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EAN : 9782234085282
Stock (30/01/2019)
3.78/5   16 notes
Résumé :
Après une série de malaises, l'écrivain, qui croit sentir la mort approcher, s'interroge sur la notion de destin, questionnant les hasards et coïncidences de son existence, en y cherchant un sens. Il se retire du monde durant deux mois pour tenter de trouver Dieu par tous les moyens, dont la méditation, qui lui apprend à traquer les parcelles d'infini et soulager son corps de ses difficultés.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est tout à fait par hasard que j'ai découvert ce livre. Je n'ai pas hésité un seul instant à me l'offrir.

Ce thème m'est cher et les premières lignes ont fait écho à mon parcours personnel et familial.
Moi aussi j'ai quitté l'église protestante dans laquelle j'étais investie et mariée depuis de nombreuses années. Voilà 18 ans que nous avons tout plaqué, ne nous retrouvant plus en harmonie avec ce qui était prêché et vécu. Notre vie n'en a pas été moins riche, elle a surtout été moins culpabilisante et plus sereine.

« sans paroisse, j'ai erré dans le doute ; mon questionnement continuel sur le devenir des hommes s'est substitué au sentiment paisible de croire en la vie éternelle, à cette idée tranquille de l'existence d'un juge céleste qui referait au ciel ce que nous défaisons si ardemment sur terre. »

La religion faite par l'homme invoque le péché originel, l'auteur lui se questionne sur le hasard et le destin. Il souffre d'une maladie chronique qui le fait terriblement souffrir. ». Il interroge les différentes religions tout en restant lucide. Il cherche à adoucir son âme et le lecteur chemine avec l'auteur dans sa quête de Dieu.

Il va se retirer en Causse tel un pèlerin, « pour débusquer Dieu » . J'ai eu un peu de mal au début, comme si le chemin était escarpé et semé d'embûches. Puis au fur et à mesure de ma lecture, je me suis sentie en empathie avec l'auteur, ses mots ont raisonné en moi. La quête de Dieu est faite de pointillés, de temps, de silence et cette histoire nous le fait bien vivre.

Il réussit à se fondre dans la méditation, se mettant en retrait, il ôte tout parasite. « méditer ; avec constance, tenter de se retirer du flot des pensées et d'observer plutôt que participer, s'astreindre à ne pas prendre part à ses débats intérieurs, et conserver cette position neutre de celui qui respire ». Cette retraite spirituelle sera salutaire pour lui.

J'ai aimé cette lecture pleine de poésie, de lucidité qui a vocation à être méditée également. J'ai l'impression qu'il a touché Dieu du bout de ses doigts, il se sent en paix, confiant. Cela lui est suffisant.

« c'est ce nom qu'à Dieu ils donnent, chacun à leur manière, avec leurs forces et leurs faiblesses. A la façon des dévots d'autrefois, je vais chérir cette image comme une image sainte, et bénir ce nom comme un nom sacré ; je resterai reconnaissant du cadeau qui m'est fait, et confiant dans l'avenir. Rien n'est fini et tout commence, et le jour nouveau qui se lève est une promesse qu'il faut tenir ; un pas devant l'autre, j'avance, et je me tiens dans la lumière ».
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« Il y a trois sortes de personnes :
Les uns qui servent Dieu l'ayant trouvé. Les autres qui s'emploient à le chercher, ne l'ayant pas encore trouvé, et d'autres enfin qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé.
Les premiers sont raisonnables et heureux, les derniers sont fous et malheureux. Ceux du milieu sont malheureux et raisonnables »
-Blaise PASCAL-

