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EAN : 9782746512887
84 pages
Le Pommier (21/08/2017)
  Existe en édition audio
3.54/5   232 notes
Résumé :
Ce petit manifeste, écrit sur un coup de sang par l'auteur de Petite Poucette en colère contre tous les Grands Papas Ronchons qui empêchent de regarder devant nous avec espoir, a été tout d'abord offert à tout acheteur de deux livres de poche de Michel Serres. Devant l'enthousiasme qu'il a suscité et les nombreuses demandes qui nous sont parvenues, nous avons décidé de le publier sous forme d'un tout petit livre : " Dix Grands Papas Ronchons ne cessent de dire à Pet... >Voir plus
Que lire après C'était mieux avant !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 232 notes
Non, ça n'était pas mieux avant mais par contre ayant entendu des ami âgés ainsi que des grands-parents ; je me rends compte que le fait d'être en vie surtout après les guerres leur suffisait amplement et qu'ils relativisaient beaucoup. Maintenant nous courons tellement après le temps et des bonheurs artificiels que nous en perdons notre joie de vivre et c'est ce qui leur fait dire que c'était mieux avant.
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Michel Serres, 87 ans nous livre essai de 95 pages où il pousse un colère contre les grands-papas ronchons comme il les nomme.
Il réagit contre les paroles si souvent entendues "C'était mieux avant" par rapport aux jeunes représentés par sa célèbre "Petite Poucette".
Les trois quarts du livre évoquent le passé qu'il a vécu où la vie était bien plus désagréable qu'aujourd'hui mais quand même vers la fin, il reprend les points forts de son passé comme la communication réelle entre les habitants dans les villages où il a grandi, la beauté de l'architecture remplacée par les constructions "états-uniennes" , dixit Michel Serres.
Pour terminer, il se pose quelques questions sur la grandeur de l'espèce humaine et son devenir.
Michel Serres n'est donc pas complètement optimiste, il fait quand même référence à des valeurs qu'il regrette vers la fin mais dans l'ensemble, il préfère notre époque.
Il tient à donner un message optimiste aux jeunes d'aujourd'hui qui doivent continuer le chemin.
J'ai trouvé en Michel Serres, le message que je tiens moi aussi à donner à mes enfants et petits-enfants , à mes jeunes collègues aussi sans pour cela ignorer les réalités .
J'ai vu ce monsieur à la grande librairie du 9 novembre.
Il a encore montré une capacité exceptionnelle d'échange et de communication avec les autres qui étaient présents sur le plateau.
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Comme je parle très bien des livres que je n'ai pas lus, je prédis à celui-ci un beau succès: le grand âge est à la mode, on ne compte plus les films et bouquins sur la vieillesse.
Une vieillesse qui refuse d'accepter "des ans l'irréparable outrage" et se sent des picotis dans les mollets, des étoiles dans les yeux et des éclairs de génie sous la casquette. Par ailleurs, les poncifs, utilisés dans le sens du poil ou à contre-sens, remplaçant la pensée, celui-ci devrait faire recette.

Mais moi je dis que j'avais eu l'idée avant, et que Michel Serres me l'a piquée en faisant sur babélio un excellent quiz intitulé "c'était mieux avant!" élaboré par Junie, cette visionnaire qui prédit le passé.

