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EAN : 9782211228121
256 pages
L'Ecole des loisirs (30/03/2016)
3.9/5   15 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? Cette question, tout le monde se la pose à propos de Robin. Il vient d'être exclu du collège. Sa mère ne veut plus s'occuper de lui. Son père, pris entre son travail à l'imprimerie et sa nouvelle histoire d'amour, n'a pas beaucoup de temps à lui consacrer. Robin doit attendre le mois de septembre maintenant pour envisager une formation. Et c'est loin, septembre.
D'ici la prochaine rentrée, Robin doit trouver à s'occuper. Il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Robin se cherche, il ne sait que faire, face au "qu'est-ce qu'on va faire de toi ? " que les adultes lui assènent. le déménagement chez son père, de nouvelles rencontres vont peu à peu lui montrer un chemin.
Un roman doux-amer et agréable à lire.
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Après deux ans d'abonnement à l'Ecole des Max, il serait peut-être plus que temps que je me plonge enfin dans la lecture des différents romans reçus au fil des mois ! D'autant plus qu'à chaque fois, je suis toute excitée lorsqu'ils arrivent dans la boite aux lettres : je m'extasie devant les couvertures (vraiment, l'Ecole des loisirs a le chic pour trouver des photographies absolument magnifiques : ces couleurs, ces ambiances … je fonds !) et devant les titres (toujours si poétiques), je sautille de joie devant les résumés qui promettent toujours des histoires riches et émouvantes … Et puis, mon regard se pose sur la pile des services de presse, et je me rappelle que j'ai des engagements à tenir, et je remets à plus tard la lecture de ces ouvrages. Maintenant que j'ai retrouvé un bon rythme de lecture et suis ainsi parvenue à prendre suffisamment d'avance dans le traitement des services de presse, je peux enfin m'autoriser à piocher dans ces livres !

Robin vient d'être viré du collège et expulsé de l'appartement maternel, le tout en l'espace d'une journée : c'est son père, qui va désormais le prendre chez lui, qui lui a annoncé. Plus le temps passe, plus il a le sentiment que son prénom n'est plus Robin mais « Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? », tant cette interrogation soupirée fuse autour de lui. Robin ne sait pas qui est ce « on », mais surtout, il ne sait pas trop ce qu'il va faire de lui-même. L'avenir, c'est tellement loin : ne pourrait-on pas le laisser d'abord vivre son présent avant de penser au futur ? Robin n'a pas envie de penser orientation professionnelle, n'a plus envie de passer ses journées enfermé entre quatre murs à ingurgiter des informations qui ne lui sont et seront jamais d'aucune utilité. Robin aimerait qu'on s'intéresse au lui-présent et non pas au lui-à venir qui n'existe que dans l'imagination des adultes …

En ouvrant ce livre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre … mais assurément pas à ça. Je me suis retrouvée face à un ouvrage qui se rapproche plus du documentaire que du roman : l'idée n'est pas de raconter une histoire mais bien de figer sur le papier une tranche de vie. Tandis que défilaient les pages, tandis que s'écoulaient les chapitres, c'est un film qui se joue devant nos yeux : un film aux plans fixes et larges, un film sans musique, un film « sans histoire, sans sujet, sans héros, sans début ni fin » mais tellement passionnant par sa sobriété même. On marche aux côtés de Robin, de cet adolescent complétement perdu, livré à lui-même au milieu de ce monde cruel qui est le nôtre : un monde qui s'acharne à briser tous les rêves de l'enfance, un monde dans lequel il faut rentrer dans le moule sans poser de questions, un monde où la solitude est omniprésente malgré l'essor des réseaux sociaux, un monde qui veut tout rationaliser … alors que la vie est tout sauf rationnelle, la vie est une multitude de petits instants mis bout à bout. La vie, c'est le soleil qui se lève ou les insectes nocturnes qui chantent, c'est le sourire d'une maman et le ronronnement d'un chat. La vie, comme ce livre, est fait de petit rien qui forme un tout.

