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Enquêtes de Vik et Stubo tome 2 sur 4

Alexis Fouillet (Traducteur)
EAN : 9782757809006
440 pages
Points (08/01/2009)
3.27/5   22 notes
Résumé :
Fiona Helle, présentatrice de talk-show, gît dans son sang la langue tranchée et fendue. Pour l'inspecteur Stubo, le symbole est clair : un mensonge lui a coûté la vie. Qui pouvait en vouloir à cette vedette admirée de tous ? Pas d'indices, ni de mobile : l'enquête est au point mort. Jusqu'au jour où le corps du leader d'un parti d'extrême-droite est retrouvé crucifié au mur de sa chambre...

Né en 1958 en Norvège, Anne Holt a été journaliste, avocate ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je me croyais réconciliée avec la littérature norvégienne grâce à Anne Holt, je me rends compte après avoir reposé cet ouvrage qu'il n'en est rien. Autant j'ai apprécié les deux précédents romans que j'ai lu, autant celui-ci m'a déçue.
Il faut aimer les polars qui consacrent la moitié de leur ouvrage à la vie privée de leurs enquêteurs, et ce n'est pas mon cas. Je reconnais cependant qu'elle est attachante, la petite Kristiane, fille d'Inger Johanne Stubo. Chacun de ses parents (mère, beau-père, père) réagit différemment à son handicap, encore mal cerné (dans le dernier tome paru de la série à ce jour, il sera question d'une forme d'autisme), mais aucun ne la rejette, tous prennent soin d'elle selon leur ressenti, et, parfois, des accrochages ont lieu entre celle qui veut que Kristiane s'adapte, et ceux qui s'adaptent à elle. La naissance de Ragnild bouleverse également le couple. Inger se demande si sa seconde fille sera différente de l'aînée, Vik, le père, déjà âgé (il a un petit-fils de six ans) tourne ainsi la page de la mort accidentelle de sa première femme et de sa fille aînée, dont il a eu tant de mal à se remettre. Bref, la vie privée déborde largement - à moins que l'on considère que l'enquête ne s'invite dans la vie privée, puisque Stubo travaillera sur le dossier pendant son congé maternité, officieusement : c'est son mari qui est un des enquêteurs, pas elle. Disons que ses compétences (elle a été formée par le FBI) devraient faire merveille, même si elle reconnaît qu'établir un profil est difficile.
Sauf que... nous sommes déjà à la moitié du roman quand une piste apparaît. Si le sujet avait été traité par un auteur français (voir même par un scénariste de séries télévisées), elle aurait émergé bien plus tôt. Je me suis interrogée sur les raisons de cette découverte si tardive d'un indice aussi capitale et qui était écrit noir sur blanc sur le rapport du médecin légiste. Naïveté des personnages, peu confrontés à ce genre de situation, surtout à notre époque ? Culture norvégienne, qui n'a pas intégré cette "possibilité" (je ne veux pas en dire trop) alors qu'en France, ou aux Etats-Unis, c'est un ressort banal d'une intrigue policière.
Restent les meurtres suivants, et le fameux tueur en série qui ne s'attaque qu'aux personnalités en vue. J'aurai aimé vous dire que sa personnalité, très riche, vaut le déplacement, que ses mobiles sont hors du commun, et que sa confrontation avec les enquêteurs est palpitante. Et bien, non. Entendre son point de vue est ennuyeux, ses mobiles ne m'ont pas fait frémir et s'il s'en prend aux enquêteurs, j'ai plutôt vu des personnalités banales en train de se mesurer les uns aux autres qu'un choc des titans. Vik et Stubo ne sont ni Erlandur, ni Kurt Wallander, pour citer d'autres policiers nordiques. Et même si les thèmes se rapprochent, nous sommes très loin d'un Jack Taylor.
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Anne Holt - «Cela n'arrive jamais» - Plon, 2008 (ISBN 978-2259202558).

L'auteur aurait été ministre de la justice en Norvège (!!!) et journaliste.
Une histoire invraisemblable de bout en bout :
une série de trois meurtres, mais dont le premier ne fait pas partie de ladite série (c'est tout bêtement le fils-fils rejeté par sa môman qui la zigouille - p. 247),
la police incapable de trouver quoi que ce soit (ça s'explique, voir ci-après),
et finalement la meurtrière, qui n'est autre qu'une dame écrivant des romans policiers contre laquelle il s'avère impossible de recueillir la moindre preuve tant elle est maligne ! Ah ! Ah ! Ah ! Parodique ?