Car oui, c'était mieux avant. Avant le Déluge, avant les bombes atomiques, avant le glyphosate et la GPA, avant les tablettes tactiles pour nourrisson, avant les hypermarchés et la télé-réalité, avant la disparition du dernier orang-outan, avant le soja transgénique, avant le shopping sur internet, avant les robots qui surveillent les vieux à domicile, avant les vacances virtuelles grâce au casque de réalité augmentée, avant que la mer recouvre les îles Fidji.
Vous avez oublié comme on a les mains moites quand on écrit une lettre d'amour. Comme on transpire quand on coupe du bois. Comme on a froid en montagne à 6 heures du matin. Comme on est heureux de se réveiller en entendant la mer, le vent dans les feuilles, un cri d'oiseau. Vous avez oublié comme la nuit est noire et comme ça rassure de voir apparaitre la lune. Vous avez oublié l'odeur de la menthe et de la camomille en été, vous ne savez plus reconnaitre un hêtre, un chêne, un frêne, un bouleau.
Vous êtes les habitants d'un astre bientôt asphyxié, dénaturé, dévitalisé, dégradé, et moi aussi je suis sur la même planète, et on n'a pas de canot de sauvetage.
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Un opuscule qui se boit d'une traite, en moins d'une heure, et qui glisse dans le cerveau comme un bonbon sucré ou un miel malicieux.
Dans C'était mieux avant ! Michel Serres tord le cou à la nostalgie d'un passé qu'il a vécu et dont il n'a pas oublié le goût parfois amer, toujours très rude, fréquemment bien plus mortel que notre époque. Illustrant son propos de ses propres expériences, il balaye nombre d'aspects quotidiens et démontre factuellement qu'avant ce n'était pas mieux, bien au contraire, n'en déplaise à Éric Zemmour et tous les aficionados d'un retour à ce fameux Éden des siècles précédents. Tout juste accorde-t-il à la vie communautaire et à la communication entre les gens d'hier, plus de crédit qu'à l'isolement dans lequel confine trop souvent le monde occidental d'aujourd'hui.
Le grand-papa ronchon comme il se définit lui-même fustige les élites seniors de l'argent ou ceux au pouvoir dont le conservatisme traduit la peur et le refus du progrès. Et le philosophe de finir sur une note d'espoir : ce sera sûrement mieux demain ! L'intercommunication de masse rendue possible par les réseaux sociaux devrait signifier la fin des organisations pyramidales, la naissance de la démocratie et la survivance de l'espèce humaine, si elle renonce à ses rêves de gloire et de puissance terrestre pour accepter l'humilité et la petitesse de sa condition.
J'ai eu l'occasion d'aller l'écouter la semaine dernière dans le cadre de sa tournée de promotion et je peux que recommander aux Babelionautes qui auront cette même opportunité, de la saisir. C'est peut-être une des dernières fois qu'il se déplace en France. Il est jubilatoire, plein d'humour et ses anecdotes m'ont ravi…
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Je n'aime pas les vieux Ronchons. Michel Serres non plus. Et il va bien leur prouver dans ce tout petit opuscule que ceux-ci n'ont pas raison quand ils proclament « C'était mieux avant ».

Ah ça oui, pour les contredire, il les a contredits ! En quelques phrases bien senties, il leur a opposé, à la période actuelle soi-disant pourrie, le temps d'avant exécrable : les dictateurs monstrueux, les guerres horribles, les idéologies nauséabondes, la condition des femmes asservies aux hommes et aux idées de ceux-ci, ainsi qu'aux tâches ménagères beaucoup plus difficiles que maintenant, le travail manuel douloureux faute d'outils modernes, la xénophobie et le repli sur soi, les maladies incurables, et j'en passe.

A vrai dire, j'avais continuellement envie d'interrompre ce discours ironique et quelque peu partisan, car même si je ne suis pas une mamy Ronchonne, je n'arrive pas à affirmer sans nuance que notre époque est la meilleure. Moi aussi je pourrais opposer à Michel Serres pandémies, dérives d'Internet, course à la consommation, intégrismes de tout bord, etc !

Je n'aime pas qu'un philosophe renommé comme Michel Serres soit aussi manichéen. Cela me gêne.
Au lieu de dénigrer le temps d'avant, qui certes n'était pas folichon sous divers angles mais comptait quand même bien des éléments positifs, tâchons de trouver dans notre époque tout ce qui permet de nous exalter, de nous élever et de transcender notre condition.
Et surtout, cessons d'être des grands Ronchons !
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
20 octobre 2017
Le grand philosophe publie un petit livre-manifeste « C’était mieux avant ! », fustigeant les nostalgiques pessimistes.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Avant, nous fûmes guidés par Mussolini et Franco, Hitler, Lénine et Staline, Mao, Pol Pot, Ceausescu… rien que des braves gens, spécialistes raffinés en camps d’extermination, tortures, exécutions sommaires, guerres, épuration. Auprès de ces acteurs illustres, tel président démocratique fait mine anonyme, sauf lorsqu’il fait signer au vaincu le traité humiliant de Versailles, qu’il lance cent bombardiers ordinaires sur Dresde ou l’arme atomique pour irradier à mort les civils d’Hiroshima ou Nagasaki.
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ATTENTION CECI N'EST PAS UNE CITATION (mais j'ai pas pu caser ça en critique)

