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Marie-Thérèse Cuny (Collaborateur)
EAN : 9782915056495
Oh ! éditions (18/01/2007)
3.72/5   84 notes
Résumé :
"Je tiens depuis deux mois. J'ai déjà perdu presque dix kilos. Il faut que tout ce que j'avale dans la journée tienne dans un bol. On peut y mettre une tranche de jambon, trois haricots verts et un yaourt. Si le contenu dépasse le bol, c'est une catastrophe. Et je ne sais plus où j'en suis. " Justine raconte comment, à 14 ans, elle a commencé un régime "pour être belle" et a été prise dans une spirale infernale qui lui a fait perdre 36 kilos. Hospitalisée, à bout de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Bon livre, très intéressant, nous décrivant le parcours de Justine, de l'anorexie, à la boulimie, puis la guérison…

J'ai en revanche été choquée de la toxicité de la famille, point qui est, à mon goût trop peu dénoncé.

En effet, les parents de Justine traitent, au départ, celle-ci de Miss olida, en raison de son surpoids. Justine décide alors de commencer un régime, ce qu'ils ne manquent pas de moquer, encore une fois. Puis ils ne cessent de la descendre lorsqu'elle traverse l'anorexie et la boulimie. Des petites piques incessantes, une manipulation terrible. "Tu vas mourir d'une occlusion intestinale", etc...

On voit aussi une négation de la souffrance de l'intéressée. Lorsque Justine fait un malaise qui l'effraie (et vu la description il y a de quoi), Mme lui dit qu'elle devait simplement être déshydratée.
Mme fait aussi la jalouse quand Justine arrive davantage à se confier à une mère anonyme sur internet qu'à elle-même. Ce qui n'est, au final, guère étonnant. Autre exemple : on propose à Justine de reposer la sonde nasogastrique pour éviter de nouvelles crises de boulimie, les parents, bien entendu, refusent. Pourquoi ? Parents ou pas, pourquoi refuser un traitement, bien que déplaisant, censé aider leur enfant, alors que l'enfant lui-même exprime le besoin de le retrouver ?

Là où j'ai halluciné, c'est qu'on installe Justine dans le garage, pour "faire de la place au bébé". Non, mais c'est du délire, là ?!
Et le bouquet final, les reproches des parents et de la petite soeur à la fin du livre, en mode "Justine tu nous en a vraiment fait bavé avec tes conneries, on ne savait plus quoi faire ouin ouin ouin." C'est assez subtil comme perversité, les parents qui maltraitent leurs enfants mais se posent, encore et toujours en éternelles victimes. Je trouve dommage que Justine, dans son récit, se pose à ce point en responsable de tout ce qui arrive. Bien que les TCA sèment le chaos dans la sphère familiale, et que la souffrance des proches est réelle, il ne faut pas oublier que la personne est MALADE. On l'oublie bien vite, je trouve, avec le récit de Justine, qui passe, souvent pour la sale gamine de la famille qui pèse sur le quotidien de "pauvres parents" désespérés : ce n'est pas de sa faute.
Mais alors la fin, retourner à ce point la situation en accusant (encore) Justine de tout ce qui est arrivé, et dire à quel point eux, surtout, en ont souffert, c'est d'une méchanceté et d'une perversité incroyable.

Bref, absolument ahurissant de méchanceté, de cruauté, d'irresponsabilité.

Un livre passionnant qui décrit bien les difficultés rencontrées dans la maladie, mais qui met aussi l'accent, involontairement, sur la toxicité familiale et ses conséquences.
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Ce matin j'ai décidé d'arrêté de manger est un roman autobiographique écrit par Justine alors qu'elle a 17 ans. Disponible en format broché aux Editions OH ! pour 14,90€ ainsi qu'en format poche aux Editions Pocket pour 5,95€, cette autobiographie raconte le combat que cette adolescente a mené contre l'anorexie.

