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EAN : 9782265117198
192 pages
Fleuve Editions (12/10/2017)
3.31/5   32 notes
Résumé :
Dans une ville étrange, à l'écart du monde, vit un homme violent, avec sa femme et son fils...
Comme suspendue dans les airs, la ville est à cheval entre deux montagnes, coupée par un gouffre, réunie par un pont. Un pont dont les orphelins livrés à eux-mêmes ont fait leur royaume.
Plus haut dans la montagne, à l'écart de l'agitation de la cité peuplée de marchands, de marginaux et de magiciens, vit le faiseur de clés, avec sa femme et leur enfant. Un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Qu'attendez vous d'un livre une fois fini ?
Qu'il clôt toutes les pistes et donne toutes les clés ?
Ou qu'il laisse votre imagination combler les trous ?
Selon votre réponse, vous êtes devant un bouquin raté, ou brillant.

Celui qui dénombrait les hommes, c'est l'histoire d'un adulte qui raconte un événement de son enfance. Ou plutôt un enfant qui conte ce qu'il a compris de l'événement. Ou l'histoire d'un traumatisme enfantin, avec ses floues une fois narrée par l'adulte qu'il est devenu.

Celui qui dénombrait les hommes est tout ceci à la fois : le garçon est je, il mais aussi l'autre. Ses parents sont ils mais aussi je.

Si vous ne comprenez pas, c'est normal. Même une fois le livre fermé, milles interprétations restent possible, toutes les clés de compréhension sont possibles. D'ailleurs, le père du garçon fabrique des clés. Des clés étranges, faites de métal, mais dont l'élément essentiel est autre. Sa mère s'occupe du potager dont elle revend le fruit à la ville lors de longues et mystérieuses déambulations. Difficile toutefois de parler de Mère et de Père tant le lien qui les unis semble distendu, inexistant mais ne ressemble à aucun lien filial.
Un monde esquissé à grands traits, est ce de l'anticipation, une contrée imaginaire, l'histoire future de quelques romans de Miéville ? Des liens ressortent avec Légationville et The City and the City de par la situation géographique : une ville divisée par un pont qui s'étale sur les versants de deux collines. Mais cela pourrait être aussi le futur d'une ville de Bas Lag de par certaines allusions glissées dans le texte.
Malgré le peu d'éléments que nous donne l'auteur, j'ai trouvé les non-dits plus riches dans la création de l'univers que bien d'autres livres descriptifs. La poésie est toujours présente, comme avec les pécheurs de chauve souris. Sans oublier ce titre magnifique, ouvrant la porte à de nombreuses interprétations.

Mais revenons à notre histoire, ce qui est sûr, c'est qu'un garçon dégringole la montagne pour hurler que sa mère a été tué son père. Enfin, pas tout à fait car quelques instants plus tard, il dira que c'est sa mère qui a tué son père. A moins que ce ne soit juste une personne qui en a tué une autre ?
Reste donc l'histoire de cet homme qui dénombrait les hommes, un conte, un récit de vie, un rapport cryptique.


J'ai hésité longuement avant de me plonger dans cette novella : des retours ambiguës, un prix élevé au vue du nombre des pages. Mais cela reste un Miéville, et je finis toujours par me le procurer. Alors 13 euros l'epub, c'est cher, très cher, mais assez peu au final quand le livre contient aussi les 500 pages que vous imaginerez pour écrire l'histoire de l'histoire. Miéville ne nous avait pas habitué à publier des livres courts, ne vous fiez pas aux apparences, celui ci est un pavé caché.
Il existait les livres dont vous êtes le héros, China Miéville invente le livre dont vous faites l'histoire.

Le livre contient quelques illustrations qui donnent à mon avis la clé de lecture du livre : elles ressemblent à de vieilles photos floues, pleines de griffures du temps qui a passé. Illustrations qui n'ont pas été créditées dans la version numérique.

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Je suis bien content d'avoir tourné la dernière page de ce livre. Grâce à sa petite taille, j'ai pu l'expédier assez rapidement et je ne sais pas si j'aurais trouvé la force pour d'autres pages supplémentaires. Ce bouquin se termine sur des questions qui restent sans réponse, jouant sur cette impression d'avoir un peu perdu mon temps. Sur la quatrième de couverture, la maison d'édition a veillé à rajouter une petite biographie sur l'auteur ou du moins, quelques lignes sur ses succès littéraires. C'est un homme qui, depuis le début de sa carrière, cumule quelques récompenses et forcément, je me suis un peu reposé sur ce passif élogieux. Néanmoins, je crains qu'à force de lire des déceptions chez ce type d'auteur, je vais surtout faire tout mon possible pour les éviter. Pourquoi prendre soin de rédiger un palmarès aussi élogieux alors que le livre présent est assez ennuyeux et provoque un sentiment d'inachevé ? Pour mieux faire passer la pilule ? La blague. Bref, je suis bien content de passer à autre chose dès demain matin mais avant de conclure cette chronique, je passe directement à mes listes.

