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EAN : 9782070765065
1954 pages
Gallimard (24/02/2002)
4.2/5   25 notes
Résumé :
Alain Peyrefitte a eu, entre 1959 et 1969, quelque 300 entretiens en tête à tête avec le général de Gaulle. Auxquels s'ajoutent les conseils des ministres, les conseils restreints, les rencontres avec des chefs d'État oie de gouvernement étrangers. Pendant toute cette période, il a pris des notes au jour le jour, avec l'accord du Général. Ces notes, ce sont essentiellement les propos tenus par le Général, scrupuleusement recueillis, dans l'intention de les soustrai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un témoignage intéressant né des notes prises par l'auteur au cours de ses entretiens en tête à tête avec le général, mais aussi au cours des conseils des ministres auxquels il a participés. Même si Peyrefitte tend parfois (pas toujours, il faut le reconnaître) à se donner le beau rôle, il s'agit tout de même d'un document de première main, qui ne cache guère les inimitiés (et les missiles de basse altitude correspondants...) des barons du gaullisme entre eux, mais évoque aussi des anecdotes amusantes, qui donnent souvent le ton d'une époque.
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Alain Peyrefitte a eu 300 entretiens en tête-à-tête avec le Général de Gaulle de 1959 à 1969, notamment en tant que Secrétaire d'Etat puis Ministre dans les gouvernements Pompidou de 1962 à 1968
Il en a tiré trois volumes de mémoires principalement consacrés à des verbatims du Général de Gaulle. Il en ressort un portrait tout en nuances d'une personnalité complexe. Peyrefitte est impressionné par les capacités du Président de la République sans, pour autant, omettre de relever tics de pensée ou parfois contradictions.
Le lecteur trouve dans ces verbatims l'expression sans fard des conceptions du personnage (parfois peut-être avec un brin de provocation pour faire réagir son interlocuteur) ainsi que quelques anticipations prophétiques. (Voir les citations que j'en fait).
Mais ce qui, aujourd'hui, accroît encore l'intérêt de ce gros pavé de 1800 pages qui réunit les trois volumes, c'est de constater combien de nombreux problèmes de la France des années 60 restent des problèmes de la France de 2020 et de chercher à en apercevoir les causes. Pour cette raison, j'en recommande particulièrement la lecture.
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Un témoignage né des notes prises par l'auteur au cours de ses entretiens en tête à tête avec le général, mais aussi au cours des conseils des ministres auxquels il a participé. Document de premier intérêt, qui ne cache guère les inimitiés des barons du gaullisme entre eux, mais évoque aussi des anecdotes amusantes, qui donnent souvent le ton d'une époque. Instructif
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d'avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d'austérité ni d'effort ! Pétain avait trouvé l'arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.
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Pendant quatre ans, j’ai beaucoup travaillé pour l’Éducation. En réalité, le ministre, c’était moi. […] Je me sentais attiré vers ce domaine. Maintenant, je ne vais plus pouvoir m’en occuper. […] Alors, je vous fais confiance. […] L’Éducation nationale, prenez-la en main. Simplement, tenez-moi au courant de temps à autre, en venant me voir une fois par mois, davantage si les affaires le demandent. […] Je sais ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire avec l’Éducation nationale. Le Général, ce n’est pas son monde, ce n’est pas son affaire. Il le sait bien, d’ailleurs. […] Faites-moi confiance.

(le Premier Ministre Georges Pompidou en 1967 à Alain Peyrefitte, ministre de l'Éducation nationale)
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En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s'entendent pour se partager le pouvoir. Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m'ennuierait même qu'ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m'entendez ! Le jour où Le Figaro et l'Immonde me soutiendraient, je considérerais que c'est une catastrophe nationale !
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Tout le monde se rend compte de l'importance primordiale de l'Education Nationale, notamment dans l'enseignement supérieur. Il est nécessaire que ce problème soit résolu, comme nous avons résolu pécédemment d'autres problèmes plus difficiles que celui-là. Chacun constate qu'il y a de plus en plus d'étudiants en lettres et qu'il y a moins d'étudiants en sciences, baucoup moins de futurs ingénieurs ou techniciens supérieurs, qu'il n'en faudrait.
Il est donc indispensable d'inverser la tendance. Il faut que l'orientation dans les lycées et la sélection d'entrée dans les facultés permette de grossir ou réduire les effectifs. Le Plan est fait pour cela. Il n'est pas fait pour pronostiquer ce qui se passera si l'on continue tout simplement à suivre la ligne de pente, mais pour faire en sorte que les choses se passent conformément aux besoins de la société. Autrement dit, il faut que les étudiants soient acheminés vers des filières qui débouchent sur des avenues, non vers des filières qui débouchent sur des impasses.
(...)
Pourquoi permettre que les universités soient envahies par des étudiants qui n'ont rien à y faire ? Tous ceux qui veulent y entrer y entrent. Ils s'y assoient s'ils trouvent à s'asseoir. Ils embouteillent tout le système universitaire. Ils ne savent pas eux-mêmes ce qu'il font là, si ce n'est de bénéficier des avantages multiples que le contribuable leur consent et de se dérober devant les responsabilités de la vie active. Ils ne veulent pas sortir de l'adolescence.
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Je me méfie de la mémoire : elle flanche, comme dit la chanson. Je me méfie des Mémoires : ils reconstruisent le passé à leur façon. Inévitablement, ils remodèlent les souvenirs en fonction de ce qui était alors un avenir inconnaissable, mais qui est devenu entre-temps un passé trop présent.
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>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
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