C'est un livre qui a beaucoup fait parler de lui et dont j'ai beaucoup entendu parler. Je ne sais pas ce que Justine est devenue aujourd'hui mais j'espère qu'elle est parvenue à se tirer définitivement des griffes de cette maladie.
C'est toujours compliqué de chroniquer une autobiographie car cela peut donner l'impression que l'on juge le vécu de la personne. J'ai trouvé ce roman touchant et mature. Mature dans le sens où l'on sent que cette jeune fille, quand elle l'écrit, a beaucoup mûri et a beaucoup réfléchit à la situation. L'anorexie est une maladie qui me touche de prêt et c'est une maladie perverse dans le sens où la personne devient totalement différente de ce qu'elle est réellement. Justine le dit elle-même : elle a été odieuse avec sa famille, manipulatrice et a honte de ce qu'elle a fait. Elle comprend et accepte que la maladie ait joué un rôle dans son comportement tout en gardant sa part de responsabilité. Et j'ai trouvé ça très mûre de sa part.
Pour l'écriture de ce roman, Justine s'est confrontée aux regards de sa famille, à leurs remarques, à leur vécu. Elle a conscience que l'enfer qu'elle a vécu, elle l'a imposé à sa famille. Ce n'est pas l'autobiographie d'une jeune fille qui dénonce tout ce qu'elle a pu subir alors qu'elle était malade. Au contraire : elle dénonce les rouages de la maladie tout en gardant sa part de responsabilité.

C'est un roman fort, sans tabou, qui montre le versant anorexique et le versant boulimique. Qui montre aussi comment le médical apparaît brutal dans ces conditions. Elle transmet avec justesse dans quelle spirale elle a été malgré elle entraînée, les évènements qui, pour elle, ont été déclencheur de ceci, les remarques blessantes de sa famille aussi. Mais elle remercie aussi les gens qui lui ont permis de sortir de là.

J'ai trouvé ce roman vrai et juste quant à la maladie. L'enfer dans lequel elle était plongée mais aussi l'enfer qu'elle a malgré elle fait vivre à sa famille. Et sans s'apitoyer sur son sort, toujours en gardant sa part de responsabilité, elle raconte ce qu'elle a vécu pour témoigner aussi de cette maladie, incompréhensible pour l'entourage.
Un roman fort que je ne peux que recommander.
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Justine raconte que lors de son adolescence, elle a voulu perdre du poids car elle se trouvait trop grosse, pour ressembler à toutes ces filles que l'on voit à la télévision. Sa perte de poids considérable l'amène à tomber dans une période infernale d'anorexie-boulimie. Tout au long de ce livre, elle raconte son combat pour lutter contre cette maladie.

le roman m'a beaucoup plu car il parle d'une histoire vraie, il explique très bien le parcours de Justine qui a eu du mal à s'en sortir. Cette maladie est souvent critiquée mais les gens ne savent pas vraiment de quoi ils parlent, ils ne le vivent pas.

le livre est très émouvant, Justine se livre à un témoignage qui lui sert de thérapie, il met en garde les lecteurs contre cette terrible maladie, il nous renseigne sur ses causes, ses conséquences et les symptômes.


Pour finir, ce livre raconte aussi beaucoup les histoires de famille entre Justine et ses parents, ce qui peut-être décourageant car le but de cette histoire est le combat de Justine contre l'anorexie.


Je conseille ce livre à toutes les personnes souffrant d'anorexie, mais aussi à ceux qui veulent s'informer sur cette maladie.

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un livre thérapeutique qui ne soigne pas grand monde! Mais c'est mon avis.
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En collaboration avec le médecin qui l'a suivie durant ces années de calvaire,Justine relate son expérience avec une justesse rare.
Loin des clichés véhiculés par les médias et sans langue de bois, ce livre, parfois dur, aborde l'anorexie avec intelligence.
Accessible, il permet d'en apprendre plus sur cette maladie grave (hélas très répandue), et peut s'avérer une aide précieuse pour les proches des malades, auprès desquels il est difficile de trouver sa place.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"le serpent gagnait toujours. Il avait toujours le mot de la fin et Justine demeurait muette. Je ne parvenais même pas à lui rétorquer que je devais manger pour rester en vie. "
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J'étais devenue cette forme sans forme, il fallait m'arrêter... Oui, mais si j'arrêtais, j'allais regrossir. Et la peur de regrossir était plus forte que la peur d'en mourir.
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L'anorexie- boulimie tue. Arrêt cardiaque le 17 juin 2006, elle avait dix-sept ans. Comme moi.
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