Pas étonnant que la police ne trouve rien, d'ailleurs : l'enquête est menée par un brave inspecteur et sa brillantissime épouse, laquelle a fait ses études policières rien moins qu'avec le super-chef du FBI, lequel tant qu'à faire a même fait des galipettes avec son élève surdouée, bien sûr, bien sûr (scène ridicule pp. 271-272). A l'heure du roman, monsieur et madame sont absorbés dans les couches culottes de leur fille dernière née et madame est archi-tourmentée. Bien sûr également, le monsieur inspecteur ramène à domicile toutes les pièces du dossier pour que sa chère compagne puisse exercer ses talents de «profiler».
Les explications psychologisantes atteignent allègrement un paroxysme de sottise (pp. 394-395). L'auteur n'hésite aucunement à s'envoyer ses propres fleurs : « je n'ai jamais, jamais entendu parler d'une histoire pareille » (pp 329-330), ben voyons !

La caractéristique essentielle de ce roman réside néanmoins dans un autre aspect : sa propension à ne rien oublier des détails les plus scatologiques, sordides et physiologiques de l'existence humaine. Probablement disciple du «chorégraphe» Jan Fabre, l'auteur ne nous épargne rien des sécrétions du corps humain.
Pour ne prendre que quelques exemples : une grande scène pour décrire le type qui pisse sur son frère (pp. 160-161), une «fontaine de morve intarissable» amplement décrite (p. 196), l'inspecteur «sentait la sueur couler en filets froids vers la ceinture de son pantalon», la coupe des cheveux suscite un filet de sang, et la charmante dame se sert de l'un des bavoirs sales pour éponger la blessure (bravo l'hygiène ! p. 217), la régurgitation du bébé donne lieu à une description fouillée (p. 226), le collègue «Sigmund bailla sans mettre la main devant sa bouche : les larmes jaillirent» (p. 230), et ce n'est là qu'un des nombreux motifs de larmes car les hommes pleurnichent énormément dans ce roman (p. 247-248, p. 260, p. 303 puis 305 larmes et morve mêlées, pour faire bonne mesure).
On ne nous épargne pas l'acné (p. 247) ni le pipi au lit de la gamine issue du précédent compagnon, qui est sympa bien sûr (p. 249). Inutile de croire que les excréments vous seront épargnés (p. 260). le riz gluant tombe dans la sauce et éclabousse la chemise de notre noble inspecteur (p. 293), qui n'hésite pas à mâchonner «une tige de céleri à moitié grignotée [qui] était resté dans une assiette sale» (p. 360) ce qui lui attire des baisers amoureux de sa Dulcinée, qui le comblent d'aise au point que «il se gratta l'entrecuisse» (p. 361) : probablement le sommet de l'érotisme masculin pour cette dame ? le tout culmine vers la fin du roman avec la description bien fournie des excréments du bébé dans la couche (p. 395).
Par ailleurs, le lecteur pourra suivre les détails des accouchements au fil des pages : la rupture périnatale lui sera expliquée en détail (pp. 166-167), et la « sacrocoxalgie » à la page 238.
Curieusement ( ?), il ne semble manquer que le sperme, les crottes de nez et les serviettes hygiéniques maculées... ce sera sans doute pour le prochain roman.

Un livre à jeter à la poubelle.
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Toujours dans le cadre du challenge initié par Emmanuelle1984 sur les polars et thrillers scandinaves, c'est sur cette auteure que mon choix s'est porté.

Son parcours avant d'être écrivain m'a fasciné:inspecteur de police, reporter à la télévision norvégienne, avocate puis ministre de la Justice.
Quel parcours !
Peut être que mes appétences m'ont influencées mais qui n'aurait pas eu un a priori positif pour polar écrit par une écrivaine avec un tel curriculum vitae ?

Cette femme, Anne Holt, est peut être stupéfiante par sa carrière, mais son livre me laisse un goût de déception.