Il m'est extrêmement difficile de parler de ce livre, de vous extraire les grandes thématiques et les grandes questions qu'il fait naitre comme je le fais d'ordinaire : c'est en effet un livre qui se vit plus qu'il ne se lit, un livre qui ne se raconte pas. Alors bien sûr, je peux vous affirmer que ce livre évoque l'inégalité sociale, la transgression des interdits, les relations parentales, le harcèlement scolaire … Mais cela ne fait pas honneur à ce roman qui est bien plus qu'une simple accumulation de thèmes. Ce que je peux vous dire, c'est que c'est un roman lumineux, un roman plein d'espoir, un roman qui fait du bien. C'est un roman plein de surprises, j'ai particulièrement apprécié la présence de « Jujube », ce petit garçon un peu étrange mais finalement tellement lucide, ce petit garçon qui transforme la musique en arc-en-ciel … mais ce que j'ai surtout aimé, c'est que finalement, à son sujet, il n'est jamais question d'autisme : Jujube est Jujube, tout comme Robin est Robin. Dans ce livre, les personnages ne sont pas enfermés dans une case … et ça fait plaisir à voir, dans cette société où tout est catégorisé, et où tout ce qui ne correspond pas aux étiquettes pré-écrites est rejeté …

En bref, je pense qu'il est inutile de s'acharner pour agrandir artificiellement cette chronique : tout ce que vous devez retenir, c'est que ce roman est d'une beauté, d'une puissance rare, par sa simplicité même, par sa justesse, par sa douceur. En l'espace de quelques centaines de pages, l'auteur dépeint l'adolescence, pas l'adolescence rebelle mais l'adolescence fragile : lorsque l'on n'est plus tout à fait un enfant mais pas encore un adulte, lorsque l'on ne peut plus se réfugier dans l'insouciance mais que l'on n'a pas encore acquis la maturité attendue d'un adulte, comment faire pour satisfaire les nombreuses attentes qui pèsent sur nous ? lorsque l'on ne sait plus vraiment qui on est, comment se projeter dans l'avenir ? lorsque la vie n'a plus de sens, comment la remettre à l'endroit ? « Ici personne ne me demande ce que je vais devenir, peut-être parce qu'il est évident que c'est ce que je suis en train de faire. Devenir », voilà ce qu'affirme Robin à la fin de cet ouvrage : et si l'on méditait un peu là-dessus ?
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J'ai beaucoup hésité à mettre par écrit mon avis sur ce roman, tant il est partagé et difficile à exprimer. le héros m'a laissé désemparée, j'ai eu du mal à le comprendre, à l'apprécier, et même à le supporter dans un premier temps. Puis, lentement, j'ai compris. J'ai compris que Robin, 15ans, n'était pas foncièrement mauvais ni paresseux, qu'il n'était pas inintéressé et inintéressant. J'ai également compris que ce roman était potentiellement une pépite, qu'il suffisait d'ouvrir les yeux sur cette fresque poétique qu'est la vie de Robin. L'auteure parvient à conférer une réelle beauté à chaque détail du quotidien, dans la façon d'appréhender la vie. La lecture de ce récit rythmé se fait de manière fluide, on finit par devenir dépendant du regard de Robin sur sa propre existence, un regard plein d'images et de poésie. J'ai aimé assister à l'évolution imperceptible de ce personnage, tout en délicatesse, sans changement providentiel de personnalité; j'ai aimé être témoin d'une véritable remise en question. La fin de ce roman m'a plu, ouverte, ouverte sur l'avenir de Robin qui ne sera peut-être pas si noir finalement. Elle ne dit pas qui il est, ni où il va. Elle dit qu'il croit de nouveau en lui, en ses chances de trouver le bonheur. Ce roman n'est pas le récit classique d'un ado perdu, futur délinquant en puissance, qui enchaîne combines sur combines. Il est bien plus que cela. Il témoigne du fait, qu'à 15 ans, on a besoin plus que jamais d'être entouré, d'être encouragé. Les personnages sont tout en nuances, il n'en existe pas de bons ni de mauvais, ce sont des acteurs de la vie de Robin, qui donnent encore plus d'épaisseur à sa personnalité. Je vous conseille donc ce roman vrai, doux, tout en délicatesse.
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Robin a 15 ans et part vivre chez son père après avoir été renvoyé de son collège. Sa mère ne veut plus s'occuper de lui. En attendant septembre pour faire une formation d'imprimeur comme son père, il passe son temps à aller au cinéma, au kebab de Bouboule, à garder le fils de la copine de son père, et à revendre des objets au marché noir. Puis il rencontre un groupe d'étudiant dans le cinéma.
Ce roman m'a beaucoup touché car on s'identifie au personnage de Robin, un adolescent paumé qui ne sait pas quoi faire de sa vie, et qui se laisse porter par la vie finalement. On sent tout au long du roman qu'il évolue, mûrit et qu'il trouve enfin sa place. Très bien écrit c'est une belle tranche de vie qu'on a là.
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Robin, 15 ans, vient d'être exclu du collège. C'est l'événement de trop, celui qui va pousser sa mère à abandonner, à demander au père de l'adolescent de prendre désormais en charge son fils. Robin part donc vivre dans l'appartement de son père, le plus souvent seul, errant, mais s'apprêtant peut-être à grandir, à devenir…

