Carnets de naufrage est dans la lignée de Chercher le vent du même auteur. Même sorte de personnages: un trentenaire vivant une séparation, qui déprime, qui est harponné par les copains pour un road trip, pour du surf , pour quelques aventures féminines. le voyage réparateur, le voyage qui fait revivre.
La langue est semblable dans les 2 romans, avec quelques bonnes tournures ici aussi. C'est vivant, c'est clair. Mais, je me suis quelque peu ennuyée puisque je ne voyais là rien de bien nouveau, que les crises existentielles des trentenaires. On y boit encore beaucoup, on fume aussi beaucoup, on se laisse vivre au soleil avec cette espèce de désinvolture chic qui finit par nous lasser. Petite déception et donc juste 2 petites étoiles.
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Ne vous fiez pas aux trois étoiles de notation que j'ai accrochées à cette lecture ! Cela veut juste dire que j'ai passé l'âge de lire ce genre de récit... D'autant que le nombre de bières ingurgitées au fil des pages m'a donné la nausée, et encore plus les petits verres de Tequila. Si encore, il s'était agi de Jack Daniel's, mais là non, la bière, je n'aime pas ça du tout !!!!
Pour autant, l'histoire est prenante : Alex quitté par Marlène et qui ne l'accepte pas, use toutes les ressources de la patience, de la philosophie, de la réflexion sur la vie, lui qui ne sait pas comment contrer l'événement ... Heureusement, il y a les copains, les vrais, et ceux qu'il va se faire. Finalement, il devrait essayer de résoudre ce désastre comme il parle à la vague qui l'a fait chuté de sa planche de surf.... Juste dit comme ça !
Attention, je n'ai pas dit que je n'avais pas aimé, il vous faut vous faire l'idée par vous-même. Juste que l'on attend pas tous la même chose de la vie...
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Belle écriture poétique pour un sujet bien actuel quand on est trentenaire.
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Bien écrit, certes, mais je n'ai pas accroché à la dérive de ce gars pathétique. Téquila-cazadores, margaritas, whisky-Macallan, bière, Glenlivet, j'en passe, financé par la SAQ ce roman? J'avoue que le soleil et les vagues mexicaines m'ont fait un peu rêver en ce gris mois de décembre, mais trop peu...
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Ma gorge s'est resserrée. Et pourtant, ce n'était rien. c'était la vie, qui se déroulait bêtement, sans surprise. La vie, celle qui nettoie derrière soi les miettes de pain qu'on a laissées tomber Le vent et les traces du loup dans la neige. Ce n'était rien.
J'avais envie d'oisiveté, et l'idée de ne rien faire de ma journée me comblait d'aise. Cela prenait l'allure d'un projet, et en tant que tel, il en valait bien un autre, à la différence que mes chances de succès étaient bonnes.
Il y avait aussi ces mots qu’elle me laissait, des phrases absurdes, des mots doux. Je ne rentrerai pas ce soir. Ne t’inquiète pas. Je t’aime. Je les trouvais sur la table de la cuisine en rentrant, et la seule vue d’un de ces petits papiers blancs, dans la pénombre, me retournait les entrailles. Une coulée d’acide dans la gorge. Je tombais à genoux.
Je me suis allumé une cigarette, et j'ai dit à Camille que, pour ce que ça valait, je l'aimais. Pendant un instant, elle m'a cru, je pense. Je disais ça comme ça, ça n'avait rien de sacré. La nuit était belle, Camille avait des yeux verts, elle portait des bijoux de vacances, en bois, en coquillages, et un joli hâle sur les joues. J'aimais Camille, j'aimais les mangues, le vent et le flamenco. J'aimais sentir du sable sous mes pieds, poser ma joue contre un ventre de femme, siffler du Bach, ou me tenir immobile sous une averse d'été. Et Camille, aussi.
Mais tous ces courants contraires qui la traversaient, ses doutes comme autant de remous, tout cela s'évaporait quand elle passait sa main dans mes cheveux. Son esprit fuyant, mon coeur lézardé, nos vies chavirées, tout partait en poussière quand nous faisions l'amour. Rien n'avait besoin d'être clair, compris, classifié. Rien ne méritait d'être prononcé. Il n'y avait rien à dire.
Une mise en lecture d'Onil Melançon du roman CHERCHER LE VENT de Guillaume Vigneault, édité chez Boréal. Une présentation des comédiens Kevin Houle et Jonathan Slavas.