Différents crimes à connotation symbolique sont commis en Norvège, impliquant des célébrités.
L'inspecteur StubØ, dont la compagne vient d'accoucher, est appelé à se charger de cette affaire.
De fil en aiguille, il implique sa compagne, Vik (je vous passe les prénoms qui n'aident pas à s'attacher aux personnages mais ce doit être le charme de l'exotisme norvégien), qui a des qualités de "profiler" bien qu'elle s'en défende.
Je vous passe aussi les différentes anecdotes Kristianne, fillette de 10 ans, née du premier lit de Vik, car ne je comprends toujours pas pourquoi on insiste tant sur ce personnage et sa différence.
Une suite m'en donnerait peut être les raisons.

L'enquête se déroule sous nos yeux : un seul tueur (en série), plusieurs tueurs qui surfent sur le copycat, de nouveau un seul tueur mais qui utilisent des tiers pour faire le travail etc.
Toutes les pistes sont explorées et on découvre que Vik cache un passé, qu'on suppose lourd, puisqu'elle ne veut absolument pas en parler.

On croise aussi le collègue dévoué de StubØ, Sigmund (là c'est son prénom) caricature du flic qui aime bien la bouteille...

Oui le roman se lit, même si le style n'est pas à mon goût (sérieusement en Norvège, les gens qui s'aiment s'appellent vraiment "Mon amie", "Ma chère", où l'amabilité est liée à ce seul roman dans les rapports amoureux ? ).
L'histoire se tient, et elle serait même plutôt sympa si ça n'avait pas tant trainé pour en arriver là !
Pour cette fin, intéressante certes, mais quand même, pour cette fin, on aurait pu réduire le roman d'un tiers.
Quitte à le conserver (ce tiers) pourquoi ne pas s'être appliquer à rendre les personnages principaux attachants, à permettre aux lecteurs de ressentir ce que nos principaux personnages peuvent ressentir, pourquoi ne pas avoir fait en sorte qu'en bouclant ce roman, on n'ait qu'une envie : découvrir la suite de leurs aventures. le secret de Vik ?
Les tourments de Kristianne ?

Vous l'aurez compris, je suis déçue : je m'attendais à beaucoup mais vraiment beaucoup mieux d'une auteure avec une telle connaissance de la criminalité (petit clin d'oeil au présent livre). Je suis totalement restée sur ma faim et ne suis pas certaine de lire un autre roman d'Anne HOLT.

L'avenir me dira si j'ai l'envie de retenter l'expérience.
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Le roman commence par la présentation de la mystérieuse ‘elle'. ‘Elle' est dans le sud de la France et suit ce qui se passe en Norvège sur son PC portable. ‘Elle' ne supporte pas Fiona Helle. Laquelle Fiona Helle vient juste d'être tuée de façon sauvage, dans sa maison de la banlieue d'Oslo. ‘Elle' est probablement responsable de sa mort, pense-t-on. Mais pourquoi aurait-elle tué Fiona Helle, animatrice TV? Et comment? En tout cas la police locale, aidée de Kripos, piétine dans l'enquête sur ce meurtre: elle n'a pas d'indice, pas de témoignage et pas de mobile. C'est « un tueur fantôme » ricane l'un des policiers chargés de l'enquête.


La direction de l'enquête est confiée alors à l'inspecteur Yngvar Stubo. Et puis, Vibeke Heinerbak, responsable politique, est à son tour assassinée. Et aussi, Katinka Olsson, une prostituée, est retrouvée morte. Sommes-nous en présence d'un serial killer sévissant à Oslo? L'enquête n'avance pas plus vite menée par Yngvar, pourtant aidée de son épouse Inger Johanne Vik, profiler de talent, en congé postnatal. le récit s'attarde longuement sur la vie familiale d'Yngvar et d'Inger Johanne, beaucoup trop longuement d'ailleurs. Et on suit également les déplacements et les réflexions de ‘elle' et du fiancé de Vibeke. En fait, on trépigne d'impatience, il faudrait que ça bouge. Il faut supporter de longs chapitres sans charme et où rien ne se passe, avant que vers la moitié du récit un début de piste apparaisse. L'intérêt remonte un peu. Et on se dirige très lentement vers un dénouement surprenant, pure construction intellectuelle, qui intéressera certainement les collectionneurs de fin originale de polar.