On suit ainsi la quête introspective de cet adolescent à la dérive mais curieux et attentif au monde qui l'entoure. On sent les failles et sensibilités des différents personnages, les possibles qui s'offrent à eux, qu'ils les saisissent ou non. Ce n'est pas véritablement une grande histoire, mais un moment de vie croqué avec justesse, pudeur et poésie.
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critiques presse (1)
Ricochet
19 mai 2016
Une très belle plongée introspective dans le monde tourmenté de l'adolescence. Attention, perle à découvrir !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ma mère et moi avons été heureux ensemble jusqu'à ce que j'aie dix ans. Entre nous deux l'amour coulait de source. Après ça a été plus difficile, je ne sais pas pourquoi. Quand j'ai grandi, elle m'a moins aimé. Elle a dit de plus en plus souvent que je tournais mal. C'est plus facile de dire que les enfants tournent mal. D'ailleurs, c'est peut-être vrai. Quand on les aime moins, les enfants tournent mal."
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- Ça dénote quand même une certaine pauvreté de pensée, ces onomatopées, ces approximations...
-Ouais...
Il se trompait. Ma pensée allait bien. Si je parlais mal, c'était parce que je parlais le langage du monde tel que je le connaissais, et si je parlais mal à lui précisément, c'était parce qu'il me parlait peu, et que je ne voyais pas pourquoi j'aurais fait des efforts pour lui faire plaisir.
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C'était la première fois que je voyais un film de ce genre, sans histoire, sans sujet, sans héros, sans début ni fin. Je me demandais pourquoi il était aussi passionnant. Quand les lumières se sont rallumées, j'avais le sentiment d'avoir vécu une curieuse expérience. Ainsi, un film pouvait être fait de banal, d'intime, de quotidien, de cette étoffe qui composait nos vies, comme la poussière dans l'appartement de mon père, les chignons des filles toujours sur le point de se détacher, ou mon goût pour la sauce samouraï - oui, toutes ces choses infimes étaient subtilement remarquables.
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C'est curieux, mais ici personne ne me demande ce que je vais devenir, peut-être parce qu'il est évident que c'est ce que je suis en train de faire. Devenir.
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Il fallait que je parte. Il n'y avait rien pour moi ici. Il n'y avait plus rien. Il n'y avait même plus la colère, l’inquiétude ni les disputes.
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Video de Stéphanie Leclerc (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Leclerc
Avec la participation des autrices Caroline Lamarche, Stéphanie Leclerc et des auteurs-illustrateurs Simon Bournel-Bosson, Thomas Lavachery.
Et la classe de 4èmeA du collège Saint-Michel, Guéméné-Penfao (44). Un grand merci à la professeure Claire Blet.
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et du Centre Wallonie-Bruxelles Paris.
Avec la séquence La Tête dans les images Salah Elmour, Sauvage, texte de Layla Zarqa, trad. de l'arabe Nada Issa, le port a jauni
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