Guillaume de Fonclare est atteint d'une maladie neuromusculaire chronique. Une crise plus violente et plus intense que les autres, et qui va durer plusieurs jours lui laisse croire qu'il va mourir.
Une foi éteinte, d'un esprit cartésien et rationnel, il se met en quête d'un voyage intime, qui le conduit à traquer le Divin.
Pour cette aventure, il se retire deux mois dans les Causses dans le village de Calvignac pour se reconnecter à la nature et s'y ressourcer.
Dieu, il ne sait pas ?
Mais l'absence de preuves n'est pas la preuve qu'il n'existe pas !!!!
Alors dans le silence,
Il lit,
Il médite,
Il cherche….
Ce livre « Ce nom qu'à Dieu ils donnent », est un carnet de bord qui suit son cheminement spirituel ou il raconte ses tâtonnements, ses doutes, ces signes qui le guident sur le chemin de la Foi. ☼
Il y a des choses fortes et invisibles, il ne faut pas voir que la partie émergée de l'iceberg, alors malgré nos yeux fermés et nos coeurs endurcis, il appartient à chacun de cheminer humblement pour découvrir la Vérité.
Je remercie Marie(1967fleurs), qui par son avis éclairé, m'a guidé vers ce livre rempli de sagesse.
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Ce récit touchant, par ce que visiblement très sincère, relate l'itinéraire d'une conversion inattendue, quoi que peut être espérée, survenue pendant un séjour de cinq semaines à Calvignac, département du Lot, dans une résidence pour écrivains.
Guillaume de Fonclare, qui enfant a eu la foi, s'en est éloigné depuis longtemps. Son parcours de vie, comme celui de la plupart des gens, est tortueux, marqué par un deuil précoce, des maladies, des difficultés. Cette introspection est active, car quoi que limité physiquement, il arpentera cette région du Quercy dont il est tombé amoureux.
Dans la solitude de ces semaines il expérimentera une « reprise en charge » de soi à travers la gestion du quotidien, la pratique d'une forme de méditation, de longues promenades dans la nature et bien sûr l'écriture du présent récit. Certains chapitres s'adressent à des proches qui ont été particulièrement bienveillants avec lui.
Chacun peut se reconnaître dans les questionnements de Guillaume de Fonclare, d'autant plus qu'il n'est pas dogmatique, n'appartient pas à une église constituée. Il ne prêche pas, aborde par exemple la question de l'existence du mal comme énigme dans la perspective déiste, sans avoir rien de bien neuf à en dire. Mais qui le pourrait ? Il ne peut que constater que cette expérience l'a changé, qu'il a en lui une sorte de joie qui dure.
En guise de conclusion, une citation : « Ce n'est que mon témoignage, et il n'y a pas de leçon à en tirer. A chacun d'expérimenter son rapport avec Dieu, à chacun de faire ce chemin. Je ne me veux créateur d'aucune chapelle, et je n'appelle à rien d'autre que le bonheur d'être avec Lui. »
#CeNomQuàdieuIlsDonnent #NetGalleyFrance
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Mon avis sur ce livre est partagé. le sujet, quelque peu ambitieux, paraissait cependant intéressant : ayant éprouvé les affres de la maladie, l'auteur part à l'écart du monde. Il se retire deux mois dans le Quercy dans le but de "débusquer Dieu" et se lance dans une "enquête" qu'il veut ouverte, à la manière "d'un écrivain et non d'un journaliste ou d'un féru d'encyclopédies en ligne". C'est alors qu'il va vivre une expérience inattendue. On retrouve là le genre de récit d'écrivains ou autres, relatant leur expérience du chemin de Compostelle. Mais cette fois-ci de manière plus statique et plus introvertie. Eh oui ! encore un récit où un écrivain se raconte. Et avec ce récit beaucoup d'introspections que nous avalons plus ou moins plaisamment. De la sorte, nous sont livrés: toute une série de questions existentielles où peu de réponses sont réellement apportées, un passage obligé par la méditation et enfin une expérience quelque peu mystique. Malgré de bonnes réflexions, mais trop personnelles, ce livre aurait pu être plus approfondi. Ce récit ne m'a pas rassasiée et le nombrilisme de l'auteur m'a dérangée. Dommage !
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L'auteur palois Guillaume de Fonclare est revenu en librairie en janvier 2019 avec Ce nom qu'à Dieu ils donnent publié aux éditions Stock. Intimiste, ce livre est le récit urgent d'une vie, la vie de l'auteur face à la maladie. À quel moment la foi peut-elle être notre porte de sortie ?


