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EAN : 9782070775231
160 pages
Gallimard (01/12/2005)
4.5/5   2 notes
Résumé :
En 1605, sur une île déserte du delta du gange, un jeune brahmane, abandonné par ses compagnons de voyage, va être sacrifié sur l'autel d'une terrible déesse par un ascète tantrique dévoyé. sauvé par la fille adoptive du renonçant, qu'il épouse, il rencontre chemin faisant sa première femme, qu'il avait dû quitter, parce qu'elle s'était convertie à l'islam. le récit se déplace alors à la cour d'agra dans les derniers jours du règne de l'empereur moghol akbar. intrig... >Voir plus
Que lire après Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles (Kapalkundala)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'Inde a emprunté le roman à l'occident et l'auteur bengali, Bankim Chandra Chatterji, en est, à la fin du 19ème siècle, l'un des pionniers, se référant aussi bien à la littérature anglo-saxonne que sanskrite. L'action de ce roman se situe à la fin du règne d'Akbar, l'empereur moghol qui conquit le Bengale au 16ème siècle. Nabakumar, un jeune brahmane, de retour de pèlerinage, se retrouve abandonné par ses compagnons dans une vaste forêt à l'embouchure du Gange. Leur navire, piégé par le brouillard, avait perdu sa route. Quand ils accostèrent enfin sur la rive, seul Nabakumar, bravant sa peur des tigres, en descendit afin de ramener du combustible. Mais la marée emporta le navire qui ne revint pas. Dans cet état critique, la seule présence humaine que rencontre Nabakumar est celle d'un dévot de la déesse Kali, « la noire » ou « la terrible », un inquiétant ascète qui se sert de crânes humains comme récipients et immole ses victimes. C'est la servante de ce dernier, jeune vierge qui lui est consacrée et qu'il se réserve à des fins sexuelles, Kapalkundala, qui sauve le jeune homme. Ils fuiront ensemble, après s'être mariés, malgré les mauvais présages de la Déesse. Kapalkunda ne pourra pas échapper à son destin, d'autant plus qu'en chemin ils rencontrent celle que Nabakumar avait d'abord épousée puis refusée après que sa famille se fut convertie à l'islam. Nous entrons dès lors dans un monde d'intrigues, un torrent de sang et de boue, sur lequel semble planer la Déesse que les représentations montrent avec un collier de crânes humains autour du cou.
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Nabakumar, un jeune brahmane, est abandonné sur une plage déserte par ses compagnons de voyage. Secouru par un ascète tantrique, ce dernier veut le sacrifier à sa déesse. Sauvé in-extrémiste par la fille adoptive de l'ermite, il s'enfuit avec la jeune femme avant de l'épouser. Alors qu'il ramène sa jeune épouse Kapalkundala chez lui, il rencontre sa première épouse, Padmavati, mais ne la reconnaît pas. En effet, leurs familles avaient arrangé leur mariage alors qu'ils n'étaient encore que des enfants mais, peu après, le père de Padmavati avait dû, pour sauver sa famille, se convertir à l'Islam, brisant ainsi le mariage de sa fille. Padmavati, elle, reconnaît son époux et donne tous ses bijoux à la nouvelle épouse de Nabakumar sans se faire reconnaître de lui. Chacun continue alors son chemin... pour mieux se retrouver par la suite...

Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est une histoire qui m'a totalement enchantée : un contexte historique qui me passionne, une histoire peu banale et belle, des personnages forts et une écriture simple mais soignée et très imagée, tout a participé à cet excellent moment de lecture !

Le récit mêle donc Histoire (l'action se déroule au début du XVIIè siècle alors qu'Akbar règne encore pour très peu de temps sur l'Inde Moghole, période de l'histoire indienne que j'affectionne tout particulièrement), traditions et destinées de deux personnages féminins très différentes l'une de l'autre mais dotées chacune d'un caractère bien trempé ! En effet, les deux épouses de Nabakumar sont loin d'être des femelles dociles contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre d'héroïnes de roman prenant place à cette époque.
Padmavati, par son éducation libre de toute contrainte, sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Elle côtoie les plus grands de son époque, notamment le prince Salim qui, à la mort de son père, deviendra le quatrième empereur moghol de l'Inde. Elle est également amie avec Meher-unissa qui jouera un rôle non négligeable dans la politique de l'Inde après son mariage avec Jahangir (voir les romans d'Indu Sundaresan : La Vingtième Epouse et le Festin de Roses).
Kapalkundala, elle, est une enfant trouvée qui a passé toute sa vie dans une forêt sauvage auprès d'un ascète qui ne s'occupait guère d'elle. Elle ne connaît rien des usages de la vie en société, n'a peur de rien et n'a aucun préjugé ayant toujours vécue isolée du monde avant son mariage avec Nabakumar.
Ces deux femmes, pourtant très différentes, se ressemblent néanmoins par leur mépris des convenances et leur capacité à suivre leurs désirs sans se soucier du "qu'en dira-t-on"... et le pauvre Nabakumar devra bien faire avec !

Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est un roman qui, pour moi, s'apparente aux contes de notre enfance et, pour en profiter pleinement, il faut le lire comme si on était encore enfant et qu'on écoutait une histoire avec des gentils, des méchants et une morale à la fin. Comme dans les histoires pour enfant, l'auteur ne laisse pas le lecteur dans le doute, toutes les actions et les pensées sont expliquées et l'auteur fait souvent appel au lecteur pour s'assurer de son attention et de sa bonne compréhension; de cette façon le lecteur sait parfaitement ce que voulait dire l'auteur. Peu de place à l'interprétation donc : on aime ou on aime pas, personnellement, j'ai adoré me plonger dans cette histoire.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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"Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles" est un roman qui vous emmène au Bengale au XVIIème siècle mais également à la Cour de l'empereur moghol Jahangir qui vient de succéder à Akbar au trône.
Il met en scène Nabakumar, un jeune brahmane, qui après s'être retrouvé abandonné dans une forêt bengalie, est sauvée par Kapalkundala, une jeune femme ...
L'histoire peut paraître complexe et il n'est pas toujours évident de suivre les rebondissements de ce roman mais en s'accrochant, on savoure toute la philosophie émanant de ce roman, écrit par un grand auteur indien bengali Bankim Chandra Chatterji.

Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Un jour, de façon inattendue, elle avait rencontré l'objet de son amour. Elle n'avait pas bien compris alors que c'était de l'amour. Mais la graine demeura. Puis, elle ne le revit plus. Son visage cependant se présenta maintes fois à sa mémoire, elle commença à trouver du plaisir à cette évocation. La graine devint une pousse. La passion pour ce visage l'enflamma. L'esprit est tel que plus on l'exerce sur un objet, plus il est enclin à y revenir. Cela lui devint naturel. Lutf-unissa se mit à contempler cette image jour et nuit. Elle éprouva un désir fou de voir ce visage en réalité. Aussitôt, le flot de cette envie devint irrésistible. Le désir du trône de Dehli perdit de sa force en comparaison. Ce trône disparut derrière l'éclat des feux qu'allumaient les flèches du dieu de l'Amour. Abandonnant royaume, capitale et trône, elle se précipita pour voir son aimé, et ce bien-aimé était Nabakumar." (Gallimard - p.99-100)
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"Si cette femme avait été d'une beauté parfaite, j'aurais dit au lecteur : "Elle est belle comme votre épouse", et à vous, belle lectrice : "Elle est belle comme votre reflet dans le miroir." Dans ce cas, la description se fut arrêtée là. Malheureusement, sa beauté n'était pas parfaite, il faut donc prendre le temps de la décrire." (Gallimard - p.58)
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