Comme je parle très bien des livres que je n'ai pas lus, je prédis à celui-ci un beau succès: le grand âge est à la mode, on ne compte plus les films et bouquins sur la vieillesse. Une vieillesse qui refuse d'accepter "des ans l'irréparable outrage" et se sent des picotis dans les mollets, des étoiles dans les yeux et des éclairs de génie sous la casquette. Par ailleurs, les poncifs, utilisés dans le sens du poil ou à contre-sens, remplaçant la pensée, celui-ci devrait faire recette.

Mais je dis que j'avais eu l'idée avant, et que Michel Serres me l'a piquée en faisant sur babélio un excellent quiz intitulé "c'était mieux avant!" élaboré par Junie, cette vieille gribiche bigleuse et malfaisante.
Ah, le scélérat, le copieur, le vil usurpateur!
Son pseudo, c'est luc_mul, il est démasqué, et il passe tout son temps à bricoler des quiz de collégien. Fi, le coquin!
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...l'hygiène ne devint une pratique généralisée que longtemps après 1950.
En ces dates de mon enfance, le magazine "Elle" se lança non sans fracas en recommandant aux femmes de changer de culotte tous les matins. Chacun en riait sous cape...
...Les statistiques disent que l'espérance de vie s'accrut grâce surtout à cette propagation civile et soudaine de l'hygiène. Avant, nous vivions sous le règne d'Isabelle.
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J’écoutai un exposé d’une haute volée d’abstraction, dit par un jeune savant promis à une destinée de star, sur la différence entre un travailleur manuel et un intellectuel. A l’époque, le marxisme régnait sans partage et l’étudiant citait les génies obligés, Staline, Mitchourine, Mao… Au moment de la reprise, j’énonçai cette chose simple, qui mit en fureur la vedette en herbe, que le manuel se lavait les mains avant de pisser, alors que l’intellectuel le faisait après.
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Depuis mon enfance, je n'ai plus mal au dos. Sauf quand je reste longtemps devant l'ordinateur, en compagnie de Petite Poucette. Mais ce mal doux des signes ne peut se comparer au vieux mal dur, provoqué dans le corps par nos boulbènes battantes et le mancheron du labour. Avant on suait, on revenait le soir à la maison, éreinté. Aujourd'hui, le jogging, le stretching et autres supplices anglomanes suppléent l'absence d'efforts. Mais le mal au dos c'était beaucoup mieux.
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Vidéo de Michel Serres
Dans un contexte social inédit et face à l'impossibilité de célébrer cette année la 40ème édition du festival, l'association Quai des Bulles, fidèle à son objectif premier de favoriser la création, développe de nouveaux projets pour continuer à promouvoir et valoriser le métier d'artiste et d'auteur de bande dessinée.
C'est pourquoi, nous publions "QDB" : une revue expérimentale, libre et éphémère. Conçue comme un laboratoire graphique, elle questionne avec curiosité le dessin et la multiplicité des démarches, le fond et la forme, bref, tout ce qui fait la base du métier d'artiste.
Le premier numéro invite douze auteurs à s'exprimer sur la thématique « L'Art inutile ! » : Alfred, Karine Bernadou, Florence Dupré la Tour, Joub, Laurent Lefeuvre, Emmanuel Lemaire, Anneclaire Macé, Claire Malary, Nylso, Eric Sagot et Zanzim.
Toutes et tous préoccupé.e.s par l'urgence sanitaire, la culture ne semble plus être un produit de première nécessité. Et pourtant… À ceux qui se posent la question de savoir si l'art est utile, nous souhaitons leur tendre cette revue QDB et leur répondre cette intemporelle citation de Michel Serres :
« A quoi bon vivre si nul jamais n'enchante le monde ? »
Retrouvez la revue en version papier, dans les lieux culturels de Bretagne, à partir du 15 décembre et dès maintenant dans les commerces de proximité de Saint-Malo et le pole culturel La Grande Passerelle.
En numérique : https://bit.ly/3orU8z8
+ Lire la suite
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