# La bande-annonce


À la suite d'une série de malaises, un écrivain croit toucher à la limite entre la vie et la mort. Dès lors, il s'interroge sur la notion de destin, en questionnant les hasards et les coïncidences heureuses de son existence pour y trouver un sens. Afin d'approfondir ces réflexions, il décide de se retirer du monde pendant deux mois et de rechercher Dieu par tous les moyens, y compris par la pratique active de la méditation. Dans le même temps, il réapprend à gérer les impératifs de la vie quotidienne et à s'occuper de lui sans aide, lui qui souffre depuis quinze ans d'une maladie invalidante qui a restreint ses capacités d'action.

Simple et bouleversant, ce livre est le récit d'un road-trip intime à la recherche du divin.


# L'avis de Lettres it be


Guillaume de Fonclare est l'auteur de ce livre, mais aussi le narrateur et le personnage principal. Dans une sorte de carnet de bord de l'âme et du corps, il raconte ses épreuves alors qu'une terrible maladie génétique le ronge depuis bientôt 20 ans, jusqu'à le rendre peu à peu invalide. Ayant quitté l'église protestante dans sa jeunesse, le narrateur de ce livre s'engage à nouveau sur les chemins de la foi. Une porte de sortie à retrouver ? Bientôt, il partira en exil en terres de Causse pour « débusquer Dieu » en sondant encore et encore la finalité de tout ça. Méditation, introspection, tutoiement du mal… Difficile de ne pas se sentir absorbé dans ce tourbillon.


Promenade spirituelle sur les chemins du questionnement et de l'après, Ce nom qu'à Dieu ils donnent vient apaiser la question de la religion à lui seul dans une époque plus que troublée sur ce sujet. En refusant toute trace de dogmatisme, Guillaume de Fonclare fait preuve d'une terrible justesse dans l'expression de ce qu'il vit et de ce qu'il pense. Tiré des épreuves de sa propre vie, Ce nom qu'à Dieu ils donnent est un ouvrage qui résonne tout particulièrement dans l'esprit du lecteur. Chaque phrase est un lambeau de chair et d'âme. Une lecture riche et enrichissante, apaisée et apaisante. L'idéal en cette période ?