Quelques sujets de réflexion ont quand même attiré mon attention. Peut-on décider d'habiter dans la maison où l'être cher a été assassiné? Est-ce préférable pour ainsi conserver son souvenir? Ou au contraire, est-ce à éviter, pour pouvoir tourner la page plus facilement? Aussi, que faire quand on est innocent, mais que dans une première déposition à la police, on a menti? Aller trouver la police et avouer son mensonge en espérant que cela ne fasse pas de vous le suspect n°1, ou se battre pour que personne ne vienne mettre en doute ce mensonge? Mais tout ça ne suffit pas pour faire un grand roman. J'ai connu Anne Holt plus inspirée, par exemple dans Bienheureux ceux qui ont soif.
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L'histoire commence avec le meurtre de Fiona Helle, une présentatrice célèbre. Très vite, il sera suivi d'autres meurtres, tous de personnes célèbres. L'enquête est difficile à résoudre, car les morts n'ont pas de rapports entre eux, outre le fait qu'ils sont célèbres. Yngvar va vite se rendre compte qu'il n'y a pas qu'un seul assassin et, une fois trouvé le premier (qui est en fait une résolution de crime assez banal et sans surprise), il peinera énormément pour trouver le second.
C'est cette deuxième partie du thriller qui est intéressante; en effet, le meurtrier n'a aucun mobile et semble tuer des personnes un peu au hasard. Pour Inger Johanne, la femme d'Yngvar qui est aussi profiler, ce genre de tueurs est le plus difficile à trouver. L'enquête piétine, un peu trop à mon avis car je me suis un peu ennuyée vers le milieu du récit.
Puis Yngvar découvre tout et j'ai trouvé cette fin incroyable : la personnalité du tueur est impressionnante, il m'a fait frissonné. Cette fin est d'ailleurs très peu commune et pour moi, comme le dit le titre (je ne pense pas qu'il se réfère à ça mais je l'ai vu ainsi) : cela n'arrive jamais... dans les livres policiers.

En conclusion : Je n'ai jamais été autant surprise par un roman policier; je n'avais jamais vu une fin pareil ! J'adore ces romans nordiques, qui changent vraiment des Mary Higgins Clark où tout finit toujours bien, ce qui est franchement lassant. Ce n'est pas le cas ici, à mon grand plaisir !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
— L'assassin le plus difficile à attraper, c'est celui qui tue sans mobile. Le meurtrier intelligent, qualifié, sans le moindre soupçon de raison de vouloir du mal à sa victime. [...] Un assassin de ce genre pourrait nous rire au nez… pour toujours. (p.111)
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Mourir, ce n’était rien d’autre qu’une fin agréable à l’ennui. Mourir vous donnait par ailleurs une réputation enjolivée, puisque le langage des nécrologies était l’éloge, pas la vérité. Si vous mouriez jeune, la vie n’avait pas eu le temps de vous rendre vieux et laid, gras ou rachitique. Celui qui ne vieillissait pas laissait derrière lui le souvenir d’une tragédie; un récit embelli, réconciliateur, où le mélancolique devenait palpitant et le laid, beau.
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Vegard Krogh tenait un blog, l'un de ces trucs incompréhensibles, nombrilistes, où il ne fait pas un pli que la personne qui gère ça se pense immensément intéressante aux yeux du monde.
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Huit jours avaient passé, et la police n’avait apparemment pas avancé d’un pouce. Ce qui ne la surprenait pas. Les pages Internet des quotidiens sont minables, songea la femme devant son PC portable. […] Elle ne décolérait pas devant l’immobilité de la police. D’un autre côté c’était une affaire exigeante. La police norvégienne n’avait jamais été mirobolante; des eunuques provinciaux et désarmés. Elle en revanche était une experte.
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La sculpture était placée au bord du quai, à quelques pas de la petite chapelle que Cocteau lui-même avait décorée. Il fallait payer pour entrer. […] Elle avait fait machine arrière. Payer pour rencontrer un Dieu en lequel elle n’avait jamais cru, malgré tout, c’était pire. Elle avait eu envie de remémorer, à la bonne femme grassouillette, derrière la porte de la chapelle de Cocteau, le combat de Jésus contre les marchands du Temple. Cette bonne femme aigrie occupait un siège derrière une table couverte de souvenirs tout simples vendus à des prix à vous faire dresser les cheveux sur la tête, et réclamait deux euros de droit d’entrée. Il était assez râlant que ses connaissances en français soient limitées à quelques jurons grommelés.
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Bande annonce de la série Modus, adaptation d'un roman d'Anne Holt
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