angel Unzueta réalise des pages plus différenciées, mais toujours avec une narration très classique utilisant les conventions visuelles habituelles des comics de superhéros. Malgré tout, cet épisode retient plus l'attention du lecteur que le précédent car le scénariste sait faire ressortir le lien d'amitié inhabituel existant entre Misty Knight et Callie Ryan. Il incorpore également un thème plus sociétal, avec la diffamation sur les réseaux sociaux par le biais d'images trafiquées et leur pouvoir de nuisance sur la vie privée des personnes concernés.

Le dernier épisode reprend pied dans la thématique de la série, même si au départ il semble ne s'agir à nouveau que de donner un peu plus de temps sur le devant de la scène à Joaquin Torres, le nouveau Faucon. Nick Spencer introduit un personnage dont il a le secret : Ariella Conner, une jolie jeune femme bien décidée à faire carrière en promouvant ses convictions politiques bien tranchées sur l'immigration. le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Paul Renaud, un petit peu moins peaufiné dans le dernier tiers, mais disposant de plus de personnalité que ceux d'Angel Unzueta, la comparaison étant nettement à l'avantage du premier. Les convictions de l'oratrice font écho à celle de Flag-Smasher, en allant à l'opposé. le lecteur regarde Joaquin Torres prendre sa décision d'agir avec la conviction de la jeunesse, ainsi que l'attitude de Sam Wilson qui le laisse aller confronter Ariella Conner devant son public, en estimant qu'il faut bien que les jeunes fassent leurs propres erreurs. le scénariste intègre à nouveau la présence de Rage, et la confrontation prend une tournure beaucoup plus originale que prévue, plus nuancée que ne pouvait le laisser supposer le début, un excellent épisode.

Ce quatrième tome comprend 2 épisodes (14 & 17) remarquables d'intelligence thématique servis par des dessins très agréables à l'oeil avec une narration visuelle étoffée et sympathique. Nick Spencer joue avec sophistication sur l'hétérogénéité de l'identité américaine, intégrant des phénomènes de société tels que le hashtag. Il comprend 2 épisodes plus convenus dans lesquels le scénariste place 2 personnages secondaires sur le devant de la scène parvenant à plus faire exister Misty Knight (épisode 16), mais pas beaucoup plus Dennis Dunphy, avec des dessins plus basiques.
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critiques presse (1)
ActuaBD
30 octobre 2018
Le troisième tome de Captain America : Sam Wilson est une lecture qui peut valoir le coup d’œil, mais qui ne réinvente pas encore le personnage ou la place qu’il occupe dans l’univers Marvel. À conseiller peut-être aux lecteurs qui souhaitent découvrir aussi l’influence de la présidence étasunienne actuelle sur l’art grand public contemporain du pays.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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