Points négatifs :

- La plume de l'auteur qui m'a particulièrement dérangé, au point de m'empêcher d'entrer pleinement dans son histoire. Tantôt elle se veut légère, frisant la littérature jeunesse, tantôt elle se veut plus riche et un peu plus lourde, offrant véritablement à ce livre, un côté adulte. Toujours au sujet du style, le fait de jongler entre le point de vue personnel et celui de spectateur, sans prévenir peut engendrer une petite confusion voir, une certaine lassitude.

- Pour un livre classé dans la catégorie « thriller », je dois reconnaître que l'ensemble manque cruellement de rythme et d'action. Certes, j'étais parti pour croire que la disparition brutale et mystérieuse de la mère du personnage principal allait engendrer un minimum de mouvement mais non, la conséquence se veut très plate, offrant toujours un peu plus d'ennui à celui déjà ressenti dès les premières pages.

- L'apparition de celui qui dénombrait les hommes. Elle se fait vers les dernières pages et lorsque cet homme pointe le bout de son nez, on est en droit de se dire « enfin, un peu d'action »… J'ai malheureusement très vite déchanté. En fait, avec ou sans lui, l'histoire reste identique à ses débuts et là encore, c'est vraiment regrettable.

- La conclusion. L'histoire tourne autour de deux intrigues auxquelles on désire obtenir des réponses, ce qui est normal dans un sens. Néanmoins, ici, le livre se termine bizarrement. Pas de réponse et forcément, cela nous laisse sur notre faim. Si l'auteur manquait tellement d'inspiration lors de la rédaction de ce livre, pourquoi avoir veillé à faire paraître un tel travail bâclé ? Bref, joli petit foutage de gueule.

Points positifs :

- La taille des chapitres qui se veut plutôt aléatoire même si les plus petites sont assez nombreux.

- Les quelques images présentent dans le livre.

En conclusion, il est clair que cette histoire ne mérite aucune attention et je vous recommande chaudement de passer votre chemin si jamais celui-ci croise la sien.
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Avis mitigé...l'ambiance par moment est à son paroxysme de l'angoisse et du mystère , ou des mystères craints par le narrateur enfant. Parfois l'adulte devenu fait des apartés dans le texte, qui restent en suspend et sans suite.
Pourtant on a envie de poursuivre l'histoire, parce que le lieu, le temps, les secrets intriguent.
Au final...on reste sur la pas de la porte....,car celui qui dénombrait les hommes, est un fonctionnaire zélé, qui laisse le mystère en plan...et nous avec.
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Après avoir reçu le livre, j'ai vu à sa taille que ce n'allait pas être ce à quoi nous avait habitué China Miéville. Arrivée au bout, c'est en effet un voyage déconcertant que nous offre l'écrivain anglais.

Ici, oubliez les mondes fouillés et travaillés. Si on entrevoit un univers très riche avec de la magie et de la géopolitique, nous n'en aurons qu'un aperçu à travers les yeux d'un jeune garçon pauvre alors que sa vie va être bouleversée. de la même façon, il n'y a pas vraiment de scénario structuré comme dans beaucoup de romans fantasy plus conventionnels. En un sens, cette lecture m'a rappelé des livres comme le Rivage des Syrtes de Julien Gracq, un univers où nous sommes laissés dans l'expectative le long du récit.

En revanche, j'ai été pleinement séduite par la plume de China Miéville qui atteint des sommets de délicatesse onirique admirables. Chaque phrase est travaillée, ciselée, pour éveiller en nous quelque chose de vrai, et parvient à nous captiver avec si peu d'éléments de contexte que la prouesse doit être saluée.

C'est donc une lecture étrange, inhabituelle, qui nous transporte dans un univers inconnu qui gardera ses secrets jusqu'au bout. C'est un bon choix pour ceux qui cherchent un livre assez court et qui changent vraiment des romans plus communs.
Lien : https://lageekosophe.com/
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China Miéville a réellement une perspective unique, une façon bien à lui d'aborder une histoire, et il ne fait aucun doute pour moi que ce n'est ni poussé ni forcé. Cela fait partie de lui et ses romans ne doivent en être que meilleur puisqu'en plus de ça, il sait faire oublier l'auteur au profit de l'histoire.

Contrairement à certaines autrices et certains auteurs qui s'évertuent à employer un style, un langage, une originalité qui ne sont pas les leurs et que ça transpire bien trop du récit pour finir par devenir une réelle gêne aux yeux de la lectrice, du lecteur.

Alors certes, il n'est pas évident de trouver des points d'accroche de prime abord tellement tout parait étrange, alambiqué, mais il m'a suffit de me laisser entrainer sans lutter pour profiter et me réjouir. Je n'ai sans doute pas tout saisi mais qu'est-ce que je m'y suis senti bien.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
26 octobre 2017
L’auteur multiplie les faux-semblants sur le fond tout en s’attaquant aux codes de la fiction gothique sur la forme, non pas pour s’en moquer ou les suivre à la loupe, mais pour mieux s’en imprégner et faire ce qu’il fait finalement de mieux : du Miéville.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je maintiens mes mains en l'air, ces mains que je crois couvertes de sang, pour qu'on les voie.
Je hurle que ma mère a tué mon père.
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Mon moi d’avant est surtout une énigme
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Videos de China Miéville (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de China Miéville
Non sous-titré.
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