Retrouvez la chronique en intégralité sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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critiques presse (1)
LaCroix
22 février 2019
Si ce livre obtient le succès qu’il mérite, les gîtes ruraux du Quercy devraient enregistrer une hausse significative de la demande. Comment ne pas avoir envie de séjourner dans cette région après l’avoir lu ? Pour la beauté des paysages, des villages, des églises qui sont décrits. Mais aussi parce que cela semble le lieu idéal pour vivre un profond cheminement spirituel.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
D'autres fois encore, c'est le poids des événements qui détermine le cours de nos vies, et la succession de ceux-ci contrarie notre volonté de liberté ; qui n'a pas connu ces instants où l'on croirait qu'une main invisible dirige nos jours, tirant les ficelles de notre existence d'une façon coordonnée et volontaire. On en appelle alors au Destin, et l'on s'imagine un beau livre au Ciel dans lequel chacun des moments qui passent serait consigné en lettre de feu sur un registre portant notre nom. On entendrait presque crisser la plume du Grand Ordonnateur sur les pages de vélin, et se tourner un à un les feuillets de nos existences. Qu'en est-il vraiment ? Est-ce vraiment le hasard qui gouverne nos vies ? N'y a t-il pas place pour un peu de libre arbitre ? Suis-je le maître de mon existence, ou bien me tient-elle en esclavage ? Depuis ma plus tendre enfance, j'ai le sentiment d'être le jouet du temps qui passe ; sans doute que le grand choc de la mort de mon père m'aura cuisamment fait comprendre qu'il est vain de se projeter dans l'avenir, et en aurais-je tiré des conclusions peut-être trop définitives sur la nature de l'existence. J'ai acquis la conviction, pourtant, à mon corps défendant, moi qui voulais si peu croire en la force d'un destin qui m'aurait tenu en dépendance sans que je puisse rien y faire, qu'il y a un chemin que nous empruntons, et qui, bien que riche en obstacles et en déconvenues, nous mène quelque part ; un chemin qui paraît suivre un plan bien ordonné, où les événements se succèdent les uns aux autres avec une implacable détermination.
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j'ai le sentiment parfois que l'absence de mon père m'a construit tout entier. Je ne suis que cette déchirure. Mais là où quelques signes m'auraient permis de grandir dans une plus grande sérénité, je n'ai été que conflits intérieurs et manques, et mon adolescence a été la période la plus difficile de ma vie ; j'ai vieilli sans modèle si parfait et si héroïque qu'il était écrasant de perfection. Dieu l'a autorisé sans doute, si Dieu existe. Mon père l'a cautionné, sans doute, si mon père n'est pas tout entier au cimetière.
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Aimer, c'est grandir, c'est sortir de soi pour aller au-devant de l'autre, c'est faire abstraction de son ego et devenir serviable et attentif. Aimer c'est être profondément humain, c'est se sentir une femme, un homme, pleinement
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Il n'y aurait pas assez de la vie d'un homme pour énumérer toutes les guerres qui ont émaillé le cours des siècles ; sommes-nous si veules et immatures que nous nous déchirions ainsi de génération en génération ? Il n'y a pas de salut pour l'espèce humaine, seules la violence et la guerre pour tout oriflamme ; nous sommes perdus au milieu de l'immensité de l'univers et nous n'avons de cesse de détruire ce que nous avons tant de mal à construire. Qu'on me dise notre grand péché, qu'on me l'explique et que je comprenne, c'est tout ce que j'attends de l'Univers, même si je peine à admettre qu'il nous faille payer aujourd'hui ce que d'autres on fait hier. L'histoire de l'humanité est pleine de mythes, de légendes et d'histoires saintes. On se raccroche comme on peut à des éléments tangibles pour expliquer l'inconcevable. Certains y croient, d'autres non ; ces différences de points de vues génèrent de nouveaux conflits, et l'homme ne cesse de s'apostropher en violences guerrières. S'il devait y avoir un Dieu, être suprême et omnipotent, qu'attend-il pour nous remettre au pas, et faire taire nos querelles dévastatrices ? C'est la grande question, la très grande question, qui ne trouve aucun écho en dehors des temples et des églises ; il m'en faut plus pour embarquer mon âme, il m'en faut plus pour convaincre mon esprit.
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Et l'âme n'est pas objet de croyance ; l'âme n'est d'aucune religion, l'âme est consubstantielle à l'homme. C'est cette part d'infini que nous portons en nous, et qui ne se noie pas dans un océan d'hormones, c'est cette part qui vient des étoiles, poussière d'atomes qui vient combler ce grand vide qu'il y aurait en nous sans ce moteur. Moteur divin ? Peut-être ? la musique fait ployer le fléau de la balance en faveur de cette hypothèse. Musique et âme à l'unisson, et cela nous offre les chefs-d'oeuvre qui font honneur à l'humanité, et cela nous donne des frissons qui nous montent des abîmes.
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Videos de Guillaume de Fonclare (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume de Fonclare
Sur le plateau, François Busnel donne la parole au moine bouddhiste Matthieu Ricard, au philosophe Alexandre Jollien et au psychiatre Christophe André, qui publient «A nous la liberté !». Après «Trois amis en quête de sagesse», ils se retrouvent pour un nouvel opus en commun sur le thème de la liberté intérieure. Léonor de Récondo publie «Manifesto», roman autobiographique sur les derniers instants de la vie de son père. Guillaume de Fonclare évoque «Ce nom qu'à Dieu ils donnent», récit sur la retraite d'un écrivain en proie aux malaises. A ses côtés, Philippe Claudel parle de sa dernière pièce, «Compromis», jouée par Pierre Arditi et Michel Leeb. Elisabeth Quin complète la liste des invités avec «La nuit se lève». La journaliste, atteinte d'un double glaucome, y raconte son combat contre la maladie.
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